Archives de catégorie : Questions de genres

[Poitiers] Discussion sur la sexualité

Mercredi 4 décembre, à 20h au bar Le Plan B, repaire des AMG sur la sexualité. Entrée libre.

Depuis la nuit des temps, le désir est un terrain de jeu, la  sexualité le plus délicieux des divertissements, alors éclatons nous !  Repoussons toujours plus loin les limites de notre condition sexuelle.  La libération sexuelle, la vraie, l’achevée, n’a jamais été aussi  proche.
Pour notre plus grand bonheur, l’industrie du sexe brasse environ 100 milliards d’euros par an. Cybersexe, robots sexuels, orgasmes pour  tous…
Le sexe, arme de subversion massive ou dernier territoire colonisé  par l’esprit de consommation ? Venez en débattre sans aucun tabou !

Mail du groupe des AMG

Petite histoire du féminisme

Petite histoire du féminisme

« Une petite histoire du féminisme » est un texte d’abord écrit pour mettre à niveau en théories féministes une assemblée de personnes souhaitant étudier l’art avec un point de vue féministe dans la lignée des « Gender Studies ».
Par ailleurs plusieurs personnes ont exprimé la nécessité de faire connaître les courants et l’histoire du féminisme pour tous les néophytes. Qu’on ne s’y trompe pas, ça ne rend pas l’auteure spécialiste de la question, c’est un travail collectif de recherches et de discussions qui a permis d’élaborer ce texte. Ce n’est pas non plus un travail qui se veut exhaustif ou objectif, il comporte un point de vue même l’on a cherché à s’en éloigner. Il ne faut pas oublier le  contexte de la rédactrice, qui est blanche, française, bourgeoise, et avec des influences féministes matérialistes radicales.

La suite sur Paris luttes, article du 24 novembre 2013

[Poitiers] Les anti-IVG ne sont pas passés

Hier 16 novembre à 14h, devant le contre-rassemblement féministe, antisexiste et antifasciste de dizaines de personnes, quant à elles bien présentes et attendant les intégristes et fachos de pied ferme, l’association anti-IVG « SOS Tout-petits » a semble-t-il préféré annuler sa misérable « prière » de rue contre les droits des femmes. On n’a juste vu personne. Et tant mieux !

Dès 11h, un groupe d’autodéfense antisexiste avait en effet déployé des banderoles près de la place du marché, pour le droit à l’avortement et à la contraception libres et gratuit.e.s, en distribuant des tracts appelant à un contre-rassemblement à 14h, face aux remises en cause actuelles du droit à l’avortement et à la violence des discours sexistes dans l’espace public.

A 14h, étant présent.e.s au contre-rassemblement, nous n’avons vu pour notre part qu’un nationaliste isolé, grenouillant aux abords de la place et se tenant prudemment à l’écart.

Il y a quelque temps lors d’un contre-rassemblement antisexiste et antifasciste à Poitiers, les flics s’étaient illustrés en véritable service d’ordre des veilleurs homophobes, qui étaient accompagnés de fachos. Sous les applaudissements des intégristes et des nervis d’extrême-droite, les gardiens de l’ordre patriarcal et bourgeois n’avaient pas hésité à procéder à l’arrestation de neuf personnes, blessant une camarade et proférant des insultes contre un autre. Cette fois-ci, devant le nombre, les flics ont préféré la prudence, renonçant à des arrestations sous le prétexte grossier de « manifestation illégale ». Ils ont sagement fini par vider les lieux eux aussi.

Une fois de plus, nous avons été présent-e-s pour montrer aux intégristes, aux fachos et à tous les fidèles serviteurs des dominants, que leurs fantasmes autoritaires et sexistes ne passeront pas. La lutte contre toutes les dominations passe par la lutte contre les attaques portées aux femmes, et par l’affirmation inébranlable que nos corps nous appartiennent.

Intégristes, fachos, flics : hors de nos villes, hors de nos vies !

Pavillon Noir, 17 novembre 2013

[Poitiers] 16 novembre : Rassemblement pour la contraception & l’avortement libres & gratuit.e.s !

Rassemblement pour la contraception & l’avortement libres & gratuit.e.s !

affiche16nov

Voici une quarantaine d’années, le mouvement de libération des femmes s’est battu pour obtenir le droit à disposer librement de son corps, notamment en maîtrisant sa fécondité. Sous la pression de la rue, et malgré l’opposition d’une bonne partie de la classe politique et du corps médical, la contraception a ainsi été libéralisée et remboursée par la Sécurité sociale en 1974 ; et, l’année suivante, la loi Veil a dépénalisé l’interruption volontaire de grossesse (IVG). Mais depuis les conditions d’accès à l’avortement sont devenues de plus en plus difficiles, tant par le manque de centres d’IVG que par leur qualité et par les délais pratiqués.

  Le rapport rendu par le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, le 7 novembre dernier, sur l’accès à l’IVG met en évidence le parcours de la combattante par lequel les femmes doivent passer pour un avortement. Dans le Poitou-Charentes, un tiers seulement des établissements pratiquant l’IVG prennent en charge cette intervention sur une patiente entre la dixième et la douzième semaine de grossesse. Pourtant, selon le code de la santé publique, « les établissements publics […] qui disposent de lits ou de places autorisés en gynécologie-obstétrique ou en chirurgie ne peuvent refuser de pratiquer des interruptions volontaires de grossesse ».

Divers obstacles jalonnent le parcours de soins, causant parfois des situations dramatiques. Les chiffres (sous-estimés) montrent que, dans notre région, 86 IVG n’ont pas été prises en charge en 2012, obligeant les femmes concernées à s’orienter vers une autre région ou à renoncer à l’IVG. Comme le souligne le rapport du Haut Conseil, la loi n’est pas pleinement appliquée « compte tenu du refus de certains médecins et établissements de santé de pratiquer certaines IVG ». Des professionnel.le.s de santé n’hésitent en effet pas à remettre en cause la décision des femmes, à les culpabiliser, voire à refuser délibérément de les prendre en charge. Oubliant toute éthique, piétinant la santé, c’est-à-dire le bien-être et le respect de ces personnes.

  Face à la toute-puissance du corps médical, les gouvernements successifs ont laissé faire, et c’est ainsi que la situation s’est très rapidement détériorée. Même le Haut Conseil « s’étonne vivement que ce dysfonctionnement qui contrevient aux obligations légales fasse l’objet d’une tolérance » de la part des pouvoirs publics. À la vérité, le refus de pratiquer l’IVG est sans doute bien moins dû à la « liberté de conscience » derrière laquelle se retranchent nombre de chirurgiens, et les pouvoirs publics avec eux, qu’au faible intérêt financier représenté par une telle intervention. En avril 2013, son tarif a certes été revalorisé de 50 %, comme le demandaient depuis des années des associations de défense de l’avortement pour inciter les établissements de santé à le pratiquer – mais il est peu certain que cela suffise à inverser le cours des choses, « l’affaire » n’étant sûrement pas assez juteuse.

  De plus, dans le même temps, les centres de Planning familial luttent pour leur survie face à la suppression chronique des subventions de l’État, alors qu’il s’agirait d’assurer une meilleure information sur la sexualité des femmes et des hommes dès le plus jeune âge. Et, comme le soulignait déjà le MLAC (Mouvement pour la liberté de l’avortement et la contraception) dans les années 70, le seul moyen de faire disparaître les fortes inégalités existant entre les femmes sur la question de l’avortement consiste à pouvoir recourir à cet acte sans qu’il dépende de leurs revenus et de leur couverture sociale. Or, si les frais de soins, de surveillance et d’hospitalisation liés à une IVG sont enfin, depuis avril dernier, intégralement pris en charge par l’assurance maladie (ils ne l’étaient jusque-là qu’à 70 ou 80 % pour les assurées majeures), les femmes non couvertes par la Sécurité sociale ne peuvent en bénéficier… et de toute façon, en l’état actuel du dispositif de santé et face à l’incurie du secteur public, le recours aux cliniques privées ici comme ailleurs reste conditionné au règlement de dépassements d’honoraires et autres frais qui ne sont pas à la portée de toutes les bourses.

  La retombée du mouvement des femmes a de plus permis aux catholiques intégristes de reprendre du poil de la bête à travers des mouvements anti-IVG menés essentiellement par des hommes.

  Ainsi, l’association SOS tout-petits qui, en 1986, « consciente du caractère sacré de la vie humaine de la conception à la mort naturelle », s’est donnée « pour but de la sauvegarder par la prière ». Il s’agit pour ces intégristes de « protéger la vie » par tous les moyens : prières anti-IVG devant les cliniques, actes d’intimidation et de culpabilisation envers les patientes du Planning familial, affiches de fœtus ensanglantés ou commandos anti-IVG dans des blocs opératoires. Depuis la loi de 1993 sur le délit d’entrave à l’IVG, ils ont dû revoir leurs méthodes à la baisse. En 2012, une patiente du Planning familial a par exemple reçu d’eux… une paire de chaussons en tricot avec une médaille représentant la Vierge Marie. Mais le ridicule de tels « cadeaux » ne saurait faire oublier la violence de ces mouvements, sur lesquels plane évidemment l’ombre du FN – qui considère le Planning familial comme une incitation à l’IVG et préconise le déremboursement de cet acte…

  Nous revendiquons le droit des femmes à choisir si elles veulent un enfant, et quand. Le droit d’être accompagnées dignement et gratuitement dans toutes leurs décisions, avec des moyens en réponse à leurs besoins, quels que soient leur âge et leur condition.

  Samedi 16 novembre 2013, nous nous rassemblerons à 11 heures devant l’église Notre-Dame, à Poitiers, pour réaffirmer notre volonté de choisir et de disposer librement de nos corps et de nos vies.

  Puis, à 14 heures, nous accueillerons comme il se doit les intégristes de SOS tout-petits et leurs sympathisant.e.s, toujours devant l’église Notre-Dame. Rejoignez-nous !

  Un groupe d’autodéfense antisexiste

  P.-S. : Nous profitons de l’occasion pour lancer un appel à témoignages auprès de toutes les femmes qui se sont fait avorter à Poitiers. Écrivez-nous à faispasgenre [arrobase] riseup [point] net

Vu sur Demosphere Poitiers, 13 novembre 2013

[Angers] Marche des femmes contre les violences sexistes et sexuelles

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Marche des femmes 22 novembre 2013

Aujourd’hui, vendredi 22 novembre 2013, nous, les femmes, marchons dans les rues d’Angers contre les violences sexistes et sexuelles qui nous sont faites.

De tout âge, de toute origine, de toute identité ou orientation sexuelle et de toute condition, nous marchons car nous voulons nous rassembler, être visibles, manifester notre solidarité. Nous voulons nous réapproprier la rue par nous-mêmes.

Nous marchons la nuit parce que l’espace public reste encore à conquérir par et pour les femmes. Théoriquement ouvert à toutes et tous, il demeure en réalité bien davantage le territoire des hommes. Il faut que disparaisse cette conviction que notre présence à nous, les femmes, dans l’espace public la nuit, n’est ni légitime ni responsable et que nous ne pouvons nous y aventurer qu’à nos risques et périls !! Nous refusons que la peur imprègne notre quotidien et nos comportements.

Nous voulons pouvoir nous déplacer seules, où nous le voulons et quand nous le voulons. Nous refusons d’être cantonnées à l’espace privé.

Nous refusons d’être considérées comme des corps disponibles : sifflées, interpellées «ma chérie», «ma belle», insultées «gros cul», «t’es moche», «sale gouine», voire agressées physiquement. Ces violences quotidiennes sont banalisées mais sont constitutives d’un véritable harcèlement. Elles peuvent être le terreau propice aux violences sexuelles et doivent nous rappeler que le rapport de domination des hommes sur les femmes existe toujours, ici et maintenant.

Non, la domination masculine n’est pas «naturelle». Construite socialement et relayée par l’éducation, elle influe sur les comportements individuels comme sur les rapports sociaux et maintient les rapports inégalitaires entre les femmes et les hommes.

«Rappelons qu’en France aujourd’hui :
– 150 à 200 femmes sont violées chaque jour
– Seulement 10% d’entre elles porteront plainte
– Seulement 2 à 5% des agresseurs seront condamnés»

Ce soir, toutes ensemble, nous réaffirmons notre droit à nous déplacer librement, sereinement, de jour comme de nuit dans l’espace public.

source : collectif d’égal à égales