[Saint-Genest-d’Ambière – 86] Au comptoir de la confiserie, les salaires n’augmentent pas pour tout le monde

Grogne au Comptoir de la Confiserie

A la veille d’une négociation salariale annuelle, aujourd’hui au siège du groupe à Rungis, des débrayages étaient organisés, hier, au Comptoir Européen de la Confiserie (1) à Saint-Genest-d’Ambière, à l’appel de la CGT et de la CFDT. Des actions identiques avaient lieu dans douze des seize sites français du groupe, selon la CGT. En fin de matinée, une vingtaine de salariés étaient rassemblés sur le parking de l’usine locale. Les syndicats contestent le niveau de hausse annuelle (+ 0,6 % en mars et + 0,5 % en octobre), proposé par la direction (2). La CGT réclame une augmentation générale de 150 € du salaire de base, plus une revalorisation de la prime de vacances de 150 € et un départ anticipé à 57 ans. La CFDT demande pour sa part une hausse des salaires de 3,5  %. Les deux syndicats sont d’accord par contre pour dénoncer la situation faite aux agents de maîtrise dont une part de la revalorisation salariale sera déterminée au mérite. « 500 dollars d’actions ont été distribués en fin d’année aux cadres de toute l’Europe et nous, on se retrouve avec des miettes », commentait hier Thierry Pasquinet de la CGT avec son collègue de la CFDT Jean-François Morel. « Le groupe a augmenté son chiffre d’affaires de 4 % en France. Ce n’est pas la crise pour tout le monde », indiquait de son côté, Mickaël Amadis, représentant CFDT au niveau du groupe.

(1) Usine de 200 salariés du groupe Kraft Foods, devenu depuis octobre dernier Mondelez International. (2) Jointe, elle n’a pas fait de commentaire.

F.B., Nouvelle République, 22 janvier 2013