Archives de catégorie : Éducation populaire

Le Monde libertaire gratos/prix libre N°21 en ligne

Ce matin on annonçait la sortie en kiosques du Monde Libertaire 24 pages. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, sort aussi aujourd’hui le Monde Libertaire 8 pages, gratos ou à prix libre. Vous pouvez le lire en intégralité, en ligne sur ce lien. Ou le choper près de nous, car le ML 8 pages n’est disponible qu’en diffusion militante. Comme tous les quinze jours, on en fera donc une distribution de cent exemplaires dans les rues de Poitiers. Quelques-uns seront laissés au Biblio-Café (rue de la Cathédrale à Poitiers). Bonne lecture !

Pavillon Noir

Quelques conseils pratiques suite à l’arrestation de copains…

Quelques conseils pratiques suite à l’arrestation de copains…

Etant donné les circonstances dans lesquelles deux copains ont été interpellés vendredi dans la nuit avant de passer deux jours et demi en détention, ce n’est pas inutile de rappeler deux ou trois bons procédés pour survivre lorsqu’on participe à une action politique :

- Ne jamais se rencarder par téléphone ou par mail pour une action.

- Ne jamais amener son téléphone portable sur une action (les keufs peuvent le géolocaliser a posteriori).

- Privilégiez les actions en début de semaine (les GAV le weekend sont plus longues et plus galère : absence des avocats, horaires et disponibilités du Parquet, etc).

- Vider ses poches/sacs de tout contenu politique avant d’aller sur une action et ne rien amener qui soit inutile à l’action (sauf papiers d’identité et argent)

- Prévoir veste et pull sans cordons pour pouvoir les garder en cellule (il y fait souvent froid).

- Prévoir des chaussures sans lacets pour pouvoir les garder en cellule.

- Prévoir un numéro d’avocatE fiable (on peut avoir des surprises avec les commisEs d’office.)

- Faire vite et ne pas traîner sur le lieu de son action une fois accomplie.

- Lâcher/écarter discrètement tout ce qu’on a dans les mains lorsqu’on est pris en flag.

- Veiller à aménager un endroit « safe » à l’écart de son appart/lieu de vie pour entreposer son matériel d’action.

- Ne rien laisser traîner chez soi qui puisse permettre d’établir son parcours politique.

- Ne conserver aucune image ni aucun texte concernant ses actions.

- Ne pas localiser le lieu de son action par une recherche internet (les keufs peuvent tracer nos connections a posteriori).

- Protéger ses données informatiques (cryptage, les codes ne suffisent pas).

- S’assurer que les données supprimées le sont définitivement (logiciel Eraser, CCleaner…).

- Ne jamais rien avouer si on n’est pas seul impliqué (un aveu en entraîne toujours d’autres)

- S’assurer qu’au moins une personne de confiance peut « nettoyer » son appart/lieu de vie si on est en GAV.

- Ne jamais accepter de discuter avec les flics en marge des auditions (tout ce qu’on peut dire pourra être retenu contre nous).

- Un keuf, même cool et sympa, est avant tout un keuf.

- Emmener un livre à couverture souple sur son action : les keufs ne peuvent pas interdire de le prendre en cellule pour s’occuper (à eux de contrôler qu’il ne cache rien de prohibé).

- Toujours essayer de savoir l’heure qu’il est lorsqu’on est en GAV : ne jamais perdre la notion du temps (utile pour contester par la suite d’éventuel vice de procédure).

… et utiliser TOR ou un tunnel VPN quand on publie ce type de conseils sur internet.

Si on appliquait tout ça systématiquement, les keufs auraient beaucoup plus de mal à nous cerner !

Solidarités anarchistes.

Vu sur Indymedia Paris, 20 novembre 2012

NdPN : à cette liste trouvée sur indymedia et que nous avons trouvé utile de relayer ici, on pourrait ajouter deux choses fondamentales : premièrement, à part donner son état-civil, on a toujours le droit de garder le silence. Que l’on soit ou non « impliqué » dans les faits reprochés, il vaut toujours mieux, le plus tôt possible, répondre systématiquement aux questions par « je n’ai rien à déclarer« . Tout ce qui peut être dit en gardav peut en effet être retenu à charge, contre nous ou d’autres, alors qu’aucun tribunal ne peut nous reprocher d’avoir exercé notre droit au silence. Sans compter qu’on sort souvent plus vite lorsqu’on ne dit rien. Deuxièmement, il est fortement conseillé par les avocats de refuser la comparution immédiate, qui presque toujours entraîne des peines supérieures… à celles qui pourraient être rendues après un vrai procès (si celui-ci a finalement lieu), pour lequel on a pris le temps d’organiser sa défense !

En attendant la prochaine réforme…

Une nouvelle brochure vient de sortir : le lien vient d’être publié sur le forum de La sulfateuse, sur le statut d’étudiant et l’Université en général. Le vocable situtu-ticoucounien du « collectif Al Qaida au Nanterre Islamique »peut irriter, mais le propos est fort intéressant,  quoiqu’évidemment discutable : bonne lecture !

http://www.fichier-pdf.fr/2012/11/20/en-attendant-la-prochaine-reforme/en-attendant-la-prochaine-reforme.pdf

[86] Les migrants dans la région d’hier à aujourd’hui

Les migrants dans la région d’hier à aujourd’hui

Pas moins de 34 auteurs “ qualifiés ” ont participé à l’écriture du livre “ Migrants et Immigrés en Poitou-Charentes ”. Rencontre avec leur coordonnateur.

L’ouvrage fait 600 pages. L’histoire des « Migrants et Immigrés en Poitou-Charentes, d’hier à aujourd’hui » tient dans ce beau volume séquencé en 50 chapitres. François Julien-Labruyère, historien de formation, auteur, banquier et éditeur (Le Croît Vif) est à l’origine de ce projet.

Comment est née l’idée de faire cet ouvrage « collectif » et sur ce thème-là ?

« Il ne pouvait être que collectif ou alors y passer trente ans de sa vie pour collecter cette information aussi riche que celle-là. L’idée m’est venue de façon simple. L’immigration est un sujet très actuel et j’ai souvent été frappé en tant que lecteur par les raccourcis, les clichés souvent négatifs, les amalgames… en décalage avec la réalité qu’on ressent. Nous connaissons tous des immigrés ou des fils d’immigrés. Le discours dominant est en complet déphasage avec la réalité. »

Vous avez tout de même réuni pas moins de 34 auteurs…

« On a cherché avec Christelle Massonnet des universitaires, des témoins « qualifiés ». Au bout de près quatre ans, cet ouvrage mélange des études proprement économiques, scientifiques et sociologiques à une série de témoignages de gens qui vécu tout cela dans leur chair, dans leur vie et c’est ce rapprochement de ces deux choses que nous avons voulu organiser. »

Vous mettez en évidence différentes immigrations dans la région.

« Le Poitou-Charentes est la seule région qui bénéficie d’un livre aussi fouillé sur l’immigration interne (celle des Vendéens, des Bretons par exemple) et l’immigration d’origine étrangère (celle des Africains, des Turcs, des Italiens, des Britanniques…) »

Vous couvrez quelle période de l’Histoire ?

« De la moitié du XIXe siècle à aujourd’hui. Pendant très longtemps, l’immigration qu’elle soit interne ou d’origine étrangère était très dispersée et concernait les campagnes. Après la Seconde Guerre mondiale et surtout dans les années 60, l’immigration a été organisée par le patronat français. Elle s’est concentrée dans les villes (Châtellerault, Poitiers, Angoulême, La Rochelle). »

Vous avez découvert des particularités ?

« L’exemple de Cerizay (Deux-Sèvres), avec Heuliez qui va recruter un personnel portugais pendant des années et qui fait que cette ville en pourcentage est la plus portugaise de France. La Rochelle et son port ont attiré énormément de Bretons. Les Espagnols, pendant et après la guerre d’Espagne ont créé des communautés fortes surtout en Charente. Et puis le phénomène actuel, ce sont les Britanniques qui s’installent pour véritablement vivre dans la région, au Sud de la Vienne ou au Nord de la Charente. »

Et après ce livre, un autre projet de la même envergure ?

« Il me semble que le livre actuel mériterait un second tome, notamment sur le rôle essentiel des femmes dans la réussite de l’immigration…

> « Migrants et Immigrés en Poitou-Charentes, d’hier à aujourd’hui ». Dans toutes les librairies (35 €), sur les sites Internet marchants ou sur www.croitvif.com (téléchargement possible pour 15 €).

Propos recueillis par M-L A, Nouvelle République, 18 novembre 2012

Le Monde Libertaire N° 1687 du 15 au 21 Novembre 2012

NdPN : Le Monde Libertaire de cette semaine est en kiosques depuis hier. Pas de diffusion militante ce samedi à Poitiers, pour cause de déplacement ! Par contre on en déposera un exemplaire en consultation libre comme d’hab au Biblio Café. Pour le toper à prix libre, contactez-nous. Et comme chaque semaine, trois articles déjà disponibles en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir les liens web ci-dessous).

Bonne lecture les aminches !

Le Monde Libertaire # 1687 du 15 au 21 Novembre 2012
Image
«Nous sommes lucides. Nous avons remplacé le dialogue par le communiqué. » – Albert Camus

Sommaire du Monde Libertaire # 1687 du 15 au 21 Novembre 2012

Actualité

Une devinette pour Kropotkine, par N. Baillargeon, page 3

Filoche se paye Gallois, par M. Cailloux, page 5

Météo grisâtre, par J.-P. Germain, page 6

Libérez Aurore ! par G. Goutte, page 7

La Chronique néphrétique, de Rodkol, page 8

Arguments

Bout du tunnel ou pas ? par J. Langlois, page 9

Deux sous de langues par L. Gallopavo, page 12

International

Félonie au Mexique, Communiqué militant, page 14

Maison Blanche : l’Âne ou l’Éléphant par R. B. page 15

Les Guaranis vont mourir par M. Gutel, page 17

Expressions

Tigre ou lapin ? par N. Potkine, page 18

Mouvement

Agustín, le bon camarade par O. Alberola, page 19

Le dernier livre de Jean L’Anselme par C. Kottelanne, page 20

La vie du mouvement, page 21

La radio sans dieu sans maître, page 22

On sort ce soir ? Page 23

Illustrations

Aurélio, Jhano, Kalem, Krokagas, la Sala, Manolo Prolo, Nemo, RNST, Valère.

Editorial

Tout-Financier et pineute-social, à la SNCF aussi, les mécontentements vont leur train. Une grève importante – même la jaune CFDT s’y est jointe – vient de mobiliser les cheminots. En cause, des propositions de réforme du système ferroviaire dignes de Sarkoland : proposition salariale indigente, TGV low cost, bus à la place des trains, perte effective de 1 600 emplois soit 10 000 postes en moins en cinq ans, embauche de cheminots à deux vitesses, « les uns au statut de l’entreprise publique, les autres en sous-traitance à deux ou trois niveaux parfois payés en dessous du smic et n’ayant aucune formation à la sécurité et aux métiers du ferroviaire ».
Les syndicats tirent le signal d’alarme: suite à ces économies d’échelle et de bout de chandelle, l’état du réseau est devenu vétuste et mal entretenu. En gros, les accidents sont inévitables. Les usagers aussi en ont marre selon l’UFC que choisir. Malgré les titatas publicitaires, ils reprochent amèrement à Guillaume Pépy, big manager de la SNCF, tarifs prohibitifs multiples et incompréhensibles, manque d’information, saleté des gares, difficultés à se faire rembourser, pannes et retards systématiques.
Cerise sur l’étron, dans ce climat de grogne – comme disent les journalistes et les politiciens qui comparent volontiers les usagers à des cochons – les 7 et 8 novembre, un petit problème de caténaire, réparé en moins d’une heure, a dégénéré en un foutoir sans nom. Les voyageurs furieux d’être coincés dans les voitures sont descendus sur les voies et ont, de ce fait, provoqué l’arrêt du trafic banlieue et grande ligne jusque tard dans la nuit. Mauvais joueur, Pépy incrimine l’irresponsabilité des voyageurs. Pour une fois, l’usager n’est plus le malheureux otage des fumiers de grévistes mais un salop d’irresponsable.
O tempora, o mores. Willy Colin, porte-parole de l’Avuc, association de voyageurs, remet les pendules à l’heure : « C’est un problème inhérent à la SNCF. C’est un problème de maintenance… Il faut que la SNCF et RFF se remettent en question sur l’état du réseau plutôt que de montrer du doigt les usagers. » N’importe, ça devait être bien hallucinant, tous ces voyageurs – en pleine nuit – désertant les wagons pour s’égayer sur le ballast. Comme un avant-goût du jour où les vrais gens décideront de prendre leurs affaires en main, de quitter le train de misère du capitalisme décomplexé et triomphant, pour s’égayer sur les voies enjouées de la révolution et de l’autogestion.