Archives de catégorie : Écrits

Le Monde Libertaire gratos n°12 est arrivé

Voici le lien pour une consultation en ligne.

Une centaine d’exemplaires du numéro gratos seront comme d’habitude diffusés dans les rues de Poitiers.

Quelques-uns seront aussi disponibles comme chaque semaine au Biblio Café (rue de la Cathédrale à Poitiers), où le 24 pages complet est par ailleurs consultable sur place.

Le 24 pages complet est aussi disponible dans tous les bons kiosques, ou… à prix libre auprès de nous ! (écrivez-nous)

Pavillon Noir

Meurtres exquis au parti socialiste, un polar anarcho-burlesque

NdPN : Petite page de pub pour le nouveau polar de l’ami Jean-Marc Raynaud, du groupe Nous Autres de la Fédération Anarchiste du 17 !

Meurtres exquis au Parti socialiste, un polar anarcho-burlesque

Le « Raynaud féroce » a encore frappé. Après trois polars loufoques qui avaient pour cadre la librairie du Monde libertaire, l’île d’Oléron et un congrès de la Libre pensée, Jean-Marc Raynaud plante à présent son intrigue dans les coulisses agitées du Parti socialiste…

L’action commence le 22 mars 2012 au siège parisien du Parti socialiste, le très connu 10, rue de Solférino. A 17 heures ce jour-là, François Ballande, candidat du parti à l’élection présidentielle, doit prendre la parole pour une déclaration importante.

Devant l’immeuble, militants socialistes (ex et exclus compris) et badauds se pressent. Au milieu d’eux, Olivier Aïoli, secrétaire fédéral du PS de Charente-Maritime. Les lecteurs rochelais sauront lire entre les lignes. Armé d’un mégaphone, Aïoli a fait le déplacement pour dénoncer le parachutage de Ségolène Impérial à La Rochelle pour les prochaines législatives. Aussitôt, pan !, un homme lui colle une balle de 9 millimètres dans la tête.

Panique à l’intérieur. François Ballande est plaqué au sol par l’un de ses gardes du corps dont la tête explose en plein vol. Sales affaires pour le commissaire Clovis Conil qui entre en piste ventre à terre. Que faire de tout ce cirque ? La situation exige doigté et diplomatie. Il ne s’agit pas de coffrer les trois quarts du futur gouvernement ! Toutes les huiles sont là, Martine Babry, Jack Blang, Michel Tocard, Jean-Marc Blaireau, Manuel Valse, Laurent Fafa, Arnaud Descenbourg… et même l’ancien camarade Jean-Luc Merluchon.

Le premier tueur est vite identifié et serré. Il s’agit de Phil Oxera, un garde du corps de Ségolène Impérial. L’enquête s’annonce plus compliquée pour le second tueur. Pas sûr que les témoins présents pour diverses bonnes et mauvaises raisons autour de l’immeuble soient d’un grand secours. Que valent les informations données par Karl Marx, Michel Bakounine, Louise Michel ou Nestor Makhno ? Pas plus que celles que pourraient offrir Georges Marchais, Ernesto « Che » Guevara, Corto Maltese, Louis Lecoin, Salvador Allende, Léon Trotski, Maurice Joyeux… eux aussi de passage sur le lieu des crimes.

Un peu plus tard, c’est au tour du concierge de l’immeuble, un certain Jean Jaurès, de glisser de vie à trépas en tombant d’une fenêtre. Trop c’est trop. A la demande du camarade commissaire, la fine fleur des services secrets de la Fédération anarchiste passe à l’action avec les méthodes expéditives que l’on sait. Ted Chaucre, Ed Merlieux, Pat O’Neil et Denis Saint, alias « les barons », vont mettre les bouchées doubles pour démêler l’énigme qui trouve finalement sa source dans les derniers spasmes de la Yougoslavie.

Au-delà du polar, l’auteur ne rate pas une occasion pour mettre du sel d’Oléron sur les plaies qui recouvrent l’histoire complexe du mouvement ouvrier depuis la 1ère internationale jusqu’aux péripéties qui allaient aboutir à la création du Parti socialiste via la SFIO, les radicaux, le PSA, la FGDS, le PSU… Magouilles blues ! Mais il y en a pour tout le monde. Les communistes, les écolos, les gauchistes et même « les innombrables bandes libertaires à jamais incapables de transformer l’or de leur idéal en un espoir commun » ne sont pas épargnés.

Mêlant fiction et réalité, frictions et joyeusetés, ce nouveau livre cocasse de Jean-Marc Raynaud est encore l’occasion de faire une pub appuyée pour quelques bons plans. Avis aux amateurs de grillades, d’huîtres, de mouclades, de cagouilles au Pineau, de fromages régionaux, de vin bio et de café charentais flambé au Cognac. Les partisans de la révolution sociale libertaire ne sont pas toujours d’indécrottables pessimistes à la mine triste. Quelques têtes connues autour des éditions Libertaires, du Monde libertaire, de la Fédération anarchiste et du Club du livre libertaire sont également invitées à participer à la farce qui tourne dans certaines pages à la grande foire surréaliste. Le tout est ponctué de caricatures de Jean-Charles Vincent que l’on exposerait bien sur nos murs si elles ne représentaient pas essentiellement les tronches des représentants du socialisme « à la mie de pain ».

Paco

Jean-Marc Raynaud, Meurtres exquis au Parti socialiste, éditions Libertaires. 10 euros. Diffusion en librairie : Court-circuit. Diffusion militante : 35, rue l’Angle, Chaucre, 17190 Saint-Georges-d’Oléron. Téléphone : 05 46 76 73 10. Courriel : editionslibertaires@wanadoo.fr

Interview de Jean-Marc Raynaud dans Culturebox

Du même auteur :

Meurtres exquis à la librairie du Monde libertaire (éditions Libertaires, 2009).

Meurtres exquis à l’île d’Oléron (éditions Libertaires, 2010).

Meurtres exquis à la Libre pensée (éditions Libertaires, 2011).

Oui, nous avons hébergé un terroriste… de trois ans (éditions Libertaires, 2006).

Le site des éditions Libertaires où l’on peut découvrir un impressionnant catalogue.

Le site du Club du livre libertaire qui vient de sortir son nouveau catalogue avec les productions de plus de trente éditeurs.

Vu sur Bellaciao, 31 mars 2012

Alerte contre le retour des lois scélérates

Après la mort du responsable des tueries de Toulouse et de Montauban, la récupération politicienne ne chôme pas, pour diffuser son modèle autoritaire. Sarkozy annonce aujourd’hui jeudi 22 mars un énième renforcement de sa politique répressive sur fond d' »antiterrorisme ». Sauf qu’il ne s’agit plus d’un replâtrage, mais ni plus ni moins que d’inscrire dans le code pénal la consultation de sites « extrémistes ».

Cette proposition, si elle était votée par le parlement et validée par le conseil constitutionnel, instituerait de fait une surveillance généralisée des internautes (sites internet visités, fréquence…) ; soit par l’Etat, soit par les fournisseurs d’accès, ce qui reviendrait au même. Bref, le flicage total, à faire passer Big Brother (déjà très jaloux) pour un petit joueur.

Sans compter que la condamnation ne porterait plus sur des faits terroristes, mais sur une intentionalité présumée. Une personne  soucieuse des libertés et qui, par exemple, surveillerait régulièrement un site promouvant la haine, pourrait ainsi être condamnée, sans parler des journalistes indépendants.

Jamais un Etat dit « démocratique » n’a fait adopter une telle loi. La mesure existe certes déjà, dans le cadre de la répression de la pédophilie ; mais cette disposition n’intervient qu’après coup, souvent par analyse de l’historique de navigation trouvé sur un ordinateur saisi. Ces déclarations sont donc extrêmement graves.

De plus, le flou délibéré des termes employés est pour le moins inquiétant en termes de possibilités répressives :

«Désormais, toute personne qui consultera des sites internet qui font l’apologie du terrorisme ou qui appellent à la haine et la violence sera punie pénalement»

Sarkozy ne risquerait-il pas de tomber sous le coup de ses propres imprécations contre la « haine », avec ses propos sur la « viande halal », sur le « trop d’étrangers » ? Sans parler de son inénarrable ministre Guéant et de sa petite musique sur la « délinquance roumaine », ou « l’inégalité des civilisations »… Quant à la « violence », nul n’ignore qui en détient actuellement le monopole écrasant. Qui est légalement armé dans ce pays, perpétrant ici ou ailleurs des violences à l’égard des populations ? Que dire de l’enfermement et les expulsions, par dizaines de milliers, de personnes dont le seul tort est d’être nées pauvres ? Un chef de l’Etat donnant des leçons sur la « violence », c’est une sinistre farce.

«Toute personne se rendant à l’étranger pour y suivre des travaux d’endoctrinement à des idéologies conduisant au terrorisme sera puni pénalement»

Qu’est-ce que le terrorisme ? Ce terme a toujours aussi désigné les adversaires au pouvoir ; c’était le mot employé par Vichy contre les résistants… S’il s’agit de recourir à la violence et à la peur pour imposer une vision par la force, on peut d’ailleurs tout aussi bien dire que l’Etat, ou encore le capitalisme sont des systèmes sociaux terroristes à l’échelle de la planète. Jamais en effet une institution n’aura perpétré, à travers toute l’histoire, autant de morts dans le monde que l’Etat, et de façon si systémique. En-dehors même des guerres atroces que ses crises ont provoquées, le capitalisme est fondé sur les postulats de la compétition généralisée de tous contre tous, sur le profit et l’exploitation institutionnalisés par le salariat, ayant pour conséquences misère et chômage structurels et de masse,  mutilations, suicides et morts au travail. Et surtout, rareté instituée des marchandises par le prix et la spéculation, c’est-à-dire la privation délibérée d’une partie de la population mondiale quant à l’accès aux richesses qui existent pourtant suffisamment pour tous. Ce qui condamne des dizaines de millions de gens chaque année à mourir de faim à travers toute la planète, et près d’un milliard de personnes à être en sous-nutrition, quand la planète produit de quoi nourrir deux fois l’humanité toute entière. Ainsi, si Sarkozy se déplace pour rencontrer ses homologues et faire appliquer les désastreuses préconisations du FMI et des banques à des pays entiers, ne tombe-t-il pas sous le coup de ses déclarations sur les « voyages » pour « travaux d’endoctrinement » ?

«Avec le Premier ministre (François Fillon), j’ai demandé au garde des Sceaux (ministre de la Justice) de mener une réflexion approfondie sur la propagation de ces idéologies dans le milieu carcéral»

On touche là aux sommets de l’ignominie. Qui n’a eu de cesse toutes ces dernières années, au mépris de toute dignité humaine, d’entasser toujours plus de pauvres dans ces mouroirs que sont les prisons françaises si sinistrement réputées en Europe, où peines longues, isolement, humiliations et sévices imposés par l’arbitraire de l’administration pénitentiaire, sont le lot de dizaines de milliers de prisonniers ? Sans parler de l’arsenal judiciaire répressif des peines planchers, de la détention préventive, de la répression des mineurs, etc. Quelle politique honteuse mène aujourd’hui tant de taulards au désespoir, à la folie, à la haine, sinon à la mort ?

«La propagation et l’apologie d’idéologies extrémistes seront réprimées par un délit figurant dans le code pénal, avec les moyens qui sont déjà ceux de la lutte antiterroriste»

On touche là au ponpon du flou répressif tous azimuts. Qu’est-ce qu’une idéologie « extrémiste » ? Sarkozy comparait, au salon de l’agriculture en 2011, les affiches gentillettes de France-Nature-Environnement aux dérives des extrémistes islamistes (!) Du coup, cette annonce peut sans nul doute s’appliquer à nombre de personnes, notamment militantes politiques et associatives (Hollande lui-même n’a-t-il pas été qualifié récemment par Sarkozy de vouloir une « épuration » ?) Sans nul doute, en bonne place déjà dans le collimateur, les anarchistes et plus largement les révolutionnaires. Le simple fait de dénoncer les violences institutionnalisées que sont patriarcat, Etat et capitalisme, et de défendre la réappropriation sociale des décisions, a toujours conduit à la répression. On le sait, la dénonciation de la propriété privée – sanctifiée par les droits de l’homme riche – constitue un crime impardonnable pour la bourgeoisie et ses défenseurs zélés.

Sans nul doute, si ces annonces étaient appliquées dans les termes aujourd’hui prononcés, il s’agirait non seulement d’un retour aux lois scélérates, mais d’un  basculement dans une dictature de type fasciste.

Pour en revenir au tueur de Toulouse et de Montauban, il est évident pour nous que le fascisme, pas plus hier qu’aujourd’hui, ne peut se combattre par le recours à la répression d’Etat. L’Etat sécrète lui-même, de par sa nature toujours plus autoritaire, la discrimination et la haine, la misère de l’exploitation, la violence instituée. C’est par la lutte pied à pied, au quotidien, contre les violences institutionnelles, et par la solidarité, que nous ferons reculer le fascisme… et ce qui le nourrit.

Juanito, groupe Pavillon Noir, Fédération Anarchiste 86

[Poitiers] Contre le racisme, contre l’Etat

Contre le racisme, contre l’Etat

Le racisme est une construction idéologique qui a toujours servi de prétexte à la domination politique, et à son corollaire l’exploitation économique – esclavage, colonialisme, salariat à moindre coût… Il a principalement été développé et théorisé par les Etats, en particulier dans les phases les plus délicates de leur histoire, afin de diviser les populations pour mieux les opprimer. Les Etats ont pour cela reçu le soutien d’une partie des castes « savantes » de leur époque : religion et scientisme ont cautionné le racisme pour asseoir leur emprise.

Dès l’antiquité, les cités-Etats construisent, au gré de leurs alliances et de leurs conquêtes, les notions parallèles de citoyen et d’étranger (les métèques, les barbares…) Au Moyen-âge, l’Eglise et les monarchies arriérées d’Europe occidentale lancent les croisades pour étendre leur emprise sur leurs propres territoires (croisades contre les « hérétiques » en France, contre les slaves en Europe de l’Est…) et pour permettre à une caste déshéritée de chevaliers belliqueux de s’occuper ailleurs… en même temps que commencent les persécutions contre les juifs, accusés de tous les maux à chaque crise de subsistance. La notion de « frontière » apparaît ainsi au moment de la Reconquista, permettant aux Etats chrétiens d’Espagne et à l’Eglise de construire leur identité par la construction d’un ennemi intérieur musulman, et juif. Entre temps, les rois d’Europe imposent leur langue officielle d’Etat, opprimant les populations sur les territoires conquis. Plus tard, à l’époque moderne, la construction de puissants Etats modernes donne lieu à des guerres terribles en Europe, nécessitant un afflux massif d’or, déclenchant ainsi le génocide des amérindiens. L’exploitation de l’Afrique permet aussi aux Etats d’Europe de développer le commerce transatlantique : l’esclavage de masse apparaît, toujours avec la caution de l’Eglise sur l’infériorité des « indiens » puis des « nègres ». A l’époque contemporaine, le développement de l’industrie capitaliste pose aux Etats européens rivaux la question des matières premières : la colonisation militaire est lancée, avec son lot de massacres. La philosophie des lumières puis la « science » sont mises à contribution pour élaborer des théories racistes, et justifier l’exploitation de continents entiers. L’utilisation du racisme par les Etats conduira, en période de remise en cause de leur pouvoir par des mouvements ouvriers révolutionnaires finalement écrasés, à la montée du fascisme. L’horreur raciste et colonialiste perdure après la guerre, avec les atrocités perpétrées par les Etats coloniaux.

De nos jours, après le nazisme et les guerres colonialistes, les dominants ont modifié leur vocabulaire. Avec la mondialisation du capitalisme et des flux financiers, l’utilisation de la main d’oeuvre « étrangère »  est plus que jamais stratégique pour le capitalisme. Les Etats et les capitalistes ont autant besoin de la libre circulation des capitaux que de maintenir des populations de part et d’autre de frontières militarisées, avec des législations du travail différentes. On ne parle plus de races, mais « d’immigration choisie » (ou « intelligente » pour la gauche). On ne parle plus d’inégalité des races, mais d’inégalité des « civilisations » et des « cultures ». Les cultures sont essentialisées par les discours politico-médiatiques, jusque dans l’éducation nationale : l’étude des « civilisations » et de leurs « différences » est au fondement du nouveau programme d’histoire. Le différentialisme prétend ainsi sauvegarder une essence fictive de la prétendue culture ou civilisation occidentale. « Préférence nationale » et « identité nationale » permettraient ainsi d’éviter les « mélanges ». Les personnes souhaitant devenir « françaises » doivent ainsi « s’assimiler », « s’intégrer », c’est-à-dire nier leur histoire sociale. Ces discours grotesques, sans aucune légitimité rationnelle ni éthique, seraient juste pathétiques… s’ils n’étaient le prétexte aux horreurs contemporaines des centres de rétention administrative, de la traque et des expulsions d’étrangers, du néo-colonialisme, des guerres de « civilisation » en cours et à venir.

Au-delà du spectacle consternant des déclarations nauséabondes du gouvernement ces dernières années, ces logiques historiques d’Etat dépassent largement les clivages des partis de gouvernement. Sur le fond, la gauche « socialiste » assume clairement qu’elle souhaite elle aussi des « critères » pour l’immigration économique, et qu’elle expulsera les indésirables. C’est la gauche qui ouvrit les premiers camps de concentration en France pour les réfugiés révolutionnaires espagnols, elle qui prétendit « humaniser » la rétention des étrangers avec l’ouverture des centres de rétention administrative, elle qui expulse dans certaines villes des camps et des squats d’étrangers, elle qui vote une loi contre les nounous voilées, elle aussi qui souhaite ouvrir, à l’échelle européenne, des centres de rétention à propos du « problème des Roms ». Il n’y a aucune illusion à entretenir sur la gauche gouvernementale. Tous les Etats ont des frontières et professent, contre leurs « étrangers », une dégradation des droits civiques, politiques et sociaux, pour le plus grand bonheur des exploiteurs.

Pour notre part, nous considérons que la culture est le résultat vivant des échanges sociaux. Nous nous inscrivons plus que jamais dans l’internationalisme, dans le refus de l’oppression étatiste et de son corollaire le nationalisme. Jules Ferry, personnalité célèbre de gauche, fut aussi bien celui qui prétendait « civiliser les races inférieures », que celui qui participa au massacre impitoyable des Communards qui voulaient une société libre et égalitaire. Commune de Paris qui, ausi bien en 1792 qu’en 1871, fut animée par des révolutionnaires de pays différents, unis par la volonté d’abattre les privilèges et les distinctions hiérarchiques sociales.

Tant qu’il y aura l’Etat, c’est-à-dire une organisation politique autoritaire organisant l’exploitation de l’homme par l’homme, il y aura du racisme, il y aura du colonialisme, et des exploité-e-s pour tomber dans l’ornière de la haine. Seule la solidarité internationale et la construction de rapports sociaux non autoritaires, égalitaires, peut permettre d’en finir avec le racisme, l’exploitation de l’homme par l’homme, l’organisation étatiste de la société. De fait, contre les tentatives d’expulsions d’étrangers, la mobilisation paye. Les préfectures reculent devant la solidarité des proches, des voisin-e-s, parents d’élèves, des collectifs divers. C’est dans ces luttes que se tisse la solidarité, et que recule l’Etat. Ce sont ces luttes et cette organisation de la solidarité en actes qu’il nous faut étendre.

Pas de guerre entre les peuples, pas de paix entre les classes

Groupe Pavillon Noir (Fédération Anarchiste 86)

http://fa86.noblogs.org/

pavillon-noir@federation-anarchiste.org

Samedi 17 mars à Poitiers, rassemblement pour une marche antiraciste et anticoloniale, 14H30 place d’armes

Mercredi 21 mars, deux rassemblements solidaires : avec les étudiant-e-s étranger-e-s expulsables à 17H place du marché, et avec la famille Adamianov et toutes les personnes expulsables à 18H devant le palais de justice. Venez nombreux-euses !