[Poitiers] Le souvenir du 17 octobre 1961 au Forum antirépression

Le souvenir du 17 octobre 1961 au Forum antirépression

Mehdi Lallaoui est venu présenter son film.

 Mehdi Lallaoui est venu présenter son film. – (dr)

Le 3 e Forum antirépression organisé par le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux se tient depuis hier et dès 10 h, ce dimanche, à la Maison du Peuple de Poitiers. Un peu plus d’un mois après la commémoration du cinquantième anniversaire du massacre des Algériens à Paris, le 17 octobre 1961, ces deux jours de débat ont débuté avec la projection du film « Le silence du fleuve », tourné en 1991. Et c’est le réalisateur en personne qui est venu présenter ce documentaire : « Même si ce film a vingt ans, on continue de le présenter un peu partout, explique Mehdi Lallaoui. On sent une évolution : le premier geste que François Hollande a fait, au lendemain de son élection lors des primaires socialistes, a été de jeter des fleurs dans la Seine. C’était le 17 octobre dernier C’est le signe que l’État va peut-être finir par reconnaître sa responsabilité dans ce massacre. »

Nouvelle République, 27 novembre 2011

Center Parcs, Fonderie : question de priorités

Center Parcs, Fonderie : question de priorités

Deux informations qui concernent la Vienne parues cette semaine peuvent interpeller. Leur dénominateur commun : l’emploi. Tout d’abord la bonne nouvelle avec l’annonce par Jean-Pierre Raffarin, de la promesse de Nicolas Sarkozy d’une subvention d’État de 15 millions d’euros pour accompagner la réalisation du Center Parcs du Loudunais, un projet à 200 millions d’euros. L’accent a été mis en particulier sur la création de mille emplois directs ou indirects.

Ensuite la mauvaise nouvelle : le même jour, la presque quasi totalité des 480 salariés de la Fonderie du Poitou Alu décide de repartir pour la grève totale. Ils dénoncent le comportement de leur principal client, le groupe Renault, qui selon eux, ne respecte pas ses engagements en décidant de réduire drastiquement ses commandes de culasses. Malgré le soutien des politiques, rien ne bouge. Sollicité, le président de la République est, là, taisant. A Ingrandes, on s’interroge maintenant sur les priorités affichées, entre un projet touristique et de loisirs, et la survie d’un site industriel.

Leur presse : Nouvelle République, P. B., 27 novembre 2011

[Chili] Barricades et émeutes à Santiago

Les étudiant.e.s chilien.ne.s reprennent la rue pour exiger une éducation gratuite et de qualité: barricades et émeutes à Santiago – 24 novembre 2011

Chili: affrontements entre étudiants et forces de l’ordre

ATS / AFP | 25.11.2011 | 07:16

MANIFESTATION | Des milliers d’étudiants chiliens ont manifesté à Santiago jeudi en faveur d’une réforme de l’éducation. Des incidents épars ont opposé en divers points de la capitale la police et de petits groupes d’émeutiers en cagoules.

Plusieurs milliers d’étudiants chiliens, ont manifesté à Santiago jeudi lors de marches ponctuées de violences et d’arrestations, sur fond de tractations au Parlement sur le budget 2012 de l’Education. Les étudiants sont mobilisés depuis sept mois pour une réforme de l’éducation.

Au moins 2000 personnes dans la matinée, 10’000 en fin de journée selon les organisateurs, ont défilé lors de deux manifestations distinctes, comme le mouvement étudiant en a convoqué une quarantaine depuis mai. Mais avec une participation en baisse sensible ces dernières semaines.

Des incidents épars ont opposé tôt le matin en divers points de la capitale la police et de petits groupes d’émeutiers en cagoules, puis les heurts se sont renouvelés dans la journée à la fin de la marche, et de nouveau en début de soirée, autour de barricades improvisées de pneus enflammés. La police a indiqué avoir arrêté 58 personnes au long de la journée.

Le gouvernement a dénoncé les nouvelles mobilisations, «qui sont vraiment de trop, ne génèrent plus que de la gêne. Les gens se demandent vraiment: jusqu’à quand?», a déclaré son porte-parole Andres Chadwick.

Au Parlement, la majorité de droite qui tient la Chambre des députés, et l’opposition de gauche, majoritaire au Sénat, mènent des tractations serrées sur le budget de l’Education, qui doit être approuvé avant le 30 novembre.

Les étudiants réclament depuis des mois que la part du budget consacrée à l’Education soit rapprochée des normes des pays développés, et du minimum (7%) recommandé par l’Unesco. Elle est de l’ordre de 4,5% au Chili.

Etudiants, lycéens et enseignants sont mobilisés depuis le mois de mai pour réclamer la réforme d’un système éducatif aux grandes disparités entre privé et public. Il réclament surtout un fort réinvestissement de l’Etat dans l’enseignement public, délaissé depuis les politiques libérales sous la dictature (1973-1990).

Les étudiants chiliens s’affrontent avec la police lors d’une manifestation

Associated Press 24/11/2011

SANTIAGO, Chili – étudiants chiliens se sont affrontés avec la police jeudi lors d’une manifestation demandant plus de financement pour l’éducation publique, tandis que les étudiants en Colombie et en Argentine ont également pris la rue par des manifestations simultanées.

La police chilienne a utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau contre un groupe de manifestants cagoulés qui lançaient des pierres et des bouteilles. Environ 20 manifestants ont été arrêtés.

Certains manifestants ont brûlé un camion et ont brisé les vitres d’un autre véhicules, a déclaré Omar Nunez, le propriétaire du véhicule.

Les étudiants ont débuté la protestation il y a six mois au Chili afin de demander plus de financement et d’autres modifications au système d’éducation publique. La grande majorité des marches de protestation dans les derniers mois ont abouti à des affrontements entre manifestants et policiers.

Les dernières manifestations ont eu lieu alors que les législateurs du Congrès du Chili étaient en train de discuter du financement de l’éducation.

Le gouvernement chilien, par l’intermédiaire d’Andres Chawick, a déclaré que la protestation était inutile, disant que législateurs avaient «dialogué intensément pour voir si un accord pouvait être atteint. »

Les manifestations au Chili ont inspiré des actions similaires dans d’autres régions d’Amérique du Sud.

Plusieurs milliers d’étudiants colombiens ont participé à des marches multiples jeudi. En Argentine, environ 1.000 étudiants ont défilé dans les drapeaux de Buenos Aires et avec des banderoles comme « la lutte étudiante se promène dans l’Amérique latine. »

Traduit par Le Chat Noir Emeutier, 26/11

Presse bourgeoise (AFP, ATS, AP), 15/11/2011

[Allemagne] Stop Castor, outre-Rhin !

Les déchets nucléaires génèrent l’émeute

Des manifestants ont lancé vendredi des cocktails Molotov sur la police et incendié un véhicule en Allemagne lors de divers incidents qui ont suivi l’arrivée d’un convoi de déchets nucléaires en provenance de la France.

Manifestants face aux forces de l’ordre le 26 novembre 2011 à Metzingen en Allemagne (AFP)

Les heurts ont éclaté dans l’après-midi entre quelque 400 policiers anti-émeutes et 300 militants écologistes dans une zone boisée près de Dannenberg, dans le nord de l’Allemagne, près de l’installation de stockage de Gorbelen, où les déchets radioactifs sont transportés par train.

Des canons à eau en action, vendredi 25 novembre, à Metzingen, en Allemagne, où se sont installés les antinucléaires qui attendent de pied ferme le convoi de déchets nucléaires en provenance de la Hague, en France. (AFP) 

Les protestataires ont jeté des cocktails Molotov et d’autres projectiles sur les forces de l’ordre, mettant le feu à un véhicule de police, a déclaré un porte-parole de la police Martin Ackert.

Pneus crevés

Alors qu’un camion des services de lutte contre les incendies tentait de se rendre sur place, les manifestants l’ont bloqué avant de crever ses pneus et de prendre la fuite vers les bois, a précisé le porte-parole. Aucun blessé n’était à déplorer et aucune interpellation n’a eu lieu, selon M. Ackert.

Non loin de là, une trentaine de personnes se sont rendues sur la voie ferrée pour tenter d’empêcher le passage du convoi, tandis que la police a fait usage de canons à eau pour disperser une manifestation lors d’autres incidents.

Des manifestants écologistes, le 25 novembre 2011 à Metzingen. AFP

Premier convoi

Le train transportant les déchets radioactifs a quitté mercredi Valognes, dans la Manche, où son départ a donné lieu à de violents incidents entre forces de l’ordre et militants anti-nucléaire.

Arrivé vendredi matin dans l’ouest de l’Allemagne après une série de retards en France, ce convoi est le premier envoyé en Allemagne depuis que Berlin a décidé de fermer ses centrales nucléaires d’ici 2022 après la catastrophe de Fukushima au Japon en mars. Des militants estiment que le site provisoire de stockage de Gorleben ne présente pas un niveau de sûreté suffisant.

Presse bourgeoise – AP, 26/11/2011

Allemagne : des milliers d’antinucléaires contre le stockage de déchets

 

Des autocars en provenance de plus de 150 villes allemandes ont fait le voyage avec des militants voulant participer aux opérations de blocage. ( © AFP photo AFP)
 

DANNENBERG (Allemagne) (AFP) – Plusieurs milliers de personnes manifestaient samedi contre le stockage de déchets nucléaires à Dannenberg (nord de l’Allemagne), d’où un convoi de résidus hautement radioactifs s’approchait lentement malgré des altercations, sans gravité, avec la police.

A une vingtaine de kilomètres de la mine de sel de Gorleben, destination finale du dernier convoi de déchets nucléaires allemands retraités en France, un collectif d’associations écologistes voulait rappeler que la sortie programmée de l’Allemagne du nucléaire n’a pas encore réglé la question des résidus.

Quelque 8.000 opposants étaient sur place en milieu d’après-midi selon la police, 23.000 selon les organisations écologistes.

Plusieurs centaines de personnes occupaient, sous les yeux des policiers, une portion de voie ferrée entre Lüneburg et Dannenberg dans une ambiance bon enfant, a constaté un photographe de l’AFP.

Le convoi n’y était pourtant pas attendu ce samedi : les 60 km à voie unique et dans la forêt doivent être parcourus à vitesse très réduite et de jour, pour des raisons de sécurité. Le train ne devrait donc pas arriver avant dimanche au plus tôt à Dannenberg, où les conteneurs seront transférés dans des camions pour parcourir les derniers 20 km jusqu’à Gorleben.

« Ceux qui pensaient cet été qu’ils en avaient fini avec la lutte contre l’atome vont être surpris » par l’ampleur de la mobilisation, a prévenu Jochen Stay, porte-parole de l’association Ausgestrahlt (« Irradiés »).

Le calendrier de sortie du nucléaire d’ici à 2022 en Allemagne, c’est « comme si un ami vous disait qu’il allait arrêter de fumer dans dix ans », commentait-il. « Vous n’allez quand même pas le féliciter ».

Les opposants à l’atome réclament une accélération du processus et surtout une solution durable et sûre pour le stockage des déchets les plus dangereux.

« Tous ces déchets viennent ici, et personne ne sait vraiment quels effets ils peuvent avoir », a regretté Kim, 15 ans, venue avec deux amies le visage peint en jaune et noir, les couleurs du sigle de l’énergie atomique.

Des autocars en provenance de plus de 150 villes allemandes ont fait le voyage avec des militants voulant participer aux opérations de blocage.

Personne ne s’attendait toutefois à ce que la mobilisation atteigne les sommets de l’an passé, quelques semaines après l’annonce par le gouvernement de la chancelière allemande Angela Merkel de prolonger la durée de vie des centrales nucléaires : 50.000 personnes y avaient participé.

Les déchets sont actuellement entassés dans l’ancienne mine de sel de Gorleben. Les associations comme Greenpeace accusent régulièrement les autorités de sous-estimer, voire de manipuler, les mesures de la radioactivité dans la région.

Les deux nuits précédentes été marquées par des accrochages entre militants et forces de l’ordre – quelques cocktails molotov et parfois des canons à eau en action – surtout vers Metzingen, non loin de Dannenberg, où est installé le plus grand camp d’antinucléaires.

Quelques petits groupes d’opposants ont été délogés de la voie ferrée, sans parvenir à ralentir durablement l’avancée du train, suivie quasiment minute par minute par les organisations écologistes, grâce à un réseau d’observateurs.

La police, de son côté, renforçait également progressivement son emprise sur la région. Présente pratiquement à toutes les intersections de routes, elle installait parfois des barrages pour fouiller les coffres des véhicules et contrôler l’identité des passagers.

Près de 20.000 policiers ont été mobilisés dans toute l’Allemagne pour protéger le convoi.

AFP, 26 novembre 2011

Voir aussi le CR du camp de Valognes sur Indymedia Paris-IDF :

http://paris.indymedia.org/spip.php?article9239

Les hypermarchés Auchan condamnés et le système Mulliez

Billet d’humeur du samedi 26 novembre 2011 (Les hypermarchés Auchan condamnés et le système Mulliez)

En ce samedi 26 novembre 2011, quoi de neuf en ce monde ??? Le tribunal de grande instance de Lille a estimé qu’Auchan n’avait pas respecté la loi sur le Smic et les temps de pause, condamnant le groupe à régulariser la situation pour l’ensemble des salariés concernés. « Le TGI de Lille a reconnu que la loi sur le temps de pause et sur le Smic n’avait pas été respectée par Auchan entre 2000 et 2007, c’est une grande victoire pour nous », a déclaré Me Stéphane Ducrocq, avocat des salariés et de la CFDT. Joint par l’AFP, le groupe de distribution a d’ores et déjà indiqué qu’il avait décidé de faire appel de cette décision.

Les salariés, soutenus par la CFDT et la CGT, reprochaient à Auchan d’avoir violé les conventions collectives en retranchant de leur rémunération deux heures de temps de pause entre 2000 et 2007. Alors que les conventions garantissaient jusqu’en 1999 une rémunération au Smic pour 37 heures travaillées plus deux heures de pause, Auchan a « digéré » ces deux heures dans le temps de travail effectif en profitant de la complexité des dispositions liées au passage aux 35 heures, selon la CFDT.

Cela se traduit par un manque à gagner de 3.000 à 4.000 euros pour chaque salarié concerné, soit un préjudice global de près de 240 millions d’euros, estime la CFDT, même si Auchan a rectifié le tir (en même temps il n’avait pas le choix) depuis janvier 2008 en payant ses employés 36 heures 45. En novembre 2010, le tribunal des prud’hommes de Lannoy (Nord) avait débouté 885 salariés d’Auchan qui avaient assigné la direction du groupe de grande distribution pour non-respect du paiement du Smic. Leur appel doit être examiné en avril 2012, a indiqué Me Ducrocq.

Nous avons encore la preuve par cette  décision de justice du coté antisociale des Mulliez qui pense qu’a s’enrichir sur le dos des ces employé(e)s. Pourtant Mulliez et consort ne sont pas démunis étant la neuvième fortune mondiale avec 25 milliards d’euros en poche et possédant entre autres Phildar, Auchan, Décathlon, Boulanger, Kiabi, Norauto, Midas, Leroy Merlin, Tapis Saint-Maclou, Picwic, Brice, Pimkie ou encore Camaieu devenu Jules, vous parleront sûrement plus. Ajoutons à cette liste : Maco pharma, Kiloutou, Top office, Electro dépôt, Atac, Bricoman, Bricocenter, Déco services, Cosily, 1000 tissus papiers peints, Cultura, Pic pain… N’oublions pas le groupe Agapes (numéro deux de la restauration spécialisée en France, regroupant Flunch, Pizza Paï, Amarine, Les Trois Brasseurs, et So good), la banque Accor, les maisons de retraites « Les Orchidées », la presse catholique qui survit grâce à eux (La Croix du Nord, du Midi, et du Jura, La Voix du Cantal, La Vie Quercynoise, Le Rouergat, etc.). Et ajoutons leurs 43% de participation dans le capital des 3 Suisses, et les quelques Quick et Mac Do franchisés, et la liste et encore bien longue…

Mais bien sur ces braves capitalistes ont préféré passer la frontière pour ne pas laisser une miette au fisc. Comme des dizaines de sociétés établies en Suisse, au Luxembourg, aux Pays Bas, et surtout en Belgique. Car d’après l’économiste, « le meilleur paradis fiscal, c’est la Belgique. Pas d’impôt sur les plus values, ni en termes de propriété ou de succession : c’est génial ! » Récemment, le mouvement s’accélère : «  Ils sont en train de transférer vers la Belgique tous les fonds, malgré le bouclier fiscal ! Sur les cinq derniers mois 2008-2009, ils ont transféré 2,5 milliards de titres des SCA. » À ce jour, plus de trois milliards d’euros sont officiellement placés au Bénélux. Et pourtant l’état français avait tous fait pour les favoriser avec un régime d’imposition avantageux lors des fusions entre sociétés, diminution de l’impôt sur les plus-values, et pour chacun des Mulliez, forte réduction de l’impôt sur la fortune (ISF) : étant gestionnaires de leurs sociétés, leurs capitaux sont considérés comme un outil de travail et ne sont pas soumis à l’ISF ! Que pensez de tous cela ???? Tout comme vous nous pensons qui est temps que tout cela cesse et que par un changement radical de société arrive une société  libertaire et d’autogestion.

Voila encore un jour en ce beau monde….allez allez circulez il y a rien à voir !!!!!

Groupe de Béthune (FA), 26 novembre 2011