Le Monde libertaire n°1683

Le nouveau Monde libertaire est sorti, dans tous les bons kiosques ou à prix libre en nous contactant. Comme d’hab, un exemplaire est déposé au Biblio Café (rue de la cathédrale), consultable sur place. Une diffusion à prix libre est prévue ce samedi de 11H à 12H devant le parvis de Notre-Dame. Voici le sommaire et l’édito (avec trois liens vers les articles lisibles en ligne sur le site du ML). Bonne lecture !

Le Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

«Pour sortir du tunnel, il faut d’abord le construire.» – Notre Président

Sommaire du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Actualité

Une austérité historique par R. Pino, page 3

Nouvelle des fronts par H. Lenoir, page 5

Une météo syndicale affligée de J.-P. Germain, page 6

Ça barde au Chiapas par G. Goutte, page 7

La chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Arguments

Pas seuls dans l’univers, par M. Silberstein, page 9

De l’économie et de la révolution, par E. Vilain, page 11

International

Les grévistes assassinés de Marikana, par S. Hatting, page 12

Être jeunes à Cuba, par D. Pinos, page 15

Ouvriers chinois en colère, page 22

Expressions

Un film égyptien, par H. Hurst, page 17

Dossier : Un maître du polar au noir, par M. Noir, page 18

Mouvement

Des anarchistes à Porto, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23

Illustrations Aurelio, Jhano, Krokaga, Riri, Valère

Editorial du Monde Libertaire # 1683 du 4 au 10 Octobre 2012

Le traité européen ne fait pas l’unanimité même dans le camp socialiste, comme en atteste la méfiance de 70 % des Verts, obligeant Madame Duflot au grand écart pour conserver son portefeuille. On pourrait, en non-spécialiste, se réjouir que la fameuse « règle d’or » soit là, à l’avenir, pour empêcher les États européens, et donc leurs peuples, de s’endetter autant auprès des banques que ces dernières années. Mais ce énième traité européen n’est autre qu’un projet négocié par Sarkozy auquel Hollande n’a pas réussi à faire changer une ligne, si l’on excepte de vagues promesses concernant une hypothétique et peu vraisemblable croissance. La conséquence directe de ce traité est l’adoption d’un budget d’extrême rigueur supporté par les pauvres, pour rembourser des banquiers privés, voleurs responsables des « crises » par leur incommensurable sottise. Pour ce faire, il faudra continuer le saccage du service public, le détricotage systématique des acquis sociaux du CNL et la pérennité du chômage, de la précarité, de la pauvreté. Les prétendus « socialistes », avec les clampins de droite, considèrent le capitalisme comme la fin de l’Histoire. Ils ne veulent ni ne peuvent changer rien à un système monstrueux, fondé sur l’égoïsme, qui prétend attribuer une valeur marchande à tous les éléments et les attitudes de la vie sur Terre. Ils vont donc lui permettre de continuer son oeuvre de mort. Comme si, avec quelques réformettes, ils allaient l’apprivoiser. Autant apprendre les bonnes manières à un virus du chikungunya. Tous les tenants de l’Europe des riches font les gros yeux aux peuples et les menacent des pires fléaux s’ils refusent de raquer. Pur titata ! Pour de vrai, ils ne sont pas si rassurés qu’ils veulent le faire croire. Ils savent très bien que si un seul pays du groupe des Pigs (comme ils disent avec morgue) – Portugal, Italie, Grèce, Spain – sous la pression de la rue, refuse la muselière, dit prout à sa dette purement et simplement, les autres pays suivront aussi sec un si bel exemple, foutant comme un château de cartes toute l’Europe des riches par terre. Ils ont une sacrée trouille que les gens prennent conscience de cette force, malgré les enfumages des médias et des agences de com’. Aux anarchistes de susciter cette magnifique rébellion, de la chanter sur tous les toits et de préparer en leurs seins l’avènement d’une société toute autre.