[86] Mobilisations contre les suppressions de classes

Adriers : Mobilisation contre la fermeture d’une classe

En apprenant vendredi soir qu’une classe de l’école communale François-Albert pourrait être fermée en septembre prochain, Philippe Rose, le maire d’Adriers, avait du mal à cacher sa colère. « Je suis surpris et écœuré par cette décision inattendue et désastreuse pour notre village. L’an dernier, nous avons déjà dû nous battre pour conserver cette classe que l’Inspection d’académie souhaite fermer depuis plusieurs années et cela malgré des effectifs suffisants. » Le maire rappelait « qu’en juin dernier l’administration en maintenant la troisième classe avait laissé entendre que nous serions tranquilles pendant plusieurs années. Si on ne veut plus d’école en milieu rural il faut nous le dire ».

Quant aux parents d’élèves, ils n’ont pas tardé pour exprimer leur mécontentement en bloquant, dès 8 h lundi (hier), l’accès à l’école. « L’an dernier l’administration nous disait qu’il fallait 50 élèves pour maintenir les trois classes. Grâce à la mobilisation de tous, 56 enfants sont actuellement inscrits à l’école, sept vont la quitter en septembre prochain pour rentrer en sixième et plusieurs inscriptions sont en cours. Des nouvelles familles qui vont venir habiter et travailler à Adriers et dans sa région se sont renseignées sur l’école », soulignait Katia Robuchon, présidente de l’APE.

Rendez-vous demandé au recteur

« Nous ne voulons pas de deux classes à 5 cours. Étant très attachés à notre école, il n’est pas question que nous scolarisons nos enfants dans une école imposée par l’administration, sinon beaucoup d’entre nous emmèneront leurs enfants à Bussière-Poitevine, commune de Haute-Vienne située à quelques kilomètres d’Adriers », déclarait une maman, très en colère. Après avoir libéré à 9 h l’accès de l’école, les parents d’élèves et les élus ont sollicité un rendez-vous « rapide » auprès du recteur d’académie.

En apprenant vendredi soir qu’une classe de l’école communale François-Albert pourrait être fermée en septembre prochain, Philippe Rose, le maire d’Adriers, avait du mal à cacher sa colère. « Je suis surpris et écœuré par cette décision inattendue et désastreuse pour notre village. L’an dernier, nous avons déjà dû nous battre pour conserver cette classe que l’Inspection d’académie souhaite fermer depuis plusieurs années et cela malgré des effectifs suffisants. » Le maire rappelait « qu’en juin dernier l’administration en maintenant la troisième classe avait laissé entendre que nous serions tranquilles pendant plusieurs années. Si on ne veut plus d’école en milieu rural il faut nous le dire ».

Quant aux parents d’élèves, ils n’ont pas tardé pour exprimer leur mécontentement en bloquant, dès 8 h lundi (hier), l’accès à l’école. « L’an dernier l’administration nous disait qu’il fallait 50 élèves pour maintenir les trois classes. Grâce à la mobilisation de tous, 56 enfants sont actuellement inscrits à l’école, sept vont la quitter en septembre prochain pour rentrer en sixième et plusieurs inscriptions sont en cours. Des nouvelles familles qui vont venir habiter et travailler à Adriers et dans sa région se sont renseignées sur l’école », soulignait Katia Robuchon, présidente de l’APE.

Rendez-vous demandé au recteur

« Nous ne voulons pas de deux classes à 5 cours. Étant très attachés à notre école, il n’est pas question que nous scolarisons nos enfants dans une école imposée par l’administration, sinon beaucoup d’entre nous emmèneront leurs enfants à Bussière-Poitevine, commune de Haute-Vienne située à quelques kilomètres d’Adriers », déclarait une maman, très en colère. Après avoir libéré à 9 h l’accès de l’école, les parents d’élèves et les élus ont sollicité un rendez-vous « rapide » auprès du recteur d’académie.

Nouvelle République, 12 mars 2013

Millac : Carte scolaire :  » J’en ai marre tous les ans, c’est pareil « 

Maire de Millac, Danièle Meytraud trouve épuisant de devoir se battre chaque année contre la fermeture annoncée de l’école du village. Interview.

Le projet de carte scolaire 2013 va être dévoilé lundi prochain te l’école de Millac serait à nouveau sur la sellette…

Danièle Meytraud : « Pour l’instant, on est dans le flou artistique. J’ai appris cela par la directrice de l’école qui a été alerté par un syndicat. Ce soir (NDLR : hier), je vais à une réunion à Sillars avec d’autres élus. »

La menace avait déjà plané sur l’école.

« Une nouvelle fois, on se retrouve concerné et j’en ai marre. Tous les ans, c’est pareil. Ça devient déprimant. Pourtant, on essaie de faire du mieux possible, notamment en rénovant les locaux. Je le répète, c’est épuisant. »

Quelle sera la situation de l’effectif de l’école à la rentrée prochaine ?

« Nous avons actuellement vingt-trois élèves, répartis en deux classes : les petits dans une, les CE1, CE2, CM1 et CM2 dans l’autre. A la rentrée, cinq vont partir et trois arriver, ce qui fera vingt élèves en tout. C’est vrai, ce n’est pas beaucoup mais je l’ai déjà dit à l’inspecteur d’académie, on ne peut quand même pas tous les mettre dans la même classe car le rythme de travail n’est pas identique. Chez nous, les instituteurs peuvent d’adapter aux problèmes particuliers de chaque enfant mais ça coûte sans doute trop cher à l’Éducation nationale. »

Ça vous surprend ?

« Je suis d’autant plus surprise qu’après le changement de gouvernement, des créations de postes ont été envisagées. Pour une fois, je pensais qu’on allait être tranquille cette année. On tente de maintenir un village assez vivant et voilà… Il faut savoir qu’à Millac, on accueille aussi les enfants d’Asnières-sous-Blour et Luchapt où il n’y a plus d’école. Si on doit fermer, il faudra aller à l’Isle-Jourdain. »

Que pouvez-vous faire ?

« On fera comme l’année dernière, on montera manifester à Poitiers. A Millac, c’est une situation qu’on vit très mal. Avoir des enfants dans un village, c’est la vie. Je discute souvent avec des élus et des habitants d’Asnières et de Luchapt et ils sont affirmatifs : depuis que les écoles sont fermées, c’est triste de ne plus voir d’enfants. »

Recueilli par Jean-François Rullier, Nouvelle République, 12 mars 2013