[Châtellerault] Entrepreneurs en herbe au collège Jean-Macé

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Tout en suivant leur scolarité, quinze élèves du collège Jean-Macé de Châtellerault ont géré une entreprise durant un an.

Les quinze élèves de DP3 (Découverte professionnelle en 3e) du collège Jean-Macé (Châtellerault), qui concourrait pour la deuxième année consécutive, n’ont pas été primés le 15 mai dernier à l’issue du championnat régional des mini-entreprises organisé par l’association Entreprendre pour apprendre. Mais ils ont gagné d’avoir pu vivre une sacrée expérience durant un an : la création d’une entreprise.

«  On va pouvoir rembourser nos actionnaires !  »

Dès le mois de juin dernier, Philippe Teruel, professeur de technologie en charge du projet avec Annie Langhat, professeure de français, leur a « demandé de réfléchir à un produit ». Alors que leurs prédécesseurs avaient décidé de « récupérer des jeux vidéo et de les revendre sur Internet », eux ont choisi de fabriquer des porte-clés personnalisables en PVC.
A la rentrée, une étude de marché a été menée. Grâce à une cinquantaine d’actionnaires, l’entreprise a ensuite été créée. Valentin Rimbert a été élu P-DG Un directeur des ressources humaines a aussi été nommé, ainsi qu’un directeur financier, un directeur technique, un directeur commercial et un directeur marketing.
Disposant de deux machines, l’entreprise a commencé à produire en janvier. Pour l’instant, elle n’en a vendu qu’une soixantaine. Mais on vient de leur en commander 600. Ce qui obligera les élèves à revenir travailler la première semaine de juillet pendant l’«école ouverte »… Mais ça n’entame pas l’enthousiasme du jeune patron. « Il nous fallait 300 porte-clés pour avoir des bénéfices. Maintenant, ça va être possible. On va pouvoir rembourser nos actionnaires ! » se félicite-t-il.
A noter que le reste sera reversé aux Restos du cœur. Un beau geste pour conclure un beau projet.

en savoir plus

Que retirent-ils de cette expérience ?

> Valentin Rimbert : « Si tout le monde travaille, on peut y arriver. Par contre, s’il y en a un qui ne fait rien, c’est plus difficile. »
> Wesley (directeur financier) : « Avant, j’étais assez timide. Maintenant, je suis plus à l’aise. Ça m’a aussi un peu montré le monde du travail. »
> Julien : « On est plus autonome. »

Alain Grimperelle, La Nouvelle République
19/5/2013