La Fonderie Alu toujours en redressement
Les fondeurs d’Ingrandes sont aux fourneaux et sortent de la culasse (4.500 par jour) mais n’ont toujours aucune certitude quant à leur avenir à moyen terme. Hier, lors d’une énième audience, le tribunal de commerce de Nanterre a décidé de la poursuite du redressement judiciaire de la Fonderie du Poitou alu. Le spectre d’une liquidation s’éloigne encore une fois. Rappelons que les fondeurs ont repris le travail après deux mois de grève, grève qui avait éclaté lorsque la direction du groupe Montupet avait annoncé à la veille des congés d’été un « plan de compétitivité » prévoyant jusqu’à 25 % de baisse de salaires. Prochains rendez-vous du personnel : un CE ce vendredi et une nouvelle audience devant le tribunal de commerce de Nanterre le 30 novembre.
Pendant ce temps là, Montupet annonce des bonnes performances, malgré la grève a la fonderie alu, « le niveau d’activité reste bon … au cumul des neufs premiers mois de l’année, l’activité ressort à 352 millions d’euros, en croissance de 23.8 % ». Comme on peut le constater, Montupet continue à engranger des profits et laisse les travailleurs de FDPA dans l’incertitude du lendemain avec le risque d’une liquidation judiciaire pouvant aller priver des centaines de travailleurs de leurs emplois et de leurs salaires. Montupet et Renault (principal donneur d’ordre) ne peuvent pas s’en tirer comme cela, ils doivent payer toutes les conséquences de leurs choix de politique industrielle.
information CGT 86, 17 novembre 2011