Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Notre-Dame-des-Landes] Des nouvelles de la répression

De nombreuses arrestations avant-hier, et quatre personnes arrêtées hier soir lors d’affrontements sur les fosses noires. Pas de nouvelles des camarades sur le site zad.nadir.org pour l’instant. C. dort toujours en taule. A propos du camarade blessé, le flash info d’hier  donne des nouvelles :

NOUVELLES DU COPAIN BLESSÉ DIMANCHE SOIR

Le copain touché par une grenade assourdissante dimanche soir est encore à l’hopital. Contrairement à ce que nous avions annoncé il n’a pas, pour l’instant, été amputé du gros orteil. Cependant les nouvelles ne sont pas bonnes pour autant

: les chirurgiens lui ont posé une broche dans le tibia et le métatarse est cassé. Les chirurgiens ne sont toujours pas surs de pouvoir rétablir correctement l’irrigation du pied, c’est donc possible que cela soit plus grave et qu’une amputation soit finalement nécessaire.

Les gendarmes sont passés dans sa chambre d’hopital hier, prétendant en avoir le droit et en lui cachant qu’il avait le droit de refuser. Apparamment ils cherchent à enterrer l’histoire, en effet comment justifier l’utilisation de grenades assourdissantes , dites de désencerclement, alors que les manifestantEs ne tenaient que 2 des 4 axes du carrefour ? Alors qu’aucune procédure n’a été entamée, ils ont mis ses vêtements sous scellés et sont partis avec. Nous dénonçons fermement cette forme minable de harcèlement, l’intrusion dans sa chambre à peine 24h après sa blessure. Cela  ne nous étonne cependant pas de la part des gendarmes.

Nous adressons toute notre solidarité au copain, de nombreux mails nous sont parvenus demandant de ses nouvelles et pour lui envoyer du soutien.

Sinon le Monde a sorti hier un article sur la convergence des luttes.

Pavillon Noir

Mise à jour 20/12 : sur le flash info du jour :

BILAN DES ARRESTATIONS DES 2 DERNIERS JOURS

Dans la nuit de lundi, 10 personnes ont été arrêtées sur la ZAD.  6 d’entre elles, on en a plus de nouvelles (elles pourraient être relâchées ou maintenues en détention provisoire) ; si vous en avez, appelez la “legal team” au 0675.30.95.45 4 personnes sont passées hier devant le juge à la fin de leur garde-à-vue prolongée, pour une “comparution immédiate” ; l’une d’entre elles a refusé la compa, les 3 autres ne l’ont pas refusé (ce qui revient à l’accepter) : La personne ayant refusé d’être jugée en comparution immédiate a une convocation au tribunal pour janvier. D’ici à son procès, elle est sous “contrôle judiciaire” (elle devra pointer toute les semaines dans la gendarmerie plus proche à son domicile déclaré) + elle a une interdiction de séjour en Loire Atlantique. Une personne s’est pris du ferme avec “mandat de dépôt”, càd il a été emprisonné directement après son procès. Il est condamné à 2 mois de prison ferme + 6 mois de prison avec sursis + à sa sortie, obligation de travailler,  interdiction de séjour sur les 6 communes de la ZAD et un an de mise à l’épreuve. Les deux autres personnes ont été condamnées à 3 mois avec sursis + interdiction de séjour dans les 6 commmunes de la ZAD.

Donc encore quelqu’un en prison, des condamnations et un nouveau procès en janvier pour “attroupement après sommations”, “violences sur agent”,… basées sur uniquement des déclarations mensongères des gendarmes !

Dans la journée de mardi, 3 personnes qui s’aprétaient à faire une action d’information sur le marché de noël à Nantes se sont fait interpellées et embarquées en garde-à-vue. Toutes les 3 sont sorties, sans suite judiciaire.

Dans la nuit de mardi, 3 personnes (au moins) ont été arrêtées sur la ZAD : L’un d’entre elles a été relâché hier (avec ou sans suites ?) Un autre a eu sa garde-à-vue prolongée de 24h, avec de fortes chances donc de passer en “comparution immédiate” aujourd’hui à St Nazaire. La dernière personne, aucune nouvelle.

Du coup c’est très probable que cet aprèm certaines de ces personnes détenues en garde-à-vue soient présentées devant le juge pour une compa, à la fois au tribunal de Nantes, comme celui de St Nazaire. Un nouvel emprisonnement est à craindre !

Alors on vous encourage à aller aux tribunaux de ces deux villes pour assister aux audiences (au cas où il y en aurait), pour qu’au moins les personnes jugées ne se sentent pas toutes seules. A St Nazaire comme à Nantes, c’est à partir de 14h que passent les gens en comparution immédiate.

A Nantes sont aussi convoquées cet aprèm deux camarades qui s’étaient faites arrêtées fin octobre (lors des premières arrestations sur la ZAD depuis les expulsions) et qui avaient refusé leur comparution immédiate. Venez donc les soutenir.

Un message de notre copain blessé : Salut, J’ai été blessé au pied et au tibia Dimanche soir, pour l’instant rien n’est « tranché » sur une éventuelle amputation, on aura un peu plus d’info à vous donner demain. Mais je voulais quand même remercier tout les gens qui m’ont exprimé leur solidarité sur le site, sur la zad ou ailleurs. Je pense que la magie noire, les sortilèges et le vodou vont beaucoup m’aider ! Malheur SUR eux et à bientôt

[Ingrandes – 86] Les salariés en colère de Coop Atlantique bloquent les marchandises

Les  » Coopés  » bloquent leur entrepôt

Sous l’effet de la colère, les salariés ont brûlé le drapeau de Super U.

Le compte-rendu de la réunion de lundi (voir notre précédente édition) a mis le feu aux poudres hier matin à la Coop Atlantique. Notamment la volonté de la direction, en cette période chargée pour l’entreprise, de transférer à partir d’aujourd’hui une partie de l’activité sur d’autres sites pendant deux semaines. En réaction, pour la deuxième fois, les salariés ont bloqué l’entrée du site dès 8 h du matin.

37 tonnes de charcuterie bloquées

La première fois, la semaine dernière, ils avaient « bloqué l’entrée de nuit avant les livraisons », rappelle Christian Triphose, porte-parole de l’intersyndicale. Cette fois, ils l’ont fait après. « Là, on a laissé entrer les marchandises (NDLR : en l’occurrence, 37 tonnes de charcuterie) et on a bloqué ensuite, explique-t-il. Donc, les marchandises ne peuvent plus ressortir. » Une manœuvre destinée à empêcher les camions de partir vers les sites de Prahecq (Deux-Sèvres) ou de Saintes (Charente-Maritime). « Ils nous ont promis du travail jusqu’en juin 2014 mais on n’est même pas en 2013 qu’ils nous en enlèvent déjà, peste le porte-parole de l’intersyndicale. Ils disent que c’est pour deux semaines mais on n’y croit pas ! » Selon lui, cette mesure aura aussi des conséquences sur l’emploi. « Il y a quarante intérimaires qui vont se retrouver au chômage ! »

Une délégation reçue à la Région aujourd’hui

Les salariés bloqueront l’entrée du site au moins jusqu’à ce matin. D’après Christian Triphose, elle devrait cependant rapidement être libérée. « Le but de l’opération n’est pas de faire grève tous les jours, mais d’interpeller les politiques », souligne-t-il. Les salariés ont en tout cas été entendus hier par la Région, qui leur a proposé un rendez-vous aujourd’hui à 16 h 30.

Invité à s’exprimer, le directeur du site Patrice Thomas s’est refusé à tout commentaire.

Vidéo sur lanouvellerepublique.fr centre-presse.fr

Alain Grimperelle, Nouvelle République, 19 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Un camarade à l’hosto + Lettre d’un cégétiste à l’UD 44

Comment amputer des militant-e-s ? Faites appel au Parti socialiste et à ses robocops ! Du terrorisme d’État sur la ZAD…

Le dimanche 16 Décembre au soir, des camarades tentent de déloger de dangereux flics qui bloquent depuis plusieurs jours un carrefour, près des lieux d’organisation de la ZAD.

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Fouilles répétées, limitation au droit de circuler, contrôles d’identité, humiliations quotidiennes, provocations, ces dangereux terroristes n’ont eu de cesse depuis une semaine de se donner à cœur joie au régime de la terreur sur la ZAD.

Les camarades ne pouvaient que réagir à cette occupation militaire sur un territoire qui appartient à ceux/celles qui y vivent, qui y cultivent, qui l’aiment et qui y tissent des liens. Il fallait réagir et s’opposer à ces chiens de garde du PS et du capital, et les inciter (inutile de leur demander) à rentrer chez eux/elles, retrouver leurs familles et peut-être pouvoir réfléchir à l’(in)utilité et à la violence de leur métier.

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Mais évidemment, la hiérarchie ne le voit pas de cet œil là, elle qui est confortablement installé dans ses bureaux chauffés, en train de siroter leur whisky de luxe et à planifier sur une carte l’aménagement du territoire, en pensant bien sûr aux nouveaux profits et relations mafieuses que cela pourra leur amener. Alors ces bureaucrates, ces énarques, ces mafieux des temps modernes, il aiment pas trop qu’on veuille déloger ces « respectables » (sic) robocops qui sont bien utiles pour faire leur sale boulot !

Et comme ils se rendent compte que malgré leur mobilisation importante, la nôtre grandit de jour en jour ainsi que la solidarité envers nos différentes tactiques face à leur oppression quotidienne, ces mafieux se disent qu’en en blessant quelques-un-e-s d’entre nous, ils arriveront bien à nous terroriser ! Et pourtant la phase de répression violente du 23/24, avec une centaine de camarades blessés, n’a fait que renforcer notre rage et notre solidarité ! Mais comme ils ne possèdent que cela comme arme de persuasion, avec la répression judiciaire, et qu’ils ont la sympathie de la plupart des médias, pourquoi ne pas recommencer…

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C’est donc ce qui s’est passé ce dimanche 16 Décembre au soir, quand des camarades ont voulu dire non à l’oppression constante sur la ZAD. Leur violence « légitime » (sic) (terroriste oui !) s’est abattue une nouvelle fois, et c’est une camarade qui en a pris les conséquences.

Une camarade qui est aujourd’hui (le 17/12) à l’hôpital avec une fracture au tibia et à l’orteil, et avec le gros orteil en moins (amputation !) ! Les robocops ayant une nouvelle fois utilisé leur jouet de mutilation préféré : la grenade de désencerclement (sic) !

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Mais messieurs les mafieux, sachez que votre violence n’a que pour effet de nourrir notre détermination, notre rage et notre espoir à voir tomber ce projet d’aéroport stupide !

Vous êtes à court d’arguments, et vous utilisez la force… Chaque jour, nous en avons d’autres pour réclamer votre chute, celle du projet d’aéroport et du monde qui va avec !

Le terrorisme d’État ne passera pas !

Des cagoulés opposés aux terroristes

Collectif de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, 17 décembre 2012 (repris par le Jura Libertaire)

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Lettre d’un cégétiste à l’UD 44

Lettre envoyée à mon syndicat suite aux prises de position de certains responsables départementaux sur le projet de NDDL

Hasta la victoria siempre.

Laurent

Militant Cégétiste et engagé dans le combat contre le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, je suis en désaccord avec les prises de positions exprimées par différents responsables départementaux de la CGT sur ce dossier. Y a-t-il eu un débat au sein de l’UD sur ce projet qui permet à certains seulement de s’exprimer ? Dans le numéro de janvier 2012 de l’Union des Travailleurs Anthony Lemaire, après avoir pris quelques pincettes : « Il n’est nullement question pour nous de discuter de l’opportunité de ce projet », rédige un article ou il n’est jamais envisagé que l’aéroport ne puisse jamais voir le jour. Cet article aurait pourtant pu être l’occasion d’ouvrir le débat sur un projet qui divise les organisations politiques, à gauche en particulier mais aussi les organisations syndicales.

Le lundi 10 décembre, Yves Tual s’exprimait sur Télé-Nantes et défendait mordicus le projet de Notre-Dame-des-Landes. Parlait-il au nom de la CGT, ou en son nom propre ? Les propos caricaturaux tenus, au cours de cette émission, n’ont pas servi à éclairer ce débat pourtant utile sur la pertinence qu’il y a ou pas à construire cet aéroport. Pourquoi parle-t-il de squatters professionnels ? Il les connaît ces jeunes militants qui dénoncent un modèle de développement mortifère pour les prochaines générations ? Au nom de l’emploi il faudrait donc produire tout et n’importe quoi ? Bien sûr qu’il faut des infrastructures, mais pas pour remplacer celles qui existent déjà. Quel avenir pour Airbus à Bouguenais ? Qui va payer pour la piste indispensable à l’usine ? D’accord il faut des avions mais est-il normal d’aller en avion à Paris ou à Lyon ou faut-il mieux développer le rail pour les liaisons internes ? Quel développement pour l’Ouest de la France si les infrastructures ne servent au final qu’au Pôle Métropolitain Nantes – Saint-Nazaire ? Qu’est-ce qu’on mange demain si on continue à artificialiser les terres agricoles ? Après avoir été le lieu des convergences des luttes ouvrières et paysannes de la fin des années 60, ne reste-t-il plus rien en Loire-Atlantique de cette solidarité entre ouvriers et paysans ? Qu’est-ce qui reste pour les zones sensibles, les zones humides, la biodiversité ? L’histoire ne nous a-t-elle pas appris que les premières victimes de la pollution ce sont les travailleurs : les milliers de morts de l’amiante, les ouvriers agricoles victimes des pesticides, ceux de Seveso, Tchernobyl, Fukushima… Plus 4°C en moyenne d’augmentation de la température avant la fin du siècle : qui va souffrir ? Les actionnaires des grands groupes ou les travailleurs ? Les pauvres ou les riches ? Faut-il limiter le débat à la seule alternative croissance ou décroissance comme le dit Yves Tual ou a-t-on le droit de réfléchir à un autre mode de développement ? Le bonheur passe-t-il par le toujours plus ou par le mieux ?

Pour en avoir été témoin direct, je peux dire qu’en trente ans de militantisme associatif, politique ou syndical, jamais je n’avais assisté à un tel déchaînement de violence de la part des autorités. Les médecins présents sur place ont fait écho dans la presse des violences infligées aux opposants. La CGT s’honorerait à au moins dénoncer la répression inadmissible infligée aux opposants.

Toutes ces questions auraient pu être posées si un vrai débat avait eu lieu au sein de notre organisation syndicale. Au lieu de cela on laisse parler en notre nom, un leader syndical, déconnecté des problématiques de demain, engoncé dans ses certitudes productivistes, méprisant pour tous ces jeunes qui réfléchissent [et] essayent d’inventer un autre monde.

Par ce courrier, je demande à l’UD 44 d’organiser le débat sur le projet de Notre-Dame-des-Landes et une dénonciation claire et nette de la répression.

Fraternellement

Vu sur le Jura Libertaire, 17 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] La répression continue

Récit d’une garde à vue ordinaire

Jeudi 13 décembre. J’étais à Nantes, dans le tramway. Je suis monté à l’arrêt 50 Otages vers 15h30. Au terminus Gare de Pont Rousseau, nous n’étions plus que deux dans le tramway, moi et un autre homme à qui je n’avais pas prêté attention. Alors que je m’apprêtais à descendre du tram, il est arrivé derrière moi et m’a attrapé le bras. En même temps, il se mettait un brassard « police ». Il était en civil. Il m’a demandé mes papiers. J’ai refusé. Il a appelé des renforts sur son talkie. Je crois qu’il les avait déjà appelé avant et qu’il leur disait simplement qu’on était à Gare de Pont Rousseau en leur demandant de se dépêcher. Il m’a demandé si j’étais bien monsieur Untel. Je ne lui ai pas répondu.

Cinq policiers nationaux en uniformes sont arrivés en courant et m’ont menotté. Le policier en civil leur a dit qu’il me suivait depuis Commerce. Il m’a reconnu d’après une photo qui était dans son bureau et qui disait que j’étais recherché. J’ai été emmené au commissariat sans savoir ce qu’ils me voulaient.

Arrivé au commissariat, j’ai fini par savoir que j’étais suspecté d’outrages sur des flics lors d’une manifestation contre l’aéroport trois semaines plus tôt. Alors que des faits de cette nature ne donnent généralement lieu à des suites que lorsqu’on se fait choper en flagrant délit, je suis poursuivi dans le cadre d’une enquête préliminaire.

Je me suis retrouvé au service du Quart, entouré de sept flics qui me demandaient mon identité en brandissant une fiche qui disait que j’étais bien monsieur Untel. Ils me demandaient si je réalisais la gravité de ce que j’avais fait. Insulter des flics ! Ils m’ont demandé si ça me ferait plaisir que des flics m’insultent. J’ai trouvé ça dur et humiliant. Je n’arrivais pas à comprendre comment ils pouvaient nier que les flics nous faisaient subir au quotidien des choses bien pires que quelques insultes, des mutilations, occupations, blessures, expulsions, destructions de ce qu’on a construit, humiliations, et enfermements. À ce moment, j’aurais vraiment aimé que les flics m’insultent de tous les noms et me laissent rentrer chez moi.

http://juralib.noblogs.org/files/2012/12/0811.jpgJe suis resté enfermé tout le reste de l’après-midi, la soirée, la nuit, et toute la matinée. J’en avais vraiment marre, mais je ne pouvais rien faire pour arrêter de subir cette situation. Face à l’arbitraire de la répression, on se sent complètement impuissant.e.s. Je n’ai rien pu faire d’autre qu’attendre que les flics veuillent bien me libérer. Ils ne m’ont fait aucune audition et m’ont laissé partir avec une convocation pour un procès en février. Je ne vois pas ce que je peux faire pour ne pas que cette situation se reproduise. Il n’y a pas un bout de terre sur la planète qui ne soit pas contrôlé par un État répressif et le capitalisme impose son ordre partout. Je ne peux pas non plus me résoudre à baisser la tête et à regarder les flics tout détruire autours de moi sans broncher. De toute façon, même une telle attitude ne me garantirait pas en retour de ne plus subir de répression.

Même s’il est peut-être possible pour certaines personnes de se mettre un peu à l’abri, c’est sur que ce n’est pas possible pour tout le monde. Quand on n’a pas les bons papiers, ou seulement pas la bonne couleur de peau, ça ne sert à rien de renoncer à la révolte, de renoncer aux petits moyens de débrouille. Même en cherchant à s’intégrer, même en travaillant dur, même en renonçant à son identité on finit toujours par se retrouver plaqué.e sur le capot d’une voiture de la Bac pour subir une fouille au corps et un contrôle d’identité.

La seule option qui nous reste, c’est de continuer à nous battre. En sortant de garde à vue, je me suis rendu à la manif contre la répression et j’ai insulté les flics comme je ne l’avais encore jamais fait. Advienne que pourra…

Indymedia Nantes, 16 décembre 2012 (repris sur le Juralib)

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[Notre-Dame-des-Landes] Soutien aux inculpé-e-s

Salut à toutes et tous.

Après une rencontre avec la copine de notre camarade incarcéré. Nous avons convenu que les chèques et le courrier soient envoyés :

Comité de soutien aux Inculpé-e-s  « Le Gué » 44220 COUERON

Nous remercions les ami-e-s du soutien apporté à notre camarade.

La legal team, le 16 décembre 2012

Jura Libertaire, 16 décembre 2012

[Notre-Dame-des-Landes] Une barricadière condamnée à trois mois de prison avec sursis et à une interdiction de séjour d’un an

[Notre-Dame-des-Landes] Une barricadière condamnée à trois mois de prison avec sursis et à une interdiction de séjour d’un an

Contre ND des Landes : 3 mois avec sursis

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné aujourd’hui à trois mois de prison avec sursis une jeune femme, opposante à l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, interpellée le 7 novembre sur une barricade de la zone.

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Alors qu’elle était poursuivie pour « attroupement avec arme », celle-ci n’ayant pas été retrouvée, le tribunal n’a finalement retenu contre elle qu’« une accusation de participation à un attroupement après sommation des forces de l’ordre », a indiqué son avocat Me Stéphane Vallée à l’AFP.

En revanche les « violences » à l’encontre des gendarmes vers lequel des pierres ont été lancées, ont été retenues par le tribunal à l’encontre de l’opposante.

La jeune femme a en outre été condamnée à une interdiction de séjour d’un an dans les communes touchées par la zone d’aménagement différé (Zad) du projet d’aéroport, où ont lieu, depuis le début des tentatives d’expulsion des opposants à la mi-octobre, des affrontements épisodiques avec les forces de l’ordre.

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes prévoit qu’il remplace l’actuel aéroport de Nantes en 2017.

Presse aéroportée (Agence Faut Payer, 14 décembre 2012)

Vu sur le Jura Libertaire, 15 décembre 2012