Archives de catégorie : Se trouver

[Poitiers] Appel à un rassemblement pour Kévin !

Rassemblement devant la Préfecture de la Vienne demain mercredi 18/04 à 17h30. Mobilisons-nous pour empêcher cette expulsion.

Dernières informations: Appel de Kevin : un vol est affiché pour lui ce jeudi 19 à 10H45. Soit il s’agit d’un vol prévisionnel car son audience JLD a lieu le lendemain et que l’administration va faire son possible pour avoir le laisser-passer consulaire avant le 19/04, soit l’ambassade a réellement délivré le document.

D’autre part, les autorités françaises ont envoyé deux agents de l’ambassade de France à Kinshasa visiter un oncle maternel de Kevin. Ne se doutant de rien, l’oncle les a reçus et leur a fait visiter son logement et présenter à toute la famille. Ils lui ont posé une multitude de questions, entre autres s’il avait de la place pour accueillir Kevin….

Mailing 17 avril 2012

Donner sa voix ou prendre la parole ?

Donner sa voix ou prendre la parole ?

« Voter, c’est le principe de la démocratie » entend-on. D’accord, mais de quoi décidons-nous réelle­ment ? Par exemple, qui a fait le choix de produire de l’électricité à partir de réacteurs nucléaires ? Qui a décré­té que nous devions manger des tomates insipides quelque soit la saison ? D’où vient l’idée de mettre de l’huile de palme dans les biscuits ? Qui a choisi d’ingurgiter des antibiotiques en buvant l’eau du robinet ? Pourquoi a-t-on développé le transport routier et négligé le fret ferroviaire ? Qui a décidé qu’il faut plus de tableaux numériques et moins de professeurs à l’école ? Pourquoi sommes-nous incités à changer de machine à laver tous les six ans ? Qui dé­cide de déclarer la guerre ?

Ces décisions, ce n’est pas la population qui les prend. Nous ne décidons ni de ce que nous respirons, buvons ou mangeons, ni de la manière dont nous nous déplaçons, ni du bois dont nous nous chauffons. La no­tion même de démocratie est absente de la totalité de notre existence, à commencer par un lieu aussi vital que notre lieu de travail : nous ne pouvons décider ni de ce que nous produisons, ni de la façon dont le travail s’ef­fectue. Le simple fait de critiquer publiquement l’entreprise où nous travaillons, via les réseaux sociaux par exemple, est un motif de licenciement.

Bien sûr, nous sommes conviés une fois par an environ à voter aux diverses élections . Mais cette masca­rade ne nous donne aucun pouvoir réel. Et cela, pour plusieurs raisons :

1. Aux élections, nous ne votons pas directement des lois. Nous ne faisons qu’élire un représentant, qui votera à notre place. Ce système représentatif pose plusieurs problèmes. D’abord, nous choisissons notre représentant sur son aura médiatique et sa capacité à jouer sur l’émotionnel, ce qui a peu a voir avec la conduite d’un pays. Et ensuite, pour peu qu’il ait un programme défini et cohérent, ce n’est qu’un patchwork d’idées qui tentent de rafistoler nos sociétés qui s’effondrent. Enfin, et surtout, une fois élu, il peut renier ses promesses, ce qu’il fait systématiquement. Nous n’avons aucun moyen de le révoquer avant le terme de son mandat. Nous ne pourrons alors que le remplacer par un autre, et ainsi de suite.

2. C’est donc le système représentatif lui-même qui est ici à rejeter. Même si l’on arrivait enfin à mettre au pouvoir les « bons » dirigeants, les plus « honnêtes » ou les plus « capables », cela ne changerait rien d’essentiel. Car l’élection se fait sur un programme basé sur la situation en cours au moment du vote, ce qui sous-entend que celle-ci demeurera inchangée jusqu’à la fin du mandat. Mais tel ne peut jamais être le cas, et on entend toujours les élus se justifier en évoquant des « imprévus » qui les ont « contraints » à modifier leur politique… Quels seraient donc les plus aptes à définir la politique à suivre à chaque instant, sinon les plus directement concernés, c’est-à-dire la société dans sa totalité ?

3. Les élus forment un monde à part, un monde fermé où se jouent leurs luttes d’influence et où dominent les intérêts privés. Lorsque nous voulons mettre le nez dans leurs affaires (c’est-à-dire dans nos affaires, les affaires publiques), nous devons vite comprendre que cela ne nous regarde pas, que ce sont des ques­tions complexes, qui doivent être débattus entre spécialistes. Mais dès qu’il s’agit de rendre compte de notre réalité complexe, leurs discours sonnent creux. Ils ne donnent de cette réalité qu’une image gros­sière, déformée par leurs schémas de pensée réducteurs.

4. L’oligarchie mondialisée impose désormais ses décisions via des institutions qui échappent à tout contrôle des peuples : le FMI, la Banque mondiale, la BCE, etc. Les lois, les normes qui règlent les as­pects de notre vie sont de plus en plus directement rédigées par des lobbies. Il est d’ailleurs frappant de voir combien la société civile a repris ces pratiques. Il y a de moins en moins de projet de société, mais de plus en plus des clientèles plus ou moins bruyantes qui cherchent à attirer l’attention du futur Prince en lui promettant leur voix : syndicats, corporations, associations, cercles d’intérêts, etc.

Scrutin après scrutin, le sentiment de frustration augmente. D’un côté, nous avons conscience que choi­sir nos dirigeants est un droit exceptionnel dans l’histoire de l’humanité, et que nous ne sommes ni en Syrie, ni en Corée du Nord. De l’autre, nous constatons chaque jour que ce droit ne nous donne aucun pouvoir réel, si ce n’est celui de se maintenir dans le statut bien confortable d’éternel enfant, en abandonnant nos responsabilités individuelles et collectives à des « grands ». Nous avons beau déserter les partis, discréditer les élus, disperser nos voix, décider à la dernière minute, voter utile, ou « anti-système », blanc ou nul, nous abstenir ou faire les pieds au mur : derrière l’alternance formelle des cliques au gouvernement, l’oligarchie reste aux commandes. Or, cette oligarchie est à mille lieux de proposer des solutions viables aux crises et catastrophes qui frappent nos sociétés. Sa seule préoccupation, c’est son règne exclusif et son profit immédiat. Elle n’a, comme projet de société à nous proposer, que la corruption généralisée, l’obses­sion de la croissance et des paillettes.

Le système électoral actuel est une impasse. Face à cette impasse, nous n’avons que deux possibilités.

- Soit nous continuons à nous décharger de nos responsabilités et à déléguer notre pouvoir à d’autres. Mais si nous pensons d’avance que ces autres sont foncièrement corrompus et mal intentionnés, nous devons nous poser la question : devons-nous nous obstiner à leur fournir le bâton avec lequel ils nous tapent dessus ? Et, surtout, jusqu’à quand ?

- Soit nous prenons nos responsabilités. Cela implique de rompre avec le rôle passif auquel le système re­présentatif nous cantonne. Cela ne sera pas facile, car cette passivité est ancrée en chacun d’entre nous. Cela implique aussi de renouer avec des pratiques démocratiques étrangères au système représentatif, et que dé­couvrent tous les gens qui luttent : des mandats impératifs et révocables pour tout délégué, le tirage au sort pour les désigner, des assemblées délibératives et souveraines, une rotation permanente des tâches, et surtout, une vi­gilance permanente.

Ce second choix est le nôtre. Nous refusons de continuer à légitimer un système qui refuse l’égalité poli­tique en proclamant que les choix collectifs doivent être confisqués par quelques-uns. L’abstention n’a de sens pour nous que si elle s’inclut dans un projet de démocratie directe. Elle est le seul moyen de ne pas se sentir lié par le cirque électoral et de se ré-approprier et nos vies et nos sociétés.

Avril 2012

Vu sur Magmaweb

ndPN : au-delà des arguments régulièrement portés par les libertaires pour l’abstention aux élections représentativistes, nous rappelons qu’un débat est proposé mercredi 18 avril à 21H, au Plan B à Poitiers (30 bvd du Grand Cerf) pour évoquer les alternatives concrètes et les luttes, à Poitiers ou ailleurs. A défaut de voter, rencontrons-nous !

[Poitiers] Le Monde libertaire gratos n°13

Voici le lien pour une consultation en ligne.

Une centaine d’exemplaires du numéro 13 gratos seront comme d’habitude diffusés dans les rues de Poitiers.

Quelques-uns seront aussi disponibles comme chaque semaine au Biblio Café (rue de la Cathédrale à Poitiers), où le 24 pages complet est par ailleurs consultable sur place.

D’autres seront aussi déposés au Plan B, à l’occasion de la soirée anti-électorale du 18 avril.

Le 24 pages (journal complet) est disponible dans tous les bons kiosques, en consultation au Biblio Café, ou… à prix libre auprès de nous ! (écrivez-nous)

Pavillon Noir

[Poitiers] Droit au logement : compte rendu de l’action au foyer Carrefour

Compte rendu de action ce midi au foyer Carrefour 12-04-12

Nous sommes allés faire une action ce midi au foyer Carrefour (en haut de la rue de la cueille, à gauche, la rue la plus à droite et 50m plus loin à gauche). Nous étions une petite dizaine, sommes entrés et avons déplié notre banderole. Nous avons demandé à voir la directrice et, après une petite discussion dans laquelle il nous a été confirmé que les CHRS étaient bien subventionnés par l’Etat, qu’il n’y avait que huit jours d’attente pour pouvoir avoir une place et que la réinsertion nécessitait un accompagnement social, nous avons obtenu un rendez-vous avec le président de l’Entraide sociale poitevine lundi 16 avril à 11h30 au foyer Carrefour. Nous avons invité Michel Berthier l’adjoint municipal à la cohésion sociale qui avait déclaré dans la presse qu’il avait invité le DAL86 à visiter un foyer et qui avait certainement oublié de le faire vu qu’on n’ a rien reçu. Nous n’avons d’ailleurs pas été invité avec la presse à visiter le logis d’Osmoy qui semble être la vitrine des CHRS. Nous y invitons bien sûr toute la presse.

DAL 86, 12 avril 2012

[Poitiers] Conférence de presse sur la question du logement

Le maire de Poitiers a déclaré sur France 3 suite à l’expulsion brutale et sans préavis du campement de sans logis et mal logés devant Notre Dame « ce matin restaient des sans-domicile fixe, la police les a délogés de cet emplacement, voilà. Je crois que c’était normal, il n’y a pas de manque de logement pour ces personnes à Poitiers » (http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=DInUCsTmQZw      ) “La municipalité estime qu’il y        aurait suffisamment de structures d’accueil à Poitiers pour        héberger toutes les personnes sans abris” France 3  http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=qgs1hMNMSAY

Jean-Claude Servouze, le président de l’Entraide sociale poitevine a déclaré dans Centre Presse : « Le logement social [sic] n’est pas en tension sur la ville. Il y a des solutions pour chacun ». http://dal86.fr/2012/04/05/logement-social-il-y-a-des-solutions-pour-chacun-centre-presse-05042012/

De qui se moque-t-on ? Outre les confusions entretenues entre hébergement d’urgence, CHRS, logement social et logement, pour ce qui est de l’hébergement d’urgence, le 115 nous a avoué qu’il pouvait refuser jusqu’à 15 personnes le soir et cela fait plusieurs jours qu’on appelle et que c’est complet. Voir      http://youtu.be/5TwgYK3ksXk et pour ce qui est des CHRS, par exemple pour le foyer Carrefour, on nous a dit la semaine dernière qu’il y avait une liste d’attente, mardi dernier il a été refusé un hébergement à quelqu’un qui en attendait un (voir :      http://www.youtube.com/watch?v=Azg8RKtmyWo&feature=player_embedded ) et la personne du 115 a affirmé que « A Carrefour, ça fait au moins 3 semaines qu’il n’y a pas de place » Voir la fin de http://youtu.be/5TwgYK3ksXk      .

Afin d’éclaircir cette différence entre les déclarations de la municipalité et la réalité, nous vous invitons à une conférence de presse demain jeudi 12 avril à 11h30 place du Marché parvis de Notre Dame ou sous l’auvent des halles s’il pleut.

Collectif des sans logis ou mal logés de Poitiers ; DAL86

Mailing 11 avril 2012