NdPN : La carte scolaire est tombée, tentant de diviser les parents d’élèves en lutte contre des suppressions de classe ; certain-e-s obtenant gain de cause, d’autres non (comme par hasard celles et ceux vivant en zone rurale, éloigné-e-s les un-e-s des autres). Mais la lutte continue, avec occupations d’écoles. Qui a dit que les prolos seraient incapables de s’organiser et de lutter par eux/elles-mêmes ? Reste à fédérer ces luttes, à l’échelle départementale d’abord, et pourquoi pas au-delà !
Lussac en colère veut sauver sa classe
La colère des parents d’élèves de l’école élémentaire ne retombe pas après l’annonce de la fermeture d’une classe à la rentrée prochaine et le passage à quatre classes au lieu de cinq actuellement. Elles compteraient chacune 25 enfants.
Jeudi matin, une opération « occupation de l’école » a été menée par de nombreux parents, qui se sont relayés dans l’établissement tout au long de la journée. Cette première journée d’action a été ponctuée d’une rencontre au rectorat, où l’APE a tenté de rappeler qu’il ne manque que 9 inscriptions d’ici la rentrée pour que l’effectif permette le maintien des 5 classes. La mobilisation sera sans doute encore plus importante ce vendredi, avec une manifestation qui partira à 17 h de l’école, et à laquelle devraient se joindre des élus et des représentants d’autres écoles menacées. L’action la plus marquante sera sans doute la journée « école morte » du lundi 25. Il est demandé aux parents de ne pas envoyer leurs enfants à l’école élémentaire (la maternelle n’est pas concernée) ce jour-là, dans la mesure du possible, tandis que les parents (amis, familles) sont invités à occuper les lieux. L’APE appelle les parents à soutenir ces actions, « pour garantir la qualité de l’enseignement et le bien-être des enfants ». Hier, les parents étaient dans l’ensemble favorables au mouvement. Beaucoup ont encore sur le cœur la fermeture d’une classe à l’école maternelle Jean-Rostand à la dernière rentrée de septembre.
Corr. Marie-Hélène Vinchon, Nouvelle République, 22 mars 2013
Ils se disent les oubliés de la carte scolaire 2013
Le RPI Jardres-Pouillé-Tercé et l’école de La Puye sont mécontents : la classe supplémentaire réclamée pour la rentrée n’est inscrite dans la carte scolaire.
Jardres-Pouillé-Tercé
Les parents d’élèves délégués du Regroupement pédagogique intercommunal de Jardres-Pouillé-Tercé sont « en colère. Alors que l’ouverture d’une 13e classe était prévue sur le regroupement, avancent-ils, une décision inconnue de dernière minute a annulé cette ouverture. Pourtant, 327 enfants sont prévus, pour le moment, pour la rentrée prochaine, soit déjà plus de 27 élèves par classe. Les parents ne comprennent pas ce revirement de situation et sont prêts à se mobiliser pour l’avenir de leurs enfants. »
Pour Tercé un véritable casse-tête
Ils avancent que « les élus des trois communes soutiennent ce projet ». La municipalité de Tercé est particulièrement attentive à la situation. Dans la mesure où il n’y a plus de locaux scolaires disponibles, c’est en effet à son tour de construire une classe. Depuis lundi, et la publication de la carte scolaire 2013, elle s’interroge : faut-il construire une classe au risque d’avoir des locaux inoccupés à la rentrée si l’Éducation nationale refuse coûte que coûte ce poste supplémentaire ? Ou bien au contraire repousser à plus tard ce projet au risque de manquer de place si l’Éducation nationale fait machine arrière à la veille de la rentrée ? Dans ce contexte, parents et élus espèrent bien que leur cas sera rectifié au plus vite, au plus tard à l’occasion du prochain Conseil départemental de l’Éducation nationale, prévu le 11 avril.
La Puye
Les parents d’élèves de la Puye ont décidé d’occuper l’école à compter de ce vendredi matin. Ils réclament l’ouverture d’une troisième classe à la rentrée prochaine. « Il y a 50 enfants inscrits pour 2013-2014, soulignent-ils. Si on reste à deux classes, on ne pourrait pas faire autrement que d’avoir une classe à 21 ou 22 élèves, et une autre à 28 ou 29 élèves, ce qui est beaucoup trop, avec des CP qui seraient forcément dans la classe à gros effectif (soit avec les maternelles, soit avec les primaires), ce qui n’est pas convenable pour des enfants en phase d’apprentissage. » Les parents disent avoir « écrit plusieurs courriers depuis décembre pour demander une troisième classe. Lundi dernier, la carte scolaire a été dévoilée, et on note que l’ouverture n’a pas été retenue. On a donc décidé de se faire entendre. Nous occuperons l’école jusqu’au 11 avril, date du Conseil départemental de l’Éducation nationale. »
Contacté, le rectorat n’a pas donné suite à notre appel. Son service communication nous précise simplement que la carte scolaire 2013 n’est pas définitivement figée : « Nous sommes encore en phase de concertation, les arbitrages n’ont pas encore été faits. »
Anthony Floc’h, Nouvelle République, 22 mars 2013
86 – Les parents d’élèves bloquent le bus à Craon
Pour protester contre le projet de fermeture d’une classe dans le cadre de la future carte scolaire, les parents d’élèves du RPI Craon-Mazeuil ont bloqué le départ du bus scolaire ce matin à Craon. L’institutrice a dû en référer à l’inspection académique et c’est Jacques Léon qui s’est déplacé pour parler avec les élus et représentants de parents présents. Une nouvelle réunion est prévue jeudi prochain. En attendant, la mobilisation continue demain: parents et élus se réunissent cet après-midi pour décider de l’action de vendredi matin.
Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013
86 – Châtellerault : la nouvelle école n’ouvrira pas à la rentrée
A cause de la défection d’une des entreprises chargées de la construction, qui a été placée en liquidation judiciaire et du retard que va prendre le chantier, le nouveau groupe scolaire du centre-ville à Châtellerault, installé sur le site de l’ancien hopital, ne pourra pas ouvrir à la prochaine rentrée scolaire. La nouvelle date d’ouverture de l’école, avancée par la mairie, est celle de la Toussaint. Le dossier doit être évoqué ce jeudi soir lors du conseil municipal qui se déroule en mairie (19 h).
Dépêche Nouvelle République, 21 mars 2013