Archives de catégorie : Okupa y resiste

Occupations de plusieurs Pôle Emploi le 17 janvier

« Bettencourt, Karachi, bouclier fiscal : qui sont les fraudeurs et les parasites ? »

 

Plusieurs agences Pôle Emploi occupées à la veille du sommet social

Plusieurs agences Pôle Emploi ont été momentanément occupées mardi notamment à Lyon, en Bretagne ou en région parisienne, par des militants de différentes organisations dont les Indignés, à la veille d’un sommet social organisé par l’Élysée.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1326840382.jpgRennes

Des locaux de Pôle Emploi à Clichy-La-Garenne (Hauts-de-Seine), Nice, Rennes, Quimper ou Lyon ont été investis, selon différentes sources. Au total, une dizaine d’agences ont été concernées sur environ 900 agences en France, selon un décompte effectué par l’AFP.

À Toulouse, une vingtaine de personnes se sont réunies devant une agence du centre ville, provoquant sa fermeture, a rapporté Thomas Domenech, syndicaliste CGT.

À Bordeaux, une trentaine de personnes — syndicalistes, militants du Front de gauche et d’Europe-Écologie-Les-Verts, membres d’associations de chômeurs —, ont tenté d’occuper une agence mais en ont été empêchés par un cordon de policiers, a constaté un journaliste de l’AFP.

Depuis quelques jours, un appel à « occuper Pôle Emploi » a été relayé sur internet par des associations de chômeurs, d’altermondialistes, d’intermittents et du mouvement des Indignés. Ces mouvements ne sont cependant pas coordonnés et l’origine de l’appel reste inconnu.

Face à cette menace, la direction de Pôle Emploi a placé un agent de sécurité devant chaque agence d’Ile-de-France, a indiqué à l’AFP un porte-parole de l’organisme public.

En plus des vigiles, certaines agences ont annulé leurs entretiens prévus avec des demandeurs d’emploi, selon un syndicaliste.

Des précautions jugées « disproportionnées », selon M. Domenech car les éventuels envahissements étaient avant tout « symboliques ».

L’appel n’a d’ailleurs pas été suivi « massivement », a reconnu un porte-parole du collectif les Désobéissants même s’il « est de nature à relancer la dynamique pour la présidentielle ».

Néanmoins, dans ce contexte, les associations de chômeurs, qui demandent à participer au sommet social de mercredi, ont obtenu d’être reçues mardi par le cabinet du ministre du Travail.

« Nous avons fait un tour des problèmes que rencontrent les chômeurs » et fait part de « nos revendications », notamment l’augmentation immédiate des minima sociaux, a raconté à l’AFP Jean-François Yon, délégué fédéral du Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP).

« Il était important pour nous de faire un coup de projecteur sur les organisations de chômeurs » qui sont toujours tenues à l’écart des grandes échéances les concernant, selon lui.

Nicolas Sarkozy réunit mercredi les partenaires sociaux pour leur présenter un bouquet de réformes sur l’emploi, face à la montée du chômage, qui a atteint son plus haut niveau depuis 12 ans.

Leur presse (Agence Faut Payer), 17 janvier 2012.


[Rennes] Pôle emploi Fréville occupé par des chômeurs et précaires

L’agence Pôle emploi Fréville, située boulevard Albert 1er à Rennes, a été occupée ce mardi par une trentaine de militants du Mouvement chômeurs et précaires en lutte et des Indignés de Rennes.

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« Pôle emploi occupé, chômeurs, défendez-vous. » Ou encore : « Bettencourt, Karachi, bouclier fiscal : qui sont les fraudeurs et les parasites ? » L’agence Pôle emploi Fréville, située à deux pas de l’avenue du même nom, à Rennes, a revêtu des habits de forum des luttes.

Une trentaine de militants du Mouvement chômeurs et précaires, ainsi que des Indignés de Rennes, ont occupé ce mardi du matin jusqu’à 17h les locaux de l’agence publique, sans entraver les démarches des usagers. Leur mot d’ordre : dénoncer les conditions de vie des chômeurs. Ils sont partis du métro République à 10h, sans annoncer le lieu vers lequel ils se dirigeaient jusqu’au dernier moment pour éviter que « l’agence ne soit fermée avant [leur] arrivée ».

« Radiations arbitraires »

Arrivés sur place, ils ont tenu une assemblée générale. Le directeur est resté à les observer, en les laissant discuter. Les chômeurs ont pris la parole à tour de rôle. L’un d’entre eux a dénoncé des « centaines de milliers de radiations arbitraires », des chiffres du chômage « sous-évalués dans la presse officielle ». Un autre a critiqué une politique qui rend les conseillers de Pôle emploi soumis à des pressions managériales. Une mère de famille a déploré le fait de ne pas pouvoir se rendre aux rendez-vous le mercredi car elle n’avait pas la possibilité de venir à Pôle emploi avec son enfant.

Un appel a été lancé en amont dans plusieurs grandes villes de France, sur les réseaux sociaux notamment, pour occuper des agences Pôle emploi. La date n’a pas été choisie au hasard. Un sommet « qualifié cyniquement de social », d’après le mouvement, doit se tenir demain, mercredi, à Paris, à l’initiative du gouvernement.

Leur presse (Le Mensuel de Rennes), 17 janvier 2012.


[Lille] Manifestations dans les agences Pôle Emploi

Ce matin, à la veille du sommet social sur l’emploi qui se tient demain à Paris, le collectif Agir contre le chômage ! a fait entendre sa voix dans l’agence Pôle Emploi de la rue de Condé.

« Dans la région, il y a 400’000 chômeurs et 150’000 allocataires RSA… Ça nous fait 600’000 solutions à trouver pour résoudre cette crise, explique Serge Havet, président du collectif. Lorsqu’il y a une catastrophe, on met en place un plan d’urgence, un plan rouge. C’est ce que nous voulons pour cette catastrophe-là. »

Dans une autre agence, boulevard de la Liberté, les Indignés ont occupé les locaux, contraignant la direction à fermer l’agence.

Leur presse (Nord Éclair), 17 janvier 2012.


[Quimper] Une manifestation devant une agence Pôle emploi

Une quinzaine de personnes manifestent ce mardi matin devant l’agence Pôle emploi de Ti Douar, à Quimper. À la veille du sommet social, plusieurs associations, partis et syndicats ont appelé à manifester devant les agences de Pôle emploi. À Quimper, ce sont les Indignés qui ont lancé le mouvement.

Les manifestants dénoncent dès à présent des mesures à venir qui, selon eux, imposeraient « aux travailleurs une flexibilité à outrance ».

À noter que le rassemblement n’empêche pas l’accès à l’agence pour les demandeurs d’emploi.

Leur presse (Ouest France), 17 janvier 2012.


[Clichy-la-Garenne] À Pôle Emploi, « de plus en plus de demandeurs et de moins en moins de moyens »

Il ne sont qu’une trentaine rassemblés au pied de la statue formée d’horloges située aux abords de la gare Saint-Lazare. Quelques Indignés, des militants de l’Alternative révolutionnaire socialiste (ARS)-Combat, une organisation communiste révolutionnaire, des membres du Parti de gauche et du Front de gauche ou encore quelques chômeurs et précaires venus de leur propre chef : le petit attroupement est on ne peut plus disparate. Il s’est formé là à 14 heures pour répondre à l’appel « Occupons Pôle Emploi », lancé initialement par quelques Indignés en Gironde et devenu un mouvement national présent à Rennes, Lyon ou encore Toulouse.

Xavier Renou, porte-parole du collectif les Désobéissants, jongle entre les interviews données à des journalistes venus en masse et les coups de fil passés pour organiser la suite du mouvement. Il est le seul, semble-t-il, à connaître la suite des événements. « Je suppose qu’il est prévu d’aller occuper un Pôle Emploi, mais je n’ai aucune certitude », confie Pedro, un chômeur de 28 ans qui, malgré un bac+5 en audiovisuel, enchaîne les petits boulots alimentaires faute de mieux. « Moi je suis surtout venu voir qui est motivé par une action des chômeurs. Une occupation, c’est pour alerter, mais il faudrait un vrai mouvement de chômeurs », estime-t-il.

« À la rencontre des agents »

Au bout d’une trentaine de minutes et quelques tergiversations, le cortège s’engage discrètement et par petites vagues dans le métro. Direction l’agence Pôle Emploi de Clichy (Hauts-de-Seine). L’occupation des locaux se fait sans violence. Xavier Renou prend la parole haut et fort pour dénoncer la politique de maintien d’un haut niveau de chômage adoptée par le gouvernement, dont le discours de promotion de l’emploi serait « hypocrite ». D’autres participants tentent d’entrer en discussion avec les conseillers de l’agence et sa direction. Car c’est bien là l’autre objectif de cette action : « aller à la rencontre des agents de Pôle Emploi », comme l’expliquait Renou dans une précédente interview.

Patrice, conseiller Pôle Emploi depuis plus de vingt ans, accueille plutôt bien cette intrusion sur son lieux de travail. « C’est Claire Villiers, une ancienne de l’ANPE, qui a créé le collectif Agir contre le chômage », tient-il à souligner, comme si ce seul fait était la preuve que les revendications des chômeurs et celles des agents de Pôle Emploi étaient directement liées.

« Aujourd’hui, on n’a ni les moyens ni le temps de bien accompagner les demandeurs d’emploi, explique sa collègue Fanny. Normalement, on devrait s’occuper de 70 demandeurs, mais moi aujourd’hui je suis le dossiers de 350 d’entre eux. » Pour autant, elle désapprouve l’initiative d’occupation qui a été lancée : « Il y a mieux comme action. Là, on nous empêche de travailler et on oblige les demandeurs d’emploi à revenir demain. Je sais que ce n’est pas lancé pour nous nuire, mais ce n’est pas la bonne méthode », estime cette conseillère en poste depuis quatre ans.

« Action trop disparate »

Les syndicats des agents de Pôle Emploi sont d’ailleurs restés absents de cette journée. Contacté plus tôt dans la matinée, le syndicat national unitaire (SNU), majoritaire, expliquait qu’il avait jugé « l’action trop disparate et avec trop d’inconnus » parmi les participants. « Les interlocuteurs les plus crédibles, comme le MNCP (Mouvement national des chômeurs et précaires) ou l’APEIS (Association pour l’emploi, l’insertion et la solidarité des chômeurs et travailleurs précaires), n’étaient pas les plus engagés », ajoutait Jean-Charles Steyger, du bureau national.

Ces associations, rassemblées sous la bannière des « Raisons de la colère », préféraient agir de leur côté. Ils étaient reçus ce mardi après-midi par le cabinet de Xavier Bertrand pour présenter leurs revendications.

Leur presse (Marion Garreau, Libération), 17 janvier 2012.

 

ndPN : nous reproduisons aussi un commentaire, toujours sur cet article du Jura Libertaire :

 Il y a eu plusieurs manières de le dire, comme celle de Rennes
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5989
ou l’une de celle de Paris
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5990
il y a eu [plu sieurs manières de le faire, dans pas mal de villes
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5956
comme à Lyon
http://rebellyon.info/Le-17-janvier-occupation-de-Pole.html
comme d’autres, les occupants du Pôle Clichy proposent de recommencer
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5991
on s’en reparle bientôt, ici et ailleurs.

[Saint-Denis] Mairie PCF : soutien ou répression contre le campement des expulsés du 76 Gabriel Peri ?

Le campement des habitants expulsés du 76 Gabriel Peri menacé d’évacuation par la Mairie.

« Avec le renouveau de La Plaine et Pleyel, la requalification du centre ancien et la rénovation urbaine de Floréal-Saussaie-Courtille à Saint-Rémy-Joliot-Curie, en passant par Franc Moisin et Sémard, c’est toute la ville qui se transforme sans exclure personne. »

Didier Paillard, Maire de Saint-Denis, discours prononcé le vendredi 6 janvier 2012 pour les voeux à la population.

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Suite à la saisie du Tribunal Administratif de Montreuil par la ville de Saint denis, les habitant-e-s du 76 Gabriel Peri, expulsé-e-s de leur logement (voir ici) qui campent sur le parvis de la mairie depuis plus d’un mois sont aujourd’hui « enjoint d’évacuer le domaine publique sans délais » et menacé-e-s d’une intervention policière. « la Commune de Saint-Denis pourra faire procéder à leur expulsion, au besoin avec le concours de la force publique. » (décision du T.A. du 11 janvier 2012)

Expulsé-e-s de chez eux, de chez elles,  bientôt expulsé-e-s de la rue…

Depuis le début de la lutte, la mairie mène un double jeu : les élu-e-s répetent à qui veut bien l’entendre que la municipalité soutient les expulsé-e-s, qu’elle est de leur côté… mais dans les faits, le maire à refusé de les recevoir à plusieurs reprises, refusé de les reloger ou même de leur fournir un soutien materiel concret (Une salle pour se mettre à l’abris du froid). La ville rejette en permanence la faute sur la préfecture et l’Etat, qui seraient les seuls responsables.

Dans un tract signé par 36 élu-e-s de la majorité et distribué le 12 janvier, au lendemain du rendu de la procédure d’expulsion demandée par la ville, la mairie affirme sans honte : « nous sommes aux côtés des expulsés dont la situation ne peut évoluer qu’en situant les responsabilités à leur niveau véritable c’est-à-dire l’Etat ».

Comme la mairie de saint Denis etait déjà au côté des 300 personnes sans papiers qui occupaient l’ancienne piscine boulevard Felix Faure en décembre 2006 quand elle a demandé leur évacuation par les CRS ? (voir ici)

Comme l’étaient les mairies de plaine-commune,  PCF dans leur majorité, lors des expulsions successives par la police, les 28 mai, 29 mai et 2 juin 2009 des habitant-e-s expulsé-e-s de l’immeuble du 4 rue Brise-Echalat  qui campaient dans le hall puis devant le siège de la communauté d’agglomération ?

Comme l’est la mairie PCF de la Courneuve lorsqu’elle demande l’évacuation de la place de la fraternité des expulsé-e-s de la barre Balzac le lundi 7 novembre 2011 ? (voir ici)

des exemples parmi d’autres…

Malgré l’hypocrisie et les attaques de la mairie et de nos dirigeant-e-s « communistes » , la lutte continue :

Rendez vous tous les matins a partir de 6 heures sur le campement pour contrer une possible intervention policière.

Mercredi 18 Janvier à 18h : MANIFESTATION du campement vers la sous préfecture

20h : Réunion du comité anti expulsions à la bourse du travail, Metro porte de Paris.

Vendredi 20 janvier à partir de 19h : Concert de soutien aux expulsé-e-s à la ligne 13

L’autrement 93, 14 janvier 2012

[Yssaingeaux, Haute-Loire] 90 salarié-e-s occupent leur usine

Lejaby: des salariés passent la nuit dans leur usine menacée

Les quelque 90 salariés du fabricant de lingerie Lejaby à Yssingeaux (Haute-Loire) passe la nuit dans leur usine d’assemblage, la dernière de la marque en France, menacée de fermeture, avant l’audience mardi à Lyon devant le tribunal de commerce, a-t-on appris lundi de source syndicale.

Des salariées du fabricant de lingerie Lejaby occupent le siège de l'entreprise, le 19 septembre 2010 à Rillieux-La-Pape.

Des salariées du fabricant de lingerie Lejaby occupent le siège de l’entreprise, le 19 septembre 2010 à Rillieux-La-Pape.
 

« Avant la décision du tribunal sur un repreneur, nous voulons dire que l’on n’est pas d’accord pour délocaliser », a déclaré à l’AFP Bernadette Pessemesse, déléguée CGT.

Dans la matinée lundi, entre 70 et 80 des 93 salariés de l’usine, selon les gendarmes ou les organisateurs, ont manifesté dans les rues d’Yssingeaux.

Pour la nuit, les salariés ont apporté matelas et sacs de couchage pour s’installer dans le réfectoire. La direction du site ne s’y est pas opposée.

Mardi matin, ils rendront en cars à Lyon où une action est prévue à midi sur les pentes de la Croix-Rousse, avant l’audience qui doit débuter à 14H30 concernant le sort de Lejaby, qui emploie 450 personnes en France et est en liquidation depuis le 22 décembre.

« Selon ce que dira le tribunal, nous envisagerons la suite », a ajouté la déléguée CGT.

L’un des repreneurs potentiels, Alain Prost, entend fermer l’atelier, dont la distance avec le siège de Rillieux (Rhône) induit de lourds frais de port. 194 personnes seraient conservées à Rillieux, où « une petite équipe de production » serait cependant constituée.

L’autre offre, celle de la PME Canat, spécialiste de la lingerie de nuit basé à Millau (Aveyron), prévoit de garder la moitié des effectifs d’Yssingeaux, ainsi qu’une centaine de salariés à Rillieux, soit 170 personnes au total.

La fédération textile-habillement-cuir de la CGT craint que le repreneur ne vise qu’à « reprendre la marque » et « licencie les infrastructures productives ».

« Nous voulons sauvegarder l’emploi en France », martèle la fédération dans un communiqué. « Le président de la République et le gouvernement font beaucoup de tapage électoral contre les délocalisations à l’étranger, mais tout cela n’est que poudre aux yeux. En fait, en catimini, ils encouragent les repreneurs qui cassent l’emploi en France », estime-t-elle.

AFP, 17 janvier 2012

[Notre-Dame des Landes] Squats expulsables, « le recours aux forces de l’ordre a été requis »

Les Planchettes sont expulsables Le recours aux forces de l’ordre a été requis

Les Planchettes, Bel Air, Le tertre, La Gaité, Le Pré Failli, St Jean du Tertre et peut-être une maison de Grandchamps sont expulsables.

Le recours aux forces de l’ordre a été requis

L’huissier est passé vendredi, les Planchettes sont expulsables comme les autres lieux jugés par le tribunal de St Nazaire.

La trêve d’hiver n’existe pas pour les squats. Cette mesure s’applique tout de suite, si j’ai bien entendu.

Sont concernés : Les Planchettes, Bel Air, Le tertre, La Gaité, Le Pré Failli, St Jean du Tertre et peut-être une maison de Grandchamps.

La préfecture a été contactée

Les délais accordés avant expulsion sont terminés

« Le recours aux forces de l’ordre a été requis »

Pas de trêve d’hiver pour les squats !

Donc expulsion en vue !

Vu sur Indymedia Nantes, 15 janvier 2012

[Lyon] Fachos hors de nos villes hors de nos vies

Les rues de Lyon ne sont pas aux fascistes : 1500 personnes pour le rappeler

Alors qu’Alexandre Gabriac et sa clique des jeunes fascistes appelaient à manifester dans les rues de Lyon, près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel antifasciste, dont un grand nombre de libertaire, pour rappeler que les rues de Lyon n’appartiendront jamais aux néo-nazi.
Lire aussi :Opération Lyon Propre

La situa­tion est rela­ti­ve­ment tendue à Lyon en début d’après-midi. Alors que les anti­fas­cis­tes se ras­sem­blent par cen­tai­nes au cœur du quar­tier de la guillo­tière (où Gabriac espé­rait ini­tia­le­ment faire abou­tir sa mani­fes­ta­tion) rien ne laisse pré­sa­ger l’ampleur de la mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste, ni du nombre de fas­cis­tes qu’arri­ve­ront à ras­sem­bler, en face, les quel­ques nos­tal­gi­ques de Pétain ras­sem­blés pour l’occa­sion. On blague un peu en pen­sant à tout le mal qui pour­rait arri­ver au local des fas­cis­tes situé à proxi­mité de la guillo­tière et on lance les pre­miers slo­gans contre l’extrême droite.

Vers 14h30 le cor­tège s’élance en direc­tion de Bellecour, quel­ques élus et repré­sen­tants de partis, suivi d’un camion CGT, ouvrent la marche. Oh sur­prise le camion sono, ne nous abreuve pas des niai­se­ries habi­tuel­les, mais passe un peu de musi­que (les bérus, plus étonnant encore un chant de la CNT de 1936) et enchaine les slo­gans. Juste der­rière suit le cor­tège liber­taire, dense et entouré de ban­de­ro­les, loin d’être assez nom­breu­ses pour limi­ter la foule. Pas la peine de se comp­ter, la presse et la fli­caille s’en char­ge­ront, une chose est sûr, nous sommes nom­breux et déter­mi­nés cette après-midi à Lyon pour faire face à l’extrême droite. Quelques autres cor­tè­ges sont pré­sents, de partis (NPA ou les Verts) ou de syn­di­cats (SUD, CGT, FSU). Et sur­tout beau­coup de gens déter­mi­nés, sans étiquette par­ti­cu­lière, vien­nent appor­ter leurs forces, la mani­fes­ta­tion gagnera également en nombre tout au long de son par­cours.

Rapidement quel­ques fumi­gè­nes sont cra­qués et vien­nent ajou­ter à l’ambiance, mais dès l’arri­vée à Bellecour force est de cons­ta­ter que l’accès au Vieux Lyon, pour l’occa­sion offert à l’extrême droite par la pré­fec­ture, nous est défendu par des bar­riè­res anti-émeutes. La pré­sence poli­cière, bien visi­ble, n’est pour­tant pas collée à la mani­fes­ta­tion comme on en a sou­vent l’habi­tude. C’est que la ten­sion est pré­sente, et que l’actua­lité poli­cière aug­mente encore l’ani­mo­sité à leur encontre. La mort de Wissam et d’autres sont à l’esprit de beau­coup (des cama­ra­des de Clermont-Ferrand feront d’ailleurs en fin de mani­fes­ta­tion une inter­ven­tion à ce sujet).

Ce qui devait arri­ver arriva, et lors­que les bar­riè­res anti-émeutes se retrou­vent en vue du cor­tège, une partie de celui-ci tente d’y accé­der, mais rejoin­dra la mani­fes­ta­tion quel­ques minu­tes plus tard. Laquelle, après un pas­sage aux Terreaux, lon­gera les quais en sens inverse jusqu’à Bellecour, cher­chant régu­liè­re­ment les failles du dis­po­si­tif poli­cier. Lequel reçoit au pas­sage quel­ques pro­jec­ti­les (magni­fi­que jeté de sapin d’ailleurs). Les fachos ne sont pas visi­bles en face et la mani­fes­ta­tion finis­sant place bel­le­cour, la plu­part des par­ti­ci­pants se dis­per­sent avec l’assu­rance que les fachos n’auront pas occupé Lyon aujourd’hui et pour cer­tains la décep­tion de ne pas avoir pu les empê­cher d’accé­der à St Jean comme au reste de la ville.

Quelques infor­ma­tions nous par­vien­nent d’ailleurs au long du par­cours de la super­fi­cia­lité de la mobi­li­sa­tion fas­ciste. Entre les que­rel­les de cha­pel­les avec les iden­ti­tai­res, le GUD, ou bien IIIe voie (alors plan­quée à Crémieu), Gabriac aura à peine réussi à ras­sem­bler deux cents per­son­nes pour l’écouter faire l’apo­lo­gie de Pétain en directe (« le plus grand mili­taire fran­çais » dixit). Dont de nom­breux grou­pes venus de loin, voir l’inter­na­tio­nal, puisqu’il aura même accueilli une délé­ga­tion de racis­tes hon­grois. Sa petite mani­fes­ta­tion a tout de fas­ciste : marche au pas, en rang, dra­peau et ser­vice d’ordre se voyant déjà en milice fas­ciste. Leur par­cours leur aura tou­te­fois laissé la sur­prise de longs murs recou­verts de slo­gans anti­fas­cis­tes : et non nazis, jamais vous ne serez à Lyon chez vous !

Trois inter­pel­la­tions ont eu lieu à proxi­mité de Saint Jean, trois anti­fas­cis­tes qui ont visi­ble­ment réussi à tra­ver­ser le pont. Nous sommes sans nou­vel­les d’eux à l’heure actuelle.

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le parcours des fascistes… balisé !
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les nationalistes à saint jean semblent hésiter entre milice…
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… ou croisé ?

Rebellyon, 14 janvier 2012