Archives de catégorie : Répression

[Etats-Unis] La répression des Occupy continue

Etats-Unis: la police saisit des tentes d’anticapitalistes de Washington

La police a saisi samedi une partie des tentes des manifestants anticapitalistes d’Occupy de Washington, interpellant quatre personnes, à l’occasion d’une démonstration de force des autorités pour faire respecter le règlement interdisant de dormir sur place.

La police de Washington face aux anticapitalistes installés dans un square de la ville, le 4 février 2012

La police de Washington face aux anticapitalistes installés dans un square de la ville, le 4 février 2012
 

La police a arrêté quatre personnes qui « refusaient d’obéir aux ordres », s’accrochant à une statue au milieu du square, a indiqué à l’AFP David Schlosser, porte-parole de la police.

Quelque 50 policiers, dont certains à cheval, ont pris position au petit matin sur le square McPherson, en plein centre de Washington non loin de la Maison Blanche, dont les accès ont été bloqués par des voitures de police.

Les manifestants ont enlevé d’eux-mêmes une grande « tente des rêves » érigée en début de semaine au milieu du campement, et un masque blanc qui recouvrait le visage du général McPherson, héros de la Guerre de Sécession dont la statue équestre Orne le square, était retiré par la police.

Un peu plus tard, des policiers en combinaisons jaunes et lunettes de protection, ont commencé à vider des tentes de leurs sacs de couchage qu’ils ont placés dans des sacs plastiques.

« Les tentes ne sont pas un problème. Elles peuvent rester, tant qu’elles sont symboliques » (d’une protestation), a indiqué M. Schlosser à l’AFP.

En fin de matinée, plusieurs tentes ont néanmoins été démontées de toute la partie sud-est du square, alors que d’autres étaient laissées en place.

Des dizaines de manifestants criaient et lançaient des slogans dans le calme, alors qu’un cordon de police occupait toujours le centre du square.

Un responsable de la police a dit aux protestataires: « Nous ne sommes pas ici pour vous expulser » mais pour vérifier que les manifestants se conforment aux règles.

Néanmoins, une manifestante, Melissa Byrne, a indiqué qu’à son avis, il s’agissait d’une expulsion : « nous sommes expulsés, mais cela va se savoir et nous allons revenir plus forts que jamais », a-t-elle dit.

Pour Virmeko Scott, 30 ans, « il va y avoir de plus en plus de tentes ». « Elles vont se multiplier », a dit à l’AFP le manifestant, en regroupant ses affaires pour aller les porter dans une église voisine.

« Si le gouvernement américain faisait respecter les lois sur les banques aussi bien que le règlement sur ses parcs, nous ne serions pas ici », a commenté le manifestant Todd Fine, 31 ans.

Le NPS (National Park Service), qui gère les parcs de la ville, a distribué il y a huit jours un « avis » aux manifestants indiquant que « tout le matériel » de camping (tentes pour dormir, sacs de couchage, réchauds, etc.) devait être enlevé sous peine d’arrestation et de saisie des biens.

Le NPS n’empêche pas les protestataires de manifester mais ne veut pas qu’ils campent et dorment sur place, ce qui est interdit par le règlement des parcs, dit en substance l’avis.

Les autorités, longtemps bienveillantes, ont montré récemment des signes d’agacement devant la persistance du mouvement à Washington, dernier bastion visible de la protestation depuis l’éviction des militants du square Zuccotti à New York.

Le mouvement d’occupation anticapitaliste, qui a commencé en septembre à New York avec Occupy Wall Street, se partage à Washington entre deux campements: Occupy DC sur le square McPherson, et Occupy Washington DC sur Freedom Plaza, les deux étant proches de la Maison Blanche dans le centre ville.

AFP, 4 février 2012

[Poitiers] Rassemblement solidaire avec la famille Adamianova

Marcher pour Hamlet et Vardui

Le comité de soutien à une famille biélorusse menacée d’expulsion organisait hier une marche dans le quartier de Bel-Air.

Une trentaine de personnes a défilé hier dans les rues de Bel Air.

 

Une trentaine de personnes a défilé hier dans les rues de Bel Air.

La température négative n’a pas réussi à entamer leur détermination. Hier après-midi, à la sortie de l’école, une trentaine de personnes, parents d’élèves, enseignants de l’école Jean-Mermoz et l’association Resf 86 ont organisé une marche de solidarité avec la famille Adamianova.

Récolter des fonds

Ce couple et ses deux enfants, Hamlet et Vardui, sont sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF) en date du 31 janvier 2012. A l’annonce de cette nouvelle, un comité s’est constitué pour apporter à cette famille, « très bien intégrée à l’école et dans le quartier » un soutien moral et matériel. Rima, la maman et Artur, le père, arrivés en France en 2009, ont fui un régime biélorusse autoritaire. « Il serait en danger là-bas » témoigne sa jeune femme en parlant de son mari. Elle et sa fille ont également d’importants problèmes de santé. Leur avocate a formulé une demande de nouvelle carte de séjour qui permettrait au père de travailler, ce qui n’est plus le cas actuellement. Le comité de soutien a trouvé un logement à la famille et payé le premier mois de loyer. Ici et là dans le quartier, d’autres parents d’élèves lui ont déjà apporté des affaires. Il s’agit maintenant pour le comité de soutien de trouver des fonds en attendant que le père puisse à nouveau subvenir aux besoins de sa famille…

Contacts : comitedebelair@ hotmail. fr ou page facebook : bel air comité.

Nouvelle République, J.-M.G., 4 février 2012

[Egypte] Le peuple reprend la rue

[Révolution égyptienne] Après la tuerie de Port-Saïd, le peuple reprend la rue au Caire et à Suez

Drame de Port-Saïd : la rue en colère

Des heurts ont éclaté jeudi entre la police et des manifestants en colère au Caire. Ils protestaient au lendemain de la mort de 74 personnes après un match de football à Port-Saïd. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes. Près de 400 personnes auraient été blessées.

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Au lendemain du drame de Port-Saïd, où 74 personnes sont mortes après un match de foot, la colère gronde. Jeudi, au Caire, des heurts ont éclaté entre la police et des manifestants en colère. Les policiers ont tiré des gaz lacrymogènes contre des groupes de manifestants qui lançaient des pierres et tentaient d’approcher du ministère de l’Intérieur, cible de vives critiques pour l’inertie des forces de sécurité face aux affrontements entre supporteurs lors du match. Selon le ministère de la Santé, 388 personnes ont été blessées dans ces incidents, la plupart asphyxiées par les gaz lacrymogènes. Des milliers de personnes étaient rassemblées dans la soirée aux abords du ministère, près de la place Tahrir.

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Supporteurs du très populaire club cairote mais aussi citoyens ordinaires ont défilé pour accabler le Conseil suprême des forces armées (CSFA) et son chef, Hussein Tantaoui, au pouvoir depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011. « Ceci n’est pas un incident sportif, c’est un massacre militaire », scandait la foule. « Ils savent protéger un ministère mais pas un stade ! », lançaient les autres. (…)

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Leur presse (TF1 News, 2 février 2012)


Drame du football : heurts police-manifestants au Caire, le pouvoir en cause

Les affrontements se poursuivaient jeudi soir entre la police égyptienne et les manifestants qui protestaient au Caire contre la mort de 74 personnes la veille après un match de football à Port-Saïd, un drame qui a relancé le mouvement de protestation contre le pouvoir militaire.

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Les policiers antiémeutes ont fait usage de gaz lacrymogène contre les manifestants qui lançaient des pierres et tentaient de s’approcher du ministère de l’Intérieur, cible de vives critiques en raison de l’inertie des forces de sécurité face aux affrontements entre supporteurs lors du match mercredi soir.

Selon la télévision d’État, 628 personnes ont été blessées dans ces incidents, la plupart asphyxiées par les gaz lacrymogènes.

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Des milliers de manifestants étaient toujours rassemblés dans la soirée aux abords du ministère, près de la place Tahrir, dans le centre du Caire. Des ambulances continuaient leur va-et-vient pour emmener les blessés à l’hôpital tandis que la foule reculait à chaque tir de gaz lacrymogène avant de revenir de plus belle.

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« Les services de sécurité continuent à observer le plus haut degré de retenue pour faire face à ces agressions », a indiqué une source de sécurité, citée par l’agence officielle de presse Mena.

« Ils savent protéger un ministère, mais pas un stade ! », lançaient des manifestants, dont la colère était surtout dirigée contre le maréchal Hussein Tantaoui, le chef du Conseil suprême des forces armées (CSFA) au pouvoir depuis la chute de Hosni Moubarak il y a un an.

« Le peuple veut l’exécution du maréchal! Dégage! », criaient-ils.

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Les heurts se sont étendus à la ville de Suez (nord-est), où de violents affrontements également liés aux évènements de Port-Saïd opposaient policiers et manifestants autour du siège de la direction de la sécurité, faisant quatre blessés selon la Mena.

Des milliers de supporteurs du très populaire club cairote Al-Ahly mais aussi des citoyens ordinaires avaient défilé dans la journée au Caire.  (…)

Leur presse (Agence Faut Payer, 3 février 2012)

Du syndicalisme en milieu étudiant

[Ce que tout lycéen doit savoir du syndicalisme] Charlotte, esclave et bouc émissaire de la FIDL

FIDL : une nouvelle affaire embarrassante

Trois ans après l’affaire Dray, une ex-salariée de la fédération lycéenne porte plainte contre X notamment pour détournements de fonds sociaux et publics et harcèlement.

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Une ex-salariée de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) a déposé le 24 janvier une plainte contre X avec constitution de partie civile au Tribunal de grande instance de Paris pour détournement de fonds sociaux et publics, abus de confiance, escroquerie, séquestration, harcèlement moral et vol. Trois ans après le classement sans suite de « l’affaire Julien Dray », Charlotte, 20 ans, dénonce un « système », dont elle aurait été « un pion, utilisé pour assainir des comptes suspects ».

Son avocate, maître Brigitte Kadri, voit la FIDL comme « une machine à broyer des gens choisis pour leur situation de faiblesse, aux principes et aux méthodes sectaires ».

Recrutée par la FIDL au printemps 2009 comme « animatrice chargée du développement des projets », alors que Julien Dray est soupçonné d’avoir bénéficié de financements indus du syndicat lycéen et de SOS-Racisme, Charlotte se dévoue corps et âme à la FIDL.

Aucune rémunération

Pendant plusieurs mois, elle ne perçoit aucune rémunération. Dominique Sopo, président de SOS-Racisme, consent à lui signer un chèque personnel de 1000 euros.

« En dépannage…, raconte Charlotte. Il me dit que c’est une avance sur salaire, que si je veux être payée à l’avenir, il faut que je mette de l’ordre dans les comptes. » La jeune femme s’y met, et découvre « l’absence de détail des comptes pour 2007, pas de documents comptables pour 2008, plusieurs salaires, dont le sien, qui ne sont pas comptabilisés ».

La petite animatrice ainsi propulsée comptable de la FIDL signe « des chèques en bois », verse des salaires, jusqu’au jour où elle tombe malade en mai 2010.

Arrêtée, elle se retire chez ses parents à Villeurbanne. En août 2010, la FIDL la licencie pour « faute lourde » : elle aurait endetté l’organisation « à hauteur de 160’000 euros ». Pour l’avocat de SOS-Racisme, maître Patrick Klugman, la plainte de Charlotte s’expliquerait donc ainsi : « Elle a repris les faits qu’on lui reproche pour les retourner contre la FIDL ».

En attendant, c’est bien SOS-Racisme et la FIDL que Charlotte poursuit aussi devant le conseil des Prud’hommes de Paris. L’audience, qui d’ailleurs devait se tenir ce mercredi devant le bureau de jugement, a dû être renvoyée au 20 septembre prochain. Parce que la défense n’avait aucune pièce à communiquer. « Pas même un contrat de travail », déplore l’avocate de Charlotte.

(Lire l’intégralité de l’enquête « Le cauchemar d’une ex-militante » dans le Nouvel Observateur du 2 février 2012)

Leur presse (Marie Vaton et Elsa Vigoureux, tempsreel.nouvelobs.com, 2 février 2012)

Baleiniers : procès politique et police des mots…

PROCÈS POLITIQUE ET POLICE DES MOTS… Communiqué du comité de soutien (01/02/12)

Le Comité de soutien aux « 4 de Tours » communique :  

Procès politique et police des mots…

Depuis le début de ce procès, il était évident que sous couvert de diffamation, le ministère de l’Intérieur ne cherchait qu’à  interdire aux militants solidaires des sans-papiers de pratiquer librement leur devoir d’alerte, lequel peut consister, entre autres, à établir des comparaisons historiques, fût-ce avec les périodes les plus noires de notre histoire.

Ce procès n’est rien d’autre qu’une tentative pour masquer un procès politique sous les apparences d’un délit de droit commun : une diffamation. Cette tentative a volé en éclats une première fois, à l’audience du 5 avril 2011 du Tribunal Correctionnel de Tours, sous l’effort conjugué des prévenu-e-s et des multiples témoignages qui, les uns après les autres dans leur diversité, leur richesse et leur complémentarité ont tissé, heure après heure, une longue chaine d’évidences : qu’ils émanent d’historien, de juriste, de psychanalyste, d’enseignant, d’étudiant, d’anthropologue, de militant, de « témoin de l’Histoire », tous les témoignages avaient concouru à dire l’insupportable, l’inacceptable, en un mot l’infamie du présent :  l’infamie de la chasse à l’enfant, l’infamie de la chasse à l’étranger qui se déroule actuellement sous nos yeux et qui fait écho, -pourquoi le nier- à d’autres chasses à l’homme si vivaces encore dans nos mémoires.

Pour la 2ème fois, le 30 janvier 2012, cette fois à la Cour d’Appel d’Orléans, cette extraordinaire démonstration  a été faite, avec la même qualité d’analyse et la même force. Pour la 2ème fois donc, ce procès apparaît bien pour ce qu’il est : un procès politique !

D’autre part, une 1ère fois, le 5 avril, le Procureur de Tours avait admis une « nullité de procédure » : il ne pouvait plus maintenir la poursuite sur le 1er chef d’inculpation relatif à la distribution du communiqué de presse…en raison des erreurs sur les faits et dates contenues dans sa citation à comparaitre !
Il  reconnaissait également aux prévenu-e-s d’être de bonne foi, et parmi les 4 critères de la « bonne foi » qu’un tribunal peut exiger d’eux, et qu’on  pouvait leur accorder, à coup sûr,  les 2 premiers, à savoir la poursuite de  » l’intérêt légitime »  et « l’absence d’animosité ».

Le 30 janvier 2012, le procureur général de la Cour d’Appel d’Orléans a posé lui aussi qu’il ne poursuivait plus désormais que sur la diffusion du communiqué sur internet. Il a dit également admettre la bonne foi des prévenu-e-s sur les 2 critères cités précédemment. Il demandait en outre au tribunal d’Appel de confirmer la relaxe de l’une des 4 prévenu-e-s.

Ainsi, petit à petit, le contenu des charges qui pèsent sur les militants diminue. Le Procureur d’Orléans a même souligné qu’il  requiert avant tout  des « peines de principe », sans plus de précision… si ce n’est une invitation à confirmer les peines infligées par le tribunal de Tours.

Désormais le CONTENU POLITIQUE du procès s’impose de plus en plus, rendant chaque fois plus difficile le maintien de la forme juridique – le délit de diffamation –  dans laquelle on tente de le circonscrire.

La présidente de la Cour d’Appel a d’ailleurs posé d’entrée de jeu la nature politique de ce procès…pour mieux demander qu’on s’oblige à respecter le jeu juridique. Aussi plus personne n’est dupe.

Il est d’ailleurs d’autant plus intéressant de voir de plus près comment a été argumenté le motif de diffamation, cela  permet de prendre la mesure des restrictions actuelles à la libre expression des citoyens :
Il est reproché aux prévenu-e-s de n’avoir pas fait d’enquête suffisamment précise et approfondie, sur le modèle des enquêtes  des journalistes et selon les exigences qui sont habituellement posées à ces professionnels ! Un simple citoyen doit-il désormais être un professionnel de l’information pour pouvoir s’exprimer ?
On leur reproche également, bien que de bonne foi, d’avoir passé les clous (« d’avoir passé le droit ») du fait du caractère « outrancier » de leur propos à l’encontre de certains fonctionnaires préfectoraux : ils ont non seulement évoqué Vichy mais, pis encore, parlé  de « nervis de Vichy ». On a appris alors qu’il avait été établi par certains jugements de la Cour de Cassation que seuls les propos échangés par des « hommes politiques » pouvaient échapper à l’obligation de modération qu’on tente d’imposer à nos camarades !  
A noter, au final, que c’est même essentiellement sur ce motif de propos immodérés qu’ils sont désormais incriminés !

Ainsi il y aurait à distinguer entre les « hommes politiques » reconnus comme tels, patentés en quelque sorte, et  les  militants et citoyens ordinaires qui, eux, tomberaient sous le coup de la loi… s’ils parlent politique librement et s’autorisent certaines comparaisons historiques !
Parler politique sans… modération (!) devient donc le droit (l’affaire et le pré carré !) de quelques personnes seulement, les professionnels de la politique institutionnelle !
Et ainsi, pénaliser le fait de parler de Vichy, ce serait moins, pour le tribunal, une question de référence historique que le fait de souligner le caractère outrancier et outrageant du propos  en question ! Juste une affaire de modération de langage en quelque sorte !

Belle démonstration de toutes les subtilités auxquelles peut conduire la volonté POLITIQUE de transformer un propos politique en un « fait diffamatoire » et d’instituer – ce faisant – une véritable police des mots !

Belle démonstration surtout de ce que peut être un procès politique de nos jours lorsque se met en place la judiciarisation du politique et son corollaire : la pénalisation, la criminalisation des militants et tendanciellement de tous les citoyens qui osent parler librement !

Oui, monsieur le procureur général, il s’agit bien de principe. Vous affirmez, pour nos camarades, la nécessité d’une « peine de principe » et vous ajoutez : « les combats de principe, ce sont les plus beaux » !
En effet, monsieur le procureur général, et le principe auquel nous tenons, nous,  précisément, c’est qu’il ne saurait y avoir… aucune peine. Il en va de la liberté d’expression ! Prononcer une peine, fut-ce la plus légère, c’est encore…pénaliser et c’est précisément ce que nous récusons depuis le début.

Ce n’est pas un tribunal qui doit dire quelles sont les références historiques que tout citoyen a le droit et parfois le devoir d’invoquer ! Quelles que soient les arguties avancées, ce tribunal sera comptable d’avoir PENALISE le fait de faire certaine référence historique.

Ce n’est pas un tribunal qui doit définir ce qu’est un propos politique, ni qui a le droit de le tenir !

Nous demandons au tribunal de TENIR SON ROLE qui est, ici, de garantir la liberté d’expression!  Il ne saurait y avoir pour nous d’autre verdict acceptable que la RELAXE des 4 de Tours !
C’est le 26 mars à 14h à Orléans que la Cour d’Appel fera connaître sa décision.

Le Comité de soutien aux « 4 de Tours », le 01 février 2012

Contacts : Patrick Bourbon : 02 47 63 27 06
Josée Benoit : 02 47 61 51 08

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