Archives de catégorie : Répression

[Saint-Denis de la Réunion] De la grogne des routiers à l’émeute réappropriatrice

Magasins pillés à La Réunion: retour au calme après une nuit de heurts

Le calme est revenu au lever du jour, mercredi à La Réunion, à Saint Denis, dans le quartier populaire du Chaudron, et au Port (ouest), où quinze commerces ont été pillés ou saccagés, lors d’une nuit d’affrontements entre groupes de jeunes et police, a-t-on appris de source préfectorale.

Un policier a été légèrement blessé par un jet de pierre et 8 interpellations ont été opérées à Saint-Denis, 6 dans la ville du Port, au cours de cette flambée de violences qui a éclaté en marge d’une manifestation des routiers contre le prix du carburant et la vie chère.

Carcasses de voitures incendiées, odeur acre des gaz lacrymogènes, commerces éventrés, poubelles incendiées, barrages de ferrailles en travers de la chaussée: les traces laissées par une nuit d’affrontements et de violences étaient visibles un peu partout, en début de matinée, dans le quartier du Chaudron, à la périphérie Est de Saint-Denis.  » Dix commerces ont été saccagés ou pillés à des degrés divers, dont une pharmacie, une bijouterie, une agence bancaire, un restaurant Quick « , a déclaré à l’AFP Benoît Huber, directeur de cabinet du préfet.  » Ce matin, le calme est revenu, il n’y a plus aucun trouble », a-t-il précisé.

Le propriétaire d’une épicerie, ouverte en 1984 et déjà vandalisée par le passé, évaluait à 200 000 euros, le bilan des dégâts.  » Ils ont emporté des cigarettes, le fond de caisse, des marmites, tout ce qui leur tombait sous la main », s’est-il désolé. Quatre véhicules ont également été incendiés au Chaudron ainsi qu’une vingtaine de poubelles, a indiqué M. Huber.

De 20h00 à environ 2h30 du matin, environ 200 jeunes, pour la plupart cagoulés, ont affronté avec des pierres les policiers de la Compagnie départementale d’intervention et du GIPN (Groupement d’intervention de la police nationale) qui ont tiré, au total, 25 grenades lacrymogènes et assourdissantes, selon la préfecture.

Les casseurs ont concentré leurs attaques sur une grande surface située en plein coeur du quartier, « ardemment défendue » par les gendarmes qui ont « réussi à la préserver », selon M. Huber.

Dans la ville du Port (ouest de l’île), à une quinzaine de kilomètres de Saint-Denis, le bilan est moins lourd avec cinq commerces dont une auto-école, un magasin de vêtement, un bureau de revente d’or dévastés. Les casseurs se sont principalement attaqués à l’entrepôt du Capricorne, une société d’importation de riz, dévalisant un conteneur, avant de mettre le feu à un semi-remorque: il s’en est suivi un début d’incendie du bâtiment, qui a toutefois été vite maîtrisé par les pompiers. Parmi les six personnes interpellées, trois sortaient de l’entrepôt avec des sacs de riz, a indiqué M. Huber.

Ces incidents ont éclaté à l’issue du blocus de l’entrepôt la SRPP (Société réunionnaise des produits pétrolier) unique lieu de stockage de carburant de la Réunion, par des transporteurs. Toute la matinée de mardi, le leader du mouvement, Jean-Bernard Caroupaye, président de la FNTR (Fédération nationale de transport routier) avait appelé la population à venir soutenir sur place l’action des transporteurs contre la cherté du prix de l’essence et la vie chère.

Après la signature d’un protocole d’accord avec le préfet de la Réunion, Michel Lalande, prévoyant une réunion de négociation vendredi, M. Caroupaye avait appelé à la levée du barrage, hué alors par les manifestants sur place, dont de nombreux jeunes. De petits groupes de casseurs s’étaient dirigés ensuite vers le centre où la situation a dégénéré.

A 23h, les accès au dépôt de carburant ont été libérés par les routiers permettant, au lever du jour, le réapprovisionnement des stations5service de l’île dont un grand nombre était à sec mardi soir.

AFP, 22 février 2012

ndPN : vidéos ici

[Saint-Nazaire] Deux opposants à l’aéroport de Notre-Dame des landes condamnés à 14 mois de taule pour avoir viré de manif un type de la DCRI

Opposants à l’aéroport : 14 mois de prison avec sursis

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l'issue de l'audience

Rodolphe Balej et Yasmine Mahmel avec leur défenseur Me Stéphane Vallé à l’issue de l’audience – F. LB

Le tribunal de Saint-Nazaire a condamné en début d’après-midi deux des opposants au futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes à 12 mois de prison avec sursis plus 2 mois pour refus de prélèvements ADN, plus 500 € de dommages et intérêts à verser au policier des RG molesté le 6 novembre dernier lors d’une manifestation organisée sur le site. Une femme qui comparaissait également à la barre a, pour sa part, écopé d’une amende de 1 000 € avec sursis pour sa participation aux faits qu’elle assume.

Presse-Océan, 21 février 2012

Pour rappel :

MOBILISATION AU TRIBUNAL DE SAINT-NAZAIRE MARDI 21 FEVRIER 2012

CONTRE LA REPRESSION ET L’OPPRESSION SECURITAIRE
SOLIDARITE AVEC DJAMILA et RUDY

• Soutenons les militant-e-s anti-aéroport face à la répression!

Lors de la manifestation accompagnant le départ de la tracto-vélo NDDL/Paris,le 6 novembre 2011, un groupe d’opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame Des Landes a « escorté » un membre des renseignements généraux hors du cortège. A la suite de ces faits, deux camarades sont convoqués au tribunal de Saint-Nazaire pour « outrage à agent » le mardi 21 février à 14h.

Ce procès, qui s’ajoute à de nombreux procès visant des militant-e-s anti-aéroport, participe de cette volonté des pouvoirs policiers, judiciaires, politiques, complices de Vinci, de criminaliser cette lutte légitime contre un projet inutile. Et pourtant la répression ne nous fera pas céder! nous sommes déterminé(e)s à lutter jusqu’à l’abandon du projet.

Nous appelons les militant(e)s, la population à se rassembler devant le tribunal de Saint-Nazaire le mardi 21 février à partir de 13 heures en soutien à nos deux camarades convoqués.

Le terrorisme d’Etat ne passera pas!

le Comité de soutien aux inculpé-e-s anti-aéroport

contact : csia@riseup.net ou http://soutieninculpeesnddl.wordpress.com/

• La coordination des opposants au projet de nouvel aéroport dénonce la pression policière

— A l’occasion du jugement mardi 21 à Saint-Nazaire de 2 personnes interpellées lors du départ de la Tracto-Vélo, la coordination des opposants au projet de nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes (44) dénonce à nouveau la pression policière qui continue à s’exercer sur et autour de la zone de la Déclaration d’Utilité Publique concernant le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Elle dénonce également la répression et les condamnations qui frappent tous les opposants à ce projet porté par les collectivités locales, pour lequel s’unissent PS/PC44 et UMP, l’ensemble répressif s’étant accentué énormément depuis l’arrivée sur le terrain de la multinationale Vinci.

Elle dénonce enfin l’intimidation et la disproportion des moyens mis en oeuvre, en France comme ailleurs en Europe, à l’encontre de citoyens qui militent légitimement pour l’abandon de grands projets inutiles, à l’heure où partout les financements manquent pour des causes ayant une réelle utilité sociale. La Résistance Citoyenne continue.

RENDEZ-VOUS MARDI 21 FEVRIER à partir de 13H00 Tribunal de Saint Nazaire

CODELIB Saint-Nazaire, 20 février 2012

ndPN : plus d’une cinquantaine de personnes étaient présentes au rassemblement devant le tribunal mais ils n’ont laissé rentrer que quelques personnes. Rodolphe fait appel.

[Russie] Un compagnon assassiné à Samara

Un antifasciste anarchiste assassiné à Samara, Russie – Ses amiEs et sa famille ont besoin de soutien !

Le 9 février à 6h30 du matin sur le terrain de l’Institut FIAN, un gardien a découvert le corps de Nikita Kalin, né en 1991. La police arrive à 8h, et à 11h elle contacte la mère de la victime. Selon la mère, Nikita a été poignardé 61 fois, sans compter de multiples fractures des côtes, ainsi que des blessures à la tête. Rien ne lui a été dérobé. A l’heure actuelle, un suspect a été arrêté, du sang de Nikita a été trouvé sur ses vêtements.

Il est évident que Nikita a été attaqué par une bande, et la police a également confié à la mère que le suspect arrêté est un militant nazi reconnu et qu’il refuse de donner des noms. Malgré la brutalité du meurtre, l’enquête n’a pas encore mené à interroger la mère de Nikita, ni son amiE qui est la dernière personne à l’avoir vu. A cause de cela, nous pensons qu’il va y avoir une tentative de couvrir l’affaire, comme cela arrive souvent en Russie. Toutefois, le suspect a déjà engagé un avocat.

Nous pensons que l’enquête avance en fonction des intérêts de l’arrêté, c’est pourquoi le soutien est nécessaire. Jusque là, une association de défense des droits de l’homme nous a fourni un avocat, mais des fonds restent nécessaire pour le coût de l’enterrement.

Nikita venait d’un famille prolétaire simple, et n’a jamais caché ses opinions antifasicstes et anarchistes.

Dans le cas où vous souhaitez aider les amiEs et la famille de Nikita pour les frais d’enterrement, vous pouvez faire un don à l’Anarchist Black Cross de Moscou : http://wiki.avtonom.org/en/index.php/Donate


Sur la photo ci-dessus, Nikita à un rassemblement local contre la fraude aux élections, tenant une pancarte « Nous n’avons besoin d’aucune autorité ! La liberté ou la mort ! Notre candidat est l’autogestion ! »

Transmis par :

Anarchist Black Cross of Moscow
abc-msk A riseup D net
http://www.avtonom.org/abc (Russian)
http://wiki.avtonom.org/en/index.php/Anarchist_Black_Cross_Moscow (English)
http://www.facebook.com/abcmoscow
http://www.twitter.com/abc_moscow
http://www.myspace.com/abcmsc
P.O. Box 13 109028 Moscow Russia

Avtonom.org, Traduction par Nigga, Forum de La Sulfateuse, 21 février 2012

[Espagne] Alerte antifasciste à Tolède

Alerte antifasciste à Tolède

Dans la nuit de samedi, un groupe de néo-nazis cagoulés, parfaitement coordonnés et organisés ont commis plusieurs agressions contre quatre camarades de gauches et antifascistes de la ville de Tolède.

Ils ont poignardé deux personnes qui se trouvent toujours à l’hôpital. Un troisième à été poignardé et à reçu 25 points de suture. Il y a aussi eu des attaques à la batte de base-ball.

A Tolède, depuis un certain temps, la présence et l’agressivité de groupes fascistes fort violents devenait évidente, sans que cela soit considéré comme un motif d’alerte par la délégation du Gouvernement à Castilla-La Mancha. Il est indispensable de monter la garde, vu qu’ils ont enlevé la muselière aux chiens de garde.

En réaction à ces faits, une manif d’urgence a été organisée tard dans la nuit de dimanche à la Place Zocodover, en solidarité avec les agressés et en réponse contre les bandes fascistes organisées, à laquelle plus de 100 personnes ont répondu présent malgré la rapidité de l’organisation. Entre autres, des camarades se sont déplacé(e)s depuis Cuidad Real et Madrid.

Nous remercions l’affection et la chaleur dégagée par tous les gens, spécialement aux gens présents lors du rassemblement. En plus de gestes de solidarité reçus dans tout l’état espagnol, des différentes Coordinations Antifascistes, comme des différents collectifs et des innombrables personnes se sont mis en contact avec nous tout au long de la journée pour nous transmettre de la force.

Nous informons que nous travaillons à de prochains appels, que nous transmettrons prochainement. Ca ne s’arrête pas là, nous ne permettrons pas plus d’agressions fascistes. Il est urgent d’activer la solidarité Antifasciste.

Solidarité maximum avec les camarades.

Face aux agressions fascistes : Unité et Lutte !

No Pasaran !

Plateforme Antifasciste Tolède Amis et voisins de Tolède

(Source : Plateforme Antifasciste Tolède, La Haine.org) Traduit de l’espagnol par Le Réveil

Le Réveil, Quetzalcoatl, 21 février 2012

Désobéir à son patron : illustration !

Comment dire merde à son boss ? voici un petit document qui met du baume au coeur.  Même si ça n’empêche pas le boss de faire sa petite menace de non-reconduction du contrat. Pour dire merde, c’est comme pour tout : c’est encore plus rigolo à plusieurs ! plus on est de folles, plus on roue.

Rien à Foutre (vidéo)

En janvier 2010, Jeff, gérant d’une résidence étudiante privée toulousaine, aimait beaucoup son travail. Il avait 15 ans d’ancienneté, un salaire et des avantages en conséquence. Il était pourtant en dépression. Laure, la nouvelle chef du secteur, y voyait une perte de rentabilité de la résidence et cherchait à le faire démissionner pour le remplacer par une petite étudiante payée deux fois moins. Jeff enchaînait les arrêts maladie et tentait de résister entre deux dépressions.
De mon côté je sortais des études et ne trouvais que des contrats précaires comme beaucoup de mes camarades. Avec un colocataire en formation d’inspection du travail, on s’amusait à relever les clauses illégales de mes contrats. ça me permettait d’avoir des arguments face aux employeurs qui profitaient de l’état du marché de l’emploi pour bafouer le droit du travail.
C’est de la combinaison de ces deux histoires qu’est sorti ce court-métrage.

La vidéo

Alsace Libertaire, Georges, 21 février 2012