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Tournée de l’Anarchist Black Cross Belarus en France

L’ABC Belarus sera en tournée du 18 au 25 mars.

Concert de soutien le 5 avril à Lille, soirée d’information le 8 avril à Lille.

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L’Anarchist Black Cross est une organisation qui milite pour la suppression des prisons. Les origines de l’ABC remontent à la Russie de 1905. Ce groupe s’apelait à l’origine l’Anarchist Red Cross, dans la Russie Tsariste, et avait pour but d’aporter de l’aide aux prisonniers politiques et à leurs familles, mais aussi de mettre en place des moyens de défense contre les raids politiques de l’armée Cosaque. Le nom de cette organisation fut changé en Anarchist Black Cross lors de la Guerre civile russe, pour éviter les confusions avec l’International Red Cross. Dans les années 1980, l’ABC se développe et de nouveaux groupes aparaissent en Amérique du Nord. De nombreux groupes autonomes existent encore aujourd’hui aux États-Unis, France, Biélorussie, etc, et continuent de s’occuper d’une large variété de problèmes relatifs à la prison.

Dans le cadre de l’infotour européen de l’Anarchist Black Cross-Belarus, un de ses membres sera présent pour expliquer les moyens utilisés par les activistes en Biélorussie pour lutter contre ce qui est présenté souvent comme «la dernière dictature d’Europe». Plus que jamais, il est vital que l’information circule, pour mettre fin aux règnes des tyrans. Débat et projections.

Une vidéo de présentation de l’ABC Belarus (sous-titrée en anglais) :

http://dotsub.com/user/mr.dotsubber

Mail FA, 15 mars 2013

Le Monde Libertaire n°1699 (du 14 au 20 Mars 2013)

Le Monde Libertaire n°1699 (du 14 au 20 Mars 2013)

NdPN : Le ML sort aujourd’hui jeudi en kiosques. Comme d’habitude, vous pouvez aussi vous le procurer à prix libre en nous écrivant. On en déposera aussi un exemplaire en consultation libre au Biblio-café de Poitiers. Trois articles d’ores et déjà en ligne sur le site du Monde Libertaire (voir liens ci-dessous). Bonne lecture !

ml 1699

«Ce que nous avons devant nous, c’est la perspective d’une société de travailleurs sans travail, c’est-à-dire privés de la seule activité qui leur reste. On ne peut rien imaginer de pire.» – Hannah Arendt

Sommaire

Actualité

Les femmes ne veulent pas de l’austérité, par S. Gérardin, page 3

Colère sociale, par G. Goutte, page 5

La Météo syndicale de J.-P. Germain, page 6

Kiosquiers, jusqu’au bout, par P. Salcedo, page 7

La Chronique néphrétique de Rodkol, page 8

Vous avez dit Chávez ? par El Libertario, page 9

Arguments

L’Afrique mise à mal, par P. Schindler, page 10

Écologie ou écologisme ? par Ph. Pelletier, page 11

Une histoire de « vieux croyants » de N. Potkine, page 14

Le néodarwinisme en question, par T. Lodé, page 15

Histoire

Les mémoires de Kropotkine, par P. Sommermeyer, page 17

Expressions

Enfumages, par Max, page 20

Le ciné de René, par R. Hamm, page 21

Mouvement

La vie du mouvement, page 22

L’agenda libertaire, page 23

Illustrations

Aurelio, Faujour, Krokaga, Lardon, La Sala

Editorial

Le coût du travail est trop élevé. Antienne sans cesse ressassée, jamais démontrée. À force de la seriner, elle passe pour une vérité. Et on en arrive à faire signer des « accords de compétitivité », par exemple chez Renault, qui font travailler plus pour gagner moins, en échange de peanuts. Au final, on licencie à tour de bras. Comme on ne peut pas tuer ces milliers de gens sacrifiés sur l’autel de l’économie, on s’empresse de transférer à la collectivité la charge de leur subsistance. Mauvaise pioche car si quelqu’un qui travaille subvient, même partiellement, à ses besoins, par contre quelqu’un qui ne travaille pas, est, complètement, à la charge de tous. On peut penser que c’est l’une des clés de la situation économique actuelle. Fabriquer des chômeurs d’un côté, des travailleurs pauvres de l’autre, cela bénéficie dans un premier temps à l’entreprise qui licencie, et à elle seule. Puis les coûts sont inévitablement transférés à la collectivité, qui devra finir par se payer sur la bête. Pour cela il n’y a pas 36 solutions : soit on socialise les entreprises et on réalise le communisme libertaire. Soit on tue les chômeurs. Soit enfin, on emprunte des sous à la banque, ce qui a ses limites, comme on le voit ces temps-ci. Ayant envisagé le chômage comme un poids dans l’économie capitaliste, considérons maintenant le travail. Non principalement dans son aspect rémunérateur, mais dans sa capacité à satisfaire les besoins de tous. Par exemple, si la même quantité de travail est nécessaire pour construire des logements dans une ville qui en manque et pour construire un grand stade tout neuf, devons-nous choisir de bâtir ce dernier ? Bien sûr que non. Et pourtant, le stade sera générateur de valeur ajoutée, d’emplois, bref de croissance et d’activité. Une activité (compétitions, concerts, etc.) qui débouchera sur une consommation et non sur une production. Il faudra bien que les spectateurs travaillent ailleurs pour financer, et à prix d’or, les vedettes qui s’exhiberont en ces lieux. Les emplois ainsi créés se révéleront donc non pas producteurs mais destructeurs de richesse. À coût égal, mieux valait garder des chômeurs. On se serait tous moins fatigués, et puis on aurait des logements neufs… Pourtant, dans ce pays où l’on manque cruellement de logements mais ni de stades ni de centres commerciaux, ce sont ces derniers qui fleurissent un peu partout comme des champignons. Il serait urgent donc, pour supprimer le poids que représente l’inactivité en même temps que celui de l’activité inutile (c’est-à-dire extrêmement rémunératrice pour une minorité, abominablement coûteuse pour le reste du monde), de reconstruire le monde sur des bases saines : produire utile et socialiser l’appareil productif.

[DAL 86] Solidarité avec la famille M.15 mars à 9h au Tribunal d’Instance

Solidarité avec la famille M.15 mars à 9h au Tribunal d’Instance

La famille M. de 4 personnes, composée de 2 enfants de 8 et 11 ans et de leur père et mère, a été hébergée en CADA tant qu’ils faisaient leur demande d’asile. Lorsqu’il en ont été déboutés, leur hébergeur, la Croix Rouge, clairement forcée par la préfecture de la Vienne, leur a demandé de quitter leur logement sans leur proposer aucune autre solution de relogement.

En effet, alors que c’est à elle de prendre en charge cette famille, la préfecture de la Vienne, impose des pénalités financières à la Croix-Rouge pour qu’elle la mette à la rue. La préfecture dénie vraiment le droit fondamental à un toit pour tous, et elle ne respecte absolument pas son obligation de prendre en charge tous ceux qui en ont besoin, qu’ils aient des papiers ou non.

Et comme la famille n’a pas quitté son logement, la Croix Rouge devait les traîner au tribunal le 18 janvier dernier pour que la justice les en expulse officiellement. En effet, la Croix Rouge dont le but, rappelons-le, est, sans rire, « de s’employer à prévenir et à apaiser toutes les souffrance humaines » va jusqu’à traîner au Tribunal d’Instance une famille avec des enfants de 8 et 11 ans pour les expulser de leur logement. Leur demandant même de trouver une solution par eux-mêmes. Les convoquant aussi régulièrement pour leur faire du chantage du style : « si vous partez avant le procès, la préfecture vous fera moins de problèmes pour obtenir vos papiers… »

Mais suite à l’envoi des conclusions par l’avocate de la Famille M., l’avocat qui intervient pour la Croix Rouge a sollicité un renvoi du dossier à une audience ultérieure. Cette audience aura lieu

vendredi 15 mars à 9h au Tribunal d’Instance, rue Saint Louis.

Nous vous y invitons pour soutenir cette famille et pour dire notre raz-le-bol concernant les violations des lois par la préfecture.

Exigeons que cette famille reste dans son logement jusqu’à ce que la préfecture trouve une autre solution. Exigeons que la préfecture la prenne en charge totalement et ce rétroactivement.

Il faut préciser que cette famille, comme un certain nombre de familles en situation administrative irrégulière n’est ni expulsable ni régularisable. Donc, comme elle ne peut les expulser, et au lieu de tenir compte des droits fondamentaux de ces personnes : droit à avoir une vie décente, droit des enfants, droit au logement… la préfecture pourrit leur existence en durcissant leurs conditions de vie, s’acharne sur eux en leur donnant des OQTF – et, pour certaines familles en expulsant les pères espérant que toute la famille va suivre-, en assignant à résidence même ceux qui sont à la rue, en ne leur donnant pas les moyens de subvenir à leurs besoins les plus essentiels et bien sûr en les privant d’hébergement et de logement. Concernant les violations caractérisées des droits des plus démunis par le 115 : règlements et horaires strict voire absurdes, arbitraire et irrégularité de l’accueil, abus de pouvoir et pressions du personnel, impossibilité d’y manger, vie en dortoirs, séparation des couples et des familles, et, quand il existe, accompagnement social qui est un véritable flicage… nous pouvons les interpréter comme une volonté claire de la préfecture de faire pressions sur ces familles ni expulsables ni régularisables afin de les dissuader de rester en France ou du moins à Poitiers.

Malgré ce que voudraient nous faire croire les autorités, des solutions de prise en charge existent.

D’abord, l’Aide Sociale à l’Enfance qui constitue une des modalités de la mise en œuvre du « droit à une vie décente » ou «droit à la protection sociale et à la sécurité matérielle », lequel constitue « un principe de valeur constitutionnelle » selon le Conseil Constitutionnel. Ainsi le tribunal administratif relève-t-il dans l’affaire Pschenychnyak c./ Dpt. des BdR, que « le droit à une vie décente constitue une liberté fondamentale dont l’aide sociale à l’enfance et l’aide à domicile sont des manifestations » (Ordo. réf. TA Marseille, 4 octobre 2002, req. N° 024716/0).

Ensuite, l’article 3-1 de la Convention Internationale des Droits des Enfants de 1989 ratifiée par la France, disposition directement invocable selon le Conseil d’Etat, où il est précisé que « dans toutes les décisions qui concernent les enfants, qu’elles soient le fait d’institutions publiques ou privées de protection sociales (…), l’intérêt supérieur de l’enfant doit être une considération primordiale ».

Enfin, la loi impose à l’État de prendre en charge ces personnes : “Bénéficient, sur leur demande, de l’aide sociale pour être accueillies dans des centres d’hébergement et de réinsertion sociale publics ou privés les personnes et les familles qui connaissent de graves difficultés, notamment économiques, familiales, de logement, de santé ou d’insertion, en vue de les aider à accéder ou à recouvrer leur autonomie personnelle et sociale.Code de l’action sociale et des familles – Article L345-1

S’il y a vraiment de gros problèmes pour que l’Etat fasse ce qu’il doit faire et respecte les lois qu’il s’est donné à lui-même, il a toujours la possibilité de réquisitionner les logements vacants. Loi de réquisition des logements vacants : Article L641-1 (code de la construction) : « Sur proposition du service municipal du logement et après avis du maire, le représentant de l’Etat dans le département peut procéder, par voie de réquisition, pour une durée maximum d’un an renouvelable, à la prise de possession partielle ou totale des locaux à usage d’habitation vacants, inoccupés ou insuffisamment occupés, en vue de les attribuer aux personnes mentionnées à l’article L. 641-2. »

Rappelons que le nombre des logements vacants était de 20 923 en 2007 dans le Vienne et de 4 448 en 2009 à Poitiers. Combien y en a-t-il aujourd’hui après la crise?

Un toit pour tous avec ou sans papier

DAL86 www.dal86.frdal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soirs de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

DAL 86, 11 mars 2013

[La Bussière – 86] Le droit au logement parlons-en, why not ?

Le droit au logement parlons-en, why not ?

Le droit au logement non aux expulsions !

Voilà plus d’un an, le 9 février 2012, nous avons créé le Droit au logement 86. Il ne s’agissait pas pour nous d’une énième association mais de combler un vide. En effet, bien qu’il y ait des associations de locataires, d’aide aux personnes sans abri, de soutien aux personnes en situation irrégulière… il n’y a pas sur Poitiers d’association qui agisse aussi transversalement sur le logement que pouvait le faire un DAL. Un autre intérêt du DAL c’était ses méthodes offensives (utilisation d’ultimatums, réquisitions, lobbying…) qui nous semblaient pouvoir être efficaces dans le rapport de forces actuel. Enfin un dernier intérêt de cette association c’est que le logement est un droit. Ce qui donne une orientation particulière à la lutte puisque non seulement les revendications sont légitimes mais elles sont légales. Les actions du DAL86 se sont orientées prioritairement sur l’hébergement d’urgence (y compris celui des personnes en situation irrégulière), un peu sur les problèmes locatifs y compris le logement indigne et sur le logement social. Aujourd’hui, nous avons conscience d’être, pour le DAL86 c’est-à-dire le DAL de la Vienne, trop centrés sur la région de Poitiers. Aussi, en venant ici à la Bussière, nous souhaiterions en vous rencontrant et en échangeant avec vous nous ouvrir sur les problèmes concernant le logement « hors Poitiers ».

Venez en discuter avec des militants du DAL 86 Jeudi 14 mars à 19 h au pub le « Why not » à La Bussière

DAL86

www.dal86.fr – dal86@free.fr – 06 52 93 54 44 / 05 49 88 94 56

Permanences : tous les samedis matin de 11h à 12h et tous les mardis soir de 17h à 18h Maison de la Solidarité 22 rue du Pigeon Blanc Poitiers

Organisé par l’association Acratie et L’Epine noire, journal poitevin de contre-information

Mail, 8 mars 2013