[Poitiers] L’arrêté anti-chiens a encore frappé 16-06-12 PDM !

NdPN : Le harcèlement policier à l’encontre des propriétaires de chiens continue sur Poitiers, sous le prétexte habituel d’arrêté anti-chiens. Les rassemblements humains ou canins semblent décidément déplaire aux fonctionnaires de la mairie et de l’Etat. Tout rassemblement sans la permission des représentants de la Nation ou le versement d’un octroi (contribution au paiement de la patente pour les limonadiers en détresse, « évènements culturels » où il ne se passe rien, rituels électoralistes, divertissements footballistiques, etc ), est d’emblée suspect : il s’agit de prévenir les dérapages irresponsables par moult caméras, carnets à souche et nuitées à l’hôtel de police. A ce rythme-là, il faudra bientôt demander la permission pour dire bonjour. Néanmoins, que les personnes de bonne famille taillant la bavette en promenant leurs caniches toilettés se rassurent sur cet arrêté visant les rassemblements de toutous. Dans les faits, les autorités sont magnanimes et ne visent que les indésirables ayant l’impudence de pénétrer dans coeur d’agglo sans avoir l’aspect convenable du citoyen courant faire emplettes. Acheter, (se) vendre, déléguer, obéir, commander, éduquer : voici les seuls rapports sociaux convenables qu’il convient d’inculquer aux masses incultes à policer.

L’arrêté anti-chiens a encore frappé 16-06-12 PDM !

Samedi 16 juin, place du marché, une des personnes qui sont régulièrement harcelées, était tranquillement assise, ses deux chiens couchés à ses pieds. Elle a subit plusieurs contrôles de la part de la police nationale comme à l’accoutumée. Et, lors du dernier de ces contrôles effectué par le commissaire Papineau himself, ce dernier a demandé a ses hommes de l’interpeller et de l’amener au commissariat puisque ses deux chiens, toujours en train de dormir à ses pieds, n’étaient pas tenus en laisse. Laissant ses deux chiens à un ami qui avait lui-même deux chiens au risque de contrevenir à l’article 4 de l’arrêté municipal 2869 du 28/12/11 sur le « regroupement de chiens », il fût conduit au commissariat et auditionné par un OPJ. Il est convoqué au tribunal de police le 12 septembre à 9h pour « avoir laissé divaguer deux chiens non tenus en laisse en infraction à l’arrêté municipal 967 du 18 août 2006 ».

Outre, l’absurdité de la situation et l’épuration sociale mise en place c’est-à-dire le harcèlement de certaines personnes particulièrement ciblées afin de les dissuader de rester au centre ville, nous pouvons nous interroger sur le fait que l’OPJ a utilisé un arrêté municipal abrogé le 28 décembre 2011 et remplacé par un autre, le n°2869 du 28/12/11. Si même les flics n’arrivent plus à suivre l’inflation répressive, où allons-nous ?

Nous avons appris depuis, qu’une seconde personne a subit le même traitement et sera elle aussi convoquée le 12 septembre à 9h pour « avoir laissé divaguer son chien non tenu en laisse en infraction à l’arrêté municipal 967 du 18 août 2006 ».

DAL 86, 16 juin 2012