Archives de catégorie : La rue grogne

[Lyon] Fachos hors de nos villes hors de nos vies

Les rues de Lyon ne sont pas aux fascistes : 1500 personnes pour le rappeler

Alors qu’Alexandre Gabriac et sa clique des jeunes fascistes appelaient à manifester dans les rues de Lyon, près de 1 500 personnes ont répondu à l’appel antifasciste, dont un grand nombre de libertaire, pour rappeler que les rues de Lyon n’appartiendront jamais aux néo-nazi.
Lire aussi :Opération Lyon Propre

La situa­tion est rela­ti­ve­ment tendue à Lyon en début d’après-midi. Alors que les anti­fas­cis­tes se ras­sem­blent par cen­tai­nes au cœur du quar­tier de la guillo­tière (où Gabriac espé­rait ini­tia­le­ment faire abou­tir sa mani­fes­ta­tion) rien ne laisse pré­sa­ger l’ampleur de la mobi­li­sa­tion anti­fas­ciste, ni du nombre de fas­cis­tes qu’arri­ve­ront à ras­sem­bler, en face, les quel­ques nos­tal­gi­ques de Pétain ras­sem­blés pour l’occa­sion. On blague un peu en pen­sant à tout le mal qui pour­rait arri­ver au local des fas­cis­tes situé à proxi­mité de la guillo­tière et on lance les pre­miers slo­gans contre l’extrême droite.

Vers 14h30 le cor­tège s’élance en direc­tion de Bellecour, quel­ques élus et repré­sen­tants de partis, suivi d’un camion CGT, ouvrent la marche. Oh sur­prise le camion sono, ne nous abreuve pas des niai­se­ries habi­tuel­les, mais passe un peu de musi­que (les bérus, plus étonnant encore un chant de la CNT de 1936) et enchaine les slo­gans. Juste der­rière suit le cor­tège liber­taire, dense et entouré de ban­de­ro­les, loin d’être assez nom­breu­ses pour limi­ter la foule. Pas la peine de se comp­ter, la presse et la fli­caille s’en char­ge­ront, une chose est sûr, nous sommes nom­breux et déter­mi­nés cette après-midi à Lyon pour faire face à l’extrême droite. Quelques autres cor­tè­ges sont pré­sents, de partis (NPA ou les Verts) ou de syn­di­cats (SUD, CGT, FSU). Et sur­tout beau­coup de gens déter­mi­nés, sans étiquette par­ti­cu­lière, vien­nent appor­ter leurs forces, la mani­fes­ta­tion gagnera également en nombre tout au long de son par­cours.

Rapidement quel­ques fumi­gè­nes sont cra­qués et vien­nent ajou­ter à l’ambiance, mais dès l’arri­vée à Bellecour force est de cons­ta­ter que l’accès au Vieux Lyon, pour l’occa­sion offert à l’extrême droite par la pré­fec­ture, nous est défendu par des bar­riè­res anti-émeutes. La pré­sence poli­cière, bien visi­ble, n’est pour­tant pas collée à la mani­fes­ta­tion comme on en a sou­vent l’habi­tude. C’est que la ten­sion est pré­sente, et que l’actua­lité poli­cière aug­mente encore l’ani­mo­sité à leur encontre. La mort de Wissam et d’autres sont à l’esprit de beau­coup (des cama­ra­des de Clermont-Ferrand feront d’ailleurs en fin de mani­fes­ta­tion une inter­ven­tion à ce sujet).

Ce qui devait arri­ver arriva, et lors­que les bar­riè­res anti-émeutes se retrou­vent en vue du cor­tège, une partie de celui-ci tente d’y accé­der, mais rejoin­dra la mani­fes­ta­tion quel­ques minu­tes plus tard. Laquelle, après un pas­sage aux Terreaux, lon­gera les quais en sens inverse jusqu’à Bellecour, cher­chant régu­liè­re­ment les failles du dis­po­si­tif poli­cier. Lequel reçoit au pas­sage quel­ques pro­jec­ti­les (magni­fi­que jeté de sapin d’ailleurs). Les fachos ne sont pas visi­bles en face et la mani­fes­ta­tion finis­sant place bel­le­cour, la plu­part des par­ti­ci­pants se dis­per­sent avec l’assu­rance que les fachos n’auront pas occupé Lyon aujourd’hui et pour cer­tains la décep­tion de ne pas avoir pu les empê­cher d’accé­der à St Jean comme au reste de la ville.

Quelques infor­ma­tions nous par­vien­nent d’ailleurs au long du par­cours de la super­fi­cia­lité de la mobi­li­sa­tion fas­ciste. Entre les que­rel­les de cha­pel­les avec les iden­ti­tai­res, le GUD, ou bien IIIe voie (alors plan­quée à Crémieu), Gabriac aura à peine réussi à ras­sem­bler deux cents per­son­nes pour l’écouter faire l’apo­lo­gie de Pétain en directe (« le plus grand mili­taire fran­çais » dixit). Dont de nom­breux grou­pes venus de loin, voir l’inter­na­tio­nal, puisqu’il aura même accueilli une délé­ga­tion de racis­tes hon­grois. Sa petite mani­fes­ta­tion a tout de fas­ciste : marche au pas, en rang, dra­peau et ser­vice d’ordre se voyant déjà en milice fas­ciste. Leur par­cours leur aura tou­te­fois laissé la sur­prise de longs murs recou­verts de slo­gans anti­fas­cis­tes : et non nazis, jamais vous ne serez à Lyon chez vous !

Trois inter­pel­la­tions ont eu lieu à proxi­mité de Saint Jean, trois anti­fas­cis­tes qui ont visi­ble­ment réussi à tra­ver­ser le pont. Nous sommes sans nou­vel­les d’eux à l’heure actuelle.

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le parcours des fascistes… balisé !
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les nationalistes à saint jean semblent hésiter entre milice…
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… ou croisé ?

Rebellyon, 14 janvier 2012

[Bulgarie] Des milliers de manifestants contre le gaz de schiste

Bulgarie: des milliers de manifestants contre le gaz de schiste

Des milliers de Bulgares ont manifesté samedi dans tout le pays contre les projets d’exploration de gisements de gaz de schiste, réclamant un moratoire sur le recours à la fracturation hydraulique.

Des Bulgares manifestent devant le parlement, contre les projets d'exploration de gisements de gaz de schiste, le 14 janvier 2012 à Sofia.

Des Bulgares manifestent devant le parlement, contre les projets d’exploration de gisements de gaz de schiste, le 14 janvier 2012 à Sofia.
 

Un millier de jeunes ont défilé dans le centre de Sofia avec des sifflets et des tambours « pour éveiller les Bulgares ». Brandissant des banderoles « Non au gaz de schiste, oui à la nature », « Chevron, va-t-en », les manifestants se sont arrêtés devant le siège du gouvernement et du parlement, scandant « Victoire ».

Des manifestations contre le gaz de schiste ont également eu lieu dans la région agricole de Dobroudja (nord-est) où des sondages sont prévus, ainsi qu’à Varna et Bourgas (est), Plovdiv (sud) et Pleven (centre-nord), selon la radio publique.

L’organisation écologiste Fracking Free Bulgaria a annoncé samedi avoir obtenu de la présidente du Parlement Tsetska Tsatcheva la promesse d’un moratoire, dès mercredi prochain, sur le recours à la technique de fracturation hydraulique pour l’exploration du gaz de schiste.

Une loi d’interdiction de cette technique jugée hautement polluante a été adoptée en juin en France, alors que des projets autour du gaz de schiste sont en cours dans des pays comme les Etats-Unis, la Pologne et la Chine.

La Bulgarie, qui dépend presque entièrement des livraisons de gaz russe via l’Ukraine, cherche à diversifier ses sources.

En juin, le gouvernement bulgare a donné le feu vert à la société américaine Chevron, qui a remporté un appel d’offres pour l’exploration d’un gisement de gaz de schiste à Novi Pazar (nord-est) et a a lancé deux autres appels d’offres d’exploration dans le nord-est du pays.

La capacité des gisements de gaz de schiste en Bulgarie est estimée de 300 milliards à un trillion de mètres cube, selon les sociétés candidates, a alors annoncé le ministre de l’Economie et de l’Energie Traïtcho Traïkov.

Des ONG écologistes affirment que des travaux d’exploration sont déjà effectués par une entreprise russo-bulgare dans le nord-est, ainsi que le long du littoral bulgare de la Mer Noire. Cette information n’a pas été officiellement confirmée.

AFP, 14 janvier 2012

[Clermont] 2000 manifestants pour Wissam

Plus de 2.000 manifestants réclament « justice pour Wissam » à Clermont-Ferrand

Plus de 2.000 manifestants ont défilé samedi après-midi à Clermont-Ferrand, pour réclamer « justice » et « vérité » dans l’affaire Wissam El-Yamni, dont la mort suite à son interpellation a suscité plusieurs NUITS de tension cette semaine et une forte colère contre la police.

Des cabanes de chantier brûlent près d'une palissade sur laquelle a été écrit "Wissam on t'oublie pas frère", le 10 janvier 2012 dans le quartier de La Gauthière à Clermont-Ferrand.

Des cabanes de chantier brûlent près d’une palissade sur laquelle a été écrit « Wissam on t’oublie pas frère », le 10 janvier 2012 dans le quartier de La Gauthière à Clermont-Ferrand.
 

Les plus virulents des manifestants sont allés jusqu’à scander « Police assassins » devant la préfecture, sur laquelle a été accrochée une banderole proclamant: « pas de justice, pas de paix ».

D’autres banderoles dans le défilé mettaient en cause les deux policiers ayant procédé à l’interpellation controversée: « Pour Wissam, la justice doit punir ses assassins » ou « prison pour les meurtriers de Wissam ».

« Mon fils a été assassiné par la police, je veux la justice », a déclaré entre deux sanglots le père de Wissam El-Yamni devant la foule avant de rentrer dans le bâtiment pour y être reçu par le préfet, François Lamy.

Jean-Louis Borie, avocat de la Ligue des droits de l’Homme (LDH), a dénoncé devant les manifestants « les contrôles au faciès » dans les quartiers populaires comme La Gauthière, d’où venait ce chauffeur routier de 30 ans. Des voitures y ont été brûlées pendant plusieurs NUITS cette semaine.

« Respect de la dignité. Vérité et justice pour Wissam », pouvait-on lire plus sobrement sur la banderole de tête. Les manifestants étaient plus de 2.000, selon l’AFP, au plus fort de la manifestation, en grande partie dispersée en fin d’après-midi. La préfecture ne disposait pas d’évaluation dans un premier temps.

Dans le cortège de cette manifestation organisée à l’appel notamment de la Ligue des droits de l’Homme ou du parti d’extrême gauche NPA, défilaient de nombreux jeunes issus de l’immigration mais aussi des élus locaux, Verts, NPA ou socialistes, comme l’adjoint au mairie en charge de la Jeunesse, Simon Pourret.

La famille a été reçue vendredi par la juge d’instruction chargée du dossier, mais les résultats de l’autopsie n’étaient pas encore connus. Une information judiciaire pour « violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner par personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte.

Wissam El-Yamni était sous l’emprise de l’alcool, de la cocaïne et du cannabis lors de son interpellation musclée dans la nuit du 31 décembre au 1er janvier.

Une autre manifestation qui devait être organisée parallèlement devant la préfecture par le Bloc identitaire (extrême droite) a été interdite, la préfecture évoquant un « risque de trouble à l’ordre public ».

Le Bloc identitaire entendait dénoncer le fait que « les forces de police soient une fois de plus accusées voire condamnées avant toute conclusion d’enquête ».

AFP, 14 janvier 2012

[Aulnay-sous-Bois] Marche en hommage à Abdelilah El Jabri mort entre les mains de la police

[Aulnay-sous-Bois] Marche en hommage à Abdelilah El Jabri mort entre les mains de la police

Aulnay-sous-Bois : une marche dans le calme à la mémoire d’Abdelilah

Ils étaient environ 500. Des proches, des élus, des membres d’associations ou simplement des habitants de la cité d’Aulnay-sous-Bois, en Seine-Saint-Denis, où le jeune Abdelilah, 25 ans, est décédé mardi soir d’une crise cardiaque lors d’une opération de police dans un hall d’immeuble.

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Ils ont marché dans le calme de la mosquée d’Aulnay-sous-Bois jusqu’à la cité Balagny, où résidait la victime et où s’est déroulé le drame. « C’était un gars toujours souriant (…) on ne saura jamais ce qui s’est passé mais, s’il vous plaît, les gars, le calme, le calme », a répété au micro Mourad, cousin germain de la victime, devant le cortège arrêté au pied de l’immeuble où les faits se sont déroulés.

Dans ce quartier réputé plutôt calme, la situation était en effet tendue mardi et mercredi soir, avec un déploiement important de CRS. « Peut-être qu’il était au mauvais endroit au mauvais moment, nous la famille on n’en veut à personne, on veut le retour au calme et qu’il repose en paix », a expliqué Rachid, demi-frère d’Abdelilah. Demandant aux médias, présents en petit nombre vendredi, de « ne pas raconter n’importe quoi » au sujet de son cousin, Mourad a rappelé qu’Abdelilah était « un mec tranquille, qui s’est toujours occupé de son père atteint de la maladie d’Alzheimer ».

(…) Les deux jeunes interpellés mardi soir en compagnie de la victime pour détention de stupéfiant ont été remis en liberté jeudi à l’issue de leur garde à vue. Le parquet de Bobigny a annoncé qu’il seront convoqués devant le tribunal « dans un délai rapproché ».

Leur presse (LeParisien.fr), 13 janvier 2012.


(…) Durant deux nuits, des incendies ont mis à l’épreuve les forces de l’ordre. Ces incidents, peu nombreux et contenus, se sont toutefois étendus dans la nuit de mercredi à des quartiers voisins : à la Rose-des-Vents, aux Gros-Saule, à Europe et aux Beaudottes à Sevran où deux voitures ont brûlé. Le bilan se limite à plusieurs incendies, de voitures et de poubelles, qui se sont accompagnés de quelques arrestations. Deux personnes, avenue Paul-Cézanne, ont été interpellées alors qu’elles tentaient de siphonner l’essence d’un poids lourd avec une pompe électrique. Des bidons d’essence se trouvaient dans une Twingo volée. Quatre autres jeunes ont été arrêtés après des jets de mortier sur les forces de l’ordre, rue Eugène-Delacroix. Bien peu d’incidents, en somme, pour cette nuit placée sous très haute surveillance. En plus de l’hélicoptère, trois compagnies de CRS et une autre de gendarmes mobiles étaient réunies, soit plus de 300 hommes.

Cette présence a parfois soulevé des questions parmi la population. « Comment interpréter la venue d’autant de forces de l’ordre, ça veut dire quoi ? Est-ce que ça n’ajoute pas aux tensions ? » s’interrogeaient des trentenaires, à pied d’œuvre en soirée pour dialoguer avec les jeunes de la ville. Hier soir, près de 80 personnes (médiateurs, élus, agents municipaux) étaient de nouveau mobilisées pour tourner dans les cités du nord d’Aulnay, instaurer le dialogue, désamorcer les frictions entre jeunes et forces de l’ordre, mais aussi rétablir l’éclairage public dans certains quartiers, plongés dans le noir durant les nuits précédentes.

Leur presse (LeParisien.fr), 13 janvier 2012.

[Poitiers] Les étudiants en orthophonie toujours en lutte

Poitiers : une centaine de manifestants pour la défense des diplômes d’orthophonie

Une centaine d’étudiants en orthophonie manifeste ce matin devant le Jardin des Plantes à Poitiers. Après avoir légèrement ralenti la circulation, ils sont remontés vers le marché du centre-ville pour distribuer en cette fin de matinée, des tracts pour la défense de leur diplôme.

Nouvelle République, 14 janvier 2012

Mise à jour 15 janvier : un article dans la Nouvelle République de dimanche