Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

[Poitiers] Bonne nouvelle : Sonya a été libérée !

Bonne nouvelle : Sonya a été libérée !

Sonya, la jeune femme arménienne de 37 ans, membre du DAL86, qui a été arrêtée à Poitiers le 21 juin dernier, convoquée le 26 juin, au commissariat sous un prétexte fallacieux, les policiers l’ont arrêtée et conduite au CRA (Centre de Rétention Administrative) de Mesnil-Amelot en vue de son expulsion, a été libérée vers 13h aujourd’hui elle arrive à Poitiers dans la soirée. Message personnel pour la Croix Rouge : elle dormira chez elle ce soir !

La préfecture de la Vienne n’a vraiment pas les moyens de mener sa politique terroriste de chasse aux sans papiers et c’est tant mieux ! Régularisation de tous les sans-papiers !no-borders-no-nations_dlf127334STOP DEPORTATION

DAL 86, 1er juillet 2014

[DAL 86] ALERTE : Sonya une ressortissante arménienne a été arrêtée et conduite au Centre de rétention de Mesnil-Amelot

ALERTE : Sonya une ressortissante arménienne a été arrêtée et conduite au Centre de rétention de Mesnil-Amelot

La préfecture de la Vienne continue sa politique terroriste de chasse aux sans papiers. Sonya, une jeune femme arménienne de 37 ans, membre du DAL86, a été arrêtée à Poitiers le 21 juin dernier, convoquée hier 26 juin, au commissariat sous un prétexte fallacieux, les policiers l’ont conduite au CRA (Centre de Rétention Administrative) de Mesnil-Amelot en vue de son expulsion.

Centre de Rétention Administrative de Mesnil-Amelot

Centre de Rétention Administrative de Mesnil-Amelot

Nous dénonçons la politique inhumaine et illégale de la préfecture. Nous l’écrivions dernièrement [VOIR] « concernant les migrants, les fonctionnaires de la préfecture [rajoutons ici les fonctionnaires  de police] sont doublement fautifs dans ce qu’ils font quotidiennement. Ils sont fautifs comme Eichmann en ce qu’ils n’usent pas de leur sens moral et ne délibèrent pas sur les conséquences de leurs décisions et de leurs actes. Et leur faute va au-delà de celle d’Eichmann car ils ne choisissent pas la meilleure entre des normes en conflit. Leur devoir serait par exemple de considérer que le droit des enfants et le droit à avoir une vie décente sont infiniment supérieurs au CESEDA. Leur devoir serait de de respecter et appliquer les premiers et non le second. »

Nous dénonçons la politique absurde de la préfecture. Nous l’écrivions dernièrement au même endroit  [VOIR] « expulser les migrants, ça ne marche pas et c’est carrément absurde ! D’après la Circulaire Valls du 11 mars 2014 : « Le nombre de retours contraints hors Union européenne s’est établi à 4.676, soit une hausse de 13 % par rapport à 2012, même si ce nombre, en valeur absolue, demeure faible ». En effet, combien y a-t-il de personnes en situation irrégulière en France ? « En 2004, la Direction centrale du contrôle de l’immigration et de la lutte contre l’emploi clandestin (Diccilec) avançait le chiffre de 200 000 étrangers en situation irrégulière. Le Bureau international du travail estimait à la même époque qu’ils étaient 400 000. Aujourd’hui, le seul indicateur fiable mesurant le nombre de clandestins est le recours à l’Aide médicale d’état (AME) qui leur est réservée et qui s’élevait, fin 2011, à 208 974 bénéficiaires. Mais tous ne la demandent pas. » Immigration en France : ce qu’il faut savoir La Croix 22/10/13 Admettons qu’ils soient 200 000. 4 676 représente donc 2,33 % ! »

Halte à l’acharnement sur les migrants ! Halte aux expulsions ! Sonya doit être libérée et revenir à Poitiers ! Arrêtons de faire le lit du F-HAINE ! Une autre politique est possible : accueil inconditionnel !

 

Vu sur le site du DAL 86, 27 juin 2014

[Coupe d’immonde] Un communiqué de camarades brésiliens

Coupe du monde

Salutations aux personnes de l’étranger, désolé de vous interrompre, mais étant donné les circonstances, nous pensons qu’il est nécessaire que vous compreniez le contexte réel de la Coupe du monde de football à laquelle vous allez assister. Nous voulons juste vous apporter des informations que le gouvernement brésilien et sa compagnie de tourisme ne vous donneront probablement pas.

La Coupe du monde confiée à notre pays par la Fifa constitue une dépense, au moment où cette lettre est écrite, de 25,6 milliards de reais, qui équivaut à 11,5 milliards de dollars. De ce montant, plus de 83 % provenaient de deniers publics – l’argent des impôts du peuple lui-même. Le salaire minimum au Brésil est de 724 reais par mois (325 dollars), les billets pour les jeux peuvent monter à près d’un millier de dollars. Le travailleur brésilien paie pour un événement auquel il ne peut lui-même pas assister. Selon une enquête récente, 75,8 % des Brésiliens sont opposés aux investissements effectués pour cette Coupe du monde.

Notre pays a encore 3,7 millions d’enfants et adolescents non scolarisés et un taux d’analphabétisme de 10 %, selon l’Unesco. Comme si les déficiences de l’éducation n’étaient pas suffisantes, le gouvernement a instauré des vacances scolaires pendant la Coupe du monde. Nous vivons dans un pays où plus de 242 000 familles n’ont pas d’électricité, sans parler de la santé publique qui est encore loin d’être acceptable, tandis que l’idole du football, le « phénomène » Ronaldinho, déclare publiquement qu’« avec des hôpitaux on ne fait pas la Coupe du monde ».

Aujourd’hui, nous vivons une conjoncture économique extrêmement difficile, nous avons l’un taux d’imposition les plus élevés dans le monde, mais près de 50 % de notre PIB est utilisé pour payer une dette publique absurde, alors que les gens meurent de faim, et près de la moitié de la richesse que nous produisons va directement dans les poches de quelques banquiers, sans parler de ce que nous perdons à cause de la corruption et de la mauvaise administration des fonds publics.

Les dépenses excessives concernant la Coupe du monde ne sont que le sommet de cet iceberg ; au nom de cette Coupe, de nombreux droits civils ont été violés, ce qui n’est pas inhabituel dans un pays où nous avons une police fortement militarisée qui a déjà fait l’objet de nombreuses critiques d’institutions internationales telles que Amnisty International et l’ONU elle-même, qui a même fait une recommandation pour dissoudre la PM (police militaire brésilienne).

Les communautés proches des stades subiront une police ostensible et féroce, y compris avec la présence de l’armée, non pour assurer la sécurité du peuple, mais pour assurer la sécurité de vous, les touristes, comme c’est déjà le cas du Complexo da Maré, qui est déjà occupé par l’armée, la marine et la police militaire, en tout plus de 2 500 hommes. Le droit au logement n’a pas échappé au regard du gouvernement et de la Fifa : des milliers de familles ont déjà été déplacées en raison de l’événement, y compris les familles autochtones de Aldeia Maracanã, qui malgré leur résistance, ont été déplacées violemment.

Ce n’est pas une nouveauté pour nous non plus, dans le régime « démocratique » dans lequel nous vivons, de voir l’intervention militaire dans le chantier de construction d’une centrale en plein cœur de l’Amazonie (Belo Monte) pour empêcher les protestations des peuples indigènes et des communautés locales affectées par la construction du barrage. En outre, pour construire les stades à temps pour la Coupe du monde, plus d’une douzaine de travailleurs sont morts dans les chantiers de construction. En plus de tous ces problèmes, la prostitution des enfants dans le pays est toujours une réalité qui affecte environ 500 000 enfants selon le Forum national pour la prévention et l’élimination du travail des enfants. Ce scénario est potentiellement aggravé par la tenue de la Coupe.

Beaucoup d’entre nous sont indignés et descendent dans la rue pour protester, mais le gouvernement, bien soutenu par les médias, essaye de noyer tout cela en criminalisant les manifestations et en les réprimant durement avec son appareil militaire. Des ONG et organisations internationales ont dénoncé plusieurs violations des droits de l’homme.

L’État et ses administrations partisanes ne réagissent pas et ne répondent jamais aux besoins du peuple en matière de santé, d’éducation, de logement, d’emploi que nous avons conquis grâce à notre unité et nos luttes. Recevez cette lettre comme une demande de soutien, partagez cette information avec autant de personnes que possible, aidez-nous à montrer au monde une réalité que le gouvernement, la Fifa et les sponsors de la Coupe du monde essaient de cacher à tout prix.

Fenikso Nigra, Boletim Operário, Liga Sindical Operária Camponesa, Danças das Idéias, Caos em Fluxo, Barricada libertária
Traduit par les Relations internationales de la FA

***

Mise à jour PN 27/06/2014 : pour l’actualité quotidienne des luttes au Brésil contre la coupe du monde et son monde, voir cet excellent compte-rendu avec vidéos et photos, sur squat.netContre la FIFA et son monde, les manifs et actions continuent

Voir aussi, sur le même site : Rio de Janeiro (Brésil): “La fête dans les stades ne vaut pas les pleurs dans les favelas”

Nique la coupe du monde !

[Poitiers] Les Roms par-delà les préjugés et stéréotypes

Vu sur Demosphere Poitiers

Roms : un après-midi pour dépasser les clichés

La maison de quartier Sève de Saint-Éloi accueille jeudi des conférences et un temps de fête autour des Roms. Pour aller au-delà des préjugés.

Le centre socioculturel le Toit du Monde et l’association Divano veulent tordre le cou aux idées reçues. Du moins tenter de dépasser les nombreux clichés et préjugés qui entourent les populations Roms, à Poitiers comme ailleurs.
Jeudi prochain, elles organisent à Saint-Éloi, à la maison de quartier Sève, un après-midi de conférences et de rencontres intitulé « Les Roms par-delà les préjugés et stéréotypes ». (voir programme).
« C’est un sujet qui nous a toujours intéressés et questionnés ici, précise Chantal Luque, la directrice du Toit du Monde, depuis quelques mois, voire quelques années, on parle de plus en plus de ces questions, pas forcément positivement. Parce que nous n’avons pas l’habitude de parler à la place des personnes, nous avons fait appel à l’association Divano. »

 «  Il y a un réel travail à faire  »

L’association, dont l’objectif est la promotion de la culture rom, réactivée il y a un an, est partie prenante de cet après-midi qui s’adresse à la fois au grand public, aux professionnels, aux éducateurs et aux élus. « On souhaite en tout cas que les gens osent venir poser des questions », précise Chantal Luque.
« Il s’agit de modifier les regards et là il y a un réel travail à faire, ajoute Gwendoline Da Conceiçao, responsable du secteur interculturel au Toit du Monde, les Roms et les gens du voyage, par exemple ce n’est pas pareil. Les Roms ne sont pas des voyageurs. »
Précarisées parmi les précarisés, ces populations sont toujours sujettes à des discriminations dans cette société française censée les accueillir. « Les discriminations sur le terrain existent, constate Mélanie Forestier pour Divano, on demande par exemple de plus en plus de justificatifs et de certificats d’assiduité scolaire à ces familles. La suspicion est toujours là. »
Un après-midi ne sera sans doute pas de trop pour dissiper des malentendus, voire éliminer certains fantasmes. « Nous on travaille cette idée d’intégration, résume Chantal Luque, des familles ont réussi. Des gens s’intègrent, font des études, participent à la vie sociale. Mais il faut leur laisser une chance. »

en savoir plus

Quatre temps forts

> Maison de quartier Sève,
11, boulevard Saint-Just.
Entrée libre et gratuite.
> A 14 h. Conférence d’Olivier Legros, géographe. « Réflexion sur la dimension spatiale des politiques de régulation de la grande précarité ».
> A 15 h 30. Michel Massé, professeur
de droit privé, autour
de la circulaire du 26 août 2012
encadrant le démantèlement
des camps et bidonvilles.
> A 16 h 30. Intervention de Slavka Radenez, médiatrice scolaire, « Les Roms par-delà les préjugés et stéréotypes ».
> A 19 h. Dégustation culinaire par l’association Divano.

Jean-Michel Gouin, Nouvelle République, 11 juin 2014

[Poitiers] Goûter solidaire en soutien à Mariam et Sargis

Bonjour,

dans la suite des actions menées par les parents d’élèves des écoles Renaudot et Damien Allard/Jules Ferry pour soutenir la famille de Mariam et Sargis, nous organisons mercredi 11 juin, après l’école, à partir de 16h à Blossac, un goûter solidaire auquel sont conviés tous les enfants et parents d’élèves des deux écoles ainsi que tous ceux qui souhaitent manifester leur solidarité à cette famille. Ce goûter a pour vocation de rappeler à tous que la situation de la famille de Mariam et Sargis ne s’est pas améliorée, et également, de manifester à cette famille la solidarité de la communauté scolaire et citoyenne.

En effet, la situation de la famille demeure inchangée, la maman et les deux enfants étant toujours sans droits (puisque le recours de la maman auprès du tribunal n’a pu encore être effectué, son cas n’étant pas jugé prioritaire). Nous avons demandé depuis 15 jours une audience à la préfecture, afin de reparler de la situation de la famille, compte tenu de nouveaux éléments apportés à leur dossier durant ces dernières semaines, mais n’avons eu aucun retour à cet égard.

Bien à vous,

avec tous nos remerciements anticipés pour la prise en compte de cette information et sa diffusion la plus large,

Comité de soutien de la famille de Mariam et Sargis.

GOUTER SOLIDAIRE parents – enfants

EN SOUTIEN A LA FAMILLE de Mariam et Sargis

NON indifférence  NON expulsion de Mariam (5 ans,école Renaudot), Sargis (7 ans, Ferry) et de leur maman !

mercredi 11 juin 2014 ( ! école toute la journée) à partir de 16H00 au parc de Blossac enclos des chèvres)

Venez nombreux avec ballons, jeux, instruments de musique…

un mois, ces enfants et leur maman sont  seuls, sans logis et sans droits.

UNE SITUATION ABSURDE :

Du fait de la procédure Dublin, leur maman n’a pas le droit de demander l’asile en France, alors que sa demande d’asile en Pologne, au nom de laquelle elle ne pouvait la faire ici, n’est plus valable aujourd’hui. La famille est ainsi condamnée à vivre dans le dénuement et la peur d’une expulsion, qui peut arriver à tout moment. Une demande d’audience a été faite auprès de la préfecture, dont on en attend la réponse.

Afin d’aider cette famille dans la détresse, une vente de gâteaux et de boissons sera organisée et une caisse de solidarité sera à disposition de tous.

Le collectif des parents d’élèves des écoles Renaudot et Damien Allard/Jules Ferry.

La pétition de soutien à la famille peut toujours être signée sur le site du RESF86 : http://www.educationsansfrontieres.org/article49694.html

Pour aider la famille, vous pouvez également envoyer vos dons à l’association RESF86 (Réseau Education Sans Frontières) à l’adresse suivante (dons déductibles d’impôt) :

RESF86, ligue de l’enseignement,

18 rue de la Brouette du Vinaigrier

86000 Poitiers

Pour les chèques : préciser l’ordre : « RESF 86 appel aux dons »

mentionner au dos du chèque : « pour Mariam et Sargis »

Mail, 11 juin 2014