Monde libertaire gratos N°18 est en ligne + Monde Libertaire N°1684

Voici le lien du nouveau Monde libertaire 8 pages gratos/prix libre, qui sera par ailleurs diffusé dans les rues de Poitiers (et quelques exemplaires laissés au biblio-café). Dans ce ML gratos, vous retrouverez en première l’un de nos articles publiés sur ce blog, et en dernière page une présentation du blog Pavillon Noir.

Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, aujourd’hui c’est aussi la sortie du Monde Libertaire 24 pages, vendu dans tous les bons kiosques – et dont un exemplaire sera aussi déposé au Biblio-café de Poitiers. Avec comme toujours, trois liens vers trois articles d’ores et déjà disponibles en ligne !

Bonne lecture.

Pavillon Noir

Le Monde Libertaire # 1684 du 11 au 17 Octobre 2012

«S’il existait un enfer pour les amoureux et les buveurs, le paradis serait désert.» – Omar Khayyâm

Sommaire

Actualité

Sur un rail libertaire, par Max, page 3

Universitaires mexicains en grève, page 4

Un gaz à tout péter, par Muriel, page 5

Dépression météo, de J.-P. Germain, page 6

Nucléaire, basta ! par Stef, page 7

La chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Sommet de Rio, par J.-P. Tertrais, page 9

Arguments

Y a-t-il un être humain ? par C. Cetti, page 11

International

Suer de l’or, par N. Potkine, page 12

Sur le grand Bolivar, par El libertario, page 14

Mayotte attitude, par T. L., page 17

Expressions

Bonnes toiles, par H. Hurst et Jean-Sébastien, page 19

Un spectacle libertaire, par A. Pawlovsky, page 20

La paix des Basques, par J.-M. Raynaud, page 20

Mouvement

La vie du mouvement en scène, page 21

Radio libertaire, page 22

Agenda, page 23

Illustrations : Aurelio, Kalem, Krokaga, Nemo, Riri, Valère

Editorial

Avec la politique budgétaire d’économies de 30 milliards d’euros, les vide-goussets de l’État vont faire la vie plus dure aux plus modestes. Les malgripes, par la bouche de leur tenancière du Medef, s’effrayent que les impôts augmentent plus vite que la réduction des dépenses publiques. L’UMP voilée en rajoute et orchestre une mobilisation virtuelle de volereaux, entrepreneurs anonymes, jouant les indignés poujadolibertariens à clamer ne pas vouloir être des «pigeons». La jacasse des nationalistes crie haro contre la finance (et derrière, les déïcides?) et en appelle au remède ultime, la xénélasie. Les xénodoques rouverts par Mitterrand ne suffisant pas…
Tous à la récitation du psautier entrepreneurial du capitalisme : «Montjoie !» Les autoproclamés vrais dévoirants (le vrai travail) s’encolérisent car, ingrats en masse, nous ne nous rendons pas compte que, coiffés de leur salade et chevauchant leur roncin, ils suent à pleine charge sang et or dans une terrible guerre économique. Ces héros exhortent les besogneux, à moins de frais et moins de nombre, à plus d’efforts pour construire et pousser leurs mantelets et leurs balistes, sans quoi ces princes de la thune quitteront le royaume. Face à quoi, les chefs confédéraux des gaveaux, responsables sans courage, sont prêts à la discussion (et à la signature d’accord) sur la compétitivité, outil de misère de plus. Le pandémonium est au complet.
Quant aux salariés, médusés par les lantiponneries de l’étrange lucarne, empoisonnés par les fatals boucons de Monsanto et de la grosse distrib’, oppressés par un climat de malepeur sociale, ils sont encouragés à tourner leurs criailleries vers plus pauvre ou vers métèque. Pour cela, tous les trébuchets et les pelcons sont bons: smicards contre RSA, Celtillons contre Mograbins, etc. Décidément, le longévif capitalisme a le cuir dur et l’avidité sans borne.
Tout ce « viel françois » pour souligner que la problématique est inchangée depuis plusieurs siècles et, si nous ne voulons pas davantage souffrir sous sa géhenne, il serait temps qu’une vraie colère s’empare des opprimés. Qu’elle coupe toutes les badernes qui entravent leur conscience pour recourir, par la grève et l’occupation, à l’expropriation des saigneurs, prenant ainsi leur sort en main, sans dieu ni maître, ni César, ni tribun. Charge au mouvement libertaire d’y aider pertinemment si nous ne voulons pas être les dindons de la farce. Cette fois, pas de « titata» pour le lectorat, l’auteur du précédent éditorial étant cette semaine atteint de mogigraphie.