Archives de catégorie : Okupa y resiste

Train Castor : affrontements, seize gardes à vue

Train de déchets allemands : le convoi roule vers l’Allemagne

 

 

Areva a dénoncé les démonstrations de violences « inacceptables » qui « ont perturbé le fonctionnement de toute une région ». « C’est incompréhensible puisque ces déchets qui sont issus des combustibles usés doivent retourner dans leur pays d’origine », a déclaré à l’AFP Christophe Neugnot, porte-parole Areva. ( © AFP Damien Meyer)

 

VALOGNES (Manche) (AFP) – Le dernier convoi de déchets nucléaires à destination de l’Allemagne a entamé son périple de plus de 1.500 km après avoir quitté vers mercredi 16H00 le terminal ferroviaire du groupe Areva à Valognes, malgré de violents affrontements entre les forces de l’ordre et les militants antinucléaires mobilisés pour bloquer le train.

Des heurts survenus le long de la voie ferrée, à quelques kilomètres du terminal, ont fait au moins trois blessés légers -un gendarme et deux manifestants- et entraîné seize arrestations, selon la préfecture.

Des dégâts ont été commis sur les voies ferrées, avec un rail soulevé et des boîtiers électriques incendiés, selon les informations recueillies par l’AFP. « Mais la voie a été réparée en temps voulu », a précisé le préfet de la Manche Adolphe Colrat au cours d’un point de presse.

Seize militants, dont six femmes, ont été interpellés au cours de la journée et placés en garde à vue, a déclaré le procureur de la République de Cherbourg, Eric Bouillard.

« On a plutôt affaire à des casseurs qu’aux habituels antinucléaires », a commenté le procureur, en précisant que deux machettes avaient été saisies.

Un fourgon de CRS a brûlé, non loin des voies, près de Valognes, après avoir été « a priori » incendié par des manifestants munis de cocktails molotov, selon la préfecture.

Areva a dénoncé les démonstrations de violences « inacceptables » qui « ont perturbé le fonctionnement de toute une région ». « C’est incompréhensible puisque ces déchets qui sont issus des combustibles usés doivent retourner dans leur pays d’origine », a déclaré à l’AFP Christophe Neugnot, porte-parole Areva.

Le mouvement Greenpeace qui n’avait pas appelé au blocage du train a condamné « toute forme de violence », tant du côté des antinucléaires que des policiers en soulignant que « tout cela c’est le résultat du nucléaire et du combustible MOX et du choix du retraitement qui est effectué par la France ».

Robin des Bois s’est distancé du collectif « Valognes Stop Castor »: en s’opposant au « retour légitime » du train de déchets vers l’Allemagne qui en a la responsabilité, les militants « favorisent à terme l’exportation des déchets nucléaires » par les pays qui les ont produits, dit un communiqué.

Le collectif « Valognes Stop Castor » qui a installé un camp près de Valognes a mobilisé 200 à 250 personnes selon la préfecture, 400 à 500 selon les organisateurs, surtout des Français mais aussi des Anglais, Allemands, Espagnols et Belges.

Mardi, la préfecture de la Manche avait interdit par arrêté toute manifestation à proximité de la voie ferrée pour deux jours et sur les 70 premiers kilomètres au départ du terminal où étaient stationnés les 11 wagons de déchets nucléaires vitrifiés.

En début de matinée, les forces de l’ordre ont fait abondamment usage de gaz lacrymogènes et parfois employé leurs matraques pour déloger les militants qui essayaient de dégrader la voie ferrée. Pour le préfet, il a été fait un « usage strictement proportionné de la force » pour « répondre à des violences inadmissibles de la part des manifestants ».

Plus de 3.000 gendarmes sont mobilisés pour assurer la sécurité de convoi sur la partie française. Après avoir quitté la Manche le convoi a passé sans encombre le Calvados et devait quitter la Seine-Maritime en fin de soirée avant de continuer son parcours vers le nord de la France.

En Allemagne, plusieurs dizaines de milliers de manifestants sont attendus contre ce qu’on appelle outre-Rhin les « Castors » – du sigle qui désigne ces conteneurs en anglais: Cask for Storage and Transportation of Radioactive Material.

Entre 1977 et 2008, Areva a retraité 5.483 tonnes de combustibles irradiés dans les centrales allemandes dans le cadre d’un contrat – le plus gros contrat étranger de l’usine de retraitement Areva de Beaumont-Hague (Manche) – parvenu à échéance.

Ce contrat, comme d’autres avec l’étranger, n’a pas été renouvelé, mais Areva dit – depuis plusieurs années – être en négociations avec plusieurs pays.

AFP, 23 novembre 2011, repris sur Libération

Une vidéo de BFM TV :

http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=oIcQATb3CUQ

[Paris] Encore une expulsion

Expulsion du 1 rue Florian ce matin & oqtf

Ce matin, les habitants (pour la plupart, des familles Roumaines) se sont fait expulser de la maison qu’ils occupaient depuis 5 jours rue Florian dans le 20eme, par quelques cars de schmitts qui les ont embarqués au CC du 20eme place gambetta.

Tout le monde est ressorti du commico, mais de nombreux oqtf sont tombés, nottament pour des femmes.

ça va discuter cet aprèm d’un relogement pour les jours à venir & des procédures pour la suite.

revolte & solidarité

Indymedia Paris, 22 novembre 2011

<!– /!–>

Des policiers aspergent des indignés de lacrymogène au USA

Des policiers aspergent des indignés de lacrymogène au USA

On dit que les Etas Unis sont le pays de la liberté d’expression. Mon c… oui !!! Vous pouvez decouvrir dans la vidéo ci-dessous les indignés d’un campus de l’Université de la Californie qui se sont fait aspergés de poivre de Cayenne en plein visage par des policiers. Quelques soit le pays les perdreaux eux ne changent pas de camps et comme disait le Marechal des logis de Brive-La- Gaillarde (cité par Georges Brassens) « Mort aux vaches, mort aux lois, vive l’Anarchie »

http://www.youtube.com/watch?v=S5vV4zw-cus&feature=player_embedded

 Groupe de Bethune (FA), 21 novembre 2011

[Nantes] Violences policières au 12 quai de Versailles

Violences policières au 12 quai de Versailles

 
featured image

Violences policières au 12 Quai de Versailles
Suite à la mobilisation du Collectif Urgence Précarité 44 du 19 Novembre

Nous, Collectif Urgence Précarité 44 souhaitons dénoncer les graves violences policières dont nous avons été victimes, lors de l’occupation pacifique du 12 Quai de Versailles ce 19 novembre 2011. Ce local, inoccupé depuis un an, a été réquisitionné par le CUP 44 pour en faire un espace de rencontres, d’échanges et de militantisme autour de la question de l’urgence sociale. Cette réquisition s’inscrit dans la lutte du Collectif qui a pour objet de dénoncer les manques de moyens et de considération des pouvoirs publics concernant la problématique des personnes sans abris et plus largement des personnes en situation de grande précarité. Le Collectif occupait déjà le lieu depuis une semaine. L’expulsion musclée engagée par la Préfecture est donc illégale.

Rappelons que le 115 (numéro d’appel d’urgence pour les sans abris) est continuellement saturé : 200 appels par jour pour seulement 15 places disponibles.

Alors que nous étions en Assemblée Générale, la Commissaire de permanence et son adjoint, nous ont interrogés sur nos intentions et la raison de notre présence dans ce lieu. Ceux-ci nous ont indiqué qu’ils en référaient à Monsieur le Préfet. Une heure plus tard, une vingtaine de cars de CRS sont arrivés sur les lieux. Les agents ont forcé la porte sans sommation en proférant des insultes sexistes et des menaces. Une quarantaine d’entre nous étions alors à l’étage assis sur le sol. Les CRS ont empoigné violemment et tabassé plusieurs membres, malgré l’affirmation d’une absence de résistance de notre part. Suite à ces violences, un des membres du Collectif, victime de coups à la tête, a été évacué aux Urgences. Des examens complémentaires sont en cours et 6 jours d’ITT ont été prononcés. Les CRS ont frappé sans discernement, atteignant même un passant sans lien avec le mouvement. Enfin un des membres du Collectif s’était réfugié sur le toit. Au risque de le faire tomber, 3 CRS l’ont poursuivi pour l’interpeler.

Suite à la réaction totalement disproportionnée des forces de l’ordre, le CUP 44 invite toute personne témoin de la scène (vidéos, photos, témoignages) à se manifester : collectifurgenceprecarite[at]gmail.com.

Conscients que nos revendications dérangent les autorités, le CUP 44 s’engage plus que jamais à poursuivre sa mobilisation afin de mener le débat public et citoyen sur la problématique de l’hébergement d’urgence, du logement et de l’accompagnement social.

CUP 44 : Collectif Urgence Précarité, crée le 21 juin 2011 pour agir en faveur de l’hébergement d’urgence, du logement et de l’accompagnement social.

Source : Indymedia Nantes, 21 novembre 2011

[Indonésie] Les mineurs papous toujours en lutte

[INDONESIE] Les mineurs papous toujours en lutte !

 

La longue grève des mineurs papous perturbe les cours du cuivre et de l’or

BALI (INDONÉSIE), ENVOYÉ SPÉCIAL – C’est une grève lointaine qui paralyse depuis des semaines les activités d’une gigantesque mine d’or et de cuivre située au pied d’une montagne reculée, dans l’extrême orient de l’Indonésie. Une province peuplée en majorité par des tribus de l’ethnie papoue. Mais pour lointaine qu’elle soit, cette grève observée par plus d’un tiers des 23 000 mineurs est en train de faire flamber les cours sur les marchés mondiaux : possédée à 90,6 % par le géant américain Freeport McMoRan – le reste étant détenu par l’Etat indonésien –, cette mine recèle l’une des plus grandes quantité mondiale de cuivre et d’or.

Les mineurs protestent contre des salaires insuffisants compte tenu de leurs conditions de travail, des dangers qu’ils prennent et du coût de la vie dans cette province reculée de Papouasie, située à plus de 4 000 kilomètres à l’est de la capitale, Djakarta. Cela fait plusieurs semaines que la colère gronde dans la zone, où plus de 8 000 mineurs, en majorité papous, bloquent les routes d’accès, empêchant les non grévistes d’accéder au chantier. Le conflit est entré dans son troisième mois, le 16 novembre, sans aucun signe de règlement à l’horizon. Les appels du président indonésien, Susilo Bambang Yudhoyono, à une « résolution appropriée » de la querelle sont restés sans réponses.

GRAVES ATTEINTES AUX DROITS DE L’HOMME

La province où est située la mine englobe la partie occidentale d’une très grande île dont les régions orientales forment l’Etat de Papouasie Nouvelle Guinée, indépendant depuis 1975, après une longue tutelle australienne et allemande. Appelée province de « Papua » en indonésien, l’ouest de cette même île fut hollandaise avant d’être rattachée formellement à l’Indonésie en 1969.

Depuis, cette région est des plus instables : un conflit largement ignoré du monde extérieur perdure entre des séparatistes papous et l’armée indonésienne, restée toute puissante dans cette province placée sous quasi contrôle militaire. Et interdite aux journalistes occidentaux. Les soldats indonésiens sont perpétuellement accusés de graves atteintes aux droits de l’homme contre la population indigène. Des milliers de manifestants ont encore défilé, le 14 novembre, dans la capitale provinciale, Jayapura, pour réclamer l’indépendance.

Les mineurs de la mine Glasberg, qui sont payés l’équivalent de 1,50 dollar de l’heure, exigeaient, au début du mouvement, une augmentation vingt fois supérieure à leurs actuels émoluments, soit 30 dollars. Ils ont ensuite revu à la baisse leurs demandes, proposant 4 dollars. En face, les Américains ont suggéré une augmentation de 35% par rapport au tarif actuel de 1,50 dollar, c’est-à-dire 53 cents de plus… Les grévistes ont refusé. Depuis, c’est l’impasse.

MANQUE À GAGNER POUR DJAKARTA

L’affaire coûte fort cher à Freeport McMoRan et à l’Indonésie. L’entreprise américaine, qui avait affiché des profits de 5 milliards de dollars tirés de l’exploitation de la mine en 2010, a annoncé des pertes se chiffrant à 19 millions de dollars par jour depuis le début de la grève. Le gouvernement de Djakarta a recueilli, grâce aux revenus de la mine, 1,4 milliard de dollars en impôts et royalties durant le premier semestre 2011, selon le quotidien The Jakarta Globe. On imagine le manque à gagner pour Djakarta.

Freeport a beau affirmer qu’une partie de ces revenus collectés par l’Etat sont reversés à la province et comptent pour 68% du budget de cette dernière, tel n’est pas l’avis des grévistes. Selon certains d’entre eux, rencontrés par un correspondant local de l’AFP, « les écoles publiques et les centres de soins sont en nombre insuffisants et trop éloignés les uns des autres ». En outre, les Papous affirment toucher encore moins que leurs collègues d’Afrique et d’Amérique latine.« Durant toutes ces années, je n’ai jamais reçu ni promotion, ni augmentation », a confié Nus Magay, un mineur. « Et pourtant, a-t-il tonné, je travaille pour une compagnie minière de classe internationale ! »

Presse bourgeoise et colonialiste – Bruno Philip (Le Monde), 21/11/2011

Voir les précédentes luttes menées par les salarié.es contre Freeport ici et