Nika Peikrishvili est donc de retour !
Reprenons le parcours de ces derniers jours :
Ayant refusé, le jeudi 10, d’embarquer dans l’avion pour la Pologne, la police n’a pas fait usage de la force et l’a reconduit au CRA (Centre de Rétention Administrative) du Mesnil-Amelot (77).
Aidé par la Cimade du Centre, il est passé devant le TA (Tribunal Administratif) de Melun, où son avocat a plaidé sa remise en liberté.
Aidé par Resf 85, Nika est allé voir sa mère et ses soeurs en Vendée hier et est revenu au Lycée du Dolmen lundi (14/05) à 13h où l’attendaient tous ses camarades qui ont fait, à partir de 15 h une grande manifestation de soutien devant le lycée et les caméras de FR3, et avec la présence de France Bleu Poitou.
On a bien compté 250 lycéen(ne)s, s’étant collés la photo de Nika et un ou plusieurs des trois bandeaux : « Solidarité Nika », « Régularisation Nika » et « Des papiers pour Nika » (ci-joint) et qui, main dans la main ou bras-dessus, bras-dessous, ont constitué, le long de la façade du lycée, une grande chaîne humaine de solidarité.
Cela dit, si le tribunal a décidé la fin de la rétention il n’a pas annulé le principe de sa « réadmission » en Pologne, autrement dit la possibilité d’une nouvelle expulsion.
La demande a donc été faite auprès du Maire de Poitiers d’intervenir auprès de la Préfecture pour permettre à Nika de poursuivre ses études.
Il faut en effet pour cela que la Préfecture revienne définitivement sur la décision de le renvoyer en Pologne et accepte enfin de lui donner un vrai titre de séjour.
C’est en ce sens qu’une pétition de soutien à Nika a été signée hier dimanche par 78 personnes, lors de la fête des 30 ans du Toit du Monde, où l’on a pu, entre autres, entendre chanter l’aspiration à la fin des frontières.
(Article publié avec l’aimable autorisation de RESF et de la Cimade)
Publié sur le blog du NPA 86, 15 mai 2012