Archives de catégorie : Répression

Après les déclarations, la censure ?

ndPN : nous avertissions hier sur les déclarations de Sarkozy, l’indisponibilité de sites d’infos militantes aujourd’hui est donc pour le moins inquiétante.

Mise à jour : les sites Indymedia et le site Rebellyon refonctionnent.

Hasard et « antiterrorisme »

Posted on 23 mars 2012 by juralib

 

Au lendemain de la phrase de Sarko sur la mise en place d’une réponse pénale pour les visiteurs de sites web dits « terroristes », on remarque que les sites suivants sont down (hasard ?) :

– Rebellyon.info – Indymedia Paris – Indymedia Bordeaux – Indymedia Grenoble – Indymedia Nantes – Indymedia Lille

Le réseau Indymedia de l’étranger reste néanmoins accessible (par exemple London ou Madrid).

En espérant que cette situation ne dure pas et que des solutions techniques soient trouvées rapidement pour remettre en ligne ces sites, vitaux pour l’échange d’information.

Exprimons notre refus de la censure (si les heures qui suivent nous prouvent qu’il s’agit de censure) et diffusons sur l’ensemble du cyberespace des messages de soutien à ces sites amis !

* *

M. Sarkozy, M. Mercier et M. Longuet, s’il vous a fallu une heure hier pour décider de fermer ces sites lors de la réunion « d’urgence », il aurait mieux fallu que vous restiez chez vous et faire une recherche Google sur ce qu’est un site miroir !

Mais peut être que vous voulez également testez le nouveau joujou à la mode fourni par l’entreprise Amesys qui permet d’espionner l’ensemble de la population française via un dpi (deep packet inspection) (cf. reflets.info et Mediapart sur ce scandale d’écoute du réseau).

Là aussi vous sous estimez pleinement la riposte ! Sachez que les internautes savent aussi se défendre et ce n’est pas parce que vous ne comprenez rien au réseau que les internautes sont ignares !

Il est bien facile pour nous, Messieurs les représentants du fascisme, de bloquer vos sites et vos armes silencieuses (telles que développées par Amesys), puisque nous sommes des millions.

NI DPI,  NI BLOCAGE DE SITES DIFFUSONS ET RIPOSTONS PAS DE CONCESSION POUR LES FASCISTES !

SOLIDARITÉ AVEC LES SITES INCRIMINÉS !

Liste de discussion du réseau Résistons ensemble, 23 mars 2012.

Vu sur le Jura Libertaire, 23 mars 2012

[Vivonne] Fouilles à nu : l’incurie du garde des sceaux

Fouilles en prison : le Ministère à nouveau condamné

Le Centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne va se voir enjoindre une nouvelle fois de cesser les fouilles à nu systématique sur les détenus.Le Garde des Sceaux avait déjà été condamné le 25 janvier par le juge des référés saisi par l’Observatoire international des prisons, qui conteste la mise à nu des prisonniers à chaque retour de parloir, de permission ou de présentation à un magistrat. Le même juge vient de condamner à nouveau le Garde des Sceaux pour le même motif. Il était saisi cette fois directement par un détenu. Celui-ci, incarcéré à Vivonne depuis le 10 janvier 2010 est témoin de Jéhovah. Il fait l’objet d’une fouille à nu chaque semaine après sa rencontre avec le ministre du culte. Le juge constate que ce détenu ne présente ni un comportement ni une dangerosité qui pourrait justifier ces fouoles systématiques. Il est donc enjoint au minsitre de faire suspendre immédiatement les fouilles sur ce détenu, sous astreinte de 100 euro par jour de retard.

Centre Presse, 23 mars 2012

ndPN : record au mois de mars avec 66.000 prisonniers en France. Témoignages rares de prisonniers sur France Culture, ça s’écoute par ici.

[Ivry-sur-Seine] Un jeune de 17 ans, coursé par la police, est mort

Transmis par Fakir, le 16 mars 2012

Ivry sur Seine en Deuil

Le 11 mars 2012 une fois encore la police a frappé à Ivry sur Seine.

Le bilan, comme d’habitude : un mort, et comme d’habitude : un jeune de confession musulmane, un jeune de 17 ans …

Le jeune adolescent connu pour sa gentillesse et sa droiture venait d’acheter une moto et rentrait chez lui sans avoir eu le    temps d’acheter le casque. Il est aussitôt repéré par l’une des nombreuses patrouilles de police qui sillonnent la ville en    permanence.

Cependant au lieu de l’arrêter ou d’aller chez lui directement le sermonner (c’est la police du quartier…) ils font mine de le courser. Des témoins disent qu’ils avaient fait usage d’un flash-ball … C’est le piège ….. L’adolescent réagit bien sûr, prend panique et fuit.

Commence alors une folle course poursuite et l’accident était inévitable, contre une voiture dans des circonstances non élucidées. L’adolescent décède après 24 heures de souffrance.

Entre-temps la route est redevenue comme avant, comme s’il ne s’était rien passé, aussitôt nettoyée des traces gênantes….

Et pas une âme qui réagisse, ne serait-ce que par compassion pour sa famille, en particulier sa mère, ou pour cet adolescent lui-même qui n’a rien fait de si grave que cela mérite la mort !

Bravo M. Sarkozy … vous pouvez compter dans votre tableau de chasse un adolescent musulman …encore un …. grâce à une police qui prend de plus ou plus l’allure de milices.

Pour un délit si minime fallait-il vraiment cinq voitures de police, toutes sirènes lâchées comme dans un rodéo ?!! C’est cela la « délinquance » des    banlieues ? Un garçon qui essaie sa moto sans casque à quelques dizaines de mètres de son domicile… ? C’est cela qui justifie de mobiliser des forces de police    disproportionnées muni de leur arsenal de flash ball et sûr de LEUR IMPUNITE !!

La famille s’est présentée au commissariat pour savoir quel crime avait commis leur enfant pour que cela ait conduit à sa mort ; comme seule réponse les rues avoisinantes se sont remplies d’une vingtaine de bus anti-émeute. Une telle démesure est-elle raisonnable ?

Nous adressons notre appel à tous les citoyens qui ont encore une once d’humanité, pour qu’ils réagissent devant une telle infamie.

Montrez votre indignation, dites aux élus qu’ils doivent avoir honte de se taire devant une telle pratique policière.

Exprimez votre colère devant cette injustice qui n’a d’égale que le silence coupable.

Alors faites à ce que l’information soit le plus possible sur la place publique (tract internet journaux etc.), exigez une enquête que la mort d’un innocent    ne se passe pas dans cette horrible indifférence.

CLAP 33, 22 mars 2012

Vers l’illégalité du fichage ADN ?

ndPN : A la suite d’une action contre Hubert Védrine pour protester contre l’implication de la France dans le génocide rwandais, Xavier Renou avait refusé de donner son ADN. A son procès pour refus de fichage, il avait déposé 4 questions prioritaires de constitutionnalité. Le tribunal a donné suite, en reconnaissant le caractère sérieux et pertinent de ces QPC.

Désobéissance civile et fichage génétique des populations : Une première victoire vers l’abrogation du Fichier ADN !!!

La troisième audience du procès de Xavier Renou pour refus de prélèvement ADN fut la plus courte de toutes. La juge Andreau, présidente du Tribunal correctionnel de Senlis (60) a rendu son jugement : rejetant les recommandations maladroites du Procureur, elle a reconnu le caractère sérieux et pertinent des 4 Questions Prioritaires de Constitutionnalité déposées par le porte-parole du collectif des Désobéissants. Elles seront donc toutes transmises à la Cour de Cassation, afin que celle-ci les transmette à son tour au Conseil Constitutionnel. Là, une audience publique et contradictoire devra être organisée, et il sera donc possible d’avoir sur le fichage génétique des militants, et, au-delà, de l’ensemble de la population, le débat dont nous avons été privés jusqu’ici. On verra alors si le CC aura le même courage que la juge de Senlis et  abrogera enfin le fichier liberticide, qui permet désormais de déterminer la couleur de peau et les pathologies des quelque 2 millions de Français qui y figurent…

Résumé des épisodes précédents. Aux précédences audiences du procès de la désobéissance civile contre les prélèvements d’ADN, à Senlis, près de Paris, la généticienne Catherine Bourgain (INSERM) avait apporté la preuve du caractère « codant » des segments d’ADN prélevés par la police. Des travaux de recherche récents montrent en effet que le Fichier des Empreintes Génétiques (FNAEG) permet ainsi de connaître les origines géographiques (donc avec une forte probabilité la couleur de peau) et diverses caractéristiques intimes (comme les prédispositions à certaines maladies) de 30 000 nouveaux Français par mois. Le gouvernement avait pourtant prétendu le contraire, pour rendre plus acceptable la mise en place du fichage biologique de la population : Christian Estrosi, rapporteur de la loi de Sécurité intérieure de mars 2003, affirmait par exemple le 16 janvier 2003 aux députés réunis pour voter cette loi : « Si à partir d’une empreinte génétique inscrite dans le Fnaeg, vous essayez d’obtenir la moindre information sur la personne – état de santé, métabolisme, couleur des cheveux, des yeux, de la peau, etc. – vous ne le pourrez pas, parce que ces empreintes sont non codantes. C’est totalement impossible. » (Cf. Le Monde 16/17.01.2007)

Cette remise en cause fondamentale du FNAEG constitue le cœur de la première des 4 QPC déposées par Xavier Renou. Un fichage qui s’élargit d’année en année, pour quelles fins ? Depuis 2003, plus de 2 millions de Français ont fait l’objet d’un prélèvement ADN, en garde-à-vue (donc alors qu’elles étaient encore présumées innocentes) ou après une condamnation, même bénigne ou strictement politique (de désobéissance civile). Le Ministère de l’Intérieur impose des objectifs chiffrés aux forces de l’ordre. Le gouvernement a-t-il en outre des arrière-pensées discriminatoires ? Sans doute, puisqu’il développe par ailleurs le fichage systématique des élèves, avec Base-élèves, et souhaitait y inclure, au milieu de considérations scolaires, le lieu de naissance et la langue parlée à la maison. Fichier appelé à suivre les individus pendant toute leur vie active, en s’intégrant au Livret National des Compétences.

Après François Vaillant, déboulonneur de publicité, Xavier Mathieu, syndicaliste des ouvriers de Continental, de nombreux Faucheurs Volontaires d’OGM et bien d’autres, Xavier Renou a refusé de donner son ADN aux gendarmes qui le lui demandaient. D’accord avec le philosophe Giorgio Agamben, qui parle d’une politique qui revient à  »pré-mâcher le travail d’une dictature », X. Renou explique : « Je considère que le fichage biologique est beaucoup trop dangereux pour être ainsi banalisé. Je n’oublie pas que c’est la République qui a commencé, dans les années Trente, à ficher ses étrangers et ses opposants, et que lorsque Pétain est arrivé au pouvoir, tout était prêt pour la machine totalitaire. Parce que l’on n’est jamais sûr de l’avenir, et que je suis inquiet de l’évolution actuelle de notre société, je refuse de donner mon ADN et encourage  tous les militants de la liberté à faire de même, afin de rendre inapplicable cette loi scélérate. »

Xavier Renou, prévenu : 06 64 18 34 21.

Les désobéissants (www.desobeir.net) ont publié un ouvrage sur la question : Désobéir à Big Brother (éd. Le Passager clandestin)

Catherine Bourgain, généticienne à l’INSERM : 06.79.60.53.42

Nous avons besoin de vos dons pour continuer ce précieux combat. Envoyez vos chèques à l’ordre de « Campagne M51 » et à l’adresse suivante : Les désobéissants, c/o Librairie Résistance 4 Villa Compoint 75017 Paris. Il est aussi possible de faire un don en ligne sur le site des désobéissants (onglet don ou rubrique boutique militante) ou de faire un don en prélèvement automatique déductible des impôts : nous contacter pour obtenir par mail ou courrier le formulaire à remplir. Merci de votre soutien !

www.desobeir.net  – mailing du 21 mars 2012

[86] Mobilisations de parents d’élèves, sourde oreille de l’inspection et intervention des gendarmes

Les parents en colère bloquent la RD 148

Une trentaine de parents d’élèves de l’école publique de Saint-Pierre-d’Exideuil ont mis en place un barrage sur la RD 148 hier jeudi, de 10 h à 14 h. Accompagnés d’une vingtaine d’habitants de la commune et des élus soutenant leur démarche, ils ont laissé passer les véhicules au compte-gouttes en donnant les raisons de leur action et en faisant signer une pétition.

Effectif global en progression en 2012

La présidente de l’APE, Angélique Roy, et le porte-parole des parents, Jean-Luc Texier expliquent : « Un poste d’enseignant est menacé de fermeture, ce qui va entraîner la suppression d’un poste d’ATSEM. Certaines classes comporteront 3 niveaux (CE1, CM1 et CM2) ce qui nuira à l’attention portée aux enfants. Cette volonté de la part de l’inspection académique est d’autant plus inacceptable que l’effectif global de l’école sera en progression en septembre 2012. » Le maire de la commune, M. Peigné, ne comprend pas qu’on veuille fermer un poste dans son école : « Tous les candidats à la présidentielle nous disent que c’est sur l’école primaire qu’il faut mettre les moyens. Pourquoi supprimer un poste alors que les élèves seront plus nombreux à la rentrée ? » Ce vendredi, une délégation de parents sera reçue à l’inspection académique et y remettra la pétition. Une autre action est prévue lundi matin à l’école : l’accès aux salles de classe sera bloqué.

Les gendarmes attendaient les parents d’élèves à l’école

Saint-Macoux.  S’opposant à la fermeture d’une classe, les parents d’élèves projetaient de retenir les instituteurs la nuit dernière. Mais ils ont du renoncer.

Hier vers 16 h 30, à Saint-Macoux, après le départ des enfants de l’école, les parents d’élèves avaient prévu de retenir les deux institeurs pour la nuit. Cette action devait se dérouler dans de bonnes conditions. Elle avait pour but de faire pression contre la fermeture d’une classe, à la rentrée prochaine.

Mais les gendarmes ayant eu vent de cette manifestation était présents à l’école. On pouvait d’ailleurs remarquer la présence de deux véhicules et de plusieurs militaires. Le chef de patrouille a informé les parents d’éléves (une vingtaine) que si cette action devait se réaliser, elle constituerait une infraction pénale et des poursuites seraient engagées à l’encontre des participants. Une discussion s’est alors engagée entre toutes les parties. Peu après, la représentante des parents d’élèves au conseil de classe annonça que cette action était annulée. Célia Lorioux précisait alors : « Notre colère est légitime, aucun dialogue n’a été possible avec l’Inspectrice de l’Education Nationale. Puisqu’elle ne veut pas nous entendre nous nous exprimerons en utilisant la presse. ». De leurs côtés, Jean-Michel Métayer, maire de Saint Macoux, et Bertrand Geoffret, son homologue de Saint-Saviol s’étaient également rendus sur les lieux. Considérant que les territoires ruraux souffrent d’un manque de connaissance et de reconnaissance ; les deux élus estiment qu’ils devraient être informés de la fermeture d’une classe deux ans avant et qu’une étude d’impact soit obligatoirement entreprise.

Nouvelle République, 23 mars 2012