Archives de catégorie : Questions de genres

[Poitiers] « En tous genres » contre l’homophobie

NdPN : Alors que les agressions homophobes progressent, un article sort aujourd’hui dans la presse locale, à l’occasion de la Journée Internationale contre l’homophobie et la transphobie. Action sympathique prévue ce soir à 18H sur la place de l’hôtel de ville par l’association « en tous genres ».

La communauté gay sort du placard à Poitiers

L’association “ En tous genres ” met le débat de l’égalité des droits pour les homosexuels sur la place publique aujourd’hui. Elle souhaite interpeller.

La communauté gay sort du placard à Poitiers

La société évolue mais les discriminations persistent. Dans un café de la rue Victor-Hugo, à Poitiers, le président de l’association « En tous genres » n’a pas à chercher les exemples bien loin : « Rien qu’ici, regardez autour de nous. Il y a la préfecture d’un côté où les homosexuels étrangers persécutés dans leur pays ne peuvent pas bénéficier du droit d’asile. Il y a la mairie où les homosexuels n’ont pas le droit de se marier. Il y a le lycée où des gamins se font traiter de sales pédés à longueur de journée. Et il y a une banque où les couples de salariés homos n’ont pas les mêmes droits que les hétéros ! »

David Allizard s’arrête là mais la liste des revendications de l’association de visibilité et de lutte contre les discriminations fondées sur le genre, le sexe et l’orientation sexuelle est longue. Elle inclut aussi la procréation médicalement assistée pour les couples de femmes et la gestation pour autrui pour les couples d’hommes. « Les homosexuels ne sont pas stériles », insiste leur représentant. Les choses bougent tout de même ; dans la Vienne comme ailleurs. « L’homosexualité est peut-être mieux acceptée mais le coming out reste compliqué pour de nombreux jeunes ; le taux de suicide est plus élevé que chez les hétéros et beaucoup de personnes sont victimes de persécutions. » C’est pour recueillir leurs appels de détresse que l’association a mis en place une messagerie téléphonique. « Ça peut aller loin », ajoute David Allizard. « En 2006, un homme a été frappé dans un fast food de Poitiers sur la base de son homosexualité supposée. Il y a aussi des gens qui sont agressés sur les lieux de drague et qui n’osent pas déposer plainte parce qu’il n’est pas facile de se présenter au commissariat… »

«  Se donner la main  »

L’association qui fait régulièrement des interventions dans les collèges et les lycées mesure la difficulté de vivre librement son homosexualité en milieu rural : « C’est encore moins facile dans une petite ville que dans une grande ville où on peut avoir un certain anonymat », explique un adhérent. « Et puis à Poitiers, on peut trouver des soutiens et se référer à des images. On se sent moins seul. » La discrète capitale régionale n’abrite pourtant pas une communauté homosexuelle particulièrement visible. Il y a bien deux bars gay friendly (le Josette Bar et le Sixties), une boîte de nuit qui sert de repaire (le George-Sand) et un lieu de rencontre (autour du Moulin de Chasseigne) mais peu de couples homosexuels qui se tiennent par la main dans la rue. David Allizard est rêveur : « Le jour où on pourra se donner la main dans les lieux publics sans que cela n’interpelle personne, alors on aura gagné ! »

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Un mariage militant aujourd’hui à Poitiers

A l’occasion de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie, aujourd’hui, l’association « En tous genres » organisera un mariage militant entre deux jeunes femmes, à 18 h, devant l’hôtel de ville de Poitiers. Camille et Coralie sont toutes les deux hétérosexuelles mais elles s’engagent pour l’égalité des droits. Leur union sera célébrée par Quéquette, sœur de la perpétuelle indulgence, et Patrick Coronas, conseiller municipal communiste. « Nous voulons rappeler ses engagements de campagne au nouveau président de la République sur le mariage homosexuel et l’adoption », explique le président du mouvement. « La devise républicaine n’est pas appliquée. Si on ne respecte pas l’égalité, il ne peut y avoir ni liberté, ni fraternité. »

Nouvelle République, Baptiste Bize, 17 mai 2012

La loi sur le harcèlement sexuel a été abrogée !

APPEL AU RASSEMBLEMENT DE L’AVFT – Association contre les Violences faites aux Femmes au Travail.

« Ce matin, le Conseil Constitutionnel a déclaré non conforme la loi sur le harcèlement sexuel et a choisi de l’abroger immédiatement alors qu’il aurait pu attendre qu’une nouvelle loi soit rédigée.

Concrètement cela signifie que les victimes de harcèlement sexuel n’ont plus aucun recours pour le dénoncer et que les procédures en cours sont annulées.

Le Conseil Constitutionnel adresse un message d’impunité totale à tous les harceleurs sexuels en France. Le Conseil Constitutionnel choisit de rétablir le droit ancestral des hommes d’accéder librement aux corps des femmes, alors même que la loi abrogée ménageait déjà largement les droits des harceleurs.

Pour contrer cette décision criante d’injustice, une nouvelle loi doit être rédigée. Cette loi aurait d’ores et déjà du être votée ; en effet les pouvoirs publics – gouvernement, parlement, avaient de longue date été alertés par l’AVFT sur les carences des textes en vigueur et sur le risque de contrariété à la Constitution.

Cette décision représente une grave régression et une attaque frontale pour les droits des femmes. »

Venez exprimer votre révolte, mobilisons-nous pour combler ce vide juridique et exiger une nouvelle loi ! .Nous appelons à un rassemblement près du Conseil Constitutionnel samedi 5 mai 11H00 sur la place devant le métro Palais Royal

Décision du conseil constitutionnel

Vu sur Indymedia Paris-IDF, 4 mai 2012

[Paris] Une association pour le droit à l’IVG frappée par un attentat

Une association défendant le droit à l’IVG frappée par un attentat

Une enquête criminelle a été ouverte à la suite d’un attentat qui a frappé le siège de l’Association nationale des centres d’interruption de grossesse et de contraception (Ancic), domiciliée chez une bénévole de l’association à Paris. Dans la nuit du 10 au 11 février dernier, un engin incendiaire a été placé devant la porte, qui a brûlé, alors que l’alarme incendie de l’immeuble avait été débranchée. L’engin n’a provoqué que des dégâts matériels. La personne habitant l’appartement n’a pas été intoxiquée gravement par la fumée, mais demeure sous le choc, a raconté une responsable de l’Ancic à l’Agence de presse médicale (APM).

L’attentat n’a pas été revendiqué, mais l’activisme des anti-IVG est en pleine recrudescence. Des manifestations contre le centre IVG de l’hôpital Tenon, dans le XXe arrondissement de la capitale, sont ainsi régulièrement organisées par l’association intégriste catholique SOS Tout-petits.

L’association Ancic, fondée en 1979 après la légalisation du droit à l’avortement, regroupe des bénévoles et des professionnels (psychologues, psychiatres, sages-femmes, médecins) « participant à la défense des droits des femmes ». « L’Ancic continuera avec détermination à défendre le droit à l’avortement, à la prévention et à la contraception, et combattra les pratiques criminelles et obscurantistes », a assuré l’association dans un communiqué, début mars. De son côté, le ministère de l’Intérieur s’est bien gardé d’évoquer une menace de l’ultradroite catholique radicale. Étrange, non ?

Basta Mag, 14 mars 2012

[Porto Alegre – Brésil] Le 8 mars, ne nous offrez pas de fleurs…

NOUS, femmes, lesbiennes, blacks, indigènes, de la campagne, de la ville et immigrées,nous ne voulons pas être honorées ce 8 mars. Il y a 365 jours dans l’année, tous sont les fins et les moyens patriarcaux et oppressifs.

NOUS, nous ne voulons pas l’égalité.

ÉGALITÉ AVEC QUOI?? Avec les hommes néoliberaux condamnés à l’arrogance, à l’éficacité maximum et à la compétition quotidienne? Avec les hommes travailleurs, condamnés à la reproduction d’un système qui les exploite quotidiennement?

L’ÉGALITÉ dans ce système capitaliste patriarcal, équivaut à se soumettre à la misère économique et à la médiocrité existencielle.

NOUS, NOUS VOULONS AUTRE CHOSE. Nous voulons une transformation radicale de la société. Nous voulons détruire l’état capitaliste, nous voulons la fin de la propriété privée des corps et des esprits. Nous voulons la fin du travail aliéné. Nous luttons contre le sexe sans plaisir à l’intérieur des chaines de l’hétéromonogamie obligatoire. Nous avons conscience que la sociabilisation des moyens de production n’entraîne pas la fin des objectifs d’oppression des femmes. L’idéologie du patriarche survit aux changements économiques et surgit de nouveau avec les mêmes objectifs de control des femmes, de manière beaucoup plus virulente!!

NOUS NE VOULONS PAS ETRE INSÉRÉES, l’insertion dans quoi?

Nous nous résistons à remplir notre rôle de servir les hommes, en tant que procréatrices et allaitantes de la jeunesse et de la reproduction de l’idéologie en vigueur. Celles qui osent résister et se rebeller contre cette situation sont rendues invisibles par l’histoire, écrite par ceux qui s’entêtent à soumettre les autres.

Nous sommes celles qui ont été, et sont encore brûlées sur les bûchers de l’Inquisition. Nous sommes les victimes des viols correctifs, les assassinées pour le seul fait d’être des femmes désirant s’échapper de leur place assignée.

Nous ne voulons pas d’un pays dominé par le fondamentalisme religieux qui, à partir d’une vision fanatique et métaphysique du social, oblige les femmes pauvres à avorter dans la clandestinité, avec toutes les conséquences acceptées puisque connues de la société brésilienne.

Ce 8 mars nous appelons à la lutte! À la lutte pour tous les corps et les âmes anti-patriarcales, qu’elle soit quotidienne et autonome, qu’elle transite continuellement entre le personnel et le politique, entre la déconstruction et l’invention.

Pour l’apparition d’une société sans état, sans dieu, sans patron, sans mari ni parti!

Femmes rebelles

Traduction Contra Info, 10 mars 2012

A noter que la Source précise cette signature : Mulheres Rebeldes – Mulheres Livres – Bruxas Arteiras – Corpos em revolta