Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Poitiers] Bienvenue au Dédale

Dédale J2 23-04-12

Occupation des bâtiments du 11 rue Jean- Jaurès 21-04-12_02

Occupation des bâtiments du 11 rue Jean- Jaurès 21-04-12_02

Vous êtes invités au Dédale, le squat autogéré mis en place par le Collectif des sans logis et mal logés de Poitiers et le DAL86 au 11 rue Jean Jaurès à Poitiers. Vous pouvez passer quand vous voulez, y rester un moment et même y habiter avec nous si vous le souhaitez. Pour le moment nous n’avons ni sonnette ni cloche donc mettez vous sur le trottoir face à la porte du jardin du n°11 (où il y a la boite à lettres) et appelez Nous sommes de l’autre côté de la cour au premier étage. Ou alors téléphonez au 06 52 93 54 44

Beaucoup de visites hier. D’abord, deux personnes d’une agence immobilière qui nous ont informés que cet

Ici squat autogéré au 11 rue Jean-Jaurès à Poitiers 083Ici squat autogéré au 11 rue Jean-Jaurès à Poitiers 083

Dernière visite officielle : un groupe d’élus et de militants d’EELV dont Arnaud Clairand et Christiane Fraysse qui sont très intéressés, comme nous le sommes d’ailleurs, bien sûr par la question du logement mais aussi par l’architecture de cette très belle maison de début du XIXe. Pal mal de visites surtout dans la soirée de militants et de personnes intéressées par le projet. Nous avons fait une assemblée à lequel a participé une vingtaine de personnes si on tient compte de celle qui sont passées. Nous avons beaucoup discuté de la nécessité de prévenir les voisins et de les inviter. Nous avons décidé de faire un fête des voisins dimanche prochain 29 avril à partir de midi. Nous allons préparer un flyer pour le distribuer dans les boîtes à lettres du quartier et un tract communiqué commun pour informer plus largement de nos objectifs. Nous soumettrons ces propositions à l’assemblée de ce soir 19h dans la salle de réunion. Nous avons décidé de faire deux assemblées par jour. L’une à 14h pour les habitants du lieu surtout axée sur l’organisation concrète et l’autre à 19h ouverte à tous ceux qui le souhaitent.

Occupation des bâtiments du 11 rue Jean- Jaurès 21-04-12_12Occupation des bâtiments du 11 rue Jean- Jaurès 21-04-12_12

Les habitants du Dédale ont besoin de produits de première nécessité (nourriture, bouteilles d’eau, produits de toilette…), de bidons pour stoker l’eau potable et pour récupérer l’eau de pluie. De produits et ustensiles d’entretien, d’outils, de matériel, de produits de fabrication et réparation, cire + paille de fer, javel, bois, fer, pots de peinture, sac de plâtre et de ciment,  sable, mélange béton, grandes bâches pour étanchéifier la toiture… (les ustensiles, machines et outils peuvent bien sûr nous être seulement prêtés)

Comité des sans logis et mal logés de Poitiers ; DAL86

Vu sur le site du DAL 86, 24 avril 2012

[Poitiers] Contre l’expulsion de Kévin : résistance !

Bonjour à tous,

Ci joint un article publié sur Mediapart par une camarade du RESF 93 au sujet des évènements de la semaine dernière. L’acharnement continue puisqu’aujourd’hui même, la police a tenté d’interpeller Kevin à son domicile, il a réussi à s’échapper par le balcon.

Le lien de l’article: http://blogs.mediapart.fr/blog/resf/230412/sur-le-vol-af888-paris-kinshasa-ne-badine-pas-avec-le-bac

Mail, 23 avril 2012

Sur le vol AF888 Paris-Kinshasa on ne badine pas avec le bac !

Nous sommes le 19 avril 2012 aéroport de Roissy Charles de Gaulle dans le terminal 2C, les vacances scolaires battent leur plein. A l’enregistrement des bagages, on sent l’euphorie du voyage chez les passagers du vol AF888 de 10h45 à destination de Kinshasa. Kevin KIMPEFE en classe de terminale au lycée Kyoto à Poitiers fait aussi partie du voyage mais lui est déjà au pied de l’avion sur le tarnac, dans un fourgon de police et sera monté en premier au fond de l’appareil. Menotté, encadré par 4 policiers dont 3 en civil, contrairement aux autres passagers, il n’a pas choisi de faire ce voyage. Pourquoi est-il là alors ? Il a 19 ans, il est sans-papiers, donc indésirable et doit être banni du territoire français… Léon, passager  en classe  Affaires ne pouvait pas voir Kevin de sa place mais vers 10H30 des cris stridents provenant du fond de l’appareil commencent à retentir dans tout l’avion « ne me laissez pas partir ! Aidez-moi aidez-moi ! Je passe mon bac dans 2 mois ! « . Plus personne ne pouvait dire « je ne savais pas, je n’ai rien entendu, je n’ai rien vu ». Installé en Belgique, Léon est père d’un jeune homme du même âge que Kevin. Il se dit qu’il ne peut pas laisser faire ça, que ça pourrait être son fils ! Il repense alors au papier qui parle de ce jeune majeur scolarisé et sans-papiers que lui avaient remis quelques heures plus tôt des militants venus sensibiliser les passagers à la cause de Kevin. Il relit l’histoire du lycéen et se lève aussitôt  puis se dirige d’un pas déterminé vers le fond de l’avion. Un autre passager est déjà debout et demande aux policiers à ce que le calme soit rétabli à bord car les cris du jeune homme font peur à ses enfants. « Ne vous inquiétez pas, rasseyez-vous et il va se calmer quand l’avion décollera ! ». Kévin est en larmes… Léon s’approche de Kevin. Ce dernier le supplie d’un regard atterré de l’aider et lui explique en suffoquant qu’il n’a plus personne à Kinshasa. En effet, le père de Kevin a été assassiné et suite à ce drame la famille a rejoint la France en 2006 laissant derrière elle un passé douloureux. Kevin était alors âgé de 14 ans, un âge sensible.  La famille endeuillée s’est installée à Poitiers où elle a pu reconstruire une vie, certes  jalonnée parfois d’épisodes difficiles car il y a des souffrances qui laissent des cicatrices indélébiles dans une vie mais Kevin a su surmonter ses difficultés.  Un récit de vie auquel nul ne peut rester insensible et encore moins les passagers du vol AF888 qui avaient conscience que l’avenir tout entier de Kevin était entre leurs mains et qu’il s’agissait là de porter assistance à une personne en danger. Les passagers décident alors dans leur grande majorité de se lever et de ne plus se rasseoir tant que le futur bachelier ne serait pas débarqué. Parmi eux, Daida. lycéenne de 16 ans en classe de seconde. Elle va passer ses vacances  avec ses deux sœurs cadettes chez ses grands-parents à Kinshasa. Elle aussi ne comprends pas que son pays la France qu’elle a toujours imaginé comme un pays respectueux de la dignité humaine, puisse traiter de la sorte un lycéen pour le simple fait qu’il n’a pas les bons papiers. Profondément choquée par ce qui se passe sous ses yeux, elle appelle sa mère d’origine indo-africaine qui approuve d’emblée l’acte courageux et solidaire de sa fille et l’incite à ne pas céder à la pression des CRS qui ont envahi massivement l’avion afin de dissuader la résistance grandissante. Une policière filme avec une caméra les visages des passagers  toujours debout et refusant d’obéir aux forces de l’ordre qui les menacent de poursuites judiciaires pour rébellion. Le bras de fer entre passagers et policiers dure deux longues heures, durant lesquelles pas une seule fois le commandant de bord ne se sera manifesté ! Le vol décollera à 13H mais sans Kevin qui a pu assister à son audience du juge des libertés et de la détention à Meaux le lendemain. Il est libre et a rejoint sa maman et sa fratrie à Poitiers. Merci aux passagers du vol AF888 pour leur courage. Un passager a été choisi parmi tant d’autres et a été débarqué pour s’être indigné contre l’expulsion de Kevin. Nous ne savons pas ce qu’il est advenu de lui. Quant à messieurs Sarkozy et Guéant, sachez qu’au pays des Droits de l’Homme et du Citoyen, on n’expulse pas des lycéens, on ne démembre pas des familles, sans qu’il y ait de résistance ! Des voix continuent et continueront de s’élever tant qu’en France règnera cette politique inhumaine et attentatoire du chiffre qui va à l’encontre  des valeurs inscrites sur le fronton de nos édifices publics, ces mêmes valeurs pour lesquelles des femmes et des hommes vivent et respirent.

Malika Chemmah RESF 93

Mediapart, 23 avril 2012

[La Roche sur Yon] Du bruit devant le meeting ps en Vendée

du bruit devant le meeting ps en vendée

Plus de flics que de manifestants mais y’a eu du bruit quand même

Comme promis, on était présent devant le meeting du ps, le 20 avril, à la roche sur yon. Ce n’a pas été facile d’avancer jusqu’aux portes (15/20 flics en tenue, 9 fourgons de gardes mobiles et quelques baceux). Un clin d’œil aux paysans, qui malgré l’appel très mou et consensuel de leur confédération, ont décidés de forcer le passage pour aller interpeler les militants du ps. Et une bise aux copain/nes de la ZAD qui sont venus gueuler leur rage avec nous.

Dans le 85 et le 79, les réseaux étoffent et on prévient déjà Vinci, Ayrault, le PS et tous leurs copains que partout où ils iront, on y sera avec notre dégout du monde qu’il nous impose, nos bidons, nos pétards, nos fumis et notre rage.

A bientôt

Indymedia Nantes, 21 avril 2012

ndPN : des photos sur Indymedia Nantes

[Poitiers] Occupation du 11 rue Jean Jaurès : un toit c’est un droit !

Poitiers : Occupation d’un logement vacant au 11 rue Jean Jaurès, un toit c’est un droit !

A l’initiative du collectif de sans-logis et mal-logés de Poitiers et de leurs soutiens, une grande maison bourgeoise laissée à l’abandon depuis plus de 15 ans est désormais occupée au 11 Rue Jean Jaurès à Poitiers.

Le but est de faire de cette grande maison un lieu d’accueil, de logement et d’hébergement autogéré pour des sans-abris et mal-logés.

Des banderoles ont été déployées aux fenêtres.

De nombreux riverains croisés sur place soutiennent très clairement cette action.

Le soutien est évidemment bienvenu (matos, bouffe, idées, coups de main, …).

UN TOIT C’EST UN DROIT ! DROIT AU LOGEMENT POUR TOUS !

Un communiqué des occupants des lieux sera bientôt rendu public.

A suivre !

Merci de faire tourner l’info !
Photos du lieu en pièce-jointe.

Mail, 21 avril 2012

Mise à jour : plus d’infos et de photos sur l’article publié par le DAL 86

[Poitiers] Kévin est libre !

Hier le juge des libertés et de la détention a levé la mesure de rétention ; le parquet n’ayant pas fait appel, Kévin est libre !

Cette victoire est celle de Kévin, de ses proches et de toutes les personnes qui se sont battues, jusqu’au dernier moment, en solidarité avec lui.

Vive la lutte, vive la solidarité !

Liberté pour toutes les personnes expulsables !

mise à jour : un article de la Nouvelle République de ce samedi 21 avril 2012 :

Kevin remis en liberté par un juge

Alors que les soutiens de Kevin Kimpéfé étaient de moins en moins optimistes sur son sort et redoutaient sa future expulsion vers la République Démocratique du Congo, une nouvelle est venue les réconforter hier.

C’est la deuxième bonne nouvelle en deux jours, après une longue série d’échecs en justice. Après l’échec de son expulsion par avion, jeudi matin à Roissy (lire notre édition d’hier), c’est le juge des libertés et de la détention qui a décidé de sa remise en liberté. Hier, en début d’après-midi, il a levé la mesure de rétention administrative qui s’appliquait à lui depuis le 26 mars dernier. L’avocat de Kevin a trouvé des motifs jugés convaincants par le magistrat au sujet des procédures liées à sa demande d’asile. Le jeune homme de 19 ans, scolarisé au lycée de Kyoto était sous le coup d’une procédure de reconduite à la frontière décidée par la préfecture de la Vienne au vu de plusieurs condamnations prononcées récemment par la justice. La remise en liberté ne change rien pour le moment à la situation administrative du lycéen auquel la préfecture n’a pas voulu délivrer de titre de séjour.