Archives de catégorie : Le travail tue

[Chine] Les grèves se multiplient

Une grève dégénère en affrontements à Shanghai

Des ouvriers à l'entrée de l'usine d'électronique Hi-P International, le 2 décembre 2011 à Shanghai (Chine).

Des ouvriers à l’entrée de l’usine d’électronique Hi-P International, le 2 décembre 2011 à Shanghai (Chine).
(PETER PARKS / AFP)
 

La vague de grèves continue en Chine. Selon l’organisation China Labor Watch (article en anglais), basée aux Etats-Unis, plus de mille ouvriers d’une usine de Shanghai ont cessé le travail depuis deux jours pour protester contre des licenciements. L’ONG signale aussi que des affrontements avec la police ont fait plusieurs blessés et que des grévistes ont été arrêtés.

Entamé le 30 novembre après l’annonce du licenciement de quelque mille ouvriers, le mouvement se poursuit vendredi 2 décembre. Le site est un sous-traitant d’Apple et de Hewlett-Packard.

Cette usine implantée dans la grande métropole de l’est de la Chine appartient à la compagnie électronique singapourienne Hi-P International. Elle prévoit de transférer la production dans une autre ville, Suzhou, à une centaine de kilomètres de Shanghai. 

Les grèves se multiplient dans le pays

Les mouvements de protestation se multiplient dans les usines chinoises. Les salariés sont devenus plus exigeants et demandent de meilleures conditions de travail. En face, les patrons se disent confrontés à la baisse de la demande et à la hausse des coûts sous l’effet de la crise en Europe et aux Etats-Unis.

Le mois dernier, plus de 7 000 travailleurs ont fait grève après des licenciements et des baisses de salaire dans la province méridionale du Guangdong chez un sous-traitant des chaussures de sport New Balance, Adidas et Nike. Des centaines d’autres ont débrayé à Shenzhen, dans la même région, pour exiger le paiement d’heures supplémentaires.

FTVi avec AFP, 2 décembre 2011

ndPN : Voir aussi cet article

[Ingrandes] Fonderie Alu :  » Encore une bataille gagnée !  »

Fonderie Alu :  » Encore une bataille gagnée !  »

Le tribunal de commerce de Nanterre prolonge la mesure de redressement judiciaire de la Fonderie. Du fait des engagements de Renault, notamment.

A Ingrandes, les fondeurs ont accueilli avec satisfaction la décision du tribunal de commerce, mais ils restent vigilants.

 

A Ingrandes, les fondeurs ont accueilli avec satisfaction la décision du tribunal de commerce, mais ils restent vigilants. – (dr)

C ‘est une nouvelle bataille gagnée. Mais ce qui nous importe c’est de gagner la guerre à la fin. Et ça, on en est encore loin. » Éric Bailly, le représentant des fondeurs d’Ingrandes, ne voulait surtout pas s’enflammer, hier, au sortir du tribunal de commerce de Nanterre qui venait de prononcer la prolongation de la mesure de redressement judiciaire accordée à la Fonderie Alu d’Ingrandes.
Cette prolongation, c’est pourtant bien ce que les salariés souhaitaient, soucieux de donner un maximum de temps à la recherche d’un repreneur. « Une mesure qui nous est accordée suite à la réunion de la commission juridique qui s’est tenue lundi et à laquelle une très forte délégation de Renault participait et notamment le directeur  » monde  » des approvisionnements. Réunion au cours de laquelle des engagements ont été pris. »
Et pas des minces. « Renault a indiqué qu’il était prêt à maintenir la trésorerie de l’entreprise à flot soit par un niveau de commandes suffisant, soit par un soutien financier. Mesure qui vaudrait pour plusieurs semaines, voire pour un trimestre », explique toujours Éric Bailly. Et ceci pour permettre de rendre plus facile la recherche de repreneurs potentiels. « Hélène Bourbouloux, l’administratrice a également demandé à Renault de s’engager sur un plan d’industrialisation pour 4 ou 5 ans afin de permettre à ce repreneur de trouver des marchés de diversification. Et là non plus Renault n’a pas fermé la porte… »

Nouvelle audience dans 15 jours

Une bonne journée pour les fondeurs d’Ingrandes même si le juge a demandé à tous les protagonistes de revenir en séance tous les 15 jours dorénavant afin de suivre au plus près la situation de la trésorerie de l’entreprise.
Dès la décision de tribunal prise, la Région a aussitôt réagi en évoquant « un acte important » et en indiquant qu’«il est maintenant nécessaire de concrétiser les contacts engagés avec des potentiels repreneurs afin de construire un projet industriel pour le site des Fonderies du Poitou » précisant qu’elle « jouera son rôle pour accompagner un projet de reprise comme elle s’est déjà engagée à le faire auprès de l’administrateur judiciaire et des salariés ». Engagement analogue de soutien et de vigilance de la part du député-maire de Châtellerault Jean-Pierre Abelin, dans l’après-midi. De son côté, l’ancien Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, interrogera le Gouvernement cet après-midi au Sénat, sur le soutien de Renault à la Fonderie du Poitou Alu.

Nouvelle République, Laurent Pinot, 1er décembre 2011

[Marne] Les grévistes de la frite gardent la patate

Grève des travailleu.r.se.s de l’usine Mc Cain depuis dimanche soir (27/11/2011) à Matougues

 

Grève dans une usine de frites McCain

Les quelque 200 salariés de l’usine de frites surgelées McCain de Matougues (Marne) sont en grève depuis hier soir, paralysant les lignes de production de cette usine, présentée comme la plus grande au monde, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la direction.

« Depuis hier soir, l’usine de Matougues qui devait démarrer à 19H00, n’a pas démarré », a indiqué Philippe Bluszcz, directeur des ressources humaines de McCain France. Le taux de grévistes atteint 95%. « Le personnel souhaite qu’on reprenne les négociations annuelles sur les salaires pour repartir sur des bases beaucoup plus importantes, supérieures en tout cas », a-t-il expliqué.

Imbroglio sur une hausse des salaires

Lors de ces négociations, tenues la semaine dernière, la direction a proposé une augmentation des salaires de 2,2% en 2012 par rapport à 2011, ainsi qu’une série de mesures qui font que la hausse des salaires atteint 2,68% en moyenne, selon lui. Seul la CFDT a accepté de les signer. À l’usine de Matougues, « le poste de nuit d’hier soir n’a pas été assuré, le poste du matin n’a pas été assuré, le poste de l’après-midi n’a pas été assuré pour l’instant », selon M. Bluszcz. Selon lui, une rencontre avec les représentants du personnel était prévue dans l’après-midi.

Produisant 700 tonnes de frites par jour, six jours par semaine, l’usine de Matougues est présentée comme la plus importante unité de production de frites surgelées au monde. Elle produit en grande majorité pour les groupes de restauration rapide, McDonald’s en tête. Le fabricant de frites canadien exploite deux autres sites en France, à Harnes et Béthune (Pas-de-Calais).

Presse bourgeoise – Le Figaro (avec l’AFP), 28/11/2011

 

Matougues: l’usine Mc Cain reste paralysée

Le piquet de grève devant l'usine de Matougues lundi après-midiLa grève a débuté dimanche soir, les revendications portent sur les salaires. L’usine implantée dans la Marne est l’une des plus grosses unités de production de frites surgelées dans le monde. Elle emploie environ 200 personnes.

D’après l’intersyndicale, certains salariés ne touchent pas plus de 1300 euros net par mois malgré des heures de nuit. Depuis dimanche soir, les chaines de production de frites surgelées sont à l’arrêt. Les négociations entre la direction et les syndicats n’ont pas abouti lundi après-midi. Un peu après 19 heures, les représentants syndicaux ont quitté la table de négociations.

Presse bourgeoise – Fr3 Champagne-Ardennes, 28/11/2011

 

Non au travail obligatoire pour les allocataires du RSA !

Tract UPC – Nov.Dec. 2011

De la main d’œuvre gratuite pour l’État et les patrons !

11 départements ont été sélectionné pour mettre en application l’obligation de travail proposée par Wauquiez et Sarkozy destinée aux allocataires du RSA, à titre expérimental. Le Rhône en fait partie, avec les Alpes-Maritimes, la Savoie, la Haute-Savoie, la Vendée, la Manche, le Haut-Rhin, le Bas-Rhin, la Côte d’Or, la Marne et la Haute-Marne. Le Conseil Général du Rhône vient de l’entériner.

La durée du travail obligatoire sera de 7 heures par semaine, et le gouvernement prétend qu’elles seront payées au SMIC. En fait, compte tenu du mode de calcul du RSA socle et du RSA activités, ces heures ne rapporteront en fait que 4,5 euros chacune.

Ces contrats seront essentiellement financés par l’État, c’est à dire par les impôts prélevés surtout sur les classes pauvres et exploitées. Ils fourniront une main d’œuvre gratuite ou presque au secteur public ou privé, c’est à dire que loin de faire reculer le chômage, ils l’amplifieront en supprimant autant d’emplois et de postes stables, rémunérés.

Selon Roselyne Bachelot et son cabinet, ces mesures sont destinées aux personnes « en difficultés sociales ou de santé », c’est à dire que les riches au pouvoir n’hésitent plus à contraindre à un travail sous-payé personnes fragiles et handicapées, pour mieux les exploiter. Honteusement, le gouvernement bourgeois prétend le faire au nom de principes « humanitaires » et de « dignité » , alors que ses motifs sont le profit privé et le contrôle social des  « classes dangereuses » qui refusent les boulots de merde payés des miettes.

Cassons ce dispositif, avant qu’il ne nous casse !

Cette mesure de mise au travail forcée d’une partie de la population est un véritable test. Elle n’existe pour l’heure que dans quelques départements. Sa durée est de sept heures. Les refus seront sanctionnés par des retenues financières, qui peuvent aller jusqu’à 100 euros sur le RSA. Mais si le principe d’un travail obligatoire ne rencontre aucune résistance, il se généralisera. Il suffira d’une aggravation brutale de la crise économique pour que les sanctions pécuniaires se transforment en sanctions pénales, et les 7, en 10, 20, 30 heures de travail – c’est à dire pour militariser la société.

Les dirigeants de l’opposition qui se prétend « socialiste » partagent les mêmes accents favorables à l’austérité et à la mise au pas des pauvres, et préparent l’opinion à des mesures du même type, si ils venaient à remplacer Sarkozy au pouvoir.

Pour l’heure, les réactions qui se sont faites entendre sont timorées et éparpillées. Il convient que les chômeurs et les précaires eux-mêmes, de concert avec les salariés, préparent une riposte massive et rapide pour imposer l’abandon pur et simple de cette mesure, pour infliger une défaite au gouvernement et à ceux qui, de droite comme de gauche, veulent poursuivre sa politique.

La seule solution pour en finir avec le problème du chômage et de l’esclavage salarié qui poussent la société dans la crise est le partage du travail utile entre tous et toutes et la création d’une économie rationnelle et fraternelle. Cette lutte implique d’affronter les intérêts des capitalistes et le pouvoir d’État qui est à leur solde, de s’organiser en parti de classe pour la révolution.

  • Suppression de la mesure Sarkozy-Wauquiez-Bachelot !
  • Hausse des salaires, des indemnités chômage, des allocations et des pensions !
  • Partage du temps de travail !

U.P.C. Rhône-Alpes, 29 novembre 2011

ndPN : pour notre part, nous sommes plutôt pour l’abolition du salariat…

[Lyon] Soutien aux sans-papiers contre Mc Do

Des sans-paps’ aux prud’hommes contre Mc Do

Lundi 28 à 14h30 aux prud’homme de Lyon, 48 sans papiers seront face à leur patron, la boite de nettoyage ASTIC, qui les payait 37 euros pour nettoyer les McDo de 23h à 8h.

Soutenus par la CGT du Rhône, ils espèrent ici une première victoire qui devrait leur offrir des chances de régularisations selon le syndicat. Il devrait y avoir aussi une suite de cette affaire au pénal puisque l’abus d’ASTIC s’apparente quand même à de l’esclavage.

Vous pouvez venir les soutenir lundi 28 novembre 2011 dès 13h30, au tribunal des prud’hommes, 20 boulevard Eugène Deruelle.

Rebellyon, 22 novembre 2011