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[Poitiers] Soutien à Alain !

Soutien à Alain : l’indignation n’est pas un crime

Le 10 octobre 2009, des incidents se sont produits à Poitiers lors d’une manifestation anticarcérale. Ces incidents ont conduit à l’arrestation et à la condamnation immédiate de plusieurs personnes (dont 3 placées en mandat de dépôt). Le 17 octobre a eu lieu une manifestation de soutien aux condamnés rassemblant près de 1 000 personnes. Ce jour-là, Alain Evillard n’a pu s’empêcher d’exprimer sa colère devant le monument de la Résistance du parc de Blossac. Il a crié : « Le procureur est un salaud, un Papon ! » Propos visant M. Pierre Sennès, procureur de la République près le Tribunal de grande instance de Poitiers.

Alain est poursuivi pour délit d’injures publiques envers un fonctionnaire public et doit passer en procès devant la 17e Chambre du Tribunal de grande instance de Paris le 5 avril à 13 h 30 (ce procès qui devait avoir lieu le 25 octobre a été reporté à la demande de son avocate, surchargée de travail durant cette période ).

Comparer le procureur à Papon devant le monument de la Résistance n’est pas si aberrant que cela. En effet, ce procureur a obéi sans états d’âme aux ordres du ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux, qui était venu à Poitiers le 12 octobre, juste avant le procès, demander « que la justice sanctionne durement ». Sans doute pour satisfaire les fanatiques de l’ordre à tout prix, M. Sennès, en fonctionnaire zélé comme l’indique le communiqué commun du Syndicat de la magistrature et du Syndicat des avocats de France, a immédiatement déféré en comparution immédiate des personnes interpellées le 10 octobre sans ménagement et arbitrairement, quelques heures après les dégradations commises. Or ces inculpés n’y ont pas participé et n’ont d’ailleurs jamais été accusés de l’avoir fait. Le procureur a requis 18 mois dont 10 ferme pour chacun des prévenus, en ouvrant de plus une information judiciaire de « chef de participation à un attroupement armé ». Non seulement il a demandé des peines extravagantes mais, le 16 octobre, le Parquet a fait appel des condamnations déjà très disproportionnées qui lui paraissaient sans doute trop clémentes.

C’est ce qui a provoqué l’indignation d’Alain, qui ne peut tolérer l’injustice ni l’arbitraire. Le 17 octobre, il a eu le tort de dire tout haut ce que tous les manifestants pensaient mais n’osaient exprimer, intimidés qu’ils étaient par l’impressionnant dispositif policier.

Ce n’est pas seulement l’individu procureur qui est un « salaud », mais tous ceux qui, comme lui, servent un système condamnable. Les années qui se sont écoulées depuis nous ont permis de prendre du recul et de pouvoir juger les actions de la Police, du Parquet et de la Justice : arrestations ciblant des jeunes militants politiques et/ou alternatifs ; procès expéditifs et à charge, sans preuves ; peines et amendes disproportionnées ; incapacité d’avouer qu’on s’est trompé et que les condamnés sont innocents ; volonté de se « couvrir » mutuellement…

Aujourd’hui, la seule réponse du Pouvoir à l’indignation légitime face à l’injustice, c’est la répression, encore la répression, toujours plus de répression.

–> Alain n’a fait qu’exercer son droit, voire son devoir de résistance à l’oppression et à l’arbitraire

–> Le Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux exige la relaxe d’Alain

–> Crions nous aussi notre colère et notre solidarité. Résistons ensemble !

RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN A ALAIN

MARDI 3 AVRIL A 18 HEURES PLACE DU PALAIS

VENEZ NOMBREUX !!!

Comité poitevin contre la répression des mouvements sociaux

Antirep86@free.fr www.antirep86

[No-TAV] Solidaires partout, en lutte partout

Du nucléaire au TAV, un seul et même monde à combattre !

Nous avions voulu, la semaine dernière, témoigner notre soutien aux quatre inculpés et à leur action d’avoir retardé le passage d’un train transportant des déchets nucléaires dans le Val de Suse en Italie, il y a un an, quelques semaines avant la catastrophe de Fukushima. Parmi ces quatre inculpés et signataires du texte ci-joint, « Marre d’être victimes, fiers d’être coupables » que nous avions traduit et publié, Luca Abbà se trouve aujourd’hui maintenu dans un coma artificiel, sous dialyse, avec un rein totalement détruit, plusieurs fractures, des contusions internes et de graves brûlures. Il a fait une chute d’une quinzaine de mètres, d’un pylône soutenant une ligne à haute tension sur lequel il était monté afin d’empêcher l’expropriation d’un terrain autour d’un chalet collectif (la Baïta) appartenant au mouvement d’opposition NO TAV (liaison grande vitesse entre Lyon et Turin). Pour échapper à un flic qui tenait à le déloger, Luca a subi une électrisation qui lui a fait lâcher prise.

Nous saluons celles et ceux qui ont déjà manifesté leur solidarité notamment par exemple en s’occupant des terres et des vignes que Luca cultive depuis qu’il s’est installé dans la région pour développer l’opposition au TAV. Nous rappelons ici qu’il s’était beaucoup impliqué dans l’organisation de la manifestation de 2006 à Chambéry qui avait réuni 5000 personnes dont la plupart étaient venues du Val de Suse (80 cars de manifestants du Val de Suse).

Malgré une opposition conséquente contre le TAV et contre la répression qui s’est abattue sur le mouvement (75 000 manifestants samedi dernier dans le Val de Suse), les travaux d’extension du chantier ont commencé lundi matin, une fois que les forces de l’ordre, à la demande du ministre italien de l’Intérieur, ont délogé manu militari la vingtaine d’opposants qui se trouvaient sur les lieux (à la Baïta).

« La lutte contre le monstre nucléaire tout comme celle contre le train à grande vitesse, ou bien celles contre l’autoritarisme et les inégalités sociales, sont des batailles que nous menons la tête haute en nous opposant fermement à la tentative de criminaliser toute mobilisation. » peut-on lire dans leur texte distribué avant leur procès du 15 février reporté ultérieurement.

Nous nous associons au mouvement naissant en France de solidarité avec Luca et avec les inculpés du mouvement contre les travaux du Lyon-Turin. Depuis lundi, des manifestations et des blocages paralysent certaines régions et villes en Italie en signe de solidarité.

Cette solidarité nous voulons l’exprimer, non en nous indignant de cette répression, ni en nous lamentant de ce que les États ou les mafias sont prêts à faire pour continuer à gérer les affaires des puissants et par conséquent les nôtres, mais en nous poussant à penser et à agir de manière à porter des coups dans cette organisation sociale.

La sortie immédiate du nucléaire nécessite l’arrêt immédiat du projet de liaison ferroviaire à grande vitesse entre Lyon et Turin. On ne peut pas sortir du nucléaire si on ne s’oppose pas aux projets dévoreurs d’énergie et à la société marchande qui les développe.

Accroche-toi Luca, le combat n’est pas fini !

Collectif anti-nucléaire 26 domicilié au Laboratoire, 8 place Saint Jean, 26000 Valence, le 29 février 2012

No-TAV – Une grande manifestation et des blocages à Rome

Aujourd’hui à Rome une grande manifestation No-TAV a bloqué la circulation. Dans la matinée la rédaction du journal des patrons « La Repubblica » avait été occupée. Pendant le cortège le siège de l’entreprise de transports ATAC a été attaqué.

L’un des périphériques principaux et l’autoroute Rome-L’Aquila ont été bloqués.

« Quelques dizaines de manifestants », selon la presse bourgeoise.

Sabotages de lignes SNCF près de Chambery

D’après RTL, un tag « non à la ligne à grande vitesse » aurait été inscrit sur une armoire électrique non loin du lieu d’un des sabotages.

AFP : Des actes de malveillance ont perturbé samedi, jour de chassé-croisé entre vacanciers, la circulation des trains dans la région de Chambéry, notamment en direction des stations de ski de Tarentaise. « En raison d’actes de malveillance, la circulation des trains est perturbée dans les deux sens sur les axes suivants: Chambéry – Modane, Chambéry-Bourg Saint-Maurice, Chambéry-Grenoble. Des retards de 20 à 50 minutes sont enregistrés en fin de matinée », a indiqué une responsable de la SNCF.

Câbles brûlés

« Des câbles électriques ont été brûlés dans la fin de nuit de vendredi à samedi sur trois communes (La Ravoire, Saint-Pierre-d’Albigny et Chamousset) ce qui indique qu’il s’agit d’actes délibérés », a affirmé le colonel de gendarmerie Jean-Claude Gin.

« Il s’agit d’un acte de sabotage et non de vol de cuivre », a précisé le gendarme. « Une centaine d’agents ont été mobilisés pour réparer les câbles et changer certaines pièces », a ajouté la SNCF, qui prévoyait samedi la circulation de cent trains dont une soixantaine de TGV dans cette zone.

« Retards jusqu’à 17h »

« La circulation devrait commencer à se rétablir en début d’après-midi, même si quelques retards résiduels devraient perdurer jusqu’à 17h environ », a précisé la même source.

Il y a un an, en pleines vacances de février, environ 30.000 voyageurs avaient été stoppés plusieurs heures après un acte de vandalisme commis par un cheminot retraité sur la ligne Chambéry/Bourg-Saint-Maurice.

Pays-Basque – Contre la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Madrid

À Itxassou (Pyrénées-Atlantiques) contre la Ligne à Grande Vitesse Bordeaux-Madrid, jeudi 1er mars 2012.

Vidéo

No-TAV Paris – Assemblée sur le parvis du Centre Pompidou et manifestation

Ce samedi 3 mars 2012, c’est un peu plus de 50 personnes qui ont répondu à l’appel.

Tractage, prises de paroles sur les évènements au Val de Suse et la mobilisation dans toute l’Italie, puis l’ assemblée se tiendra : que faire ici, dépasser la simple mais nécessaire solidarité avec tous-es les emprisonné-es, comment franciser ce mouvement, quel liens ?

Le petit groupe escorté par quelques flics en civil, qui se tiennent à distance, part alors en manifestation, bloquant la circulation au Sébastopol et rue de Rivoli pour atteindre la place du Châtelet où manifestent des soutiens au peuple syrien.

Infos régulières sur le site http://notavfrance.noblogs.org/

[Tours] Marisol Touraine a cédé sous la mobilisation, la lutte continue

MARISOL TOURAINE A CEDE, LA FAMILLE EST HEBERGEE

L’Aide Sociale Enfance, Marisol Touraine, présidente du Conseil Général d’Indre et Loire, ont fini par entendre raison. La famille (un homme, une femme et un enfant de 3 mois), demandeuse d’asile, est hébergée depuis le 2 mars. Il semblerait que l’ASE ait demandé à l’Entr’Aide Ouvrière d’organiser l’hébergement dans un hôtel du quartier du Sanitas à Tours.

Tant qu’une proposition réelle et concrète d’hébergement ou de logement ne sera pas faite à la famille, celle-ci est en droit de rester dans cette chambre d’hôtel. En effet, le code de l’Action Sociale et des Familles précise « Toute personne accueillie dans une structure d’hébergement d’urgence doit pouvoir y bénéficier d’un accompagnement personnalisé et y demeurer, dès lors qu’elle le souhaite, jusqu’à ce qu’une orientation lui soit proposée. Cette orientation est effectuée vers une structure d’hébergement stable ou de soins, ou vers un logement, adapté à sa situation. » En conséquence, l’hébergeur (le Conseil Général ou l’EAO) ne peut jeter à la rue les personnes qu’il a pris en charge. Si jamais, il lui venait à l’idée de mettre fin à l’hébergement de cette famille, un référé serait immédiatement déposé au Tribunal d’Orléans.

Il est regrettable qu’il faille une telle mobilisation pour que les autorités respectent les droits des personnes. Et on nous dit qu’on vit dans une société démocratique. C’est la démocratie du bâton et du rapport de forces ! D’ailleurs une autre famille (un homme, une femme et 3 enfants dont un asthmatique), elle aussi demandeuse d’asile, est à la rue. Nous allons redemander à l’ASE de l’héberger. Pouvons-nous espérer que la Présidente du Conseil Général fasse en sorte que les portes de la cité administrative soient ouvertes et non gardées par les flics ? Pouvons nous espérer que Marisol Touraine soit plus encline à faire respecter les droits des personnes sans qu’il ait besoin de se mobiliser pendant des jours et que dire du stress que connaissent les familles pendant ces jours d’incertitude ? Marisol fait partie de l’équipe de campagne de Hollande. Elle est chargée des questions sociales, de santé, des personnes âgées et du handicap. Elle souhaite devenir ministre de la santé et/ou des affaires sociales. Ce qui se passe par rapport au Conseil Général d’Indre et
Loire, notamment en matière sociale et aussi bien au niveau du fond que de la forme, ne peut que laisser penser ce que sera la politique sociale si Hollande est élu en mai et que notre chère Marisol fasse partie du gouvernement.

RASSEMBLEMENT DEVANT LA GARE DE TOURS MARDI 6 FEVRIER A 9 H 30 POUR EXIGER L’HEBERGEMENT DE LA FAMILLE

Tours, le 4/03/2012

SOIF D’UTOPIES
06 31 56 17 56
soifdutopies@yahoo.fr

DAL 37
06 83 00 88 76
dal37tours@gmail.com

Mailing 4 mars 2012

[Rennes] Soutenons Mehdi !

Soutenons Mehdi !

Venu défendre LES DROITS de TOUS, traîné devant le tribunal par la police pour L’ARBITRAIRE DE QUELQUES-UNS

Rassemblement devant la cité judiciaire

vendredi 9 mars dès 8h30 lors de l’audience !

Appel de l’Assemblée occupons pôle emploi Rennes du 2 Mars 2012:

Depuis janvier, le mouvement « occupons pôle emploi » a été lancé en France afin de résister à la guerre administrative livrée contre les chômeurs et les précaires, et s’opposer à tous les discours qui osent nous rendre responsables du chômage quand ce n’est pas… de la crise ! A Rennes, nous revendiquons sans relâche : l’arrêt des radiations, la titularisation des précaires de Pôle Emploi, la mise en place de rendez-vous pris d’un commun accord entre chômeurs et conseillers, la transparence des chiffres : sous-traitance, radiations, travail gratuit ou forcé (EMT…) et la mise en place de panneaux dédiés aux collectifs de chômeurs pour informer les usagers de leurs droits…

Lors de la journée d’action nationale du 14 février, l’agence Rennes Sud a été occupée par une cinquantaine de manifestants soutenus par des collectifs de chômeurs et des organisations syndicales. Au cours de la matinée, une assemblée générale ouverte aux usagers s’est tenue. Nous avons accompagné des personnes enfermées dans le labyrinthe administratif de Pôle emploi. Enfin, nous avons fait part aux conseillers de notre volonté de nous allier avec eux contre cette machine qui saccagent des vies des deux côtés du guichet.

Face au mépris de la direction, nous avons mis en place durant l’après-midi « un contrôle précaire » de l’agence en ne laissant entrer que les personnes venues pour des problèmes de dossier et non celles convoquées pour le suivi mensuel obligatoire. Ainsi, avons-nous imposé à une échelle réduite l’arrêt du contrôle et des sanctions. Tout en laissant, bien entendu, la possibilité de sortir à qui le souhaitait. Avant l’arrivée de la police, nous avons déplacé le mobilier pour être prêt à obstruer l’entrée au moment de l’intervention policière afin de symboliser que le service public de l’emploi appartenait d’abord à ses usagers.

Faisant feu de tout bois pour tenter de nous intimider, la direction régionale s’est employée à présenter l’occupation comme une « séquestration » avant de se raviser et de déposer plainte contre x pour « dégradation de biens publics » et « entrave à la circulation ». N’est-ce pas la police qui a fait effraction en brisant deux portes et occasionnée la fermeture de l’agence pour le reste de la journée ? N’est-ce pas Police Emploi qui, par ses radiations, entrave chaque jour la vie de millions de personnes en leur coupant les vivres ? N’est-ce pas plutôt elle encore qui dégrade le bien public par la pression qu’elle exerce en sommant chacun d’accepter n’importe quel emploi dans n’importe quelles conditions ?

Au moment où les occupants sont projetés au dehors avec violence, un jeune précaire, Mehdi, qui s’était rendu sur les lieux pour récupérer des papiers et s’enquérir du mouvement, intervient pour demander à la police plus de retenue. A son tour, saisi sans sommation par un policier pour avoir eu l’impertinence de réagir à ces méthodes brutales, il se débat. Le groupe des manifestants parvient finalement à maîtriser la vindicte policière et à la faire lâcher prise. La tension retombe. Quelques minutes s’écoulent pendant lesquelles un policier de la BAC intime à un autre en uniforme, qui s’était saisi de Mehdi, de porter plainte. Ce dernier est empoigné à nouveau, frappé et soulevé de terre par des policiers puis embarqué. Nous ne pouvons entendre cette arrestation autrement que comme une vengeance de la préfecture et particulièrement de sa BAC, consécutive aux camouflets infligés d’une part, par le jugement rendu en première instance concernant la marche des chômeurs du 5 décembre 2009 et d’autre part, à travers l’existence d’une plainte jugée recevable par l’IGPN -même si nous n’en attendons pas grand chose- à l’encontre de policiers de la BAC de Rennes pour des violences commises contre des participants à la marche, grièvement blessés.

Mehdi est inculpé pour « violence volontaire » et « résistance violente en réunion sur agents ». Il risque une peine de prison. Nous ne pouvons tolérer que l’on menace de peine de prison ferme une personne agissant comme chacun devrait agir devant la police, alors même que les tribunaux continuent d’absoudre honteusement de leurs responsabilités des policiers en requérant des peines de prison avec sursis, lorsque des personnes meurent. Comme à Grasse récemment, où Hakim Ajimi, âgé de 22 ans, est mort des suites d’une intervention policière de la BAC.

La répression ne nous arrêtera pas !

Non à la justice de classe à Pôle emploi et dans les tribunaux, oui à la solidarité populaire !

Soyons nombreux lors de la comparution de Mehdi pour exprimer notre soutien et montrer à la Cour qu’elle doit nous entendre !

Comité de soutien à Mehdi : premiers signataires : DAL35, Indignés de Rennes, Mouvement des Chômeurs et Précaires en Lutte de Rennes

MCPL, 3 mars 2012