Archives de catégorie : Feu aux prisons

[CHILI] Manifestation en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale

[CHILI] Manifestation en solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale – Santiago, 16 décembre 2011

Manifestation pour les prisonniers des combats de rue à Santiago (Chili)

La manifestation en solidarité avec les prisonniers des combats de rues a eu lieu le 16 décembre dernier à Santiago.

La manifestation a débuté à 19h00 Plaza de Armas à Santiago et est passée dans le centre de la capitale avec peintures et propagande.

Pour rappel, plusieurs camarades sont incarcérés pour leur présence et leur soutien dans les manifestations et les protestations sociales qui ont eu lieu ces derniers temps.

Dont:

– Francisco Moreno

Concession de la prison de Santiago 1. Module 35.
Arrêté lors d’une manifestation étudiante le 14 juillet 2011, étudiant accusé d’avoir lancé un cocktail Molotov sur l’ambassade du Brésil où deux policiers anti-émeute ont été blessés dont un avec de graves brûlures.

Francisco est repéré par des policiers en civil qui l’auraient identifier par ses vêtements et une photo sur laquelle il est cagoulé. Enfin, il est poursuivi pour blessures graves et tentative d’assassinat et possession d’armes (cocktails Molotov).

Il est actuellement en attente de procès.

– Cristobal Franke, “Mono”

Unité spéciale de haute sécurité. Module de haute sécurité.
Le 11 Septembre 2011 à la manifestation en signe de protestation de l’anniversaire du coup d’Etat et démocratique, un flic est sévèrement passé à tabac, où Cristobal est accusé d’y avoir participé. Dans les jours suivants il est identifié et arrêté par DIPOLCAR, puis incarcéré à la prison le 22 septembre 2011.

Le compagnon Cristobal est un militant vegan anti-autoritaire connu pour militer au sein des squats et agir en solidarité avec les prisonniers et pour la libération animale.

Aujourd’hui il est poursuivi pour blessures graves sur policiers et est en détention
préventive.

– Gonzalo Zapata

Haute Sécurité Unité Spéciale. Module de haute sécurité.
Il a été arrêté lors de la journée du mardi 27 septembre, après avoir été perquisitionné à
son domicile, accusé d’avoir participé à des affrontements avec la police dans le cimetière
du général Montana le 11 septembre.

Il est actuellement en détention et en attente de son procès.

– Elias Zerman

Unité spéciale de haute sécurité. Module de haute sécurité.
Détenu à la prison de Santiago 1 depuis le 22 septembre 2011, après avoir été arrêté et inculpé pour avoir lancé un cocktail Molotov sur une voiture des forces répressives.

Il est actuellement incarcéré, placé en détention provisoire en attente de son procès.

Solidarité avec les prisonniers des affrontements de rue

Source: http://liberaciontotal.lahaine.org/?p=3935

Traduit de l’espagnol par le Chat Noir Emeutier (25/12/2011)

[Grèce] Déclaration politique de la Conspiration des Cellules de Feu pendant leur procès

[Grèce] Déclaration politique de la Conspiration des Cellules de Feu pendant leur procès

Athènes : Déclaration politique de l’Organisation Révolutionnaire Conspiration des Cellules de Feu

Second procès de l’affaire “Halandri” – Deuxième jour, 20 décembre 2011
Cour spéciale de la prison de femmes de Korydallos.

Avant que l’audition soit ajournée les quatre inculpés ont fait une déclaration. Christos Tsakalos l’a lue après avoir expliqué ceci :

“Nous voulons lire une déclaration politique en ce qui concerne les faits de notre récente tentative d’évasion de la prison de Korydallos. Initialement, le problème peut sembler hors de propos pour l’affaire du procès, néanmoins elle a une relation directe pour une raison spécifique. Cette tentative par nous n’a pas seulement convoyé un message aux prisons de Korydallos et au système pénitentiaire en général, mais aussi à cette cour.”

Le texte complet de la déclaration :

“Le fait que nous sommes captifs dans les cellules de la démocratie ne veut pas dire que nous acceptons un seul moment notre position que ce soit comme prisonniers ou comme inculpés devant la cour martiale civile que vous avez montée contre nous. Il n’y aura ni un maton pour enfermer notre esprit ni un juge pour décider de notre valeur. Nous sommes les ennemis éternels de la légalité et d’éternels casseurs de prison.

Évidemment ces quelques mots qui suivent ne peuvent pas décrire les conditions misérables dans les pénitenciers qui sont vécues par ces prisonniers qui n’ont pas abandonné leur dignité, mais qui la portent avec eux dans chaque aile d’isolement, dans chaque unité disciplinaire, dans chaque transfert, dans chaque tourment, dans chaque passage à tabac…

Vous, les juges militaires désignés de la mafia judiciaire, pouvez donner des sentences de dizaines d’années de prison assis sur vos bancs, obéissant aux mains qui vous bougent comme des poupées, mais vous devez savoir que notre désir de liberté prend feu jour après jour.

Avec votre décision, en tant que bourreau moderne, vous enterrez les gens dans des tonnes de bétons et de barres, cachant ainsi les conséquences du système pourri que vous servez. Quant à nous qui sommes des guérilleros anarchistes urbains, vous voulez vous venger et nous punir parce que vous savez que vos noms, et les noms de ceux comme vous, sont déjà inscrits sur la liste de nos cibles futures. La prison, dans laquelle vous envoyez les gens aussi facilement que vous feuilletez les dossiers des affaires, est un hachoir énorme qui broie les corps, les émotions, les pensées, l’imagination…

C’est un monde stérile mécanique où les ordres des haut-parleurs, les fermetures des cellules et le bruit de la résignation humaine se font écho.

La vaste majorité des détenus ont fait un marché de dupes et ont rendu leur liberté et dignité en échange d’un jour de salaire, d’une permission, d’une promesse de parloir, voire même pour rien.

Toutes les discussions sur l’humanisation du système pénitentiaire ne sont rien sinon des paroles stupides et hypocrites. La solution est unique ; tu t’échappes ou tu détruis la prison.

Dans notre choix, nous entendons des coups sur les murs venant aussi de différents cercles de fréquentations et nous rencontrons des gens qui partagent avec nous des désirs communs pour la liberté. Nous pouvons dire clairement que nous sommes fiers de nos choix et des relations que nous avons construites avec eux à travers notre tentative commune de s’évader, même si cela n’a pas été à la hauteur de nos aspirations. Malheureusement, nous n’avons pas eu autant de chance que nous l’aurions voulu, alors qu’un gringalet-maton fut l’expression de la stupidité qui s’est prouvée toute puissante.

Certains vont se précipiter pour parler d’échec.

Cependant, notre évasion a réussi. Nous nous sommes échappés des acceptations défaitistes de notre rôle de prisonniers. Nous nous sommes échappés du sommeil des drogues psychiatriques qui sont généreusement distribuées en prison, des bénéfices des jours salariés, des illusions des départs et parloirs futurs, et nous avons agi en tant qu’anarchistes révolutionnaires.

Si le travail des matons et des juges est de fermer les portes des prisons, le nôtre est de les ouvrir et de les violer. Bien que nous ayons failli à relâcher nos corps, nous avons relâché nos existences même pour de courts moments, occupant un espace dans la prison.

Ce sens est unique, et nous ne regrettons rien.

Par ailleurs, nous luttons pour une liberté au delà de la version officielle des lois et valeurs de cette société. Cette lutte ne peut ni être jugée ni emprisonnée.

Aujourd’hui beaucoup de gens meurent d’accidents de la route, d’addiction aux drogues, de maladies industrielles. D’autres acceptent la mort de l’ennui et de la solitude, pris dans les conventions d’une vie caractérisée par l’amour de la loi. Nous avons choisi de risquer nos vies pour le bond vers la liberté, bien qu’il n’y ait aucune sécurité en-dessous. Il n’y a rien de plus important que ça.

Maintenant nous avons perdu une bataille mais pas la guerre. Nous regardons en avant.

Chaque moment promet un nouveau projet, une nouvelle collaboration amicale, une chance inattendue qui gît sous nous dangereuse et subversive.

En plus, la question n’est pas de savoir si vous êtes pris mais si vous vous rendez en vous…

LONGUE VIE À LA CONSPIRATION DES CELLULES DE FEU / FÉDÉRATION ANARCHISTE INFORMELLE (FAI).
LONGUE VIE AU FRONT RÉVOLUTIONNAIRE INTERNATIONAL.
LONGUE VIE À L’INTERNATIONALE ANARCHISTE NOIRE.

Les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu.

Le procès a été interrompu pour être continué le lundi 9 janvier 2012. Les proches et les amis des inculpés appellent à la présence de camarades dans la salle d’audience durant le procès, en solidarité avec Damiano Bolano, Giorgos Nikolopoulos, Michalis Nikolopoulos et Christos Tsakalos.

Contra Info, 22 décembre 2011.

[Chine] Encore une condamnation à dix ans de taule pour « subversion du pouvoir de l’Etat »

Chine: 10 ans de prison pour un dissident jugé pour subversion

Un dissident chinois, Chen Xi, a été condamné lundi à dix ans de prison pour subversion au terme d’un procès express, a indiqué un groupe de défense des droits de l’Homme, sur fond de r enforcement de la répression contre les opposants au régime après les soulèvements arabes.

Un logo de la justice et un policier à l'entrée d'un tribunal chinois

Un logo de la justice et un policier à l’entrée d’un tribunal chinois
 

Chen Xi, 57 ans, qui avait participé au mouvement démocratique de Tiananmen en 1989, a été condamné après un procès qui n’aura duré que quelques heures, à Guiyang, chef-lieu de la province de Guizhou (sud-ouest), a indiqué l’ONG Chinese Human Rights Defenders CHRD) dans un communiqué.

Selon l’ONG, il a été traduit en justice en raison de ses écrits en faveur de réformes politiques et d’une amélioration des droits de l’Homme en Chine.

Un responsable du tribunal de Guiyang a confirmé que Chen Xi avait été condamné à dix ans de prison pour « subversion du pouvoir de l’Etat ».

Il avait déjà écopé de trois ans de prison pour sa participation au mouvement de Tiananmen, réprimé dans le sang en 1989, puis de dix ans en 1995 pour subversion, une peine fourre-tout souvent appliquée aux opposants du parti unique au pouvoir.

Chen avait été arrêté le 29 novembre.

Sa condamnation intervient alors que les autorités de Pékin ont renforcé début 2011 la répression contre la dissidence, après des appels anonymes, sur internet, à manifester, dans le sillage des révolutions arabes.

Vendredi, un tribunal du sud-ouest de la Chine a condamné l’écrivain Chen Wei – sans parenté connue avec Chen Xi – à neuf ans de prison pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ». Figure importante parmi les militants des droits de l’Homme en Chine, M. Chen avait lui aussi participé aux protestations de Tiananmen.

Une semaine plus tôt, la Chine avait remis sous les écrous pour trois ans l’avocat Gao Zhisheng, l’un de ses dissidents les plus connus, accusé d’avoir « violé les règles de sa mise en liberté conditionnelle ».

M. Gao avait été condamné à trois ans de prison en 2006 pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ».

Un autre dissident, Liu Xianbin, avait été condamné en mars à dix ans de réclusion après avoir publié sur l’internet des articles favorables à l’avènement de la démocratie en Chine.

 AFP, 26 décembre 2011

[Rome] Trois banques attaquées en une semaine

[ITALIE] Trois banques attaquées en une semaine à Rome

Frascati (Rome) : Deuxième attaque contre des banques

Frascati (Rome), 14 décembre : l’UnicreditRome : Encore une attaque de banque à Frascati [zone riche des Castelli romani, à l’est de la capitale]. Vers les 3h du matin, des inconnus ont dégradé les distributeurs et les vitres d’une agence de la Deutsche Bank, piazza San Pietro, et de la Banca Popolare di Sondrio, via Cairoli, en plein centre ville. dans le second cas, un incendie a été allumé.

Sur place, des tags anarchistes ont été vus, comme “faire sauter la banque” [« sbanca la banca », jeu de mots dans les deux langues, NdT].

Il s’agit d’une escalade de violence à Frascati, puisque c’est la seconde attaque contre des instituts de crédit en quelques jours. la semaine dernière, une agence d’Unicredit, piazza Roma, avait eue ses 6 vitres blindées et ses distributeurs fracassés à coups de masse [en solidarité avec les compagnons grecs et les emprisonnés, NdT].

Traduit de l’italien d’un journal local par Brèves du Désordre, 23/12/2011

Frascati: raid des anarchistes qui incendient trois banques en une semaine

Frascati est attaqué par des groupes anarchistes: en une semaine ont été incendiées trois banques en trois endroits différents. D’abord c’est l’Unicredit qui a été visée, puis la nuit dernière c’étaient la Deutsche Bank et Banca Popolare de Sondrio

Des groupes anarchistes de Frascati passent à l’attaque: en l’espace d’une semaine ont été mis à feu et endommagé trois agences bancaires, avec de nombreuses revendications.

Seulement une semaine auparavant, l’agence bancaire de l’Unicredit Piazza Roma, où l’ATM a été endommagé avec beaucoup d’anarchistes qui prétendent apparu sur le réseau, a déclaré: «L’action a été faite en solidarité avec les frères et camarades grecs, jugés et emprisonnés par la répression de l’Etat. Nous avons détruit à la masse 6 fenêtres et des guichets automatiques de l’Unicredit de Frascati “.

Ils ont également eu l’occasion de laisser des phrases sur les murs: “Solidarité avec les anarchistes grecs de la Conspiration des Cellules de Feu”, “Guerre à l’Etat et au capital” par le symbole A des anarchistes et ensuite “pour la guérilla permanente! pour l’anarchie anti-civilisatrice. “

La nuit dernière, la nouvelle attaque a visé la Banca Popolare di Sondrio et Deutsche Bank, dont la première a été incendiée et l’autre s’est fait détruire les vitres et les DAB.

L’inspection immédiate du maire, hier matin, Stefano Di Tommaso et l’administration municipale en collaboration avec la police, a immédiatement tenu une réunion pour la sécurité : «Nous avons rencontré immédiatement la police de notre ville, à laquelle nos remerciements leur sont adressés pour leur rapidité de leur intervention, ainsi que pour leur présence importante sur notre territoire – a dit le maire de Rome – Ce qui est arrivé aux agences de la Banca Popolare di Sondrio et la Deutsche Bank à Frascati, après les dommages causés à Unicredit la semaine dernière, est extrêmement grave et ne peut être justifiée sur le simple fait du malaise social engendré par la crise financière. Il a toujours une origine plus territoriale et l’émulation des composants, comme suit de la manière et la forme ce qui est arrivé à Rome et d’autres villes européennes, mais cela ne devrait pas conduire à sous-estimation générale de ces épisodes de Frascati. “

Le Conseiller municipal du PDL Vincenzo Conte a invité la presse à parler de ces incidents : «Dans aucune autre ville d’Italie ont été incendiées trois banques en une semaine, vous devrez accorder peu d’importance à ces faits, en dépit de la ville de Frascati qui fait figure d’exception. “

Nicola Gallo d’Avenir et liberté a exprimé sa préoccupation devant les actes de vandalisme contre des banques : «Inacceptable la violence croissante et la dégradation qui a frappé les deux banques dans les premières heures de jeudi, pour ne pas mentionner l’incendie de la semaine dernière de l’Unicredit de Piazza Roma. Ils sont des signes évidents d’un climat de violence qui n’appartient pas à notre ville. Nous sommes responsables d’une force qui a l’intention d’exploiter l’incident à des fins de propagande, mais nous encourageons le Conseil à renouveler leur engagement envers la sécurité de la ville et des citoyens, une priorité pour un jeune forte que la nôtre. j’exprime au nom du club que je représente la proximité de la police, engagée dans ces heures, à la recherche de personnes responsables de ces épisodes. “

Presse bourgeoise – Roma Today, 23/12/2011

Traduit de l’italien par Le Chat Noir Emeutier (25/12/2011)

[Congo Kinshasa] Rébellion antiflic à Lunyeka (Kasaï Occidental)

[Congo Kinshasa] Rébellion antiflic à Lunyeka (Kasaï Occidental)

Kasaï-Occidental : les militants de l’UDPS accusés d’avoir saccagé le poste de police à Lunyeka

Le  sous commissariat de la police nationale congolaise (PNC) de Lunyeka  dans le territoire de Kamonia à 280 kilomètres à l’ouest de Kananga au Kasaï-Occidental a été saccagé, dans la nuit de vendredi à ce samedi 24 décembre, par un groupe d’hommes se déclarant combattants de UDPS. Ces derniers ont ensuite ouvert le cachot de ce poste et libéré tous les détenus.

http://pix.toile-libre.org/upload/original/1324828963.jpgUn poste de la police de roulage saccagé par des manifestants le 9 décembre 2011 à Kinshasa-Kimbaseke, lors de la publication de la victoire de Joseph Kabila par la Ceni.

Le commandant de sous commissariat de Lunyeka a demandé un renfort de la police à partir de Tshikapa-ville ce matin.

« C’est une rébellion ! » s’est exclamé le comandant sous commissariat de la PNC  à Lunyeka, le commissaire Patrick Baruani. Des centaines ces manifestants, « dont certains en tenue militaire », se sont attaqués vers 20 heures à sa résidence et celles des  familles des  policiers, a-t-il précisé.

Certains acheteurs de diamant en provenance de Kinshasa et de Lodja ont été  également ciblés par des manifestants. Selon Patrick Baruani, cette attaque a été initiée par le responsable de  l’UDPS/Lunyeka, Mbombo Bilema, et un diamantaire de la place.

« Ce  n’est pas  une rébellion », a rétorqué Mbombo Bilema. Il s’agissait   plutôt, selon lui, d’une « manifestation  populaire des combattants de l’UDPS qui déplorent le comportement de la police nationale congolaise pour avoir empêché Étienne Tshisekedi à prêter serment au stade de Martyrs ».

Jusqu’à mi-journée, aucun bilan officiel des dégâts causés par la  manifestation n’a été donné. Un renfort de la police a été dépêché, ce samedi matin, de Tshikapa à Lunyeka.

Leur presse (Radio Okapi), 24 décembre 2011.