Le Monde Libertaire n° 1714 (du 12 au 18 septembre 2013)

NdPN : c’est la rentrée du Monde Libertaire hebdomadaire, disponible dès aujourd’hui dans tous les bons kiosques. Nous en déposerons bientôt un exemplaire en libre consultation au Biblio-café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Et pour ne pas déroger aux bonnes habitudes, trois articles sont d’ores et déjà disponibles, en lecture libre, sur le site du ML (voir les liens directs ci-dessous). Bonne lecture.

Le Monde Libertaire n° 1714 (du 12 au 18 septembre 2013)

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«Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur.» – Albert Camus

Sommaire du Monde Libertaire n° 1714

Actualité

Retraites : pas de résignation, par Fabrice, page 3

Toujours tout pour le patronat, par Fédération anarchiste, page 4

La presse libre renaît à Cuba, par D. Pinos, page 5

Météo syndicale, par J.-P. Germain, page 6

Des boulots bidons, par D. Graeber, page 7

Arguments

Le pouvoir disciplinaire au travail, par S. Neumayer, page 9

Plantes GM : le piège à cons, par M. Silberstein, page 12

Histoire

Syndicalistes et libertaires, par H. Lenoir, page 15

À lire

Des pirates et des bûchers, par A. Bernard, page 16

Entretien

Les Éditions libertaires vous parlent, par T. Guilabert, page 17

À voir

Exposition Chaissac-Dubuffet, par P. Salcedo, page 19

Le mouvement

Colloque : liberté et anarchie, par Daniel, page 21

Illustrations

Aurelio, FYD, Kalem, Krokaga, Lardon, Rouliès, Valère

Editorial du Monde Libertaire n° 1714

La rentrée sera-t-elle chaude en France ? On est plutôt dans le tiède ; la même question ne se pose pas pour la Syrie. Là-bas, c’est brûlant. Tant qu’il n’était fait usage que d’armes conventionnelles, les consciences occidentales se sont accommodées de la situation, mais si l’emploi d’armes chimiques par le régime de Bachar al-Assad contre sa population s’avère exact (en ces temps de manipulation de l’image, le doute est toujours permis), le risque d’intervention militaire des Occidentaux va se préciser. Sans les Britanniques (pour leur parlement c’est « no » au Premier ministre, Cameron), probablement avec les États-Unis (quand leur congrès aura approuvé la décision du président, Obama) et sûrement avec la France de François Hollande, encore ébloui de ses succès militaires au Mali et promu provisoirement « gendarme du monde » avant l’entrée en action des forces étasuniennes. Et, une nouvelle fois (comme en Irak, Libye, Égypte), se pose le dilemme : aider à abattre un dictateur sanguinaire ou ne rien faire qui puisse favoriser l’arrivée au pouvoir d’une coalition dont une des composantes se réclame d’un islamisme radical ? Qui va-t-on aider réellement dans cette coalition des rebelles ? Dans quelle union sacrée veut-on encore nous entraîner ? Et si l’on se réjouira tous de ce que l’infâme Al-Assad dégage, il est probable que son remplaçant nous fasse rire jaune. Et, au milieu, c’est toujours le peuple syrien qui en prendra plein le buffet. Pendant ce temps, les images de combats inondent nos écrans TV occultant ainsi tous nos « petits » problèmes hexagonaux : chômage, précarité, remise en cause ininterrompue des acquis sociaux, du Code du travail, du système de  retraite… N’oublions pas : ici comme ailleurs, aujourd’hui comme de tout temps, les bruits de bottes ont toujours servi à escamoter le problème social.