Archives de catégorie : Okupa y resiste

[Morbihan] Blocage d’une usine d’aliments pour animaux par des militantEs anti-OGM

Près de Pontivy – Les anti-OGM bloquent une usine d’aliments pour animaux

L’alimentation des animaux issus de l’élevage industriel contient une part non négligeable de graines OGM. Les consommateurs et consommatrices de la chair de ces animaux, de leur lait ou de leurs oeufs ne sont pas informés.

anti Ogm Glon 171111Pour le dénoncer et réclamer l’arrêt de l’importation d’OGM, une centaine de militantes et militants anti-OGM ont bloqué hier (jeudi 17 novembre) et la nuit dernière l’usine du groupe Glon-Sanders * basé à St-Gérand (56), près de Pontivy… La direction de Glon-Sanders a porté plainte pour « dégradations » et « violation de propriété privée« . Après décision du Tribunal, 120 forces de « leur ordre » (gendarmes et CRS) ont évacué les militant-e-s ce matin.

 On peut tirer déjà une première conclusion sur comment fonctionne notre cher (très cher !) système : alors que des personnes tentent d’agir pour des raisons sanitaires, sociales et environnementales, le Capital fait valoir son titre de « propriété privée » (pilier du capitalisme) pour demander à l’Etat (à son service…) et à sa « Justice » d’intervenir et faire refonctionner « leur ordre » anti social et anti écologique. Ainsi est la Loi : au service des puissants.

Il est juste de s’attaquer aux OGM et il faut saluer le courage et l’audace de ces militant-e-s. Ceci dit, les OGM, le nucléaire, les gaz de schiste, l’agriculture intensive, les lignes grande-vitesse, les projets d’aéroports internationaux…, ne sont « que » des symptômes, des effets de la logique de croissance et de profit. N’est-ce pas à la base même du système capitaliste (la « propriété privée des moyens de production et de distribution« ) et à son protecteur, l’Etat (soumission et répression organisée de la population), qu’il faut s’en prendre ? C’est-à-dire aux causes qui ont conduit inéluctablement à ces effets ?

 Il resterait à opposer l’organisation autogestionnaire et libertaire de la société… et ce n’est pas la tâche la plus mince à réaliser !

* Le groupe Glon-Sanders est dirigé par Alain Glon, par ailleurs président de l’Institut de Locarn  (cercle de « réflexions et prospections » régionaliste, adepte de la guerre économique ( = ultra libéral), où siègent régulièrement le Président du Conseil régional de Bretagne, JY Le Drian (PS), l’ancien Président du Conseil général de Loire-Atlantique, P Mareschal (PS), mais aussi P. Méhaignerie, Député en Ille-et-Vilaine (UMP) et François Goulard (UMP), président du Conseil général du Morbihan et député… c’est-à-dire les politiciens UMPS dans toute leur splendeur, au service de la classe dominante… tous favorables à l’aéroport de Notre-Dame-Des-Landes (44)… ceci expliquant sans doute cela)

Blog des groupes Lochu-Ferrer (FA Vannes-Lorient)

[Montpellier] Expulsion du Très très grand coeur

[Montpellier] Expulsion du Très très grand cœur

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1306834526.jpg

Communiqué de presse
À l’attention des affameurs, des expulseurs et de leurs sbires

La sentence est tombée comme un pavé soixante-huitard. Le squat du Très très grand cœur, situé 31 rue du Père Fabre à Figuerolles, occupé depuis deux mois, est expulsable sans délai. Comme vos services eux-mêmes l’ont fait remarquer, vous déplacez le problème en lieu et place de sa résolution. Ce ne sont pas vos sinistres usines et vos couloirs scolaires que nous allons maintenant hanter, convaincus que nous aurions pu être par vos rhétoriques réactionnaires. Croyez bien que notre volonté n’est pas entamée d’un quart, et que nous trouverons de nouvelles places dans les autres bâtiments que vous laissez vides, qui se comptent par milliers.

Néanmoins, nous notons cela : une promesse. Celle faite par le directeur de la SERM (Société d’Équipement de la Région Montpelliéraine), qui assure par tierce voie que nous ne serons pas expulsés cet hiver. Et nous apprécions cette décision à sa juste valeur. Toutefois, bien que la maison soit vaste, elle ne peut accueillir la misère que vos ancêtres ont créé, la même en vérité que vous contribuez a maintenir, voire à  aggraver. Comprenez bien, ou ignorez, qu’il ne s’agit toujours que de la même lutte, du même combat, de la même guerre et que nos défaites ne prouvent rien, si ce n’est que nous étions trop peu nombreux à lutter contre l’infamie.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1321627735.jpg

L’entreprise qui organise la pauvreté, dans le cas présent, est donc la SERM. Faut-il préciser qu’elle est en cela aidée par les pouvoirs dits publics ? Quoi qu’il en soit, ce fut cette entité qui nous assigna au tribunal. Cette même entité qui nous reproche d’enfreindre sa loi, n’est-elle pas en ce même intervalle traînée dans la boue par votre Cour des comptes ? N’est-elle pas à  l’heure où nous parlons accusée de complaisance dans ses appels d’offre ? Vous répondrez probablement qu’existe la présomption d’innocence, qui nous interdit de porter ce genre de jugement. Nous répondrons alors en chœur qu’il n’est pas d’innocence pour des êtres qui en condamnent d’autres à la rue ou à la précarité, pas plus qu’il n’y a d’accalmie dans la tempête que nous traversons.

Voilà des années qu’existe à Montpellier, comme dans d’autres villes de France, le désir de disposer d’un espace autogéré qui permettrait la diffusion d’une autre culture, porteuse d’une critique radicale, et qui serait également un lieu de vie pour certaines personnes. Voilà deux mois que nous nous battons pour présenter ce projet, après le tribunal, les rendez-vous avec des employés de la mairie, la perturbation du conseil municipal. Et il semble pourtant que vous ne voulez pas nous comprendre, ni même nous entendre.

À cette mairie qui se proclame socialiste, actionnaire majoritaire de la SERM, nous clamons que leur pouvoir est sur le point de s’éteindre et que nous ne sommes pas résolus à abandonner quoi que ce soit.

À Maître NOY, l’avocate de la SERM, qui argumente que de la pauvreté ne peut germer la politique, et que nous serions coupables par défaut, nous répondons que la vilenie de ses paroles saura trouver écho dans l’abîme de nos révoltes.

Au Midi Libre, journal parmi tant d’autres dont on connaît l’allégeance, nous avançons que la médiocrité crasse de leur journalisme est à hauteur de celle que répand le système qu’ils alimentent.

Aux travailleurs qui participent aux expulsions, nous lançons un appel fort pour que leur conscience se dresse et cesse de se ployer aux exigences d’un salariat qui les rend trop souvent fiers et endormis.

Aux forces armées du capital, nous ne leur souhaitons que de disparaître.

Au vieux monde, nous annonçons son engloutissement dans la joie de nos révolutions.

Contact – Vendredi 18 novembre 2011.

[Etats-Unis] Manifestations et répressions

Des milliers de manifestants à New York : «Cette fois je crois qu’ils nous ont entendus»

Au terme de cette mobilisation inédite, près de 250 personnes ont été arrêtées.

Affrontements entre forces de l’ordre et manifestants à Wall Street, le 17 novembre 2011. (© AFP Allison Joyce)

 

Le mouvement anti-Wall Street a marqué jeudi son deuxième mois d’existence par une série d’actions dans plusieurs villes américaines, principalement à New York, berceau de la contestation. Des milliers de manifestants s’y sont rassemblés et 245 ont été arrêtés, dont environ 70 ce matin.

En début de soirée, plusieurs milliers de manifestants, défilaient sur le pont de Brooklyn à New York, deux jours après le démantèlement du campement d’Occupy Wall Street du square Zuccotti, près de la Bourse.

Parmis les manifestants se trouvaient de nombreux syndicalistes et des étudiants protestant contre le coût de l’éducation. La police a également indiqué que sept policiers ont été blessés.

Notre correspondant à New York Fabrice Rousselot était sur place, il raconte en détail cette journée de manifestation. Extrait :

C’est l’heure de vérité pour Occupy Wall Street. Les syndicats avaient promis qu’ils se mobiliseraient pour une marche organisée depuis Foley Square, dans le sud de Manhattan, vers le pont de Brooklyn. Et ils sont bien là. Entre 10000 et 12000 personnes sont rassemblées dans le froid. Mike Phelan, un grand costaud, tient une banderolle du SEIU, le syndicat des employés de service. «Je suis là car je fait partie des 99% qui veulent protester contre les inégalités», s’insurge-t-il, «au lieu de donner de l’argent aux riches on ferait mieux de le consacrer à l’éducation ou aux emplois». La place est noire de monde mais l’ambiance est festive. «Je représente les générations à venir qui vont se retrouver à la rue», dit une grand mère, «c’est pour elles que je me bats». Lire le reportage de Fabrice Rousselot: «Cette fois, je crois qu’ils nous ont entendus» (cliquez ici).

Sur la côte ouest, la police a évacué un camp anti-Wall Street et une vingtaine de personnes ont été interpellées à Los Angeles. Sur le campus de la prestigieuse université de Berkeley, près de San Francisco, une vingtaine de tentes ont été enlevées par les forces de l’ordre et plus au nord, dans l’Etat de l’Oregon, 34 personnes ont été arrêtées.

A Chicago (nord), des milliers de manifestants ont bloqué le trafic à l’heure de pointe. La police a verbalisé 46 personnes. Dans la capitale Washington (est), plus de 300 personnes ont manifesté sans incident.

Cette journée d’actions a également été suivie de l’autre côté de l’Atlantique: les campeurs anti-Wall Street installés dans la City de Londres ont rejeté l’ultimatum qui exigeait qu’ils plient les tentes avant 19 heures, ouvrant la voie à une bataille judiciaire avec la municipalité.

(AFP)

[Grèce] Auto-organisation sociale

[Grèce] Auto-organisation sociale

Vous dites « unité nationale », nous disons « pillage » : encore un supermarché exproprié à Athènes

Aujourd’hui, jeudi 3 novembre, des camarades ont pillé une chaîne de supermarché de Zografou dans la banlieue d’Athènes et ont distribué les marchandises pillées sur un marché populaire en plein air.

Une traduction du texte distribué lors de leur action :

Arrêtons de nous tromper nous-mêmes. Derrière la rhétorique facilement assimilable sur les arnaqueurs et les golden boys, les méchants Allemands et les marchés — généralement et abstraitement — sans merci, se cache notre exploitation sans fin et le pillage de la production de biens par la clique des patrons. Et c’est clair comme de l’eau de roche que tant qu’ils s’imposeront sur nos vies, ils continueront à nous abaisser et ils nous étoufferont pour maintenir leurs profits. Et les coups consécutifs que l’on se prend, peu importe comment ils se présentent, servent tous à maintenir leurs propres, et unifiés, intérêts de classe. En même temps, ils propagent la peur pour préserver leur autorité : augmentation du flicage, chasse aux immigrés, suppressions de « l’asile » universitaire, agitation du racisme et du patriotisme.

Fini la passivité. Reprenons nos vies en mains.

La perspective de la classe des opprimés n’est ni dans la lutte pour la survie, ni dans une position de soumission et d’appauvrissement. Cette perspective est résumée ici et maintenant, dans les petits et les grands moments de la négation et dans nos luttes. À chaque confrontation quotidienne avec les patrons et dans les grèves générales ; dans les manifs, les assemblées populaires et les structures d’entraide ; dans les occupations de bâtiments publics, les écoles et les universités ; dans la rage contre les flics et la solidarité contre la répression ; dans les actes agressifs contre des cibles capitalistes et d’État ; dans les mouvements de refus de payer, des factures électriques aux péages autoroutiers ; dans les pillages collectifs de biens dans les supermarchés, et leur redistribution publique.

Saisissons notre force collective.
Tissons notre projet d’émancipation sociale et individuelle.
Guerre à la guerre des patrons.

Tous aux grèves générales !

Contra Info, 4 novembre 2011.

Athènes : Une assemblée de quartier met en place un centre de santé auto-organisé

Depuis le mardi 11 octobre, l’Espace social de santé a ouvert au squat PIKPA, situé dans les rues Timodimou et Antoniadou (« Petrina »), dans le quartier d’Ano Petralona, pas loin de la station de métro Petralona.

De plus en plus de personnes sont mises à l’écart d’un système de santé pourtant déjà démantelé. L’assemblée populaire locale a décidé, pour la seconde fois au cours des dernières années, de mettre en place un espace de soin auto-organisé.

Des soins primaires seront offerts, gratuitement, suivant les diagnostics, par des travailleurs de la santé ou des volontaires à l’intérieur du squat.

En octobre, l’espace social de santé sera ouvert le mardi (17h-20h) et le mercredi (17h30-20h). Le mercredi, à 20h, des réunions publiques des groupes de travail sur la santé  des assemblées populaires de Petralona, Koukaki et Thission se tiendront également au squat PIKPA.

Contra Info, 30 octobre 2011.

Thessalonique : un cabinet médical solidaire sera ouvert dans quelques jours

Les violentes mesures d’austérité imposées par le gouvernement grec et la Troika (FMI / BCE / CE) enterrent totalement les restes de l’État providence avec des restrictions budgétaires et des suppressions d’emplois dans le secteur de la santé ; la pauvreté et le chômage explosent, et l’exclusion sociale est toujours plus forte. Pour répondre à ces mesures qui affectent la vie de milliers de personnes, une structure de résistance a été lancée à Thessalonique.

Le 7 novembre 2011, le « Dispensaire social de solidarité » va ouvrir ses portes au rez-de-chaussée du 24 de la rue Asopou (quartier de Vardari). Cet espace a été concédé par la Bourse du travail de Thessalonique à l’initiative de travailleurs de la santé.

Le cabinet médical sera ouvert tous les jours de la semaine, et fournira pour toutes et tous (avec ou sans papiers) des services gratuits à ceux qui n’ont pas de sécurité sociale : médecine généraliste mais aussi neurologique, psychiatrique, soins dentaires et pharmacie. Pour prendre rendez-vous appelez le 0030 2310 520 386 en matinée.

Vous pouvez apporter votre expérience et une aide financière à ce projet, mais aussi le soutenir en donnant de l’équipement ou des médicaments (avant leur date d’expiration).

Il n’y a pas d’autre choix. Tout ce que l’on peut faire, c’est s’entraider.

Contra Info, 30 octobre 2011.

[Aix-en-Provence] Licenciements annulés pour les Fralib de Géménos en lutte

Les salariés de Fralib continuent la lutte et l’occupation du site de Gémenos.

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a annulé ce matin le plan de sauvegarde mis en place à Fralib par Unilever (donc les licenciements)

JPEG - 6.9 ko
LIPTON-FRALIB

17 novembre 2011

La cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a annulé le plan de sauvegarde mis en place à Fralib, jugeant que sa validité devait être appréciée au regard des moyens du groupe américain.« Les chiffres donnés par Fralib permettent de constater que le chiffre d’affaires du groupe est en pleine croissance sur le plan mondial, toutes activités confondues, plus 44 milliards d’euros en 2010, 11% de mieux qu’en 2009 », peut-on lire dans un document de la cour. La cour d’appel indique en conséquence que « le plan de sauvegarde est sans valeur ».La juridiction déclare également : « Nul et de nul effet tout licenciement de salariés de Fralib prononcé dans le cadre du projet de fermeture du site de Gémenos. »Enfin, les magistrats ont condamné Fralib à payer au comité d’entreprise de la société la somme de 5000 € de frais de justice.

Source : Reuters