Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Notre Dame de Cenilly – 50] Arrestations et traque policière des militant-e-s anti-THT

Une vingtaine d’arrestation à la maison occupée de l’Aubressière tandis que les invités de l’après-midi sont dispersés/pourchassés dans la campagnes.

17h00. Une vingtaine de personnes viennent de se faire arrêter.

Ce dimanche 6 mail, des militant et miltantes anti-THT avaient prévu de rejoindre un groupe résidant dans une maison qui avait été rachetée par RTE sur la commune de Notre Dame de Cenilly au lieu-dit l’Aubressière pour un repas, une après-midi de discussion et une soirée musicale.

Parti du rendez-vous traditionnel du dimanche midi à l’ancien château d’eau du Chefresne, le groupe de véhicule des militant-e-s anti-THT n’a jamais pu rejoindre le lieu du repas, bloqués à plusieurs reprises par des forces de gendarmerie et militaires.

Pendant ce temps-là, il semblerait que d’autres composantes de ces forces aux ordres de RTE sont en train d’expulser de leur logement les habitants de cette maison que RTE a vidé de ces habitant-e-s.

Différents groupes sont dispersés dans la campgne environnante chassé par la gendarmerie, les gardes mobiles et autres uniformes.

Il est difficile de faire le point à l’heure actuelle, la crainte étant surtout le sort réservé à nos ami-e-s de la maison de l’Aubressière qui avait déjà fait l’objet d’un pique-nique le 5 novembre 2011.

Contact tél : 06 68 02 24 23.

Rennes info, 6 mai 2012

[Ingrandes – 86] Fonderie alu : le mur du capital

NdPN : C’était hélas prévisible : en période de fin des élections, Renault renie ses engagements… « C’est Renault qu’il nous faut », scandaient les grévistes : la dure réalité du monopole capitaliste a sévèrement entamé l’espoir des représentants syndicaux. La lutte continue. A quand une grève générale expropriatrice pour dégager tous ces donneurs d’ordre, qui broient impunément la vie des salarié-e-s à coups de papiers de banque ?

Fonderie Alu : les négociations bloquent sur la prime de départ

Exaspération et incompréhension. Hier, les salariés de la Fonderie Alu, de nouveau en grève, ont dû négocier la prime de départ au téléphone. Sans succès.

Éric Bailly : « On est entré dans la phase merdique de la négociation. » – (Photo, Patrick Lavaud)

Fonderie : «  A 30.000 € nets la prime, on la prend !  »

J‘en ai marre. Les négociations sont vraiment âpres et difficiles. On n’avance pas ! Depuis août dernier qu’il se bat et après avoir assuré qu’il était bien persuadé de ne pas s’être battu pour rien tous ces derniers mois, Éric Bailly, secrétaire du Comité d’entreprise de la Fonderie Alu, semblait plutôt découragé, hier, vers 14 h 30, en sortant de la réunion où il était entré, quatre heures plus tôt.

Une réunion pour faire le point avec le représentant du mandataire judiciaire, à l’origine, et qui s’est vite transformée en réunion de négociation, le ministère du Travail et Jean-Pierre Raffarin entrant dans le jeu pour tenter de faire bouger une situation totalement bloquée. « En fait, Renault, qui s’est engagé par écrit pour assurer le tribunal qu’il verserait 2,8M€ pour aider Montupet ou Saint-Jean Industrie à payer la prime supra-légale des salariés licenciés dans le cadre de la cession, revient sur ses positions en assurant qu’il remettait en cause par ses avocats le libellé des phrases signées qui ne correspondraient pas à ce qu’il acceptait réellement. Pour Renault, 2,8M€ ce n’était pas pour la prime supra-légale mais pour le total des primes, conventionnelle et supra-légale. Aujourd’hui, il ne propose donc plus que 1M€. On bloque pour 1,8M€ alors que le groupe vient d’investir 750 millions de dollars en Russie et un milliard à Tanger ! » Mais Éric Bailly le sent bien : « Pour Renault, la Fonderie du Poitou, ça commence à bien faire. »

«  Pour Renault, la Fonderie, ça commence à bien faire !  »

Et au final, les 4 heures n’auront servi qu’à faire le constat du désaccord et à obtenir l’assurance d’une nouvelle négociation lundi. « Pourtant, nous, on a accepté de faire un pas et de passer à 2,6M€ ce qui correspond à une prime de 35.000 € nets. Si vous en êtes d’accord, on acceptera même 30.000 € nets. Mais on ne descendra pas en dessous. Cette somme, Renault l’a déjà donnée à d’autres. C’est le prix de nos mois de combat. » Mais les fondeurs en sont conscients, la période est aujourd’hui moins favorable avec la fin de la campagne électorale. « Le 2 novembre, on demandait notre liquidation. Cette bataille-là, on l’a gagnée. Ça a été difficile mais on l’a gagnée. Aujourd’hui, on est entré dans la phase la plus merdique de la négociation. Celle du plan social. Mais vous pouvez me faire confiance. On ne lâchera pas ! »

à savoir

Un timing plus que serré

Entre la décision judiciaire et la reprise effective par Saint-Jean Industrie, il ne peut légalement s’écouler qu’un mois. Un mois durant lequel c’est l’AGS (Assurance garantie des salaires) qui prend en charge financièrement ce que l’entreprise ne peut payer elle-même. Le 18 mai, ce sera donc fini. Pour tenir le timing, il faut que mercredi 9 mai, le comité d’entreprise entérine les 60 postes supprimés et convertisse ces suppressions en départs volontaires (déjà identifiés). Ces volontaires auront alors jusqu’au 11 mai (vendredi prochain) pour se faire connaître officiellement afin que leur licenciement leur soit signifié le 15 mai. Un planning serré qui laisse peu de place à la négociation. D’ici là, le travail reprendra lundi.

Voir la vidéo sur le site de la NR

Nouvelle République, Laurent Pinot, 5 mai 2012

[Poitiers] Droit de réponse du DAL 86 publié sur le site de la mairie

La municipalité a été contrainte de publier notre Droit de réponse à    la suite de sa déclaration.

En écrivant : « Messieurs CHAZERANS et CLOCHARD, deux des cinq personnes en charge de l’administration du DAL 86, comme en émoigne les statuts des cette association » la municipalité de Poitiers persiste à ne pas comprendre que le DAL86 est une association collégiale dans laquelle tous les adhérents sont administrateurs. Ceux qui ont déposé les statuts avaient un mandat pour le faire et ne sauraient être considérés comme les seuls administrateurs.

En écrivant «  et dans lequel avaient été retrouvés des menaces de mort à l’encontre d’Alain CLAEYS » la municipalité se place d’emblée dans une polémique dans laquelle le DAL86 ne veut pas entrer. Car concernant ces graffitis, s’il y a plainte, il y a enquête, non ? Assurons-nous donc des faits et arrêtons de nous substituer à la police, au procureur et à la justice. La présomption d’innocence existe et ce n’est ni au maire ni même au DAL86 de juger. Il y a des tribunaux pour ça. Surtout que déjà la dernière fois (après le 6 février 2010) de tels graffitis providentiels avaient sauvé le maire d’un bien mauvais pas. Les coupables n’ont d’ailleurs jamais été retrouvés, mais l’attitude déjà problématique du maire avait été occultée de cette façon et comme par magie oubliée… (http://antirep.free.fr/ )

Le DAL86 quant à lui souhaite être très prudent et ne pas se substituer à la justice. Imaginez que cette dernière estime que ces tags étaient anciens ou sans menace de mort ou pas visibles de l’extérieur. Surtout si on ne connaît jamais leurs auteurs ». Quelles seront donc la réactions de la municipalité de Poitiers s’il y a un non lieu ? Fera-t-elle son mea culpa ? Condamnera-t-elle les    condamnations hâtives et alors injustifiées ?

Mail du DAL 86, 4 mai 2012

NdPN : droit de réponse du DAL 86 [avec introduction en italiques]

Messieurs CHAZERANS et CLOCHARD, deux des cinq personnes en charge de l’administration du DAL 86, comme en témoigne les statuts des cette association, ont souhaité adresser un droit de réponse à la déclaration ci-dessus du Maire de Poitiers.

Celle ci concernait l’incendie d’un immeuble, 11 rue Jean-Jaurès, occupé par « le Collectif des Sans Logis et mal logés de Poitiers » soutenu par le DAL86 et dans lequel avaient été retrouvés des menaces de mort à l’encontre d’Alain CLAEYS.

Bien que ce droit de réponse ne respecte pas les dispositions de l’article 3 du décret n° 2007-1527 du 24 octobre 2007, nous avons néanmoins accepté, par souci de transparence, de le mettre en ligne in extenso. 

Droit de réponse
 » Nommément mis en cause par M. Claeys maire de Poitiers dans sa déclaration publiée le 27/04/2012 sur le site de la ville de Poitiers, nous sommes abasourdis par la brutalité de l’attaque et par l’outrance des diffamations et des calomnies.
Nous agissons simplement au sein du Dal86 qui n’a pas de « responsables » car c’est une association collégiale qui prend ses décisions au consensus. De ne citer que deux personnes sur la cinquantaine d’adhérents actuels ne peut conduire qu’à désigner des coupables à la vindicte publique afin d’en faire des bouc émissaires et d’occulter les vrais problèmes de logement.
Nos buts personnels de militants de terrain sont clairs et se confondent avec ceux du DAL national inscrits dans sa charte que nous avons acceptée et dans les statuts du Dal86 : •    d’unir et d’organiser les familles et les individus, mal-logés ou concernés par le problème du logemement, pour la défense du droit à un logement décent pour tous ; •    d’exiger l’arrêt des expulsions sans relogement ; •    d’exiger le relogement décent et adapté de toute famille et personne mal-logée ou sans logis ; •    d’exiger l’application de la loi de réquisition sur les immeubles et logements vacants appartenant aux collectivités locales, à des administrations, à l’Etat, à des banques, à des compagnies d’assurance, à de gros propriétaires, à des professionnels de l’immobilier.
Nous n’avons pas d’autres but que de coopérer avec les sans logis et mal logés afin de les soutenir, de les appuyer pour mettre en place des solutions concrètes. Et nous exigeons : •    l’arrêt immédiat de la condescendance à leur égard et de cette attitude charitable qui confine au mépris ; •    l’arrêt immédiat du harcèlement, des humiliations et de la répression féroce envers ceux dont le seul tort est d’avoir osé lever la tête et exiger le respect de leurs droits ; •    l’arrêt immédiat des poursuites judiciaires envers les cinq personnes mises injustement en cause après la destruction du campement devant Notre Dame et convoquées au TGl le 10 juillet, ainsi qu’envers les trois personnes sinistrées, convoquées au TGl le 12 juillet après l’incendie accidentel du squat du 11 rue Jean Jaurès ; •    un relogement décent pour tous les militants du Collectif des sans logis et ma logés et tous ceux qui en ont besoin. •    Et, bien sûr l’arrêt immédiat de cette chasse aux sorcières visant des militants de terrain exclusivement préoccupés des droits des sans logis et mal logés, et n’agissant que pour que les lois soient appliquées. •    Enfin l’arrêt de ces grotesques attaques personnelles et contre le DAL86, attaques diffamatoires et calomnieuses basées sur des allégations mensongères et des contre vérités. Nous exigeons non seulement retrait de cette déclaration du maire du 27 avril mais un communiqué qui rétablit la vérité.

Jean-François Chazerans – Jean-Christophe Clochard «