Fonderie Fonte : tension autour des RTT
A la Fonderie Fonte d’Ingrandes, les agents de maîtrise s’inquiètent d’un souhait de leur direction de supprimer les RTT acquises au passage aux 35 h.
A la Fonderie Fonte d’Ingrandes, c’est en septembre 2000 que l’accord sur les 35 h est entré en application Pour les 66 agents techniques et agents de maîtrise (ATAM) que l’on appelle le « 2e collège », l’accord s’est traduit par 14 jours de RTT et 3 jours d’ATT (aménagement du temps de travail). Un total de 17 jours de repos sur lesquels la direction du groupe Teksid semble vouloir revenir.
Une remise en cause qui n’a encore fait l’objet d’aucune négociation mais qui inquiète les personnels concernés.
Pas de négociation ouverte
Une inquiétude que ne cache pas Serge Rioult, délégué syndical CFE/CGC de l’usine. « La direction négocie actuellement le marché d’un nouveau carter K9 avec Renault. Mais il semble que nos coûts soient trop élevés et c’est pour les réduire que la direction fait cette proposition. Mais on voit mal comment une telle mesure qui porte sur un nombre limité pourrait avoir un impact réel sur la compétitivité de l’usine. On voit mal comment on va diminuer sensiblement nos coûts par une mesure qui ne touche qu’un seul collège de l’entreprise. » Pour l’heure, aucune négociation n’a encore été ouverte. « Nous ne sommes pas contre la discussion, mais une négociation, c’est du donnant-donnant. Il y a des choses que l’on peut accepter en étudiant des contreparties, en annualisation du temps de travail par exemple. Mais en l’état, le souhait de la direction n’est pas acceptable. Ça va beaucoup trop loin. » En fait, ce que semblent craindre les salariés de la Fonderie fonte, c’est qu’il ne s’agisse là que d’un premier pas vers une mesure qui touche l’ensemble des 450 salariés de l’usine. « Et évidemment, ça n’arrange pas le climat social à l’intérieur de l’usine… »
Nouvelle République, 8 février 2013