Archives de catégorie : Ni patrie ni frontière

Nous sommes toutes et tous opposés aux rafles et aux contrôles au faciès

Nous sommes toutes et tous opposés aux rafles et aux contrôles au faciès

Deux ans jour pour jour après une perquisition et une garde à vue de plus de 13 heures dans les locaux de la BCRI, classée sans suite, Hélène, membre du Réseau RESF, a été de nouveau convoquée, le mardi 15 février 2012, dans un commissariat pour les mêmes raisons : le fait qu’elle répercute, par SMS, les informations sur les rafles et les contrôles au faciès quotidiens dans les rues de Paris.

Nous, signataires de ce texte, appelons chacun et chacune à signaler, par téléphone, par mail ou de visu, ces rafles et ces contrôles au faciès à toutes les personnes potentiellement visées par ces méthodes.

Nous affirmons notre solidarité avec celles et ceux poursuivis ou inquiétés pour ces faits.

Le fait d’avoir une « tête d’étranger » ou de ne pas « être en situation régulière » ne constitue pas pour nous un délit.

Par contre, contrôler, arrêter, garder à vue, emprisonner dans un centre de rétention et expulser des hommes et des femmes sur la base de leur apparence physique, et/ou de leur prétendue « clandestinité », est pour nous inadmissible.

Et nous continuerons à nous opposer à ces méthodes, ces comportements policiers, à le faire savoir, à en informer toutes celles et tous ceux qui en sont la cible, et ce quel que soit le gouvernement.

Liste de discussion du réseau Éducation sans frontières, 27 février 2012.

Le travail libère-t-il ? – traduction d’une affiche grecque

Le Travail libère-t-il ?

Le travail pénètre et détermine toute notre existence. Le temps coule impitoyablement à son rythme alors que nous faisons la navette entre d’identiques environnements déprimants à une allure toujours croissante. Le temps de travail… Le temps productif… Le temps libre… La moindre de nos activités tombe dans son contexte : on considère l’acquisition de la connaissance comme un investissement pour une carrière future, la joie est transformée en divertissement et se vautre dans une orgie de consommation, notre créativité est écrasée dans les limites étroites de la productivité, nos relations -même nos rencontres érotiques- parlent la langue de la performance et de la rentabilité… Notre perversion a atteint un tel point que nous recherchons n’importe quelle forme de travail, même volontairement, pour remplir notre vide existentiel, pour « faire quelque chose ». 

Nous existons pour travailler, nous travaillons pour exister. 

L’identification du travail avec l’activité humaine et la créativité, la domination complète de la doctrine du travail comme destin naturel des humains a pénétré notre conscience à une telle profondeur que le refus de cette condition forcée, de cette contrainte sociale, semble être devenu un sacrilège pour le concept même d’humanité.

Alors n’importe quel travail devient meilleur que pas de travail du tout. Ceci est le message répandu par les évangélistes de l’existant, sonnant les trompettes pour la course à la compétition toujours plus frénétique entre les exploités pour quelques miettes tombées de la table des patrons ; pour l’instrumentalisation et le nivelage complet des relations sociales en échange d’un peu de travail misérable dans les galères de la survie.

Ce ne sont pas, cependant, seulement les conditions générales de travail qui créent l’impasse. C’est le travail comme une totalité, comme un processus de commercialisation de l’activité humaine qui réduit les humains à des composants vivants d’une machine qui consomme des images et des produits. C’est le travail comme condition universelle dans laquelle les relations et la conscience sont formées, comme la colonne vertébrale qui maintient et reproduit cette société basée sur la hiérarchie, l’exploitation et l’oppression. Et en tant que tel, le travail doit être détruit. 

Alors nous ne voulons pas simplement devenir des esclaves plus heureux ou de meilleurs managers de la misère. Nous voulons redonner son sens et son essence à l’activité humaine et à la créativité en agissant ensemble, conduits par la recherche de la joie de la vie à travers la connaissance, la conscience, la découverte, la camaraderie, la solidarité. 

Pour la libération individuelle et collective …

Libérons-nous du travail 

Ce texte est la traduction d’une affiche collée dans plusieurs villes de Grèce à la veille du procès de l’anarchiste Rami Syrianos, actuellement emprisonné en attente de son procès pour l’expropriation de l’argent d’une entreprise étatique de vente aux enchères, ainsi que le compagnon Kleomenis Savvanidis, accusé dans la même affaire.

Trouvé sur Lucioles

NO-TAV : grosse manifestation au val de Suse… et répression en gare de Turin.

Manifestation monstre au val de Suse, et répression à Turin…

Plus de 75000 personnes ont défilés ce samedi 25 Février de Bussoleno à Susa contre le projet de ligne ferroviaire entre Lyon et Turin.
Pas d’affrontement mais une répression féroce le soir-même à Turin.
Retour en photo.
Lire aussi sur Rebellyon.info :
- Lavanda
- Autour du No TAV du 24 février au 4 mars à Torino
- Les arrêtés des NO TAV protestent dans leur prison. Traduction de leur lettre

Pendant envi­ron 3 heures, les dizai­nes de mil­lier de mani­fes­tants ont défilé de Bussoleno jusqu’à Susa sous un soleil de plomb pour réaf­fir­mer leur enga­ge­ment à l’encontre du projet de ligne fer­ro­viaire reliant Lyon et Turin et également pour deman­der la libé­ra­tion des cama­ra­des et acti­vis­tes arrêté(e)s le 26 Janvier.

La mani­fes­ta­tion d’envi­ron 7 kilo­mè­tres s’est dérou­lée dans le calme, sûre­ment à cause de l’absence quasi totale de pré­sence poli­cière (seul un héli­co­ptère sur­vo­lait le par­cours toute l’après midi).

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Répression …

Alors qu’aucun affron­te­ment avec les flics n’avait eu lieu lors de la mani­fes­ta­tion elle-même, les per­son­nes ren­trant de la manif par le train de Turin ont eu la mau­vaise sur­prise de décou­vrir sur le quai de la gare de nom­breux flics armés et équipés. La suite en vidéo ci-des­sous.

répression des NO-TAV à Turin

Rebellyon, 26 février 2012

[Moscou] Chaîne humaine contre Poutine sur seize kilomètres

Une chaîne humaine à Moscou pour ne pas laisser Poutine « entrer au Kremlin »

L’opposition russe a mobilisé des milliers de personnes dimanche à Moscou, constituant une chaîne humaine le long du boulevard circulaire autour du centre-ville avec pour slogan « Ne laissons pas Poutine entrer au Kremlin », à une semaine de la présidentielle du 4 mars.

Les militants d’opposition, se tenant par la main, constituaient une chaîne pratiquement ininterrompue le long de ce périphérique d’une circonférence de 16 kilomètres, ont constaté plusieurs Journalistes de l’AFP.

Beaucoup de participants portaient des rubans blancs à la poitrine ou d’autres emblèmes de cette couleur, choisie par l’opposition comme le symbole de la contestation depuis les manifestations de décembre.

La police de Moscou a estimé le nombre de participants à 11.000, l’opposition à 30.000.

Un des leaders de l’opposition libérale, Boris Nemtsov, s’est félicité de la réalisation de ce « cercle blanc » autour du centre de Moscou.

« Ne laissons pas Poutine entrer au Kremlin », a-t-il lancé, dans un reportage de la chaîne de télévision privée Dojd, un des rares médias à couvrir la manifestation.

Alexeï Navalny, un leader nationaliste et pourfendeur de la corruption, l’ancien champion du monde d’échec Garry Kasparov, engagé dans l’opposition libérale, l’écrivain Boris Akounine, le leader du Front de gauche Sergueï Oudaltsov ont aussi participé au rassemblement.

Les manifestants se tenaient par endroit sur le trottoir, ailleurs étaient descendus sur la chaussée, faisant des signes de la main aux automobilistes.

Nombre de voiture klaxonnaient en passant, certains conducteurs ralentissant pour faire des signes ou brandissant eux aussi par la fenêtre de leur véhicule des rubans ou écharpes blanches.

Des cars de police anti-émeute OMON étaient garés de place en place, ont constaté les Journalistes de l’AFP. Des hélicoptères se faisaient également entendre dans le ciel de Moscou.

« Nous sommes venus parce que nous n’acceptons pas les fraudes qui ont eu lieu lors des législatives en décembre (remportées avec près de 50% par le parti au pouvoir Russie unie, ndlr), nous ne voulons pas que cela se reproduise le 4 mars », a déclaré à l’AFP Mikhaïl, un participant de 22 ans.

« Les gens sont venus parce qu’ils espèrent que cette fois leur voix sera prise en compte », a dit un autre participant, également Mikhaïl, 48 ans.

« Nous voulons un gouvernement démocratique. Ce que nous avons en Russie s’appelle une dictature », a-t-il ajouté.

Selon l’agence Interfax, des manifestants pro-Poutine se sont rassemblés sur une portion du boulevard circulaire. « Poutine aime tout le monde! », disaient leurs pancartes ornées d’un coeur, selon l’agence.

La manifestation s’est achevée sans heurts. Une bagarre a cependant éclaté par la suite Place de la Révolution, près du Kremlin, où des militants d’opposition s’étaient rendus, selon Interfax.

Une autre manifestation a réuni dimanche environ 3.000 personnes à Saint-Pétersbourg, selon l’estimation d’une correspondante de l’AFP sur place.

Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes de Russie, rassemblant notamment selon l’opposition plusieurs centaines de personnes à Ijevsk, Oufa, Saratov, Rostov-sur-le-Don, Tomsk, Kemerovo.

La présidentielle russe se tiendra le 4 mars dans un climat de contestation sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir il y a plus d’une décennie de Vladimir Poutine, l’actuel Premier ministre qui ambitionne de revenir au Kremlin.

L’ex-agent du KGB, président de 2000 à 2008, est resté l’homme fort du pays après avoir laissé en 2008 la présidence à son subordonné Dmitri Medvedev, faute de pouvoir enchaîner plus de deux mandats consécutifs.

Les sondages lui accordent entre 50 et 66% d’intentions de vote, rendant probable son élection dès le premier tour comme en 2000 et 2004.

AFP, 26 février 2012

[Malaisie] Manifestation contre une usine de traitement de terres rares

Malaisie: manifestation contre une usine de traitement de terres rares

Des milliers de personnes se sont rassemblées dimanche en Malaisie pour protester contre une usine de traitement de terres rares, qui pose selon eux de sérieux risques pour la santé des habitants et pour l’environnement.

Manifestation contre l'usine de traitment des terres rares, le 26 février 2012 à Kuantan, Malaisie.

Manifestation contre l’usine de traitment des terres rares, le 26 février 2012 à Kuantan, Malaisie

Le groupe minier australien Lynas a presque terminé la construction de cette usine controversée, dans l’Etat de Pahang (est de la Malaisie), qui traitera des terres rares importées d’Australie.

Plus de 5.000 personnes, beaucoup vêtues en vert et agitant des banderoles sur lesquelles étaient écrit « Arrêtez la pollution, arrêtez la corruption, arrêtez Lynas », ont défilé dans la ville côtière de Kuantan, pour demander au groupe australien de cesser ses opérations.

L’usine sera ainsi une des rares structures dans Le Monde pour le traitement de terres rares, ces métaux indispensables à la fabrication de produits de haute technologie, qui vont des missiles aux téléphones portables, en passant par les voitures électriques et les éoliennes.

Le Conseil de licence pour l’énergie atomique de Malaisie avait accordé début février une licence provisoire pour l’entrée en activité de l’usine pour une période de deux ans, sous des conditions très strictes de sécurité.

« L’usine est dangereuse car elle produit une quantité énorme de déchets qui sont radioactifs », a déclaré dimanche Lee Tan, un des organisateurs de la manifestation.

Le dirigeant de l’opposition, Anwar Ibrahim, faisait partie des manifestants. Une de ses collègues, Fuziah Salleh, a estimé que le site devrait déménager « au milieu du désert ».

La police intervient fréquemment lors des manifestations dans ce pays, mais bien que largement déployées, les forces de sécurité ont laissé le rassemblement se dérouler.

Des manifestations de moindre ampleur se sont déroulés dans d’autres régions du pays, y compris à Kuala Lumpur.

Le site de Lynas avait été piraté et affichait le slogan « Arrêtez Lynas, sauvez la Malaisie ».

Le groupe australien assure que son usine opèrera selon de strictes consignes de sécurité et que les déchets radioactifs produits seront de faible intensité et sans danger pour l’homme.

A l’heure actuelle, 97% de la production de « terres rares » provient de Chine, qui ne dispose pourtant que d’environ un tiers des ressources mondiales et où l’extraction provoque de gros dégâts sur l’environnement et les populations.

Les pays acheteurs tentent depuis plus d’un an de diversifier leurs sources d’approvisionnement.

AFP, 26 février 2012