Cyril s’est fait condamner en comparution immédiate fin novembre après s’être fait arrêter sur la zad par des gendarmes infiltrés sur une barricade (’y a déjà eu des articles publiés là-dessus).
Il nous répond et nous envoie une chanson qu’il nous demande de publier. Pour lui écrire :
centre pénitentiaire / quartier maison d’arrêt / Cyril n°d’écrou 57360 / rue de la Mainguais / 44300 nantes
Mes chers camarades,
Un très grand merci pour votre soutien et celui des autres camarades zadistes. Pas une journée ne se passe sans que je pense à vous tous. Merci pour ces infos non muselées que tu m’apportes, cela renforce encore plus mes convictions déjà fortes et ne me désespère pas pour notre cause qui est juste, elle. Nous ne sommes peut-etre qu’une épine dans le pied de ce gouvernement mais elle est assez profonde pour qu’il puisse la retirer. Remplie d’un venin qui se mourit d’amour et de solidarité, elle envenime ceux qui sont pour la destruction, la repression violente et les constructions capitalistes inutiles pour une population pacifiste mais resistante qui ne demande que de vivre en paix et en harmonie avec la mère nature. Ils ne sont pas à leur premier coup d’essai. Mais la resistance est toujours là. Nous faisons partie de la nouvelle et de l’ancienne génération qui lutte depuis tant d’années contre ces multiples projets inutiles. Ils depassent les bornes. Ces souffrances qu’ils infligent à nous et à la mère nature sont malheureusement irreversibles et nous ne les oublieront jamais. Qui sont-ils pour penser que la valeur de l’argent est plus importante que celle de l’être humain et de son environnement. Pour moi c’est un devoir envers les miens de crier mon opposition à tout celà. La destruction massive de notre mère la terre doit cesser car les conséquences en sont désastreuses. Que laisserons-nous à nos enfants ? Une chose est sûre, nous ne sommes pas des lâches. Nous nous battons pour des valeurs sûres, justes et ils en seront fiers. L’Etat ne peut en dire autant, car il en est pas à sa première erreur. Mes grands parents et mon père ont subis les memes erreurs à un’échelle differente et leur etait reproché à l’epoque le simple fait d’etre juifs et de vouloir protéger cette terre qui est la nôtre. Refusant de partir de leur terre pendant la guerre, ils en ont payé le prix fort. Fusillés par les collabos de l’époque devant mon père qui n’avait que 5 ans. Certaines choses ont changés mais le gouvernement lâche et hypocrite reste ferme devant les cris et les pleurs de ses enfants qu’il dit capricieux. Je pense que le caprice vient d’eux et que la Raison vient de notre passion et de notre amour pour ces nombreuses causes justes et défendables. Ils ne l’entendent pas de même et nous poussent dans l’illegalité et la rébellion. Ma peine est celle d’un être humain qui ne se soumet pas. Comme la vôtre. Faut-il pourtant subir ? Ma réponse est Non. Nous ne lâcherons rien. Car peu importe le temps , ce qui compte ce sont les messages et le résultat ainsi que les erreurs flagrantes que le peuple voit. Ne changez rien, reste comme vous êtes, libres ! Mes bottes me manquent, vous me manquez camarades et ami-e-s et je continue la lutte d’une autre manière. Grace à vous j’ai assez de contacts à l’exterieur pour me faire entendre. Cela fait plus de dix ans que je me bas pour differents causes. Je suis originaire de cette région et je le resterais malgré mon interdiction de séjourner dans le 44 pendant 2 ans. Sauf Avessac où j’ai acheté un petit corps de ferme que je rénove pour tous ceux qui aiment la nature et la liberté. Je suis tailleur de pierre et cela me plait. Ma lutte se fait aussi dans la musique depuis 12 années et passera ces messages grace à l’aide exterieure, étant à l’heure actuelle prisonnier. Je suis sur le projet d’un nouveau CD destiné à notre cause. Car il me semble nécessaire de faire passer ces messages. Je vous fais donc part du premier jet de la première chanson que je vous offre en espèrant votre participation future d’une verité qu’on nous demande de cacher. J’aimerais si possible que cette lettre ainsi que cette chanson soient mises sur Indymedia. Merci. Je compte sur vous et vous remercie tous pour le soutient que vous m’apportez et surtout pour cette cause juste. La terre de nos parents est la future terre de nos enfants, ne l’oublions pas. V.D.R et S
Je vous embrasse,
Cyril n°ecrou 57360 prison de Nantes
Cette chanson se fredonne comme un chant de pirate
ZAD PACIFISTE MAIS RESISTANTE
Refrain :
Nous ne sommes pas des criminelles, nous sommes des enfants Nous nous battons pour la terre et non pour l’argent Que laisserons-nous derrière pour tous ces enfants ? Surement pas une terre meurtrie depuis trop longtemps.
Nous ne pouvons plus nous taire car l’erreur est flagrante L’Etat reflète notre misère et en est conscient. Pousse l’humain à bout de nerfà cause des dirigeants. Dans une atmosphère austère et si méprisante.
Nous nous battons pour cette terre que nous aimons tant. Pour combattre cette misère nous restons devants. L’égalité sur cette terre n’est pas si flagrante. Regarder autour mes frères l’ampleur est dégradante.
Pour nos soeurs et pour nos frères même pour nos enfants. Le reflet d’une misère crée par tous ces gens. De finance et de guerre nous ’nous laisserons pas faire. En avant tous ensemble.
refrain
Que laisserons-nous derridère si ce n’est le temps de réparer cette terre qui nous offre tant. Nous ne sommes pas des criminels nous sommes des enfants tous issus de la même terre celle de nos parents .
N’ayons plus peur de nosu taire devant toute cette violence. Envers nous envers la mère qui nous rend vivant. Des cultures si diférents et enrichissantes. Pour combattre la misère qui est juste devant.
Allons marchons mes frères unis tous ensemble. Montrons leur ni peur ni souffrance car nous nous sommes fiers. De combattre vaillement mais pas pour la guerre. Pour un futur rayonnant résistons mes frères.
Que laisserons-nous à nos enfants sûrement pas la misère. Que le ministère comprenne que l’on ne peut se taire devant toute cette violence gratuite et volontaire nous ne pouvons nous taire.
Merci pout tout et continuez à vivre
Vu sur zad.nadir.org, 13 décembre 2012