Archives de catégorie : Répression

[Clermont-Ferrand] Vérité et justice pour Wassan

[Clermont-Ferrand] Vérité et justice pour Wassan

Posted on 4 janvier 2012 by juralib

 

Un Clermontois dans le coma après une interpellation musclée

Un Clermontois est dans le coma depuis dimanche à la suite de son arrestation dans le quartier de la Gauthière par deux policiers. L’inspection générale de la police nationale de Lyon tente de déterminer les responsabilités. Les jeunes du quartier dénoncent un « tabassage » et appellent à une marche de soutien, ce samedi.

Wissan El-Yamni, 30 ans, a-t-il été victime d’une interpellation policière musclée mais régulière ou de violences illégitimes ? Qui a fait venir les secours à La Gauthière en prétextant la présence d’un homme en sang gisant au sol, information qui s’est, au final, avérée fausse ? Voilà ce à quoi tentent de répondre, depuis lundi, les enquêteurs de l’inspection générale de la police nationale de Lyon — plus connue sous le nom de police des polices — après leur saisie par le parquet de Clermont-Ferrand.

D’après Gérard Davergne, procureur de la République de Clermont-Ferrand, une information judiciaire pourrait bientôt être ouverte. « Mais il faudra, pour la qualifier, d’abord reconstituer les événements et connaître la cause du malaise cardiaque ayant conduit au coma. »

Les faits remontent à la nuit de la Saint-Sylvestre. Il est environ 2h30 du matin quand, alertés via un coup de téléphone de la présence au sol d’un homme inanimé, policiers et sapeurs-pompiers arrivent au centre commercial de la Gauthière, un quartier nord classé en zone urbaine sensible. Là, nulle trace de blessé mais quatre jeunes sur un banc. Wassan El-Yamni, décrit comme très excité par les policiers et les pompiers, aurait été le seul à lancer des projectiles sur la voiture de police, dont la vitre sera brisée par l’impact. S’engage alors une course-poursuite entre les fonctionnaires et le trentenaire. Appelés en renfort, deux hommes de la brigade canine finissent par interpeller le Clermontois.

Il est mis au sol par le chien, menotté, placé dans le véhicule puis aspergé avec une bombe de gaz lacrymogène. « L’interpellation a été musclée car l’homme était très excité », reconnaît le procureur. Ses blessures l’attestent : toujours selon le parquet, Wassan El-Yamni, qui a déjà eu affaire avec la justice, présente une fracture des côtes, une autre du rocher orbitaire et des lésions au niveau du cou.

Dans le coma

Inanimé lors de son arrivé au commissariat, il est porté par les policiers qui ne croient pas tout de suite, dixit le parquet, à la réalité du malaise. En arrêt cardiaque, l’homme est ranimé avant de tomber dans le coma, état où il se trouve depuis. Son pronostic vital est engagé.

Rencontrés hier, les jeunes de la Gauthière se disent révoltés par ce qu’il appellent un  « tabassage ». Ils ne cachent pas leur colère et veulent soutenir la famille, qui a porté plainte. Ils distribuent des tracts invitant à une marche pacifique, ce samedi après-midi.

Leur presse (Nicolas Faucon, LaMontagne.fr), 4 janvier 2012.


Dans le coma après son interpellation

Arrestation musclée ou bavure ? Un jeune Clermontois est plongé dans le coma depuis son arrestation par deux policiers le soir du Réveillon de la Saint-Sylvestre, rapporte La Montagne. Ses proches assurent qu’il a été tabassé.

Tout commence vers 2h30 du matin, lorsque les forces de l’ordre reçoivent un appel qui les prévient qu’un homme gît, inanimé, dans le centre commercial de la Gauthière, un quartier sensible de Clermont-Ferrand. Mais lorsqu’ils arrivent, pompiers et policiers ne trouvent que quatre jeunes, assis sur un banc. Le jeune homme est alors décrit comme très agité et lance des projectiles sur la voiture de police.

Une course-poursuite s’engage alors. Les policiers appellent la brigade canine en renfort. Le jeune homme est alors mis au sol, menotté, emmené dans un fourgon et aspergé de gaz lacrymogène. « L’interpellation a été musclée car l’homme était très excité », reconnaît le procureur de Clermont. Le jeune homme a d’ailleurs plusieurs côtes cassées, le rocher orbitaire cassé et des lésions dans le cou.

Il est inanimé quand le fourgon arrive au commissariat mais les policiers ne croient pas au malaise. Le jeune homme fait pourtant un arrêt cardiaque. Les policiers tentent de le réanimer mais il tombe dans le coma. Son pronostic vital est toujours engagé. Sa famille a porté plainte et organise une marche pacifique samedi après-midi.

Leur presse (Europe1.fr), 4 janvier 2012.

Vu sur le Jura Libertaire, 4 janvier 2012

[Poitiers] Venue de Sarkozy : dispositif de ouf et réaction syndicale

Nicolas Sarkozy, un président protégé

La préfecture ne dit mot et respecte la consigne présidentielle : « Par mesure de sécurité, nous ne donnerons pas d’information », annonce le service de communication. « Mais, s’empresse-t-on d’ajouter, la gêne sera minimisée, les personnes pourront aller travailler dans les entreprises implantées autour des sites dans lesquels le président de la République interviendra. » Sans rire !

Qu’on ne s’y trompe pas, il n’y aura pas désordre dans le cadre de cette visite réglée par une sécurité très à cheval. Du monde sur la route du cortège présidentiel, il y en aura. Et probablement pas des Poitevins mais assurément des forces de l’ordre.

Hélicoptère et poste avancé pour les transmissions

Quelques chiffres donnent la mesure de cette protection. Quatre escadrons de gendarmerie jalonneront le parcours auxquels il faut ajouter deux compagnies de CRS sur site. Impossible qu’un président de la République puisse se déplacer sans une escorte digne de ce nom, l’EDSR 86 est mobilisé pour conduire le chef de l’État depuis l’aéroport jusqu’aux différents établissements visités. Il faudra également compter sur les réservistes qui assureront les contrôles sur les parkings pour les invités. Près de 2.500 personnes sont conviées à l’événement.

Bien sûr, les démineurs, accompagnés d’un chien, vérifieront les endroits stratégiques des locaux fréquentés par Nicolas Sarkozy. Et, s’il fallait prendre un peu de hauteur pour repérer le moindre incident, un hélicoptère de la gendarmerie est prêt. Seul le mauvais temps peut le clouer au sol. Bien évidemment, un poste opérationnel avancé pour les transmissions est prévu sur la technopole. A ne pas oublier, non plus, la centaine de policiers de la Vienne qui sera réquisitionnée pour la sortie présidentielle. Et tous les fonctionnaires attachés à la sécurité du président de la République venus préparer le terrain.

Mais on assure « qu’aucune route ne sera bloquée ». Et que les itinéraires susceptibles d’être empruntés par Nicolas Sarkozy sont classés « secret défense ».
On ne plaisante pas avec le chef d’Etat qui a débarqué le préfet de la Manche suite à son passage un peu trop bruyant à Saint-Lô.

Le programme de la visite le 5 janvier

Le président de la République se rendra ce jeudi 5 janvier à Chasseneuil-du-Poitou à l’occasion de ses vœux aux acteurs de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le chef de l’État visitera le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) avant de se rendre à l’École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESEN) pour un échange avec des chefs d’établissement. Il conclura ce déplacement par son discours des vœux au Palais des congrès du Futuroscope. Le président de la République sera accompagné de Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Jeannette Bougrab, secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse et de la Vie associative.

Nouvelle République, Didier Monteil, 4 janvier 2012

 » On n’a rien à attendre des voeux présidentiels « 

Les vœux de Nicolas Sarkozy au monde de l’Éducation, jeudi sur la technopole du Futuroscope, seront accueillis par l’indifférence syndicale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les syndicats de l’enseignement n’attendent pas grand-chose des vœux présidentiels et manifesteront a minima. – (Photo d’archives)
 

Je n’irai pas aux vœux de Nicolas Sarkozy jeudi au Futuroscope, ce jour-là j’ai piscine. La boutade et ses dérivés circulent dans les conversations et sur les réseaux sociaux des enseignants poitevins. Le discours « au monde de l’Éducation » que prononcera le chef de l’État sera accueilli dans l’indifférence syndicale.

Dès la semaine dernière, l’Unsa-Education a fait savoir qu’elle ne demanderait pas d’audience à cette occasion : « Les cinq années du mandat de Nicolas Sarkozy nous ont enseigné une chose : notre président n’aime pas l’École publique. » Le Nouvel an n’a pas changé la donne. « On ne va pas appeler les collègues à la grève pour ça », commente Laurent Cardona, secrétaire départemental du SE-Unsa.

«  Les mêmes chances que Giulia pour tous les enfants  »

Lui et les autres responsables syndicaux se rassembleront, quand même, aussi près de l’événement que les forces de l’ordre leur en laisseront le loisir. Histoire de « marquer le coup » et de fournir « une contre-information au discours officiel ».
C’est quasiment le même son de cloche chez les instituteurs du Snuipp. Francette Popineau n’attend rien « des belles paroles qui ne sont jamais suivies d’effet ». A quoi bon aller s’entretenir « avec un conseiller du président » alors que celui-ci « méprise les enseignants ». En revanche, la syndicaliste a son propre vœu à adresser à Nicolas Sarkozy : « Je lui demande de donner à chaque enfant de ce pays les mêmes chances que celles qu’il souhaite pour sa fille Giulia. »

Le public et le privé seront sur la même longueur d’ondes sur ce coup-là. « La chanson des suppressions de postes n’est plus «  entendable  » », estime Hervé Jeanneau, de la CFDT de l’enseignement privé. Le communiqué de son syndicat ne dit pas autre chose : « C’est par un véritable dialogue social avec tous les partenaires concernés, y compris les organisations syndicales du privé, et non par des effets d’annonce, qu’une nouvelle politique éducative se construira à l’avenir. »

Voeux dangereux

L’actuel chef de l’État avait déjà délocalisé ses vœux spécifiques à l’éducation, en 2009 à Saint-Lô. Cette visite avait occasionné une manifestation dont l’écho était venu jusqu’aux oreilles de Nicolas Sarkozy. Deux fonctionnaires s’en souviennent encore. Le préfet et le directeur départemental de la sécurité publique de la Manche, qui avaient été mutés quinze jours après.

Philippe Bonnet, Nouvelle République, 4 janvier 2012

Suites judiciaires de Valognes Stop-Castor

Valognes – Cherbourg : départ immédiat ! (Suites judiciaires de Valognes Stop-Castor)

Valognes – Cherbourg : départ immédiat !

Nous nous sommes croisé-e-s à coté de Valognes, un matin brumeux de novembre. Retrouvons-nous le mardi 31 janvier 2012 à Cherbourg pour soutenir les 6 personnes poursuivies.

Le 23 novembre, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer, ce qu’on peut appeler pudiquement, des “interférences” avec l’opération de communication d’AREVA et de l’Etat.

Ces derniers ont pris pour cibles quelques personnes aux abords des voies pour tenter de leur faire porter le chapeau d’une action qui est assumée collectivement. Il est important pour nous de soutenir ces 6 personnes, quelque soit ce qui leur est reproché. Qu’ils et elles soient innocent-e-s ou coupables n’est pas le débat face à l’horreur du nucléaire. Mais devant la justice, rarement encline à comprendre la légitimité d’actions aussi fortes, les prévenu-e-s auront besoin de notre soutien pour trouver la force de se défendre sur les quelques points d’accroches judiciaires que les flics ont tenté de trouver : intrusion sur les voies, détention “d’armes” dans leur véhicule, vol… Il y a 2 jours de procès (31 janvier et 7 février) mais nous préférons accentuer la mobilisation dès le premier jour.

Venez prendre votre petit-dej’ le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15 rue des Tribunaux).

Nous lançons aussi un appel à dons pour couvrir les frais judiciaires :

chèques à l’ordre de APSAJ-Valognes

Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique, 6 cours des Alliés, 35000 Rennes

IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207

CODE BIC : CCOPFRPPXXX

N’hésitez pas à relayer ce message !

mail du 4 janvier 2011

[Caen] La répression du mouvement contre la réforme des retraites continue

14 mois après le conflit des retraites, le pouvoir n’abandonne pas ses basses vengeances.

Rappel des faits :

Le 26 octobre 2010, en plein mouvement social contre la réforme des retraites, un blocage de la zone industrielle de Carpiquet a lieu à l’appel de l’intersyndicale. Le lendemain, sur décision des grévistes présents, le blocage est prolongé. Vers 16H la police en tenue anti-émeute intervient. Les grévistes lèvent le camp, évitant la confrontation. Ils/elles repartent en voitures par le périphérique. Le convoi roule lentement pour attendre les derniers véhicules qui doivent le rejoindre, afin de s’assurer que personne ne reste isolé. La vitesse de circulation est donc réduite pendant une poignée de minutes et sur une courte distance.
Au moment où il est clair que tout le monde a rejoint le convoi, les voitures en tête de celui-ci commencent à accélérer pour rentrer tranquillement en ville. À ce moment là, une voiture de police double la tête de convoi, se met au milieu des 2 voies de circulation, et roule très lentement pendant plusieurs minutes jusqu’à une bretelle d’accès au périphérique. Là la voiture de police stoppe, bloquant le convoi. D’autres voitures de police arrivent et des policiers de la Brigade Anti-Criminalité en surgissent et arrêtent les personnes qui se trouvent dans les 2 premiers véhicules.

 Un des 2 conducteurs, qui ne se débat pourtant pas, est violemment plaqué au sol par 5 policiers, après avoir reçu des coups dans les jambes, on lui monte dessus, on le menotte. 7 personnes sont interpellées. 5 passagers sont relâchés au bout de quelques heures. Les 2 conducteurs passent 24 heures en cellule de garde à vue et ils écopent de 6 semaines de suspension administrative de leur permis de conduire.

Acharnement policier, politique et judiciaire

L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais, de manière inattendue, le procureur de la République, qui a 12 mois pour entamer d’éventuelles poursuites, colle en procès les 2 conducteurs… qui reçoivent leur convocation au tribunal 11 mois et demi après les faits.

 Deux de nos camarades grévistes passeront donc in extremis au tribunal correctionnel le lundi 30 janvier pour « entrave à la circulation ». Ils auraient volontairement et super vicieusement ralenti la circulation sur le périphérique pendant quelques interminables minutes à un endroit où tous les matins et tous les soirs de la semaine, il y a régulièrement des bouchons…

Le jour où la bourgeoisie, le patronat et les gouvernements autoriseront ce qui affaiblit et remet en cause leur pouvoir alors « l’intérêt général » se fera au bénéfice du Peuple. Heureusement, partout où la situation doit changer parce qu’elle est devenue invivable, les peuples, qui se mettent en mouvement pour une vie digne et libre, se moquent bien de la conformité des bonnes manières, des mensonges institutionnels et notamment de ceux des présentateurs de journaux télévisés, des bénéfices patronaux, du cours de la bourse, des gouvernements et de leurs institutions policières …

C’est par la lutte sociale que les salariés et le peuple ont gagnés et obtenus des droits. Nous n’acceptons pas cette chasse contre des militants associatifs et syndicaux reconnus. Pour le droit à la grève et le droit à manifester nous serons aux cotés de nos 2 camarades.

Les initiatives prévues

-  Soirée débat anti-répression le 26 janvier 20h à l’Université

 -  Rassemblement de protestation et de solidarité le lundi 30 janvier à partir de 14h30 devant le tribunal correctionnel de Caen Place Fontenette

Sud PTT, 28 décembre 2011

[Poitiers] Expulsé de la Vienne pour une « maladie » : la haine des flics

Deux Pierre opposés dans le même corps

Poitiers

Il y a deux Pierre en Pierre. Il peut être charmant mais aussi parfaitement odieux. Survolté ou apathique. Poli ou insultant à un point difficilement imaginable.
C’est ce qui s’est passé le 8 décembre dernier après son interpellation en pleine rue par le patron de la police.
Le commissaire divisionnaire qui rentre chez lui l’aperçoit, au milieu de la chaussée, avec une batte de base-ball jaune vif frappée d’une feuille de cannabis en main. Il remarque aussi sa matraque télescopique.
Le policier se porte à sa hauteur. Le contrôle part en vrille. Pierre, étudiant de 21 ans, insulte et menace de « crever » le commissaire.

Il reconnaît tout

En garde à vue, c’est le même déluge quasi interrompu au fil de ses auditions. Un coup ce sont des promesses de tirs de Kalach, un autre ce sont des jeunes filles qui doivent venir incendier la maison d’un policier. Il reconnaît toutes les insultes et les menaces. Sauf celles adressées au procureur.
Le tribunal jugeait Pierre, hier, pour ces faits-là après une comparution immédiate où il avait demandé un délai, le 9 décembre. Pierre avait été incarcéré puis libéré juste avant Noël.
Il se présentait libre, hier, devant les juges. Libre et calme, posé et poli. « J’ai perdu, le contrôle je ne prenais plus mes médicaments depuis deux jours », explique l’étudiant qui alterne les phases d’excitation intense avec des périodes d’apathie. « J’avais aussi des problèmes à côté », explique-t-il. Des soucis répétés avec des gens qui lui en voudraient physiquement. « C’est pour ça que j’ai des armes. »

Prisonnier de sa maladie

Le procureur connaît la pathologie dont souffre Pierre, mais il trouve qu’il sait bien en jouer aussi, pour obtenir sa libération et continuer à malmener les policiers. Un nouvel incident a eu lieu la semaine dernière et, le mieux serait que Pierre soit interdit de séjour dans la Vienne.
Son avocate n’y voit pas d’inconvénient majeur, estimant qu’il est prisonnier de sa maladie.
Le tribunal a condamné le jeune homme à huit mois de prison avec sursis. Il fait l’objet de trois ans de mise à l’épreuve. Il devra se soigner, et indemniser sept policiers à qui il doit 200 € chacun. Il ne peut plus porter d’arme et il devra quitter la Vienne.

Leur presse, Nouvelle République, E. C., 3 janvier 2012