Benoît Fleury est un ancien gudard, qui dit avoir arrêté ses activités il y a quinze ans. En 2008, sa nomination à Poitiers en tant que prof de fac avait soulevé une polémique. Le voici de retour… les MJS 86 et l’UNEF (syndicat étudiant très lié au PS) protestent.
Difficile de savoir si cet ancien fasciste a réellement renié ou non ses convictions affichées il y a quinze ans… la vigilance s’impose, de toute évidence !
Cela dit, à propos de vigilance antifasciste, nous aimerions aussi entendre les MJS 86 sur la politique de la mairie PS de Poitiers vis-à-vis des Roms ; une plaidoirie de l’avocate de la mairie, qui souhaite expulser les squats de Roms sur Poitiers, nous avait en effet récemment fait froid dans le dos…
Ou encore, sur la dernière sortie de leur camarade « socialiste » Manuel Valls, aujourd’hui sinistre de l’Intérieur et responsable d’un consternant record d’évacuations de campements de Roms (les derniers ayant eu lieu hier à Wissous en Essonne) : «Oui, il faut dire la vérité aux Français», a-t-il vomi sur France Inter. «Ces populations ont des modes de vie extrêmement différents des nôtres et qui sont évidemment en confrontation». «C’est illusoire de penser qu’on réglera le problème des populations roms à travers uniquement l’insertion». «Pas d’autre solution que de démanteler ces campements progressivement et de reconduire à la frontière.»
Le Pen n’aurait pas dit pire, n’en déplaise à ces « antifascistes » du PS.
Il nous semble que la moindre des choses pour les MJS, quand on prétend dénoncer les déclarations puantes de groupuscules nationalistes fascisants, serait de déchirer leur carte du PS quand ce parti met EN ACTES une politique aussi ignoble.
Le fascisme historique a toujours été le produit de la bourgeoisie en temps de crise économique et politique, pour diviser le prolétariat et imposer ses prérogatives par tous les moyens. Il est l’expression d’un retour brutal aux fondamentaux régaliens des Etats : la violence armée, judiciaire et économique, pour mettre les populations divisées sous leur joug. Hier en France, l’UMP faisait le lit du fascisme. Aujourd’hui, c’est le PS.
Solidarité avec tou-te-s les prolétaires en lutte. A bas le racisme, à bas toutes les frontières ! A Poitiers comme ailleurs : soutien aux Roms et aux migrant-e-s dans leurs luttes contre le racisme d’Etat !
Pavillon Noir, 25 septembre 2013