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[Notre-Dame-des-Landes] Arrêtés signés ? La résistance est prête !

NdPN : à NDDL, arrêtés préfectoraux signés permettant le début des travaux. Branle-bas de lutte !

Notre Dame des Landes, la publication des arrêtés soude les opposants

L’Etat va-t-il tenter le passage en force ? Le préfet de Loire-Atlantique vient de publier samedi après-midi les arrêtés censés permettre le début des travaux à Notre Dame des Landes. A télécharger ici. Cet acte de l’Etat devrait entraîner rapidement le dépôt de recours juridiques. Sur le terrain et dans toute la France, on se prépare à une éventuelle intervention policière.

- Correspondance, Nantes

Attendus en novembre, reportés, annoncés en fin de semaine dernière, quatre arrêtés relatifs au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes ont été promulgués ce samedi 21 décembre dans l’après-midi, sur le site du recueil des actes administratifs de la préfecture de Loire-Atlantique. Cet acte juridique entend ouvrir la voie à un début de travaux.

Quatre arrêté ont été publiés :

- deux de dérogations à la loi sur les espèces protégées :

PDF - 6.9 Mo

et

PDF - 3.6 Mo

- un de dérogation à la loi sur l’eau :

PDF - 8.4 Mo

- un sur la desserte routière du projet d’aéroport :

PDF - 8.7 Mo

Du côté du collectif de juristes qui assiste les opposants au projet, les recours sont prêts. Dès publication, un référé suspension pourra être déposé. Ils escomptent que cela interrompra la possibilité pour les porteurs de projet, Vinci et l’Etat, de s’appuyer sur la base légale des arrêtés pour lancer des préparatifs à un grand chantier de défrichage et de bucheronnage, ainsi que les expulsions de celles et ceux qui occupent le terrain.

Ce référé suspension accorderait au moins un délai avant qu’il ne soit purgé. Un délai ? « Deux mois » a évalué le préfet Christian de Lavernée lors de sa dernière conférence de presse lundi 16 décembre. Bien davantage, estiment des opposants. C’est aussi ce que semble penser Vinci : selon le témoignage d’une personne présente lors de la conférence de presse, Eric Delobel, en charge chez Vinci de la réalisation de l’aéroport, faisait la grimace quand Christian de Lavernée a parlé de deux mois.

L’autre course contre la montre concerne les espèces protégées : du fait des retards risquant de mener au dépassement de la saison favorable, la campagne de déplacement de tritons crêtés et marbrés pourrait être reportée au printemps. Un répit sur lequel certains spéculent, calculant que si Jean-Marc Ayrault n’était plus au gouvernement avant l’été prochain, ce projet épineux d’aéroport nantais perdrait un ardent défenseur et pourrait plus facilement être abandonné. Quoi qu’il en soit, il reste que les travaux préalables au chantier de l’aéroport et des ses dessertes routières, qui devaient débuter à l’automne 2012, ont  pris plus d’un an de retard. L’inauguration de l’aéroport, prévue pour 2017, est désormais envisagée pour 2020.

Malgré ces scénarios juridique et politique, les militants sur place restent très vigilants. Les deux arrêtés ouvrent en effet le risque d’un coup fourré, d’un passage en force. Personne n’évacue l’éventualité d’une intervention militaire pendant la période des fêtes, réputée moins propice aux mobilisations populaires. Ce qui n’est pas complètement vrai pour les comités anti aéroport créés l’an dernier, parfaitement au fait de la menace et plus mobiles qu’on ne croit en période de vacances scolaires.

« La mobilisation n’a jamais été aussi affûtée »

« On craint une petite opération pour tâter le terrain, mais une grosse intervention destinée à faire place nette parait plus improbable. Quoi qu’il en soit, on maintient un fort niveau de vigilance. La mobilisation, sur place, dans le département, dans l’ouest et dans toute la France, n’a jamais été aussi affutée. Tout le monde est prêt. Dans chaque département, les paysans savent qui fera quoi, où, avec des codes d’alerte par téléphones portables pour déclencher ses actions en réponse… La vigilance est forte et permanente.

« Bien sûr, on fait attention à ne pas solliciter le réseau pour rien et les gens en sont très conscients, mais s’il se passe quoi que soit, il y aura très vite du monde sur place. On s’est rendu compte que dans toute la France, les gens se suivent de près la situation. On est allé diffuser des tracts sur les marchés dans les Hauts –de-Seine récemment. J’étais surpris : le gens rencontrés étaient très au courant », dit Vincent Delabouglise, du collectif des paysans Copain44, qui regroupe des paysans bio, des membres de la Confédération paysanne, des agriculteurs en conventionnel du site et des zadistes.

L’union

Le 5 octobre dernier, une journée de remise en culture de parcelles en friches de la Zad, et de replantation de haies, avait manifesté une belle alliance entre ces différents groupes entretenant des rapports à la terre parfois divergents, des cultures conventionnelles aux pratiques bio en passant par les semailles à la main, avec traction animale par les zadistes. Trois mondes qui ont su démontrer une capacité à s’entendre en dépassant des clivages, face à la priorité de l’objectif commun. Ce jour-là avait surpris cuex qui pensaient que cette unité n’était pas possible. « Certains paysans historiques, que l’on ne voit pas tous les jours sur le terrain, étaient scotchés », note Vincent Delabouglise. Construite depuis plusieurs années, cette alliance que beaucoup pensaient improbable sera un acquis précieux quand il faudra s’opposer sur le terrain aux travaux.

Appel au clairon

« Ces deux arrêtés, c’est l’appel au clairon, pas encore la déclaration de guerre, commente Julien Bayou, nouveau porte-parole national d’EELV. Mais si les militaires interviennent sur la ZAD, alors là oui, ce sera une déclaration de guerre. Et même un très beau cadeau : les luttes sur le terrain, ca ressoude énormément… Quant à ce bocage nantais, tous les militants ont envie d’y retourner… On est en train de s’organiser pour ça. Au-delà  du seul rejet de ce grand projet inutile, on espère une victoire idéologique, sur ce modèle de développement dépassé. Aujourd’hui, c’est un mouvement planétaire : l’austérité doit s’appliquer aux projets débiles ».

Photo : Zad.nadir.org. Cette adresse est aussi celui d’une « Lettre aux comités locaux » très intéressante.

Lire aussi : L’Etat tergiverse, la mobilisation se prépare.

Nicolas de La Casinière, Reporterre, samedi 21 décembre 2013

***

Dimanche 22 décembre

Sur la ZAD

Le week-end semble plutôt tranquille sur le terrain.

On rappelle l’appel matériel pour la Châteigne en vue de la venue de comités autour des fêtes->2056]

Du côté de la Freuzière, la maison continue d’être retapée, toujours besoin de monde et de coups de mains. Les barricades ont été ouvertes et en prime la semaine prochaine les clowns débarquent en farces…

Dans la lutte contre l’aéroport

Le préfêt ayant choisi et trouvé son stylo vendredi, il a dû faire bosser son secrétariat le week-end (mais ça faire bosser les autres, il fait sans hésiter). Donc les arrêtés sont publiés :  - Arrêté n°2013354-0005 publié au Recueil Normal n°85 le 21/12/2013.  Arrêté préfectoral n° 2013/BPUP/113 du 20 décembre 2013 autorisant l’aménagement de la desserte routière du futur Aéroport du Grand Ouest sur les communes de Malville, Fay-de-Bretagne, Vigneux de Bretagne, Notre Dame des Landes, Treillières, Grandchamp-des-Fontaines et le Temple de Bretagne, au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement (PDF, Recueil des actes) - Arrêté n°2013354-0013 publié au Recueil Normal n°85 le 21/12/2013.  Arrêté préfectoral n° 2013/BPUP/112 autorisant l’aménagement d’une plate-forme aéroportuaire et du programme viaire sur les communes de Notre Dame des Landes, Vigneux de Bretagne, Grandchamp-des-Fontaines, Treillières et Fay de Bretagne, au titre de l’article L.214-3 du code de l’environnement (PDF, Recueil des actes) - Arrêté n°2013354-0014 publié au Recueil Normal n°85 le 21/12/2013 Arrêté préfectoral n°2013354-0014 portant dérogation aux interdictions de capture, d’enlèvement, de transport, de perturbation intentionnelle, de destruction de spécimens d’espèces protégées et de destruction d’habitats d’espèces protégées pour la réalisation de la desserte routière de l’Aéroport du Grand Ouest (PDF, Recueil des actes) - Arrêté n°2013354-0009 publié au Recueil Normal n°85 le 21/12/2013. Arrêté préfectoral n°2013354-0009 portant dérogation aux interdictions de capture, d’enlèvement, de transport, de perturbation intentionnelle, de destruction de spécimens d’espèces protégées et de destruction d’habitats d’espèces protégées pour la réalisation de la plateforme, du programme viaire et de la VC3 de l’Aéroport du Grand Ouest- (PDF, Recueil des actes)

Auxiette pérore déjà que « le calendrier et l’État de droit sont respectés, désormais plus rien ne s’oppose au lancement des travaux de l’Aéroport du Grand-Ouest ». Heu… il ne nous aurait pas un peu oublié ? Nous allons lui rappeler que nous sommes plus que « rien » !

Najat-Vallaud Belkacem, porte-parole du gouvernement invitée Najat-Vallaud Belkacem était l’invitée du Grand Rendez vous Europe 1 – Le Monde – Itélé, dimanche matin a déclaré de son côté qu’« il est temps de passer aux travaux préalables avant la réalisation du projet. Donner un calendrier précis, c’est prématuré car les opposants aux projets peuvent toujours déposer des recours, mais ce qui est sûr, c’est que l’utilité du projet a été confortée. ». Nous, on dit qu’ils ont peur non seulement des recours, mais aussi qu’on empêche leurs travaux… et là dessus illes ont raison ! Mais venir par surprise ne leur suffira pas !

La LPO, Eau et Rivières et Bretagne Vivante, SOS Loire vivante et France nature environnement ont déjà prévu de contester ces arrêtés en justice.

Après une centaine de croquis et autant de chroniques, le carnet dessiné de MCmarco sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est achevé. A l’approche d’une nouvelle phase de la lutte contre la construction de l’aéroport, merci de relayer, éditer ce lien.

Vu sur Zad.nadir.org, 22 décembre 2013

[DAL 86] Pour un 115 digne ! Rassemblement devant le CHUS “115″ 15 rue de Montbernage 18 décembre 17h30

Pour un 115 digne ! Rassemblement devant le CHUS “115″ 15 rue de Montbernage 18 décembre 17h30

Imaginez vous êtes en urgence médicale, vous faites le 15, le SAMU vous répond qu’il n’y a personne pour vous secourir et que vous n’aurez pas d’hébergement. Ce serait l’horreur, non… ! C’est pourtant ce qui se passe tous les jours avec le SAMU social. En urgence sociale… le plus souvent à la rue, vous faites le 115 et là “on” vous répond une fois sur deux, qu’il n’y a pas de place pour vous au CHUS (Centre d’Hébergement d’Urgence Sociale) et de retéléphoner ultérieurement.

C’est scandaleux ! De qui se moque-t-on ? Alors que l’année n’est pas finie, il y a déjà au 27 novembre (330ème jour), 410 personnes mortes dans la rue, jusqu’à quand l’Etat, les préfectures et les mairies vont-ils nous faire croire que c’est une fatalité ?

L’accueil inconditionnel à Poitiers comme ailleurs, n’est pas assuré à cause du manque de places – des personnes seules et des familles se retrouvent régulièrement à la rue. Si les femmes et les enfants sont à peu près toujours accueillis, les hommes « tournent » c’est-à-dire ne sont hébergés qu’une nuit sur deux ou trois voire qu’une nuit par semaine, hiver comme été.

Et lorsque vous avez la chance d’être hébergé au CHUS, vous subissez un régime abrutissant… Malgré la loi qui prévoit un « accueil digne », les locaux du CHUS sont vétustes, on vous impose une vie en dortoirs séparée, les hommes d’un coté , les femmes et les enfants d’un autre. Malgré la loi qui prévoit un accueil continu, les personnes et les familles doivent sortir à 10h30 le matin et ne pas y revenir avant 16h15 et pas après 21h. Et le règlement est draconien, il n’est pas rare d’être puni à  rester à la rue ou à faire des réparations.

Malgré la loi qui, outre le gîte et l’hygiène, prévoit le couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi et les résidents ont interdiction de se faire à manger même pour leur petits enfants et de laver leur linge.

Malgré la loi qui prévoit une première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état », un accompagnement personnalisé et une seconde orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation » les personnes et les familles sont livrés à elles-mêmes et il est certain que des familles subissent ces mauvais traitements durant deux longues années, voire trois ans.

Le CHUS est-il digne de sa fonction ? Son indignité et ses carences s’ajoutent à l’expulsion des squats, à l’impuissance du SIAO, au défaussement du social sur le caritatif, mais aussi à la violation des droits élémentaires des personnes, aux discriminations, aux procédures administratives ubuesques, à la mauvaise volonté de la préfecture et au « dysfonctionnements » de ses services, et, pour être sûr de son succès l’appareil d’Etat organise la répression, le torpillage des associations de soutien et d’accompagnement, la désactivation des services sociaux… participe à l’entreprise de dissuasion et d’intimidation des migrants et autres indésirables. Le but des autorités (préfecture-mairie-conseil général) étant de ne pas faire un fantasmatique appel d’air et de passer la patate chaude.

Le maire de Poitiers l’a clairement expliqué lors du petit déjeuner avec les associations du 4 mars 2011 : interpellé par Resf86 sur la question de l’hébergement des migrants de manière plus générale « le maire est satisfait de son bilan : Poitiers fait plutôt plus qu’ailleurs en moyenne. La mairie ne peut se substituer à l’Etat dans le contexte actuel tout est plus difficile. Les villes sont en concurrence face à l’accueil (ou au non-accueil) des migrants. On ne peut en faire plus car il y a un risque d’afflux de ces personnes « en errance » en provenance des villes moins accueillantes ». VOIR Et l’ex secrétaire général – préfet de la Vienne M. Setbon explique clairement les prises de positions du maire de Poitiers concernant les marchands de sommeil en disant dans la Nouvelle République du 29-06-11 Pour Jean-Philippe Setbon le problème se lève à l’Est NR 29/06/2011 ; « l’action qui a été menée avec la ville de Poitiers depuis 3 ans pour éradiquer les unes après les autres les poches d’habitats insalubres, qui étaient en fait tenus par des marchands de sommeil, a singulièrement rendu plus difficile la venue de sans-papiers. » Sans commentaires, sauf peut-être ceux de Patrick Coronas (conseiller municipal délégué PCF de Poitiers) dans la Nouvelle République du 29-06-11 :« Je me sens démuni par ces décisions qui sont prises en dehors de toute logique apparente. Je pense pourtant qu’il y a bien une logique sous-jacente qui est de créer la tension chez certaines populations visées. Tout est fait pour rendre la vie impossible à ces gens-là »

Déjà que les lois, sont très peu en faveur des mal-logés et sans-logis et sont très largement dédiées à la défense des intérêts des propriétaires, de surcroît les plus riches sont beaucoup mieux armés pour faire marcher la justice dans le sens de leurs intérêts, alors que,  les quelques lois en faveur des plus précaires, des mal-logés et sans-logis, ne sont même pas appliquées par les institutions qui en ont la charge.

Nous exigeons donc, qu’au lieu de dissuader les gens d’exercer leurs droits, qu’au lieu d’être au service des propriétaires immobiliers, les pouvoirs publics, préfecture, mairie, Conseil général… respectent la loi et mettent en place un véritable service d’hébergement et de logement. En fait, tout ce qui est prescrit par la loi du 25 mars 2009 et qui est inexistant sur Poitiers : Un accueil inconditionnel et pérenne car « Ce dispositif fonctionne sans interruption et peut être saisi par toute personne, organisme ou collectivité » « toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir […] y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite »  ; un accueil «  conforme à la dignité de la personne humaine » ; des « prestations assurant le gîte, le couvert et l’hygiène, une première évaluation médicale, psychique que physique et sociale » ; une première orientation « vers tout professionnel ou toute structure susceptibles de lui apporter l’aide justifiée par son état, notamment un centre d’hébergement et de réinsertion sociale, un hébergement de stabilisation, une pension de famille, un logement-foyer, un établissement pour personnes âgées dépendantes, un lit halte soins santé ou un service hospitalier » ; un accompagnement personnalisé digne de ce nom : « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé » ; une seconde orientation « vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adaptés à sa situation » . Le but ultime est bien de vivre dans un logement stable car le seul hébergement n’est pas une fin en soi puisqu’il s’agit d’aider « les personnes et les familles qui connaissent de graves difficultés, notamment économiques, familiales, de logement, de santé ou d’insertion » à « accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale ».

Nous n’accepterons jamais des lois ségrégationnistes, les exploitables d’un coté et les indigents à la rue !

Nous exigeons :

– un accueil sans condition. L’accueil en hébergement d’urgence relève de plus en plus de l’arbitraire et du discrétionnaire. Les structures effectuent une sorte d’écrémage assez honteux pour écarter les personnes sans titre de séjour.

– Un accueil pérenne avec le droit à un parcours résidentiel pour passer de l’hébergement vers le logement pérenne en tant que locataire.

– Des conditions d’hébergement convenable. Depuis que la Croix-Rouge gère l’hébergement d’urgence et ce centre de Monbernage, on constate un retour vers des pratiques d’un autre âge : promiscuité insupportable, ni droit à l’intimité avec un espace personnel, ni droit à vivre en famille. Considère-t-on que les individus sans logement soient des sous hommes, une sorte de sous-prolétariat que l’on pourrait traiter n’importe comment ?

Rassemblement devant le CHUS “115″ 15 rue de Montbernage

Mercredi 18 décembre 17h30

Les habitants des squats appellent à la solidarité. Faites un don pour les aider. Les habitants des squats ont toujours besoin de nourriture, de vêtements, de couvertures, d’ustensiles de cuisine, de meubles,  en urgence, couffins, poussettes, vêtements de nouveaux nés… Les habitants du squat l’Etape sont aussi à la recherche de lieux, genre garages, pour stocker leurs meubles suite à l’expulsion et ce avant le 7 janvier.

Chèques à l’ordre du DAL86 a envoyer à DAL86, Maison de la Solidarité, 22 rue du pigeon blanc 86000 POITIERS en précisant au dos « Squat l’Etape ».

DAL86dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56 Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Vu sur DAL 86, 15 décembre 2013

[Poitiers] Rassemblement devant le CHUS “115″ 15 rue de Montbernage 18 décembre 17h30

Rassemblement devant le CHUS “115″ 15 rue de Montbernage 18 décembre 17h30

Droit au logement : l’État bafoue la loi !

Les sans-logis, français et migrants, maltraités !

Le scandale des sans-logis

En 2012 en France, sur 10 personnes à la rue ayant appelé le SAMU, 8 n’ont pas obtenu de prise en charge sociale. Toujours en 2012, 680 000 personnes ne disposaient pas d’un hébergement personnel, et parmi elles 150 000 étaient sans abri. Du 1er janvier 2013 à ce jour, 410 personnes sont mortes dans la rue.

A Poitiers aussi, des conditions d’accueil indignes et inacceptables

Des personnes seules et des familles se retrouvent régulièrement à la rue. Les femmes et les enfants sont à peu près toujours accueillis, les hommes ne sont hébergés qu’une nuit sur deux ou trois, voire qu’une nuit par semaine, hiver comme été.

Malgré la loi du 25 mars 2009 qui prévoit :

Un accueil inconditionnel, l’accueil en hébergement d’urgence relève de plus en plus de l’arbitraire et du discrétionnaire. Les structures effectuent une sorte de tri honteux pour écarter des personnes sans titre de séjour et des étrangers.

Un  accueil digne, les locaux du CHUS très vétustes imposent une vie en dortoirs séparés, les hommes d’un coté , les femmes et les enfants d’un autre.

Un accueil continu, les personnes et les familles doivent quitter le Centre dans la matinée, ne peuvent y revenir avant 16h15 et trouvent porte fermée après 21h. le règlement est draconien, il n’est pas rare d’être puni à rester à la rue ou à faire des réparations.

Un accueil avec couvert, il n’y a pas de repas servis le soir ni a fortiori le midi. Les résidents ont interdiction de faire à manger même pour leur petits enfants et de laver leur linge.

Un accueil avec accompagnement et orientation personnalisés, les personnes et les familles sont livrées à elles-mêmes.

Nous dénonçons :

un retour vers des pratiques d’un autre âge avec une promiscuité insupportable, l’absence du droit à l’intimité avec un espace personnel, l’absence du droit à vivre en famille. Tout cela constituant une violation des droits élémentaires des personnes. Les familles et les migrants en sont les premières victimes.

Et exigeons un véritable service d’hébergement d’urgence et de logement d’insertion

  • Un accueil inconditionnel quel que soit le statut administratif de la personne.
  • Un accueil pérenne avec la mise en place effective d’un accompagnement social pour un parcours résidentiel qui permette d’aller de l’hébergement d’urgence vers le logement pérenne en tant que locataire.
  • Un accueil qui respecte la dignité de la personne, propose des prestations convenables en matière de gîte, de couvert, d’hygiène et une première évaluation médicale, psychique et sociale.

Rassemblement devant le CHUS 15 rue de Montbernage

Mercredi 18 décembre 17h30

Exigeons des mesures d’urgence :

  • Une inspection du CHUS par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale pour un état des lieux qui permette de remédier aux graves insuffisances.
  • La mise en place par la Préfecture de mesures d’urgence susceptibles d’apporter rapidement des améliorations aux personnes. Notamment par des locaux convenables en nombre suffisant (location ou réquisition d’immeubles) et des règles de vie respectant les personnes.

DNSI signataires : Groupe local La CIMADE Poitiers, Collectif contre les expulsions et pour le droit de vivre en France, DAL86, Réseau Éducation Sans Frontières 86, Solidaires 86, ENSEMBLE 86 ( Les Alternatifs, FASE, Gauche Anticapitaliste, Gauche Unitaire), Europe Écologie-Les Verts, Jeunes Écologistes de Poitiers, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti de Gauche.

Vu sur DAL 86, 12 décembre 2013