Archives de catégorie : La rue grogne

[Amiens] Continental: une amende de 1.000 à 1.500 euros requise contre Xavier Mathieu

Continental: une amende de 1.000 à 1.500 euros requise contre Xavier Mathieu

Une amende de 1.000 à 1.500 euros a été requise mercredi contre le syndicaliste CGT de l’ancienne usine Continental, Xavier Mathieu, lors de son procès devant la cour d’appel d’Amiens pour refus de prélèvement d’ADN.

Le syndicaliste de Continental Xavier Mathieu le 4 janvier 2012 à Amiens

Le syndicaliste de Continental Xavier Mathieu le 4 janvier 2012 à Amiens
 

Le tribunal a mis sa décision en délibéré au 3 février.

Ce procès fait suite à une première relaxe du syndicaliste en juin 2010, alors que le parquet avait requis une peine d’un mois de prison avec sursis. Ce dernier a ensuite fait appel de cette relaxe.

« J’aurais aimé voir devant cette cour passer les dirigeants de Continental », a déclaré Xavier Mathieu, par moments très ému et la gorge nouée, à la fin de l’audience.

« Jamais je ne donnerai mon ADN autrement que par amour dans cette vie », a ajouté Xavier Mathieu, qui a évoqué la naissance de son premier petit-enfant quatre mois auparavant.

Son avocate, Me Marie-Laure Dufresne-Castets, a plaidé la relaxe.

« Sarkozy, quand Continental a fermé, il a crié au scandale, il a dit qu’il traînerait en justice les dirigeants qui n’avaient pas respecté leurs engagements. Vous avez vu le gouvernement poursuivre les dirigeants de Continental ? Non, jamais. Au contraire, le ministère du Travail a validé les raisons économiques de la fermeture de l’usine (…) comme celle de toutes les usines en France », a déclaré Xavier Mathieu à la presse après l’audience.

Les faits datent de la condamnation de Xavier Matthieu à 4.000 euros d’amende par la cour d’appel d’Amiens pour avoir participé avec des ouvriers de Continental au saccage de la sous-préfecture de Compiègne en avril 2009. Il avait alors refusé de se soumettre à un prélèvement d’empreinte génétique, comme l’exige la loi.

Créé en juin 1998 pour recenser l’ADN des condamnés définitifs pour des infractions sexuelles, le fichier national automatisé des empreintes génétiques a été étendu en 2001, 2003 et 2010 à de nombreux autres crimes et délits.

« Le fichage génétique pour un militant syndical questionne la société mais singulièrement les magistrats que nous sommes », a déclaré Matthieu Bonduelle, secrétaire général du Syndicat de la magistrature (SM, gauche), cité comme témoin par la défense, et qui a évoqué un « dévoiement » de la loi.

A l’issue de l’audience, Xavier Mathieu s’est adressé à ses anciens collègues venus le soutenir.

« Je suis fier d’avoir été votre porte-parole. J’ai même été considéré comme un porte-parole de la classe ouvrière en France et ça j’en suis fier et personne ne me l’enlèvera », a-t-il déclaré.

Entre 200 et 300 personnes, dont quatre candidats de gauche à la présidentielle –Eva Joly (EELV), Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), Nathalie Arthaud (LO) et Philippe Poutou (NPA)– avaient manifesté avant l’ouverture du procès en soutien au syndicaliste.

L’usine de pneumatiques Continental de Clairoix a fermé début 2010, entraînant la suppression de 1.120 postes. Au printemps 2009, un conflit social de plusieurs mois –dont M. Mathieu a été la figure emblématique– contre le projet de fermeture avait permis aux ouvriers d’obtenir des indemnités de départ extra-légales.

AFP, 5 janvier 2012

[Clermont-Ferrand] Vérité et justice pour Wassan

[Clermont-Ferrand] Vérité et justice pour Wassan

Posted on 4 janvier 2012 by juralib

 

Un Clermontois dans le coma après une interpellation musclée

Un Clermontois est dans le coma depuis dimanche à la suite de son arrestation dans le quartier de la Gauthière par deux policiers. L’inspection générale de la police nationale de Lyon tente de déterminer les responsabilités. Les jeunes du quartier dénoncent un « tabassage » et appellent à une marche de soutien, ce samedi.

Wissan El-Yamni, 30 ans, a-t-il été victime d’une interpellation policière musclée mais régulière ou de violences illégitimes ? Qui a fait venir les secours à La Gauthière en prétextant la présence d’un homme en sang gisant au sol, information qui s’est, au final, avérée fausse ? Voilà ce à quoi tentent de répondre, depuis lundi, les enquêteurs de l’inspection générale de la police nationale de Lyon — plus connue sous le nom de police des polices — après leur saisie par le parquet de Clermont-Ferrand.

D’après Gérard Davergne, procureur de la République de Clermont-Ferrand, une information judiciaire pourrait bientôt être ouverte. « Mais il faudra, pour la qualifier, d’abord reconstituer les événements et connaître la cause du malaise cardiaque ayant conduit au coma. »

Les faits remontent à la nuit de la Saint-Sylvestre. Il est environ 2h30 du matin quand, alertés via un coup de téléphone de la présence au sol d’un homme inanimé, policiers et sapeurs-pompiers arrivent au centre commercial de la Gauthière, un quartier nord classé en zone urbaine sensible. Là, nulle trace de blessé mais quatre jeunes sur un banc. Wassan El-Yamni, décrit comme très excité par les policiers et les pompiers, aurait été le seul à lancer des projectiles sur la voiture de police, dont la vitre sera brisée par l’impact. S’engage alors une course-poursuite entre les fonctionnaires et le trentenaire. Appelés en renfort, deux hommes de la brigade canine finissent par interpeller le Clermontois.

Il est mis au sol par le chien, menotté, placé dans le véhicule puis aspergé avec une bombe de gaz lacrymogène. « L’interpellation a été musclée car l’homme était très excité », reconnaît le procureur. Ses blessures l’attestent : toujours selon le parquet, Wassan El-Yamni, qui a déjà eu affaire avec la justice, présente une fracture des côtes, une autre du rocher orbitaire et des lésions au niveau du cou.

Dans le coma

Inanimé lors de son arrivé au commissariat, il est porté par les policiers qui ne croient pas tout de suite, dixit le parquet, à la réalité du malaise. En arrêt cardiaque, l’homme est ranimé avant de tomber dans le coma, état où il se trouve depuis. Son pronostic vital est engagé.

Rencontrés hier, les jeunes de la Gauthière se disent révoltés par ce qu’il appellent un  « tabassage ». Ils ne cachent pas leur colère et veulent soutenir la famille, qui a porté plainte. Ils distribuent des tracts invitant à une marche pacifique, ce samedi après-midi.

Leur presse (Nicolas Faucon, LaMontagne.fr), 4 janvier 2012.


Dans le coma après son interpellation

Arrestation musclée ou bavure ? Un jeune Clermontois est plongé dans le coma depuis son arrestation par deux policiers le soir du Réveillon de la Saint-Sylvestre, rapporte La Montagne. Ses proches assurent qu’il a été tabassé.

Tout commence vers 2h30 du matin, lorsque les forces de l’ordre reçoivent un appel qui les prévient qu’un homme gît, inanimé, dans le centre commercial de la Gauthière, un quartier sensible de Clermont-Ferrand. Mais lorsqu’ils arrivent, pompiers et policiers ne trouvent que quatre jeunes, assis sur un banc. Le jeune homme est alors décrit comme très agité et lance des projectiles sur la voiture de police.

Une course-poursuite s’engage alors. Les policiers appellent la brigade canine en renfort. Le jeune homme est alors mis au sol, menotté, emmené dans un fourgon et aspergé de gaz lacrymogène. « L’interpellation a été musclée car l’homme était très excité », reconnaît le procureur de Clermont. Le jeune homme a d’ailleurs plusieurs côtes cassées, le rocher orbitaire cassé et des lésions dans le cou.

Il est inanimé quand le fourgon arrive au commissariat mais les policiers ne croient pas au malaise. Le jeune homme fait pourtant un arrêt cardiaque. Les policiers tentent de le réanimer mais il tombe dans le coma. Son pronostic vital est toujours engagé. Sa famille a porté plainte et organise une marche pacifique samedi après-midi.

Leur presse (Europe1.fr), 4 janvier 2012.

Vu sur le Jura Libertaire, 4 janvier 2012

[Besançon] Attaque contre les “sucettes” Decaux

[BESANCON] Attaque contre les “sucettes” Decaux – Nuit du 2 au 3 janvier 2012

BESANÇON: NOUVELLES ATTAQUES CONTRE LES MOBILIERS DECAUX

Dégradations – Le mobilier urbain Decaux à nouveau la cible d’actes de vandalisme

Dans la nuit de lundi à mardi, pas moins de onze installations Decaux ont été dégradées, soit deux abribus et neuf sucettes. Une nouvelle fois, la ville est confrontée au problème, avenue Siffert, pont de la République ou ailleurs.

On s’en souvient : l’année 2010 avait été particulièrement dure pour la société Decaux dans la capitale comtoise, avec près de 400 dégradations. Un phénomène jugé unique en France. « En 2011, nous avons comptabilisé 105 dégradations », explique Daniel Mourot, directeur de la voirie. « 68 ont concerné des abribus. » Les actes de vandalisme ne sont pas constants. « Nous n’avons constaté que deux dégradations en mai contre 28 en décembre.»

Pour l’heure, difficile de savoir quels sont les auteurs de telles infractions. Le directeur de la voirie y voit l’expression de militants anti-pub.

À noter que toute dégradation doit être réparée par l’entreprise Decaux qui gère le parc de mobilier urbain dans le cadre d’une convention d’occupation du domaine public avec la ville. « Les installations sont réparées dans les 24 ou 48 heures », conclut Daniel Mourot. « Sauf quand il y a vraiment beaucoup d’actes de vandalisme. Cela entraîne des ruptures de stock… »

Presse bourgeoise locale – L’Est Republicain (Eric DAVIATTE), 03/12/2012

Voir l’article précédent sur les actions anti-pub

Chat noir émeutier, 4 janvier 2012

[Poitiers] Venue de Sarkozy : dispositif de ouf et réaction syndicale

Nicolas Sarkozy, un président protégé

La préfecture ne dit mot et respecte la consigne présidentielle : « Par mesure de sécurité, nous ne donnerons pas d’information », annonce le service de communication. « Mais, s’empresse-t-on d’ajouter, la gêne sera minimisée, les personnes pourront aller travailler dans les entreprises implantées autour des sites dans lesquels le président de la République interviendra. » Sans rire !

Qu’on ne s’y trompe pas, il n’y aura pas désordre dans le cadre de cette visite réglée par une sécurité très à cheval. Du monde sur la route du cortège présidentiel, il y en aura. Et probablement pas des Poitevins mais assurément des forces de l’ordre.

Hélicoptère et poste avancé pour les transmissions

Quelques chiffres donnent la mesure de cette protection. Quatre escadrons de gendarmerie jalonneront le parcours auxquels il faut ajouter deux compagnies de CRS sur site. Impossible qu’un président de la République puisse se déplacer sans une escorte digne de ce nom, l’EDSR 86 est mobilisé pour conduire le chef de l’État depuis l’aéroport jusqu’aux différents établissements visités. Il faudra également compter sur les réservistes qui assureront les contrôles sur les parkings pour les invités. Près de 2.500 personnes sont conviées à l’événement.

Bien sûr, les démineurs, accompagnés d’un chien, vérifieront les endroits stratégiques des locaux fréquentés par Nicolas Sarkozy. Et, s’il fallait prendre un peu de hauteur pour repérer le moindre incident, un hélicoptère de la gendarmerie est prêt. Seul le mauvais temps peut le clouer au sol. Bien évidemment, un poste opérationnel avancé pour les transmissions est prévu sur la technopole. A ne pas oublier, non plus, la centaine de policiers de la Vienne qui sera réquisitionnée pour la sortie présidentielle. Et tous les fonctionnaires attachés à la sécurité du président de la République venus préparer le terrain.

Mais on assure « qu’aucune route ne sera bloquée ». Et que les itinéraires susceptibles d’être empruntés par Nicolas Sarkozy sont classés « secret défense ».
On ne plaisante pas avec le chef d’Etat qui a débarqué le préfet de la Manche suite à son passage un peu trop bruyant à Saint-Lô.

Le programme de la visite le 5 janvier

Le président de la République se rendra ce jeudi 5 janvier à Chasseneuil-du-Poitou à l’occasion de ses vœux aux acteurs de l’Éducation, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le chef de l’État visitera le Centre national de documentation pédagogique (CNDP) avant de se rendre à l’École supérieure de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (ESEN) pour un échange avec des chefs d’établissement. Il conclura ce déplacement par son discours des vœux au Palais des congrès du Futuroscope. Le président de la République sera accompagné de Luc Chatel, ministre de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et de la Vie associative, Laurent Wauquiez, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Jeannette Bougrab, secrétaire d’État, chargée de la Jeunesse et de la Vie associative.

Nouvelle République, Didier Monteil, 4 janvier 2012

 » On n’a rien à attendre des voeux présidentiels « 

Les vœux de Nicolas Sarkozy au monde de l’Éducation, jeudi sur la technopole du Futuroscope, seront accueillis par l’indifférence syndicale.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les syndicats de l’enseignement n’attendent pas grand-chose des vœux présidentiels et manifesteront a minima. – (Photo d’archives)
 

Je n’irai pas aux vœux de Nicolas Sarkozy jeudi au Futuroscope, ce jour-là j’ai piscine. La boutade et ses dérivés circulent dans les conversations et sur les réseaux sociaux des enseignants poitevins. Le discours « au monde de l’Éducation » que prononcera le chef de l’État sera accueilli dans l’indifférence syndicale.

Dès la semaine dernière, l’Unsa-Education a fait savoir qu’elle ne demanderait pas d’audience à cette occasion : « Les cinq années du mandat de Nicolas Sarkozy nous ont enseigné une chose : notre président n’aime pas l’École publique. » Le Nouvel an n’a pas changé la donne. « On ne va pas appeler les collègues à la grève pour ça », commente Laurent Cardona, secrétaire départemental du SE-Unsa.

«  Les mêmes chances que Giulia pour tous les enfants  »

Lui et les autres responsables syndicaux se rassembleront, quand même, aussi près de l’événement que les forces de l’ordre leur en laisseront le loisir. Histoire de « marquer le coup » et de fournir « une contre-information au discours officiel ».
C’est quasiment le même son de cloche chez les instituteurs du Snuipp. Francette Popineau n’attend rien « des belles paroles qui ne sont jamais suivies d’effet ». A quoi bon aller s’entretenir « avec un conseiller du président » alors que celui-ci « méprise les enseignants ». En revanche, la syndicaliste a son propre vœu à adresser à Nicolas Sarkozy : « Je lui demande de donner à chaque enfant de ce pays les mêmes chances que celles qu’il souhaite pour sa fille Giulia. »

Le public et le privé seront sur la même longueur d’ondes sur ce coup-là. « La chanson des suppressions de postes n’est plus «  entendable  » », estime Hervé Jeanneau, de la CFDT de l’enseignement privé. Le communiqué de son syndicat ne dit pas autre chose : « C’est par un véritable dialogue social avec tous les partenaires concernés, y compris les organisations syndicales du privé, et non par des effets d’annonce, qu’une nouvelle politique éducative se construira à l’avenir. »

Voeux dangereux

L’actuel chef de l’État avait déjà délocalisé ses vœux spécifiques à l’éducation, en 2009 à Saint-Lô. Cette visite avait occasionné une manifestation dont l’écho était venu jusqu’aux oreilles de Nicolas Sarkozy. Deux fonctionnaires s’en souviennent encore. Le préfet et le directeur départemental de la sécurité publique de la Manche, qui avaient été mutés quinze jours après.

Philippe Bonnet, Nouvelle République, 4 janvier 2012

[Châtellerault] Appel d’un habitant à déposer ses ordures au lieu idoine

ndPN : Voici un petit geste écologique en forme d’action directe, qui nous fait chaud au coeur. En espérant que cet appel de Jean-Noël soit entendu !

Il dépose ses poubelles devant la mairie

Habitant du Lac, il n’accepte pas que ses ordures ne soient plus ramassées qu’une fois par semaine. De colère, il a déposé ses poubelles devant la mairie.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un geste symbolique. –

Après avoir attendu 19 h, l’heure légale à partir de laquelle on peut sortir ses ordures, Jean-Noël Engeamme a déposé ses poubelles devant la mairie, lundi. Symboliquement. Pour dénoncer le passage à un seul ramassage hebdomadaire dans les quartiers (il n’y a pas eu de modification concernant l’hypercentre et les immeubles collectifs de la ville).

A la retraite depuis trois mois, cet ancien chauffeur routier international de 59 ans habite le quartier du Lac. « Avant, on nous ramassait les déchets deux fois par semaine. Depuis le 1er janvier, on nous les ramasse qu’une fois par semaine le vendredi, peste-t-il. Je vais devoir les stocker dans le jardin devant la maison. On va avoir des rats, des blattes, des cafards, des hérissons… Soit disant que c’est pour faire des économies, mais nous, on paye toujours le même prix ! On est juste bon à sortir le portefeuille et à payer ! »

Sans compter que les économies pourraient être faites ailleurs, selon lui. « La patinoire de Noël, combien elle va coûter ? »

Jean-Noël Engeamme a conscience que son geste a peu de chances de changer quoi que ce soit. Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières… Et il « invite tous les Châtelleraudais à en faire autant dans les heures légales de ramassage ! »

Nouvelle République, A.G., 4 janvier 2012