[Fontaine-le-Comte – 86] Une famille à la porte pour une facture impayée

A la porte pour un impayé

Une famille de Fontaine-le-Comte s’est retrouvée empêchée de rentrer chez elle pour ne pas avoir acquitté une facture d’électricité !

La mésaventure qui est arrivée mercredi soir à un couple de Fontaine-le-Comte et à ses deux enfants est tout sauf banale : au moment de déclencher l’ouverture automatique du garage, les occupants du pavillon, qui avaient laissé leurs clefs à l’intérieur, se sont aperçu que l’électricité venait d’être coupée. Impossible pour eux de regagner leur domicile !

Le père de famille s’est alors rendu à l’antenne de Sorégies de Vouneuil-sous-Biard, où on lui a indiqué que la coupure était due au fait qu’il n’avait pas acquitté sa dernière facture, datée de novembre. L’homme, qui affirme avoir envoyé un chèque en temps et en heure, en a immédiatement signé un autre. La facture a été augmentée des frais de remise en service (49 €) sans lesquels, a-t-on indiqué au client, aucun technicien ne se déplacerait (Cette somme lui a finalement été restituée hier, Sorégies admettant que son client puisse être de bonne foi en affirmant que son premier chèque s’est perdu). Le père de famille est alors retourné chez lui, sans savoir exactement à quelle heure sa famille pourrait rentrer dans la maison. En fait, un technicien de Sorégies s’est présenté dès 18 h 30 et a rétabli le courant. « Je n’ai rien contre ce technicien, précise l’usager. Ila fait son boulot. » En attendant dans sa voiture l’arrivée du sauveteur, le client furieux a eu largement le temps d’alerter notre journal pour dénoncer les méthodes de Sorégies qui, selon lui, couperait l’électricité de ses clients dès le premier impayé et sans prendre la peine de les avertir.

Dernier recours pour faire plier les mauvais payeurs

Les explications de Sorégies sont, évidemment un peu différentes : « Nos services connaissent bien ce monsieur, explique Virginie Lorentz, responsable de la communication. Il est coutumier des paiements en retard, le plus tard possible. Pour cette facture du 9 novembre, nous lui avons envoyé, conformément à la procédure, une première relance à laquelle il n’a pas répondu, puis un ordre de coupure sous 21 jours auquel il n’a pas réagi. Ce n’est pas pour nous amuser que nous coupons l’électricité. Pour nous, c’est un dernier recours. » A en juger par la colère noire de ce client, qui persiste à affirmer qu’on ne l’a averti de rien, la méthode semble être pour le moins efficace.

Nouvelle République, Vincent Buche, 27 janvier 2012

[Chasseneuil – 86] Débrayage contre le gel des salaires et les augmentations de cadences

Débrayage à Fédéral Mogul

Les employés refusent le blocage des salaires.

 Les employés refusent le blocage des salaires.

Hier, à Chasseneuil, les syndicats CGT et FO de Fédéral Mogul ont appelé à un débrayage de deux heures, après l’annonce faite en négociations annuelles obligatoires (NAO) de geler les salaires durant l’année 2012. L’entreprise qui a subi un plan social en 2009 compte aujourd’hui 260 salariés et parmi ceux-ci un certain nombre d’emplois précaires. Pour le secrétaire général CGT Gwénael Autexier, « le personnel restant a subi les augmentations de cadence associées à un changement d’horaires. Avec le blocage des salaires on perd du pouvoir d’achat et les patrons gagnent plus par rapport aux profits dégagés. A Fédéral Mogul il y a de l’argent » poursuit le secrétaire général, « mais il faudrait qu’il soit mieux réparti sur les créateurs de richesse… »

Selon les responsables syndicaux, « ce mouvement est un succès puisque les débrayages deux heures avant fin de poste ont été suivis à 100 % en ce qui concerne les équipes nuit et matin (usinage, contrôle final et fonderie), l’équipe d’après-midi devait suivre le mouvement dans les mêmes proportions ». A Orléans où se tenait hier la seconde réunion NAO le personnel était également en grève.

Fédéral Mogul possède trois sites situés à Chasseneuil-du-Poitou, Garenne et Orléans.

Nouvelle République, Alain Chauveau, 27 janvier 2012

[Poitiers] Salarié-e-s de la territoriale contre la mairie

Territoriaux : la CGT veut l’oreille du maire

 Poitiers. Le syndicat, qui se bat notamment pour l’obtention d’une prime de 100 euros, reproche toujours à son employeur, le maire, de ne pas être assez à l’écoute.
Thierry Benaïssa, Franck Bugeaud et Patrick Amand, secrétaires de la CGT des Territoriaux.

 Thierry Benaïssa, Franck Bugeaud et Patrick Amand, secrétaires de la CGT des Territoriaux.

Quelque 80 agents CGT de la ville ont répondu hier après-midi à l’invitation de leur syndicat. L’occasion de faire le point sur la situation des uns et des autres dans la collectivité. Pour les responsables, le constat est clair. Depuis la journée « Poitiers ville morte » organisée le 8 avril 2011, rien n’a vraiment bougé. « Le choix des élus, c’est l’investissement, pas le fonctionnement, donc la priorité n’est pas le personnel », regrette Franck Bugeaud, le secrétaire général.

 Manque de dialogue

Dans ces conditions, le syndicat n’entend pas changer de cheval de bataille. Comme il y a quelques mois, il demande une prime de 100 € et la prise en charge par l’employeur d’une partie de la mutuelle. « Il y a une enveloppe déterminée de 360.000 euros pour la protection sociale, remarque Patrick Amand, secrétaire général adjoint, C’est ridicule quand on connaît le prix d’une mutuelle ! La ville ne fait pas d’efforts ». Très remontés, les agents CGT (280 syndiqués à la ville) regrettent aussi un certain manque de dialogue, voire un manque certain… « Il n’y a pas de réelle négociation, renchérit par ailleurs Franck Bugeaud, il y a un échange avec les responsables administratifs mais pas de dialogue avec les politiques. Où est la discussion ? Le malaise est toujours là. Dans les services, les arrêts maladie sont en constante augmentation ». Pour faire le point d’une manière plus large et envisager d’éventuels prolongements à ses revendications, le syndicat organisera une nouvelle assemblée générale, le vendredi 10 février, salle des Castors, à Buxerolles.

Nouvelle République, Jean-Michel Gouin, 27 janvier 2012

Victoire finale en justice pour d’ex-salarié-e-s de Moulinex

Il aura fallu plus de 10 ans de bataille, sur le front social, puis judiciaire. La plus haute juridiction française a donné raison à 190 ex-salariés de Moulinex : la Cour de cassation a confirmé leur indemnisation pour licenciement « sans cause réelle ni sérieuse » le 11 septembre 2001.

Plus aucun recours n’est possible. La décision qu’avait prise la Cour d’appel de Caen, après l’échec des salariés en première instance en août 2010, est devenue définitive. Et les indemnisations reçues ne peuvent plus être contestées. Les montants vont de 1.500 à 50.000 euros, avec une moyenne de 18.000 euros.

La décision rendue hier n’est qu’une première qui en présage d’autres. Le 8 février prochain, un second arrêt interviendra pour un groupe de 600 anciens salariés, sur un total de 3.000. Ils espèrent que la jurisprudence créée en cassation s’appliquera.

Blog du groupe de Béthune (Fédération Anarchiste), 27 janvier 2012

[Carcassonne] Quand les flics s’entraînent à la répression avec des Bac pro « Métiers de la sécurité »

[Carcassonne] Les Bac pro « Métiers de la sécurité » travaillent

Carcassonne. Lycéens et policiers simulent une émeute

Caillaser (avec des balles de tennis) et insulter (avec beaucoup de retenue dans les propos) les policiers impunément ! Un honneur que certains caressent sûrement, mais que les élèves de Bac pro section « Métiers de la sécurité » du lycée Jules-Fil, ont pu réaliser, hier après-midi.

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En participant, dans les usines désaffectées de la Someca, route Minervoise à Carcassonne, à des manœuvres de maintien de l’ordre, qui ont rassemblé une trentaine de fonctionnaires de Carcassonne, Narbonne et Castelnaudary.

Après une journée de cours théoriques à la CRS 57, les policiers sont passés à l’épreuve pratique, sur le terrain, encadrés, notamment, par deux enseignants du centre de formation de la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP). La situation à laquelle devaient faire face les policiers : une bande de jeunes inonde de cailloux et d’insultes une patrouille de police. Des renforts arrivent, lesquels sont à leur tour copieusement arrosés de projectiles et conspués. Les jeunes, au départ peu nombreux, sont rejoints par d’autres, et affrontent en bataille rangée les policiers. Mais force doit rester à la loi, et les fonctionnaires doivent repousser leurs assaillants, tout en procédant, si possible, à l’interpellation de l’un des fauteurs de troubles. Une action qui peut s’avérer très utile afin de procéder, plus tard, à d’autres arrestations ! Portant casques, gilets pare-balles, jambières et boucliers, ils chargent, matraque au poing, les assaillants, qui finissent par reculer. L’un d’eux est monté dans un fourgon, tandis que les forces de l’ordre quittent les lieux, pied au plancher. Et pour couvrir leur retraite, l’usage d’une grenade de désencerclement est fortement conseillé.

L’effet est immédiat. L’engin claque très fort, et projette dans les secondes qui suivent l’explosion, des morceaux de caoutchouc très durs, qui vous caressent les tibias et les genoux avec une douceur peu commune. C’est toujours mieux que de faire donner la troupe !

Leur presse (Rémi Lebrère, LIndependant.fr), 26 janvier 2012.


Carcassonne. Une émeute fictive de lycéens pour entraîner les policiers

Lycéens et policiers ont simulé une émeute fictive, pour un entrainement, mercredi, dans les locaux désaffectés de la Someca, route Minervoise, à Carcassonne.

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Les élèves du bac Pro, section « Métiers de la sécurité », du lycée Jules Fil, ont joué les agresseurs en caillassant les policiers avec des balles de tennis et en les injuriant (avec modération toutefois).

Cette épreuve pratique sur le terrain, sous la direction de Pascal Dumas, le directeur départemental de la sécurité publique a permis aux fonctionnaires de police (une trentaine) de se retrouver en situation — souvent — réelle.

Les policiers sont parvenus à contenir « l’émeute » virtuelle et a interpellé les fauteurs de trouble.

Cette opération a permis, à l’évidence, de parfaire la technique des forces de l’ordre.

Pascal Dumas se déclarait satisfait de cette « simulation ».

Leur presse (Le Magazine du Carcassonnais), 26 janvier 2012.