Avec un pro-nucléaire nommé à la tête de l’Ifremer, la mer est bien barrée !

Avec un pro-nucléaire nommé à la tête de l’Ifremer, la mer est bien barrée !

L’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer) est un établissement public (étatique) rattaché à trois    ministères (écologie, agriculture, recherche). L’Ifremer est une référence scientifique pour le monde maritime et politique. L’Ifremer a plusieurs stations sur le littoral, dont Lorient et La Trinité-sur-Mer pour le Morbihan. Il participe à la « stratégie    nationale pour la mer et les océans » qui consiste en gros à surveiller et analyser l’état des ressources, à adapter et développer l’exploitation « durable » des océans.    « Durable » au sens de « développement durable« , vous savez, l’hypocrite oxymore pour justifier une exploitation continue et rapportant des profits… Comme tout organisme    étatique, il est au service du développement capitaliste (la nomination d’un nucléocrate à sa tête s’inscrit dans ce cadre…). Ainsi, le Conseil des Sinistres vient de     nommer « un spécialiste de l’énergie », P-DG d’Ifremer. Ouest-France nous apprend que « François Jacq (…) est aussi docteur    de l’école nationale supérieure des Mines et ingénieur général des Mines. (…) En 2000, il est devenu directeur de l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra). Il a    ensuite occupé des fonctions au sein du ministère de l’industrie, toujours autour des questions d’énergie. »

Un nouveau serpent de mer radioactif avalé par les ministres EELV ?

Cette nomination ne relève pas du hasard… On peut toujours attendre les études d’Ifremer sur les conséquences sur la faune marine, de la pollution    radioactive à La Hague ou en rade de Brest…

Par ailleurs, voici un communiqué de la Fédération antinucléaire Bretagne (dont nous sommes    membres) du 16 septembre 2013 :

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La mer n’est pas une poubelle, la terre non plus ! Et nous ne sommes pas des cobayes.

La Fédération anti-nucléaire Bretagne, réunie samedi 31 août 2013 à Quimper, fait l’édifiant constat qu’avant, pendant et après les vacances, la mer    est une poubelle nucléaire, la terre aussi. Albert Jacquard, humaniste d’une grande sagesse, qui nous a quitté ce 11 septembre 2013, répétait inlassablement que l’humanité court à son    suicide si elle n’arrête pas le nucléaire.

– Le 19 juillet, prenait fin officiellement la « pêche à la ligne » des morceaux du M51 qui avait explosé début mai au large de la Pointe de    Penmarc’h. En effet la pêche traditionnelle avait été interdite dans une zone de 900 Km2. Pendant 15 jours, 20 bateaux de pêche, tirés au sort par le Comité des pêches du Finistère et la    Préfecture maritime, ont reçu 2800 euros par jour pour « blanchir la zone » soit au total près d’un demi-million d’euros (lire Le Télégramme 27/08/2013). Le M51 est un missile    destiné au transport de bombes nucléaires. Jusqu’à fin septembre la recherche continue et sera récompensée à hauteur de 300 euros par débris rapporté.

– Parallèlement dans le Pacifique, la centrale de Fukushima déversait et continue à le faire 350 tonnes par jour d’eau contaminée au Césium    137, au Strontium 90 (15 fois le taux normal de l’eau de mer) et quelques 60 autres radioéléments. La nappe s’étend jusqu’aux côtes du Canada et des USA et soucie les autorités    sanitaires de ces pays, certains enfants présentent des pathologies anormales. De même les fûts « étanches » garantis 5 ans par le constructeur (330 000 tonnes à ce jour mentionnés dans Le Canard    enchaîné du 11 septembre 2013) présentent des fuites qui contaminent zone de stockage et personnel de surveillance.

– Dans l’Est de la France, le Centre nucléaire militaire de Valduc et du CEA lançait un appel d’offres pour l’acquisition de 4000 autocuiseurs    (cocotte minute) devant servir au transport de plutonium.

– L’ICEDA (Installation de Conditionnement et d’Entreposage de Déchets Activés) sur le site du Bugey est destiné à recevoir les déchets les plus    radioactifs issus du démantèlement des réacteurs nucléaires. Pourtant en cas de rupture du grand barrage hydroélectrique du Vouglans situé en amont du site, les captages d’eau potable de    la ville de Lyon située à 30 km du site du Bugey, seront tous empoisonnés. Plusieurs recours en justice ont été rejetés par le Conseil d’Etat ce printemps et le Président de la    Commission d’Enquête publique relative au permis de construire de l’ICEDA vient de donner un avis favorable malgré 105 contributions défavorables contre 10 favorables.

Le nucléaire ce n’est pas que de l’électricité ! La Fédération anti-nucléaire Bretagne exige le désarmement de tous les sous-marins nucléaires    français, l’arrêt des programmes de recherche et développement de l’énergie nucléaire civile et militaire, l’arrêt de l’utilisation de l’uranium appauvri dans les armes dites « conventionnelles »     utilisées dans la perforation des blindés et bunkers avec l’arrêt immédiat de tous les réacteurs nucléaires comme vient à nouveau de le faire le Japon ce 15 septembre 2013. Ses 54 réacteurs sont tous à l’arrêt. Nous ne voulons pas être les cobayes de la prochaine catastrophe, nous ne voulons pas apprendre à vivre avec de la radioactivité dans nos assiettes, sur    nos plages ou dans l’air que nous respirons.

Vu sur le blog des groupes Libertaire Lochu-Ferrer (Vannes-Lorient), 16 septembre 2013