Communiqué du « Comité pour Clément » sur la mise en liberté de M. Morillo.

Communiqué du « Comité pour Clément » sur la mise en liberté de M. Morillo.

Nous avons appris ce jour la libération sous contrôle judiciaire de M. Morillo, principal mis en cause dans la mort de notre camarade, Clément Méric.

Rappelons d’abord que la fin d’une détention provisoire ne présage en rien de l’issue d’un procès, et encore moins de l’innocence des mis en examen. En effet, la détention provisoire est une mesure d’exception qui doit être justifiée par les nécessités de l’instruction et cesser dès que possible. Les parties civiles ne se sont d’ailleurs prononcées sur aucune des demandes de remise en liberté, et ce depuis le début de l’affaire.

Qu’il soit bien clair aussi que nous ne prônons pas l’enfermement comme solution, que nous ne le souhaitons à personne ; et surtout que nous ne nous en remettons pas à la justice pour lutter contre l’extrême droite.

Elle a d’ailleurs prouvé son indulgence voire sa bienveillance à l’égard de celle-ci à plusieurs reprises : les assassins de Brahim Bouarram ont été condamnés à des peines de huit mois à un an ferme, un militant qui a tiré sur un concert de soutien aux sans-papiers a été condamné à deux ans de prison en comparution immédiate sans aucune enquête sur les complicités dont il a bénéficié, Serge Ayoub est relaxé de l’assassinat de James Dindoyal et nous pourrions poursuivre cette triste liste.

La libération de M. Morillo ne doit pas faire oublier que les preuves à l’encontre des militants de 3e Voie qui ont agressé Clément sont accablantes. Loin de la présentation qu’en font certains médias qui renvoient deux versions dos à dos, l’enquête a permis de préciser les zones d’ombres des premières semaines. Plusieurs témoins confirment la présence de poings américains dans le groupe de skinheads ainsi que l’appel de renforts par SMS et appels téléphoniques. Les relevés d’appel confirment également le lien direct entre les agresseurs de Clément et Serge Ayoub, qui prétendait pourtant ne pas les connaître. Enfin, la vidéo de surveillance citée en juin par RTL, dans ce qui restera une belle intoxication d’un média peu regardant, démontre que Clément et ses amis n’ont pas bougé d’un centimètre en direction de leurs agresseurs qui se sont bien jetés sur eux.

Mais le mal est fait. L’extrême droite a réussi son coup de communication avec la complicité de nombreux journalistes qui se sont empressés de relayer leurs versions, voire de donner de l’importance à des provocations verbales alors que notre camarade avait été frappé à mort.

Notre combat ne vise pas à une vengeance judiciaire par l’obtention de lourdes peines. Il vise à refuser que soient mis sur un pied d’égalité les idées de haines et de violence de l’extrême droite avec les idées d’égalité et de progrès social que nous défendons.

Comité pour Clément

Vu sur le blog du Comité pour Clément, 2 septembre 2014

Valls 2 : un gouvernement de combat… pour le patronat

Ce n’est pas l’austérité pour tout le monde, et Valls peut bien se faire ovationner par le MEDEF.

Alors que le nombre de chômeurs a augmenté de 500.000 en deux ans (+5% sur la dernière année) et que les licenciements se multiplient, le ministre du travail Rebsamen menace quant à lui de radier les chômeurs, intermittents et précaires qui ne chercheraient pas assez activement du travail, les rendant ainsi coupables de leur situation.

A peine installé, le gouvernement Valls 2 annonce par ailleurs l’extension du travail dominical par ordonnance, précarisant ainsi encore davantage nombre de salarié.e.s du commerce… une nouvelle attaque qui ne figurait même pas dans le programme de Hollande (et que le PS avait critiquée sous Sarkozy).

Pour la rentrée scolaire, la nouvelle ministre de l’Education Vallaud-Belkacem annonce qu’elle appliquera les réformes Peillon-Hamon, qui consistent en un éclatement des programmes et des diplômes, sans parler d’une nouvelle dégradation de l’enseignement avec la réforme des rythmes scolaires… et le non-remplacement des profs – avec des créations de postes bien loin de compenser la surcharge croissante de taf et les postes manquants.

Enfin, au lieu de s’attaquer à la spéculation immobilière, le nouveau plan Valls pour le logement consiste en une aide appuyée aux plus riches, suscitant à juste titre la colère de tous les collectifs et assocs de lutte pour le droit au logement.

Bref, écrasement des budgets sociaux et cascade d’aides au Capital : la droite en rêvait, la gauche le fait. Comme toujours, l’Etat cogère avec dévouement l’extraction du profit sur nos tronches de prolos. Pour cette rentrée donc, rien de nouveau sous le soleil, alors foin des désillusions et assez de la résignation : on ne le dira jamais assez, il n’y a rien à attendre des élu.e.s.

Notre dépossession économique n’est que la conséquence de notre dépossession politique. Seule l’action directe et coordonnée des opprimé.e.s est à même d’imposer un rapport de force favorable, susceptible de faire vaciller l’édifice moisi du pouvoir qui nous écrase. Organisons-nous partout, sans attendre.

Pavillon Noir, 3 septembre 2014

[86 – Savigny-l’Evescault] Des parents d’élèves occupent une classe d’école

Savigny-l’Evescault : les parents occupent la classe de 33 élèves

Rentrée mouvementée ce mardi matin à Savigny-L’Evescault: les parents d’élèves ont symboliquement occupé la classe de CM1-CM2 pour protester contre le sureffectif de 33 élèves. Ils demandent à l’inspection d’académie l’ouverture immédiate d’au moins un demi-poste d’enseignant. D’autant que l’école le permet: une pièce est vacante et n’attend plus que ses élèves.

Nouvelle République, 2 septembre 2014

Mise à jour 3 septembre : et une école bloquée à Cenon ! La garantie a finalement été donnée aux parents d’élèves que le poste menacé serait sauvegardé.

Mise à jour 4 septembre : voir aussi cet article

[Poitiers] Repaire de rentrée au Plan B mercredi 3 septembre

Repaire de Poitiers, Là-bas si j’y suis, mercredi 3 septembre, 20h30, Le plan b

La nouvelle direction de France inter a décidé de faire taire « Là-bas si j’y suis », c’est le moment de prendre le maquis !
Le repaire continue, et cette première édition de l’année sera l’occasion de faire le point sur ce projet collectif et poélitique qui vit le jour il y a maintenant 7 ans ou presque !
A vos envies et idées !
Pour commencer, que diriez-vous d’une petite revue de presse improvisée ? A vos fanzines, « diplos », ou magazines de plage !

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