Archives de catégorie : Antinucléaire

Nucléaire : Démantèlement tellement dément

EDF sait-elle vraiment démanteler ses centrales nucléaires ?

Que la France décide de maintenir ses centrales ou de sortir du nucléaire, le démantèlement des réacteurs est inéluctable une fois atteint l’âge limite. Interventions en milieu hostile, techniques complexes, pollutions radioactives, déchets encombrants, personnels irradiés, coûts exorbitants… Les premiers chantiers de déconstruction menés actuellement par EDF sont loin d’être maîtrisés.

[…]

Lire la suite sur Basta Mag, article de Nathanaël Rouny du 4 janvier 2012

[Fukushima] le gouvernement souhaite le retour des populations évacuées

Fukushima : le gouvernement souhaite le retour des populations évacuées

Le gouvernement japonais souhaite un retour progressif de la population autour de la centrale de Fukushima. Après la catastrophe nucléaire, plus de 80 000 personnes ont dû évacuer la « zone interdite », dans un rayon de 20 km autour de la centrale. Le gouvernement a annoncé fin décembre la création de trois nouvelles zones, dont les noms sonnent comme de doux euphémismes : une « zone de préparation au retour », là où la dose d’exposition aux radiations est comprise entre 1 et 20 millisieverts par an, qui serait décontaminée en priorité. Objectif : approcher du seuil de 1 millisievert par an, la dose limite légale. Deuxième catégorie, la « zone d’habitat limité », où la radiation est actuellement entre 20 et 50 millisieverts/an : encore interdite plusieurs années, cette zone pourrait être rendue habitable par d’importants travaux de décontamination. Une troisième zone, baptisée « zone de retour difficile », au nord-ouest de la centrale, où tout retour s’avère… impossible.

Les dernières évaluations du gouvernement montrent pourtant que 8 % du territoire du Japon est fortement contaminé par du césium radioactif, et que la zone de contamination dangereuse dépasse de beaucoup le rayon de 20 km autour de la centrale. Les autorités locales tentent de convaincre les personnes évacuées de revenir, mais celleS-ci semblent de plus en plus réticentes. Le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, a déclaré que le gouvernement était prêt à consacrer près de 13 milliards de dollars pour la décontamination de ces zones. Et qu’il pourrait racheter les terres non décontaminées.

Mais les travaux prendront des années, puisqu’il faut couper les arbres et la végétation, remettre en état les infrastructures abandonnées depuis des mois, et enlever une couche de terre sur l’ensemble de ces zones, car la concentration se trouve principalement dans les dix premiers centimètres du sol. En décembre, le gouvernement a également annoncé que le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés devrait prendre environ quarante ans. Difficile dans ces conditions d’imaginer un retour à la normale dans les prochaines décennies, comme veut le faire croire le gouvernement.

Basta Mag, Agnès Rousseaux, 4 janvier 2012

Suites judiciaires de Valognes Stop-Castor

Valognes – Cherbourg : départ immédiat ! (Suites judiciaires de Valognes Stop-Castor)

Valognes – Cherbourg : départ immédiat !

Nous nous sommes croisé-e-s à coté de Valognes, un matin brumeux de novembre. Retrouvons-nous le mardi 31 janvier 2012 à Cherbourg pour soutenir les 6 personnes poursuivies.

Le 23 novembre, une action massive contre le train de déchets nucléaires “CASTOR” a permis d’imposer, ce qu’on peut appeler pudiquement, des “interférences” avec l’opération de communication d’AREVA et de l’Etat.

Ces derniers ont pris pour cibles quelques personnes aux abords des voies pour tenter de leur faire porter le chapeau d’une action qui est assumée collectivement. Il est important pour nous de soutenir ces 6 personnes, quelque soit ce qui leur est reproché. Qu’ils et elles soient innocent-e-s ou coupables n’est pas le débat face à l’horreur du nucléaire. Mais devant la justice, rarement encline à comprendre la légitimité d’actions aussi fortes, les prévenu-e-s auront besoin de notre soutien pour trouver la force de se défendre sur les quelques points d’accroches judiciaires que les flics ont tenté de trouver : intrusion sur les voies, détention “d’armes” dans leur véhicule, vol… Il y a 2 jours de procès (31 janvier et 7 février) mais nous préférons accentuer la mobilisation dès le premier jour.

Venez prendre votre petit-dej’ le mardi matin 31 janvier dès 8h30 devant le tribunal de grande instance de Cherbourg (15 rue des Tribunaux).

Nous lançons aussi un appel à dons pour couvrir les frais judiciaires :

chèques à l’ordre de APSAJ-Valognes

Association Pour la Solidarité et l’Aide Juridique, 6 cours des Alliés, 35000 Rennes

IBAN : FR76 4255 9000 5541 0200 1473 207

CODE BIC : CCOPFRPPXXX

N’hésitez pas à relayer ce message !

mail du 4 janvier 2011

Antinucléaire – après Valognes : deuxième assemblée le 10 janvier à Paris

APRÈS VALOGNES : BLOQUONS L’INDUSTRIE NUCLÉAIRE PRES DE CHEZ NOUS Deuxième assemblée

Dans deux mois aura lieu l’anniversaire de l’explosion de la centrale de Fukushima, et alors que les conséquences sur la santé des gens commencent à se faire sentir, au Japon et même au-delà, l’idée de faire de cette date un moment fort de l’opposition au nucléaire commence à se dessiner.

À Valognes, le 23 novembre dernier, des militants du Réseau Sortir du Nucléaire, des syndicalistes de Sud, mais aussi des collectifs et des individus de toute la France se sont retrouvés, afin d’imaginer ensemble comment sortir de l’action symbolique et renouer avec les actions de masse où se composent les différentes stratégies ayant le même objectif : l’arrêt immédiat du nucléaire.

Lors de cette journée, le départ du train de déchets nucléaires CASTOR, en partance pour Gorleben, a été retardé de quelques heures au cours d’une action de blocage de voies ferrées, à l’image de ce qui se pratique plus largement depuis des années en Allemagne. Une telle action a semblé redonner de l’énergie et des perspectives à l’opposition au nucléaire en France, aussi nous avons voulu lui donner une suite.

Nous nous sommes réunis une première fois à Montreuil pour faire un bilan de l’action de Valognes. Il est apparu évident que nous étions nombreux à avoir apprécié cette tentative d’agir directement contre le nucléaire, et que nous étions près à préparer d’autres actions dans le même goût. L’enjeu d’une nouvelle réunion est donc de trouver désormais les moyens d’organiser une ou plusieurs actions de blocage de l’industrie nucléaire, et plusieurs perspectives s’offrent à nous. Faut-il, pour agir dans la continuité, se constituer en collectif ? Ou peut-on se donner des outils pour agir en maintenant la forme de l’assemblée générale ?

Comme il en a été également question lors de la précédente assemblée, des trains de déchets nucléaires passent régulièrement en région parisienne, nous pourrions donc être à l’initiative du blocage d’un tel train. Cela permettrait de rendre visible aux habitants de la métropole ce trafic de matières radioactives et d’imaginer ainsi une résistance large et populaire à l’industrie nucléaire.

Rendez-vous mardi 10 janvier, à 18h30, au CICP, 21 ter rue Voltaire dans le 11ème arrondissement (métro rue des boulets ou Nation).

L’assemblée générale sera suivie d’un bon repas, comme la dernière fois !

Vu sur Indymedia Paris-IDF, 3 janvier 2012

Nucléaire en France et en Belgique : ASN et AFCN pour la prolongation des vieilles centrales !

Nucléaire: l’ASN ne demande l’arrêt immédiat d’aucune centrale

L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a estimé mardi, à l’issue d’un audit de sécurité post-Fukushima, que les installations françaises présentaient « un niveau de sûreté suffisant » qui ne nécessite l’arrêt immédiat « d’aucune d’entre elles ».

L’ASN, qui a remis son rapport au Premier ministre dans la matinée, souligne cependant qu’il est nécessaire d’augmenter « dans les meilleurs délais », la robustesse des installations pour qu’elles puissent faire face à « des situations extrêmes ».

L’ASN a aussi annoncé qu’elle donnait aux exploitants de chaque centrale jusqu’au 30 juin 2012 pour lui présenter « un noyau dur » de dispositions concrètes permettant de « maîtriser les fonctions fondamentales de sûreté ».

Le but, a expliqué l’ASN, est notamment de « prévenir un accident grave ou en limiter la progression », de « limiter les rejets massifs dans un scénario d’accident » et de « permettre à l’exploitant d’assurer les missions qui lui incombent dans la gestion d’une crise ».

AFP, 3 janvier 2012

Belgique: Electrabel prêt à prolonger trois réacteurs nucléaires anciens

Les trois réacteurs nucléaires les plus anciens de Belgique pourraient rester en activité au-delà de 2015, date supposée de leur fermeture, tout en « garantissant un niveau élevé de sûreté », selon un rapport du groupe énergétique Electrabel, filiale du français GDF Suez, qui les exploite.

Le rapport, publié par l’Agence fédérale de contrôle nucléaire (AFCN), porte sur les conditions de sécurité des réacteurs 1 et 2 de la centrale de Doel Nord) et d’un autre de celle de Tihange (sud), qui sont en activité depuis près de 40 ans.

Ils « peuvent continuer à fonctionner au-delà de 2015 en garantissant un niveau élevé de sûreté », selon le rapport, qui prend comme hypothèse de départ une prolongation de l’exploitation de dix ans.

Electrabel a précisé que le rapport tenait compte « des tests de résistance effectués à la demande de la Commission européenne après l’accident de Fukushima en mars 2011 ».

Ces tests, dont les résultats ont été dévoilés lundi par l’AFCN, montrent que les sept réacteurs de Belgique, tous exploités par Electrabel, présentent un niveau de protection suffisant pour résister à un accident de l’ampleur de Fukushima mais que des adaptations sont nécessaires.

L’AFCN réclame notamment la construction d’une nouvelle digue autour de la centrale de Tihange, située en bordure de la Meuse, et des études plus poussées sur les risques sismiques.

Electrabel a déjà annoncé en 2011 une série de mesures de sécurité supplémentaires, telles que la construction d’un bunker renforcé autour des salles de commandes de Tihange 1.

« Pour permettre la prolongation de dix ans » des trois réacteurs les plus anciens, « Electrabel a prévu un plan d’améliorations et d’actions important », qui « s’étalera sur une période d’environ sept ans », précise la société dans son rapport.

La décision de prolongation est toutefois très incertaine car la coalition au pouvoir a annoncé à l’automne la sortie progressive de la Belgique du nucléaire entre 2015 et 2025. Aucune date n’a cependant été fixée pour la fermeture des premières tranches.

Electrabel a récemment annoncé son intention de « réévaluer, d’ici à la mi-2012, sa stratégie nucléaire en Belgique ».

AFP, 3 janvier 2012