[Rennes] Saint-Grégoire : les bureaux d’Areva vandalisés

Saint-Grégoire. Les bureaux d’Areva vandalisés

« Un immeuble abritant des bureaux d’Areva a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi à Saint-Grégoire, près de Rennes.

Compteur électrique incendié

Chômage technique, aujourd’hui, pour une cinquantaine de salariés travaillant dans un immeuble abritant, à Saint-Grégoire, des bureaux d’Areva, de l’une de ses filiales et d’une banque. Selon la police, l’immeuble a été vandalisé dans la nuit de jeudi à vendredi : situé à l’extérieur du bâtiment, un compteur électrique a été incendié, interrompant l’alimentation électrique de l’immeuble de trois étages.

« Guerre au nucléaire »

Sur le mur de l’immeuble, un tag mentionnant « Guerre au nucléaire et à son monde ». « Nous dénonçons cette action militante qui attente à l’outil de travail », a déclaré à la l’AFP Patricia Marie, responsable du service de presse d’Areva, qui a porté plainte. Vendredi midi, la police n’avait procédé à aucune interpellation.

Après des heurts violents entre les forces de l’ordre et des militants antinucléaires, un convoi de déchets nucléaires hautement radioactifs a quitté mercredi le terminal ferroviaire d’Areva à Valognes (Manche), à destination de l’Allemagne. »

Reuters, 25 novembre 2011 (publié par Même pas peur)

[Tours] Un toit et des papiers pour toutes et tous !

Depuis plusieurs jours des familles et personnes sont à la rue, et une mobilisation se construit pour lutter contre l’inacceptable. Pas de logement ou de toit alors que dans l’un des pays les plus riches du monde il y a des milliers de logements vides. Pas de papiers en règles pour des être humains qui peuvent moins circuler aujourd’hui dans le monde que les marchandises, les frontières n’étant historiquement que des tracés aléatoires et des traits sur la carte. La liberté de circulation et d’installation reste pour nous quelque chose de fondamental et un droit aujourd’hui à reconquérir et à affirmer.

Depuis quelques mois une convergence se construit entre des travailleurs sociaux de l’urgence sociale dépourvus de plus en plus de moyens, et des acteurs et actrices des luttes sur le logement ou le soutien aux sans papiers, et des collectifs se créent dans plusieurs villes de l’hexagone, avec rassemblements, manifestations, et occupations jusqu’en réquisition de lieux par l’action directe. A Tours un collectif « Urgence un toit !  » est créé et doit se développer dans ce cadre de construction de lutte en convergence. Aujourd’hui samedi, dans le cadre de l’occupation de l’Institut du travail Social pour y loger les familles et attirer à nouveau l’attention des pouvoirs publics, de la population, comme des futurs acteurs et actrices du travail social, s’est tenue une Assemblée Générale forte de nombreux et nombreuses participant-es :  des représentant-es associatifs, syndicaux, politiques (RESF, SUD santé-sociaux, LDH, Chrétiens migrants, Alternative Libertaire, NPA, EELV…) et nombre important d’étudiants-es et d’individus non organisé-es. C’est au delà d’un collectif un mouvement qui commence à s’affirmer, un mouvement qui réclame une vie décente pour toutes et tous, qui ne se cantonnera pas qu’à la simple revendication mais semble déterminé à offrir en acte et par la solidarité des conditions de vie autres que celles d’être à la rue dans l’indifférence et le froid.

Pierrot , Collectif Alternative Libertaire 37, 26 novembre 2011

Appel à rejoindre ce mouvement et continuer à renforcer cette mobilisation :

Bonjour,
Aujourd’hui samedi 26 novembre à 15H00, s’est tenue la réunion des personnes demandeuses d’asile, ou sans papiers, et du mouvement « des logements des papiers pour tou.te.s ».
Plusieurs commissions (Diffusion, Actions, Rédaction, Communication…) sont en place et seront au travail à partir de 14H00, au 21-23 quai Paul Bert,
à l’annexe de l’ITS, demain DIMANCHE 27 NOVEMBRE, réunion à laquelle tout le monde est invité.

Nous disposons de ces locaux (hébergement et organisation) suite à l’occupation de l’Institut du Travail Social, le vendredi 25 novembre, et ce jusqu’à LUNDI 28 NOVEMBRE, 10h00.
La semaine passée a vu la mobilisation prendre de l’ampleur, suite à différentes occupations et aux mobilisations qu’elles ont générées.
Nous appelons chacun et chacune à rejoindre ce mouvement.
A demain!

[Japon] Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

Les effets de la catastrophe de Fukushima sur la santé

« Les mères de Fukushima avaient alerté le monde dès le mois de juin : les enfants avaient des saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées, etc. Elles n’ont eu cesse d’informer et d’agir pour que tous les enfants soient évacués de la région de Fukushima. Encore dernièrement, elles se sont mobilisées à Tokyo pour sensibiliser la population, mais en vain pour l’instant. Pourtant, l’actualité semble leur donner raison. Un grand nombre d’informations convergentes indiquent que, suite à la catastrophe nucléaire, l’état général de la santé des Japonais vivant dans une vaste région correspondant au moins à 8% du Japon est en train de se dégrader.

[…] »

ndPN : La suite de l’article, passionnant et bien documenté, est à lire ici : http://fukushima.over-blog.fr/article-les-effets-de-la-catastrophe-de-fukushima-sur-la-sante-89854801.html

Blog de Fukushima, 25 novembre 2011

[Québec] Les indignéEs passent à l’offensive

Les indignéEs passent à l’offensive

Les indignéEs et leurs alliéEs ont ciblé deux banques ce soir lors d’une marche festive. Il s’agit de la première action directe du mouvement depuis sa naissance le 15 octobre.

C’est la Banque Laurentienne, située à deux pas de la Place de l’Université, qui a reçu la visite d’une centaine d’indignéEs vers 17:45. Une trentaine d’entre eux sont entrés à la surprise des employés. La police a rapidement suivi.

Les militantEs ont alors récité le texte suivant. Il est tellement simple que même les médias traditionnels peuvent le comprendre:

« MIC CHECK / MIC CHECK AVIS A TOUTES LES BANQUES! Nous sommes les indignés de Québec. Vos frais bancaires nous dégoûtent! Vous chargez des frais cachés / en toute impunité Les frais de guichet automatique / devraient disparaître Les taux d’intérêts / sur les cartes de crédit / sont inacceptables! Vous agissez en voleurs / et en usuriers! Vos profits sont en hausse vertigineuse. Mais malgré cela, le gouvernement continue / à baisser vos impôts Vous collaborez avec les voleurs et les criminels, pour cacher leur argent sale. Nous vous aurons à l’oeil! Joyeux temps des Fêtes / de la part d’Occupons Québec! »

Suivi d’applaudissements et de la sortie des indignéEs sous le regard hagard des flics.

Galvanisés par cette première action, les indignéEs ont emprunté la rue du Pont en scandant « Le peuple, unis, jamais ne sera vaincu ». Quatre voitures de flics attendant face à la Banque nationale, els ont poursuivi la marche tout droit jusqu’à la succursale de la 3e avenue à Limoilou. Els ont alors répété le même manège à l’intérieur du hall de la banque.

Pendant tout le trajet, els sont allés jusqu’à scander « À qui la rue? À nous la rue! », sans jamais pourtant quitter le trottoir. Els étaient talonnés par les flics.

Faisant une ronde, près de 80 personnes se sont ensuite tenues par la main en continuant de scander « Le peuple, unis, jamais ne sera vaincu ». Els sont par la suite revenus vers Saint-Roch.

Deux punks arboraient des pancartes anticapitalistes avec le A cerclé. Ce sont les seuls qui ont jugé bon d’arborer des messages politiques.

Les motifs et les revendications de la marche sont restés inconnu de la majorité des participantEs jusqu’à la première action.

Les indignéEs comptent poursuivre leurs activités dans les jours suivants. Els ont quitté la place depuis qu’un gang de bandits lourdement armés a saccagé le campement.

Une vidéo ici :

http://www.youtube.com/watch?v=Cj9vXlHzTuc&feature=player_embedded

Voix de faits, 24 novembre 2011

[Toulouse] Pourquoi on resterait calme ?

Pourquoi On Resterait Calme ?

Qu’elles abîment des majeures ou des mineures, les prisons sont régulièrement et depuis toujours secouées par des révoltes. Quel que soit le nom donné aux différentes structures pénitentiaires : le bruit de la clé dans la serrure d’une cellule est une torture quotidienne, l’isolement une abomination, la fin du parloir une souffrance, et le temps enfermé un sablier qui tue à petit feu.

En mai 2011, la quasi totalité des détenus de l’Établissement Pénitentiaire pour Mineurs (EPM) de Lavaur se révolte et saccage des dizaines de cellules. La réponse de l’Administration Pénitentiaire (AP) et de la Protection Judiciaire de la Jeunesse (PJJ) est tristement banale : mesures d’isolement, conseils disciplinaires, transferts, ainsi qu’une descente des Équipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS), spécialistes cagoulés du matage des luttes en prisons. Pendant qu’on détruit un peu plus les gamins pour leur apprendre qu’ici, on ne se révolte pas, les éducateurs et éducatrices de la PJJ saisissent l’opportunité médiatique pour apitoyer sur les conditions de leur travail avec ces « enfants irrécupérables ».

Le discours porté alors par les torchons locaux, nationaux et autres porte-paroles du maintien de l’ordre ne parvient pas à duper tout le monde. Un certain nombre de personnes touchées par la colère qu’expriment les jeunes détenus décide de manifester leur solidarité. Chercher à capter leur version des faits, réfléchir les moyens de la faire circuler, casser la condamnation unanime de cette révolte, faire savoir à l’intérieur que dehors des gens se bougent et pensent à eux…

Le simple fait de se rendre le plus souvent possible à Lavaur aux heures de parloir pour rencontrer les familles et discuter avec les proches étonne, dérange et irrite les autorités locales qui s’empressent de faire appel aux gendarmes pour empêcher tout échange.

Le 5 juillet dernier, une dizaine de personnes ont pénétré dans les locaux de la Direction Interrégionale de la PJJ, à Labège dans la banlieue de Toulouse, pour manifester contre l’incarcération des mineurs. Selon La Dépêche du 6 juillet, qui s’appuie sur les déclarations faites aussitôt à la presse par le procureur de la République Valet, ces personnes étaient « “armées” de bouteilles dont elles ont déversé le contenu sur les bureaux et les ordinateurs. Un liquide marron au relent d’ammoniaque et qui pourrait contenir de l’urine et des excréments humains ». Elles sont reparties « après avoir lancé des tracts qui contiendraient des propos injurieux sur l’action éducative menée par la PJJ ». Si l’acte réalisé à Labège n’a pas été revendiqué, il est survenu quelques semaines après celui d’Orvault, en Loire-Atlantique, où des gens ont écrit sur les murs de la PJJ de Nantes : « L’EPM tue » à la suite du suicide d’un mineur placé dans l’établissement pénitentiaire pour mineurs de cette ville.

L’action aurait « traumatisés » les éducs et le personnel qui s’affairaient à leur tâche de chaque jour : séparer des mômes de leurs proches et de leurs familles jugées inaptes à les élever, enfermer des enfants dans une multitude de structures plus répressives les unes que les autres ( centres éducatifs renforcés, centre éducatifs fermés, prison pour mineurs…). Qui traumatise qui ?

Quatre mois plus tard, le mardi 15 novembre à Toulouse, 7 domiciles sont perquisitionnés par une centaine de gendarmes qui saisissent ordinateurs, téléphones, livres, affiches et effets personnels de touTEs les habitantEs. A l’issue de ces perquisitions, 7 personnes sont placées en garde à vue, 4 autres sont auditionnées, et une famille en cours de régularisation est arrêtée puis relâchée dans la journée.

Après 32h de garde à vue, 4 sont placées en détention provisoire sur demande du juge d’instruction Suc. Une cinquième est placée sous contrôle judiciaire, une sixième doit rester à disposition du juge pour le reste de l’instruction en tant que « témoin assisté ».

Illes sont mis en examen pour : « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou de dégradations de biens », « violence commise en réunion sans incapacité » et « dégradation ou détérioration du bien d’autrui commise en réunion ». Tout ça pourquoi ? Deux tags et un sceau de caca ? Le fait de visiter en journée certains collaborateurs de l’enfermement semble relever d’un intolérable culot. Mais soyons sérieux, au regard de la situation faite aux mineurs détenus, et plus largement à l’ensemble de la population carcérale, cette action paraît bien modérée. Qui se fout de la gueule de qui ?

La Police contrôle, pacifie, tue. La Justice enferme, anéantie, tue.

La répression n’est pas aveugle et encore moins anodine. Elle vise celles et ceux qui, malgré leur position dans la société qui les voudrait pauvres et dociles, refusent ce sommeil. Un jour les « anars », un jour les étudiantes, un jour les ouvriers grévistes, la liste des mouvements sociaux criminalisés est infinie…

Sur Toulouse, pendant le mouvement des retraites des personnes écopent de mois de sursis pour un tag, à la fac des étudiantes sont condamnées pour une occupation pendant une grève, dans les boites des travailleur-euses sont sanctionnées pour telle ou telle action, des squats où l’on fait intervenir le GIPN et où la justice prend des licences avec ses propres règles.

Ce n’est pas un milieu que l’on cible, c’est la capacité d’action de toute lutte. Dès que la contestation sort du cadre légal qui ne laisse d’autre choix que d’organiser une jolie manifestation plonplomb déposée en préfecture, on s’expose à une répression aussi mégalo que ses commanditaires. Saupoudrons le tout de termes tels que « mouvance anarchiste », « anarcho-autonome », « gauchistes », que la justice et les médias affectionnent tant et la tambouille médiatico-judiciaire est servie ! Cuisine rendue volontairement indigeste pour faire croire que ces luttes ne concernent qu’une bande d’inadaptés extrémistes et incurables. Alors qu’à Toulouse comme ailleurs, la police et les corps répressifs sont partout, nous pourrissent la vie à tous et toutes, des banlieues au centre-ville, en effectif toujours plus nombreux et toujours plus armés. Ce qu’ils appellent « ville propre » c’est une ville livrée aux bourgeois et au commerce, mortifère, aseptisée, où rien ne dépasse et où tout est sous le contrôle des caméras, des forces de l’ordre, des « bons citoyens ». Qui terrorise qui ?

Qu’illes aient ou non fait partie de l’expédition qui nous avait réjouit à l’époque, nous sommes solidaires des inculpé-es

Nous ne voulons pas de ce monde qui nous contrôle et nous emmure.

Leurs matraques ne nous feront pas taire, ni marcher d’un seul pas !

Au contraire, exprimons notre solidarité avec rage et détermination !

Exigeons l’arrêt des poursuites et la libération pour les inculpés du 15 novembre !

Les murs nous enferment, attaquons toutes les prisons !

Laissez libre cours à votre imagination pour tout acte de solidarité dans chaque ville

nonalepm@riseup.net pour les thunes, envoyez vos chèques à l’ordre de « Maria », CAJ c /o Canal Sud 40 rue Alfred Duméril 31400 Toulouse

Vu sur Indymedia Paris, 26 novembre 2011