Archives de catégorie : Paf le faf !

[Portugal] Des fachos dégagés d’une manif d’indigné-e-s

L’extrême-droite virée d’une manif des indignés

Il n’y a pas qu’en France que l’extrême-droite cherche à se présenter comme sociale.

Au Portugal elle a tenté de se joindre de force à une manifestation des indignés. Rejetée par ces derniers elle a montré une fois de plus son vrai visage.

La « marche de l’Indignation » qui était organisé ce samedi, à Lisbonne, ’a été marquée par des confrontations entre manifestants et nationalistes. Le Mouvement d’Opposition nationale (extrême droite) a voulu joindre sa voix à la manifestation contre l’accord de concertation sociale organisée pour la Plate-forme le 15 octobre, qui estime qu’il y a une attaque contre les droits sociaux.

L’accord, auquel s’oppose fermement la CGTP, principale centrale syndicale, permettra notamment d’assouplir le marché du travail, supprimer des jours fériés et réduire les congés.

« Je suis dans la rue pour réaffirmer mon opposition à ce régime d’austérité et au retrait des droits des travailleurs« , a expliqué Rafael Rostm, un chômeur de 25 ans qui, sans aucune aide sociale, vit de petits boulots et de l’aide de sa famille.

Pour Alexandre Carvalho, activiste du mouvement Génération galère, « le désespoir et la misère seront de plus en plus évidents et la contestation à l’austérité va continuer, car beaucoup de gens refusent ce soi-disant accord de concertation sociale« . (témoignages recueillis par l’AFP)

Le matin même le Premier ministre Pedro Passos Coelho, qui voulait rassurer les envoyés de la troïka des créanciers UE-BCE-FMI, leur disait « que le pays était « remarquablement uni autour de la nécessité de changer profondément certaines de nos institutions économiques ».

Sont mises en ligne ce dimanche, sur Youtube, des images qui montrent les confrontations physiques entre les indignés et un groupe nationaliste, qui a marqué la manifestation de ce samedi à Lisbonne.

La manifestation, organisée pour la Plate-forme le 15 octobre, devait être une protestation pacifique contre l’accord signé cette semaine.

La tentative d’entrée en force des nationaliste de mouvement l’Opposition nationale dans la manifestation s’est transformée en tension puis les « nationalistes » sont devenus violents face les refus des manifestants d’accepter ce renfort d’extrême-droite.

On notera que la police portugaise protège le groupuscule de fachos.

http://www.youtube.com/watch?v=vDgmKP4tRDs&feature=player_embedded

http://www.youtube.com/watch?v=_bW9eIv5WNk&feature=related

ANPAG, 22 janvier 2012

[Lyon] Fachos hors de nos villes hors de nos vies

Les rues de Lyon ne sont pas aux fascistes : 1500 personnes pour le rappeler

Alors qu’Alexandre Gabriac et sa clique des jeunes fascistes appelaient à manifester dans les rues de Lyon, près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel antifasciste, dont un grand nombre de libertaire, pour rappeler que les rues de Lyon n’appartiendront jamais aux néo-nazi.
Lire aussi :Opération Lyon Propre

La situa­tion est rela­ti­ve­ment tendue à Lyon en début d’après-midi. Alors que les anti­fas­cis­tes se ras­sem­blent par cen­tai­nes au cœur du quar­tier de la guillo­tière (où Gabriac espé­rait ini­tia­le­ment faire abou­tir sa mani­fes­ta­tion) rien ne laisse pré­sa­ger l’ampleur de la mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste, ni du nombre de fas­cis­tes qu’arri­ve­ront à ras­sem­bler, en face, les quel­ques nos­tal­gi­ques de Pétain ras­sem­blés pour l’occa­sion. On blague un peu en pen­sant à tout le mal qui pour­rait arri­ver au local des fas­cis­tes situé à proxi­mité de la guillo­tière et on lance les pre­miers slo­gans contre l’extrême droite.

Vers 14h30 le cor­tège s’élance en direc­tion de Bellecour, quel­ques élus et repré­sen­tants de partis, suivi d’un camion CGT, ouvrent la marche. Oh sur­prise le camion sono, ne nous abreuve pas des niai­se­ries habi­tuel­les, mais passe un peu de musi­que (les bérus, plus étonnant encore un chant de la CNT de 1936) et enchaine les slo­gans. Juste der­rière suit le cor­tège liber­taire, dense et entouré de ban­de­ro­les, loin d’être assez nom­breu­ses pour limi­ter la foule. Pas la peine de se comp­ter, la presse et la fli­caille s’en char­ge­ront, une chose est sûr, nous sommes nom­breux et déter­mi­nés cette après-midi à Lyon pour faire face à l’extrême droite. Quelques autres cor­tè­ges sont pré­sents, de partis (NPA ou les Verts) ou de syn­di­cats (SUD, CGT, FSU). Et sur­tout beau­coup de gens déter­mi­nés, sans étiquette par­ti­cu­lière, vien­nent appor­ter leurs forces, la mani­fes­ta­tion gagnera également en nombre tout au long de son par­cours.

Rapidement quel­ques fumi­gè­nes sont cra­qués et vien­nent ajou­ter à l’ambiance, mais dès l’arri­vée à Bellecour force est de cons­ta­ter que l’accès au Vieux Lyon, pour l’occa­sion offert à l’extrême droite par la pré­fec­ture, nous est défendu par des bar­riè­res anti-émeutes. La pré­sence poli­cière, bien visi­ble, n’est pour­tant pas collée à la mani­fes­ta­tion comme on en a sou­vent l’habi­tude. C’est que la ten­sion est pré­sente, et que l’actua­lité poli­cière aug­mente encore l’ani­mo­sité à leur encontre. La mort de Wissam et d’autres sont à l’esprit de beau­coup (des cama­ra­des de Clermont-Ferrand feront d’ailleurs en fin de mani­fes­ta­tion une inter­ven­tion à ce sujet).

Ce qui devait arri­ver arriva, et lors­que les bar­riè­res anti-émeutes se retrou­vent en vue du cor­tège, une partie de celui-ci tente d’y accé­der, mais rejoin­dra la mani­fes­ta­tion quel­ques minu­tes plus tard. Laquelle, après un pas­sage aux Terreaux, lon­gera les quais en sens inverse jusqu’à Bellecour, cher­chant régu­liè­re­ment les failles du dis­po­si­tif poli­cier. Lequel reçoit au pas­sage quel­ques pro­jec­ti­les (magni­fi­que jeté de sapin d’ailleurs). Les fachos ne sont pas visi­bles en face et la mani­fes­ta­tion finis­sant place bel­le­cour, la plu­part des par­ti­ci­pants se dis­per­sent avec l’assu­rance que les fachos n’auront pas occupé Lyon aujourd’hui et pour cer­tains la décep­tion de ne pas avoir pu les empê­cher d’accé­der à St Jean comme au reste de la ville.

Quelques infor­ma­tions nous par­vien­nent d’ailleurs au long du par­cours de la super­fi­cia­lité de la mobi­li­sa­tion fas­ciste. Entre les que­rel­les de cha­pel­les avec les iden­ti­tai­res, le GUD, ou bien IIIe voie (alors plan­quée à Crémieu), Gabriac aura à peine réussi à ras­sem­bler deux cents per­son­nes pour l’écouter faire l’apo­lo­gie de Pétain en directe (« le plus grand mili­taire fran­çais » dixit). Dont de nom­breux grou­pes venus de loin, voir l’inter­na­tio­nal, puisqu’il aura même accueilli une délé­ga­tion de racis­tes hon­grois. Sa petite mani­fes­ta­tion a tout de fas­ciste : marche au pas, en rang, dra­peau et ser­vice d’ordre se voyant déjà en milice fas­ciste. Leur par­cours leur aura tou­te­fois laissé la sur­prise de longs murs recou­verts de slo­gans anti­fas­cis­tes : et non nazis, jamais vous ne serez à Lyon chez vous !

Trois inter­pel­la­tions ont eu lieu à proxi­mité de Saint Jean, trois anti­fas­cis­tes qui ont visi­ble­ment réussi à tra­ver­ser le pont. Nous sommes sans nou­vel­les d’eux à l’heure actuelle.

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le parcours des fascistes… balisé !
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les nationalistes à saint jean semblent hésiter entre milice…
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… ou croisé ?

Rebellyon, 14 janvier 2012

Le Vieux Lyon offert aux fascistes par la préfecture

Le Vieux Lyon offert aux fascistes par la préfecture

La préfecture du Rhône, par la voie de son préfet délégué à la sécurité, Jean-Pierre Cazenave-Lacrouts, a décidé d’offrir Saint-Jean sur un plateau à l’extrême droite. En effet il a choisi d’interdire à la manifestation du Collectif Vigilance 69 (rassemblant grosso-modo du PS aux anarchistes en passant par la LDH et les écolos) l’accès au Vieux Lyon, et d’y faire passer la manifestation des Jeunesses Nationalistes, groupuscule de l’Œuvre Françaises et rempli des exclus du FN adeptes du salut nazi.

Ni le fait que les rues du Vieux Lyon aient à subir régulièrement la violence de l’extrême droite, ni les violences engendrés sur place par la dernière manifestation de ce type le 14 mai dernier à l’initiative des Identitaires, ne sont semble-t-il rentrées en ligne de compte dans les choix du préfet.

Pire, il a choisi de fermer à tout passage les ponts de la Saône, bloquant ainsi dans le même quartier que les fascistes les passants qui auraient la malchance de croiser leur chemin. La manifestation fasciste suivra donc le parcours suivant sur lequel nous vous invitons à être vigilants : Place Carnot, pont Kitchener-Marchand, Saint-Jean.

Dans son habituelle communication renvoyant dos-à-dos fascistes et antifascistes, reprise en chœur par son Progrès malgré les preuves accablantes s’accumulant dans la presse tant locale que nationale, notre préfet Daladier opère un partage de la ville laissant les habitant-e-s du Vieux Lyon sous occupation permanente des militants d’extrême droite les plus radicaux.

Rebellyon, 13 janvier 2012

[Tours] Appel antifasciste

Appel AntifA Samedi 28 janvier à Tours

 

Non au Fascisme et au Nationalisme, A Tours comme Ailleurs !

« Le fascisme est l’index d’une révolution ratée. » (W. Benjamin)

Nos néo-fascistes (nazis…) tourangeaux ont franchi un cap en attaquant une manifestation de solidarité avec les demandeurs d’Asile et sans-papiers lors du mouvement qui avait mené à une réquisition de logement sur Tours avant les vacances. En applaudissant le préfet, la Mairie, l’Université de ne pas laisser la racaille gauchiste permettre aux immigré-es d’envahir le pays… Cela s’ajoute à une longue liste d’agressions et d’intimidations à caractère raciste, homophobe et à l’encontre des militants du mouvement social.

Prochainement, Vox populi appelle ces défenseurs de l’Ordre, nazis-skins, petits et grands bourgeois réactionnaires, à manifester à Tours lors d’une marche au flambeau digne du IIIe Reich. De telles démonstrations constituent pour nous la pire des horreurs et nous renforcent dans l’idée que l’État est prêt à tout pour briser toutes formes de solidarité dans les luttes sociales. Pour nous, il s’agit de les combattre en continuant de s’attaquer à ce qui rend leur existence possible, notamment la supercherie d’une « unité » nationale là où l’État déclare la guerre aux pauvres, aux travailleur-euses, aux chômeur-euses et aux migrant-es.

La présence de ce groupe n’est pas non plus un simple fait du hasard. Il fonctionne comme le signe clair, net et annonciateur qu’il existe bien un antagonisme irréductible au sein de cette société. Ce que l’État et le patronat assument puisqu’en les laissant s’organiser, ces néo-nazis leur servent de petites mains pour gérer les conflits sociaux de manière plus violente s’il le faut. Ils ne sont qu’un élément parmi d’autres dans un processus de gestion, de répression et de contrôle déjà en place. De plus, le problème en soi n’est pas l’existence de tels groupes, mais le fait que leurs idées soient déjà au pouvoir comme celles du Front National avec la complicité et la lâcheté de la « Gôche » sur laquelle nous ne pouvons plus compter et qui n’a jamais constitué une alternative : le salut commun est dans la Rue et non dans les Urnes. Voter ne changera rien, s’organiser et lutter si !

Partout, formons des communautés de vie et de lutte, sur nos lieux d’étude, de travail, dans les quartiers :

Réapproprions-nous la Rue contre l’invasion publicitaire, contre la Loi du Fric et de la marchandise, contre le flicage total de nos existences (contrôles au faciès, caméras…), contre les loyers trop chers, les salaires de misère. Réapproprions-nous les campagnes contre l’industrie agro-alimentaire qui ravage la terre, les sols et falsifie les aliments que nous consommons.

C’est une question de mode de vie, de vie commune et de lutte collective, de détermination de solidarité pour sortir de l’isolement et du bonheur de consommateur que ce monde nous offre.

Ne nous laissons plus séparer gérer, contrôler en catégories sociales, raciales, culturelles, religieuses dont le racisme n’est qu’une des expressions.

Ce Monde faux et nul qui nous vend l’Abondance, la Richesse, la Raison et autres fictions périmées n’en finit pas de précariser la population, de construire des prisons, et de réprimer toute contestation et toute contradiction.

Ces fascistes veulent nous ramener dans le Rang des dépossédés, de ceux et celles qui ne travaillent jamais pour eux-mêmes mais pour des États et des Patrons.

Ils ne sont qu’un élément parmi d’autres pour tenter de conserver un Ordre fondé sur l’exploitation sociale, l’Argent. Ces gens-là ne peuvent nous promettre qu’un État totalitaire comme forme de communauté et comme manière de gérer précarité et misère.

Partout, organisons-nous contre le capitalisme et l’Empire policier, Gestionnaire, Nucléaire et Militaire qui l’accompagne !

Organisons-nous contre ses miliciens dont la violence n’existe que pour terroriser ceux qui veulent rompre vraiment avec le capitalisme.

Face à cette parade paramilitaire en famille, glauque, macabre, mortifère, Nous répondrons par la dérision, la festivité et l’exaltation collective. Tous en Manifestation contre l’État et sa milice Le samedi 28 janvier à 19h Place Anatole France !

Déguisements bienvenus.

[Saint-Denis] Manif antifasciste contre la venue de Marine Le Pen

Compte rendu de la manifestation anti-FN à Saint-Denis.

Nous avons défilé ce dimanche, de la basilique de Saint-Denis, jusqu’au site Docks Pullman-Eurosites, lieu où se sont réunis Marine Le Pen et ses militants/sympathisants pour célébrer l’épiphanie. Quelques militants de la FA étaient présents, dont le groupe Regard Noir dans son intégralité.

Cette venue du Front National dans un quartier aussi populaire que métissé est inacceptable. Ce sont quelques 500 manifestants qui sont allés jusque devant les grilles du lieu. Arrivés là, l’accès étant bloqué par les forces de l’ordre, une très large partie de la manifestation a décidé de bloquer tous les arrivants voulant accéder au rassemblement du FN.

Ce que tous les médias nomment « incidents », nous les concevons comme une nécessité, la lutte antifasciste étant un élément essentiel à la constitution d’une société égalitaire.

La FN n’est pas un Parti au discours social, il est l’héritier d’une pensée raciste, stigmatisante et xénophobe.

Pas de fachos dans nos quartiers et pas de quartiers pour les fachos !

Groupe Regard Noir, Fédération Anarchiste, 8 janvier 2012

ndPN : Voir aussi des photos de la manif sur La cause du peuple

et l’article de l’AFP :

Manifestation anti-FN à Saint-Denis contre la venue de Marine Le Pen

Des centaines de personnes ont manifesté dimanche après-midi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) contre la venue de la candidate du Front national à la présidentielle 2012 Marine Le Pen.

La préfecture de police a dénombré 350 manifestants, les organisateurs faisant état de 500 personnes.

Certains partisans du FN ont essuyé des crachats et des insultes, d’autres ont dû rebrousser chemin et emprunter une autre entrée, leur route étant barrée par les anti-FN. En outre, des projectiles ont été lancés par les manifestants en direction des forces de l’ordre et une journaliste reporter d’images a été légèrement blessée à cette occasion.

Marine Le Pen avait prévu de tirer les rois avec les militants du Front national à partir de 15h30 dans une salle située aux Docks de Paris, au sud de cette commune populaire de la banlieue parisienne. Ce meeting a été légèrement retardé, débutant peu après la dispersion de la manifestation dans le calme vers 15H45.

Cette venue de Marine Le Pen « est une véritable provocation » estiment les organisateurs de la manifestation, le collectif dionysien contre le Front national et l’extrême-droite, qui regroupe des partis politiques (PS, PCF, NPA…), des associations (Ras l’front, MRAP…) et des syndicats (Snuipp, CGT…).

« Les valeurs portées par le FN ne sont pas celles portées par la ville, qui sont des valeurs de solidarité, de mélange. Le FN n’a pas sa place ici », a dit à l’AFP Bally Bagayoko, adjoint au maire de Saint-Denis en charge de la jeunesse, présent en tête de cortège.

« On estime que le FN n’est pas un parti comme les autres. Il y a une banalisation des idées de Marine Le Pen, qui attirent de plus en plus de voix, y compris dans nos quartiers populaires. Notre objectif est aussi de mieux faire connaître le FN pour déconstruire son programme », a renchéri Agnès Cluzel, membre du collectif et militante du PCF.

Le cortège s’est ébranlé peu après 12H00 dans le centre de Saint-Denis, derrière une banderole proclamant « Pas de fachos dans nos quartiers », aux cris de « Marine Le Pen, dégage, Saint-Denis n’est pas à toi » ou de « F comme fasciste et N comme nazi ».

Arrivés vers 14H45 devant le lieu où doit se tenir le meeting de Marine Le Pen, protégés par un important dispositif policier, les manifestants ont tendu une banderole « FN dégage ».

AFP, 8 janvier 2012