Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Florange] Occupation de l’usine par les ouvriers

ArcelorMittal: des ouvriers occupent la direction de l’usine à Florange

Entre 100 et 200 métallurgistes ont investi lundi vers 08h00 dans le calme les locaux de la direction de l’usine ArcelorMittal de Florange (Moselle). Répondant à l’appel d’une intersyndicale CFDT-CGT-FO-CFE/CGC, les ouvriers, pour la plupart casqués, sont entrés dans les « grands bureaux » de l’usine, aux cris de « Mittal, on veut du travail ».

Ils se sont ensuite rendus dans les étages supérieurs, dont la direction générale était absente, selon Edouard Martin, membre CFDT du Comité central d’entreprise d’ArcelorMittal.

Il s’agit de « mettre au chômage technique la direction ». « Nous resterons dans ces bureaux tant que les haut-fourneaux de l’usine n’auront pas redémarré », a-t-il ajouté.

Les métallurgistes se sont ensuite installés avec leurs drapeaux et leurs dossards chamarrés dans la grande salle du comité d’établissement. « Aujourd’hui, Florange est à nous, Florange est à vous », a crié un syndicaliste sous les vivas de ses camarades. « Aujourd’hui, nous sommes les maîtres à bord et la direction ne reviendra que lorsque le marché le permettra », a renchéri Edouard Martin, en promettant « au moins une action par semaine jusqu’au 6 mai », date du deuxième tour de l’élection présidentielle.

A 8h45, les protestataires étaient en train de s’installer dans les locaux administratifs du site mosellan en faisant bouillir du café. Une source syndicale a annoncé que des tentes allaient être érigées sur les pelouses de l’usine lors de cette occupation qui devrait se prolonger plusieurs jours.

Pour les syndicats, la décision de la direction de ne pas remettre en route la filière liquide à Florange annonce une « mort programmée du site » où travaillent quelque 5.000 personnes, dont 3.000 en CDI. ArcelorMittal, qui a décidé récemment la fermeture définitive de hauts fourneaux à Liège Belgique) et Madrid, assure qu’en Lorraine il ne s’agit que d’une mise en veille temporaire rendue nécessaire par une demande insuffisante.

Lors d’une assemblée générale la semaine dernière, les syndicats ont promis de faire de Florange « le cauchemar du gouvernement » s’ils n’étaient pas épaulés dans leur lutte.

AFP, 20 février 2012

[Poitiers] Rassemblement et conférence de presse Dal86 Vendredi 24 à partir de 18h

Rassemblement et conférence de presse Dal86 Vendredi 24 à partir de 18h

Droit Au Logement Vienne (86)

Droit Au Logement Vienne (86)

Comme vous le savez sûrement, nous avons décidé de créer le Droit Au Logement 86. Il ne s’agit pas pour nous d’une énieme association mais de combler un vide actuel. En effet, il n’existe rien sur Poitiers qui agisse aussi transversalement sur le logement que pourrait le faire un DAL.

Nous pouvons penser aujourd’hui que les actions du DAL86 vont s’orienter selon quatre axes :
1) Avoir un état des lieux fiable de la question du logement.
2) Le logement d’urgence (y compris le logement d’urgence des personnes en situation irrégulière)
3) Les expulsions locatives.
4) Le logement indigne.

Nous vous invitons  vendredi 24 février

18h : Rassemblement et conférence de presse du DAL86 devant la préfecture après le dépôt officiel de ses statuts. Le point sur l’arrêt historique du Conseil d’État qui reconnaît que le droit à l’hébergement d’urgence est une liberté fondamentale pour TOUS les sans abris http://dal86.fr/2012/02/10/un-arret-historique-le-conseil-detat-reconnait-que-le-droit-a-lhebergement-durgence-est-une-liberte-fondamentale/.
18h30 : Rassemblement et conférence de presse du DAL86 devant la mairie. Le point sur les logements vacants et la loi de réquisition : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. »
19h : Repas solidaire place du marché

MERCI de venir nombreux et d’en parler massivement autour de vous.

MERCI aux collectifs, associations, syndicats, partis et organisations politiques, et à leur militants, de venir nombreux avec banderoles et drapeaux afin de montrer votre attachement aux problèmes du logement et de marquer votre soutien à la création du Dal86.

Email dal86@droitaulogement.org
Blog : http://dal86.fr/
Page Facebook http://www.facebook.com/groups/121586687964217/

DAL 86, 19 février 2012

[Sénégal] Wade dégage : nouveaux affrontements avec les flics

Sénégal: nouvelles violences à Dakar à une semaine de la présidentielle

A une semaine du 1er tour de la présidentielle, la tension restait vive au Sénégal où de nouveaux affrontements ont eu lieu dimanche à Dakar après deux jours de violences (une vingtaine de blessés) liées à la contestation de la candidature du chef de l’Etat sortant Abdoulaye Wade.

De mardi à samedi, toutes les tentatives des opposants de manifester pour le retrait de la candidature de Wade au scrutin du 26 février ont été réprimées violemment. Aucune manifestation n’avait été programmée dimanche.

Mais un rassemblement devant une mosquée de la capitale à l’intérieur de laquelle un policier avait lancé des grenades lacrymogènes pendant les violences de vendredi, a dégénéré en affrontements avec des policiers.

Un millier d’adeptes de la confrérie des Tidianes s’étaient rassemblés devant cette mosquée, la Zawiya El Hadj Malick Sy, rassemblement prévu d’avance, mais survenant deux jours après ce qui est considéré par les Tidianes comme « une profanation ».

Les fidèles, priant agenouillés devant la mosquée, ont été rejoints par des leaders du Mouvement du 23 juin (M23, coalition de partis d’opposition et d’organisations de la société civile) qui a appelé aux manifestations interdites, ainsi que par le célèbre chanteur Youssou Ndour, également opposant.

Le rassemblement se déroulait dans le calme, mais, selon des témoins, la venue d’une personnalité considérée comme proche du pouvoir dont le nom n’a pas été précisé, a mis en colère des fidèles auxquels se sont joints des jeunes du quartier.

Plusieurs centaines d’entre eux alors ont lancé des pierres sur des policiers qui ont riposté avec des grenades lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

L’un des manifestants a lancé un cocktail molotov sur une voiture de police qui a commencé à prendre feu.

Une journaliste de l’AFP a vu un homme touché par une balle en caoutchouc emmené inconscient par des secouristes.

Les manifestants ont également mis le feu à des planches en bois et des détritus sur l’avenue Lamine Guèye, au coeur de Dakar, où est située la mosquée.

Wade doit s’en aller

Les forces de sécurité, qui semblaient à un moment manquer de munitions alors que les manifestants s’approchaient de l’avenue de la République qui mène au Palais présidentiel, ont eux-mêmes lancé des pierres contre les manifestants avant de recevoir du renfort.

Les passants et commerçants de l’avenue se sont déclarés « choqués » que de tels incidents se produisent près d’un lieu de culte. « Wade doit s’en aller, c’est la seule solution », a dit un de ces commerçants.

Ces nouvelles violences sont survenues au 6ème jour de tentatives d’opposants de participer à des manifestations interdites contre la nouvelle candidature de M. Wade, 85 ans dont 12 au pouvoir, à la présidentielle du 26 février.

Ces tentatives ont été réprimées par les forces de l’ordre, les violences culminant vendredi et samedi, faisant une vingtaine de blessés.

Au total, cinq personnes ont été tuées depuis la validation le 27 janvier de la candidature d’Abdoulaye Wade par le Conseil constitutionnel.

La « profanation » de la mosquée de Dakar, une première depuis le début de la contestation, a exacerbé les tensions dans la capitale et d’autres villes. Elle a profondément choqué les Tidianes, qui, avec les Mourides, font partie des confréries les plus influentes du Sénégal, pays à 95% musulman.

Des manifestations de colère ont eu lieu à Tivaouane (ouest), une des villes saintes des Tidianes, où la mairie tenue par un membre du Parti démocratique sénégalais (PDS, au pouvoir), a été saccagée et incendiée.

Un jeune est mort après avoir été blessé vendredi soir à Kaolack (ouest) lors d’une manifestation organisée pour protester contre la « profanation » de Dakar.

Elu en 2000, réélu en 2007, M. Wade, candidat à sa propre succession, se dit sûr de l’emporter au premier tour et mène sa campagne tambour battant depuis deux semaines, sillonnant le pays.

Le M23 estime qu’il a épuisé ses deux mandats légaux et juge illégale sa nouvelle candidature, ce que contestent les partisans du président qui soulignent que des réformes de la Constitution lui donnent le droit de se représenter.

C’est dans ce climat tendu que quelque 23.000 militaires et paramilitaires ont voté samedi et dimanche.

AFP, 19 février 2012

[Lille] CR de la manif antifasciste par des compagnons

Bilan de la manifestation organisée le 18 février à Lille à l’occasion de la « convention nationale » du FHaine

Il est 15 h 00, la Grand-Place de Lille se remplit tout doucement. Des militants des syndicats, des partis politiques ou de toutes sortes d’organisations antifas et autres  sont venus  à l’appel du collectif antifasciste afin de se rassembler à l’occasion la « convention nationale » du FHaine. Pour dire non à ce parti xénophobe et raciste.

Le but de ce rassemblement  était d’expliquer aux  gens que le FHaine n’est pas un parti comme les autres et que son programme n’a pas changé depuis le remplacement de Jean-Marie Le Pen par sa fille, à savoir un programme anti-social au service du grand patronat, fondée sur des valeurs racistes, d’apartheid social et d’ordre moral réactionnaire. (Voir ici le très beau tract de la CNT).

Au moment ou la manif se met en route pour défiler dans Lille. Quelques fachos venus essayer de jouer les trouble-fêtes, se sont trouvés fort dépourvus quand aux cris de « alerta antifascista », la bise de quelques claques les renvoya  à leur maison perdue au fin fond de Lambersart ou d’ailleurs. Mais cela ne nous empêcha  pas de nous engager  dans la rue Nationale afin de rejoindre la place de la République via la rue Léon Gambetta.

La marche s’est poursuivie sans autre incident, dans la joie et la bonne humeur qui nous caractérise avec entre autres slogans « Pas de fascistes dans les quartiers, pas de quartier pour les fascistes ! ». Mais surtout avec un très bon accueil de la population, qui comprit que nous étions là pour  dénoncer la  Le Pen family et leurs sous-fifres. Mais aussi, les propos xénophobes et  homophobes de certains responsables de l’UMP  ainsi que des exactions commises par les groupuscules fachos qui tentent de s’implanter dans la région Nord Pas-de-Calais.

Mais l’un des bilans de ce rassemblement et que nous avons fait comprendre à ces pisse-vinaigres de l’extrême droite, une bonne fois pour tout,  que nous serons toujours là pour les contrer et qu’ils n’auront jamais nos pavés, ni à Lille ni à Auchel ou à Bruay, et c’est au son de « No Pasaran » qu’ils seront chassés de nos régions.

Groupe de Bethune (Fédération Anarchiste), 19 février 2012