Archives de catégorie : La rue grogne

Quelques nouveautés sur le site CIP-IDF

Bonjour,

Avant les lectures dont la liste suit, nous vous proposons un entretien radiophonique.

• Sonore : La fabrique de l’homme endetté, essai sur la condition néolibérale
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5938

• À ceux qui estiment qu’avec 456 euros par mois nous parasiterions la société française
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5936

• Économie du non-recours : 1 650 000 pauvres boudent le RSA
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5935

• Haut, bas, fragile : sociologies d’un populaire écartelé
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5937

• Abolition de la « règle » de retenue à 100% des indus à Pôle emploi
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5934

• Bonne année
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5978

Et merci de faire circuler auprès des allocataires de la CAF de votre connaissance ces
« Quelques conseils pour faire face aux contrôles domiciliaires de la CAF » :
http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5808

Pour ne pas se laisser faire, agir collectivement :

• Permanence d’accueil et d’information sur le régime d’assurance-chômage des
intermittents du spectacle, envoyez questions détaillées, remarques, analyses à
cap@cip-idf.org

• Permanence précarité, adressez témoignages, analyses, questions à
permanenceprecarite@cip-idf.org

Les lundi de 15h à 17h30, à la CIP, 13 bd de Strasbourg, M° Strasbourg Saint-Denis,
Tel 01 40 34 59 74

Pour soutenir la coordination, chèque à l’ordre de AIP à CIP-IdF : 13bd de
Strasbourg, 75010 Paris. Une attestation peut vous être fournie sur demande.

Coordination des intermittents et précaires
13, bd de Strasbourg, 75010 Paris
M° Strasbourg Saint-Denis
Tel : 01 40 34 59 74

http://www.cip-idf.org/

Mail du 2 janvier 2012

[Melbourne] Attaques et vengeances contre les contrôleurs et flics du métro

Melbourne : Attaques et vengeances contre les contrôleurs et flics du métro

[Le 19 déc. 2011, un jeune homme qui fraudait dans le train a tenté d’échapper aux contrôleurs à la station North Melbourne. Il a essayé de s’enfuir en montant dans un train déjà en route mais n’a pas réussi… En tombant du train, il a été gravement blessé et aurait en partie perdu l’usage d’une main.
Le 21 décembre, une attaque a visé la gare où le fraudeur a été blessé (pour rappel, une autre attaque s’était déjà produite à Melbourne le 14 décembre, avant cette histoire). Vers 4h30, plusieurs vitres et composteurs ont été brisés, et des tags laissés pour expliquer l’action dans toute la station (« 19/12/11 : Un homme est poussé sous un train par des contrôleurs… et des flics… pas d’excuse« , « Metcops : vous avez du sang sur les mains« , etc). Voir des images ici. Malheureusement, deux compagnons, Jessica Bigby et Jonathan Penman, sont arrêtés par la police et accusés d’avoir participé à cette action. Ils seront mis en examen et relâchés sous contrôle judiciaire le lendemain. La station de métro restera fermée tout le lendemain pour réparer les dégâts]

 Le 24 décembre, une nouvelle action de solidarité a eu lieu à Melbourne :

 Melbourne : Attaque contre l’agence de la Commonwealth Bank

 Traduit de l’anglais de Disaccords, December 26, 2011

 Aux premières du 24 décembre 2011, nous avons attaqué l’agence Commonwealth Bank de Mountain Gate avec des pierres, brisant quelques vitres. Ceci est une petite expression spontanée de solidarité nihiliste avec nos compagnons qui luttent contre l’Etat aussi bien en Australie qu’à travers le monde.

 Nous souhaitons dédier cette action aux compagnons Jessica Bigby et Jonathan Penman, qui ont été arrêtés par les porcs et accusés de l’action de riposte contre la violence des contrôleurs-flics commise à la gare de North Melbourne, et aux compagnons qui ont échappé à l’arrestation et courent toujours. Bien que nous ne vous connaissions pas, votre action nous a remplis de joie, et la nouvelle des arrestations nous a mis en colère – nous voulons vous faire savoir que vous n’êtes pas seuls et que nous sommes d’accord avec votre communiqué selon lequel il est temps d’élargir la résistance ici à Melbourne !

 Nous dédions aussi cette action à tous les groupes anarchistes et à tous les combattants anarchistes emprisonnés à travers le monde.

 Détruisons le capital !
Détruisons les banques !
Détruisons l’Etat !

 Pour la destruction totale de tout ce qui nous oppresse !

 Insurgents Anonymous

Vu sur Brèves du désordre, 3 janvier 2012

[Tunisie] Retour des sit-in de chômeurs à Gafsa et Gabès

Des jeunes chômeurs ont repris, depuis samedi soir, à Gabès, un sit-in à l’entrée des usines d’Acide Phosphorique et celle de DAP (Di-ammonium phosphate), relevant du Groupe Chimique Tunisien (GCT).

Ces jeunes chômeurs ont contraint, à une heure tardive de la nuit du samedi, les employés travaillant dans ces deux unités de production industrielle, à quitter leurs postes de travail, ce qui a arrêté net les préparatifs pour relancer le processus de production.

Ils ont expliqué à la TAP, le retour au sit-in par « le durcissement de la position de la direction générale du GCT. Aucune solution qui réponde à nos aspirations en matière d’emploi, n’a été trouvée avec elle. »

Plusieurs sit-inneurs réclament la proclamation des résultats du concours organisé par le GCT pour le recrutement de 650 agents et techniciens, tandis que plusieurs autres demandent une intégration au sein de la société, tout en refusant les critères adoptés pour l’organisation du concours.

Les employés des usines du GCT avaient rejoint leurs postes, le 27 décembre 2010, après la levée du sit-in observé, par un groupe de jeunes chômeurs, depuis plus d’un mois, au niveau des entrées de ces usines.

Le Groupe Chimique qui a subi de grandes pertes à cause de l’interruption, depuis plusieurs mois, de sa production due à la multiplication des mouvements de protestation, a été contraint d’importer, récemment 30 mille tonnes d’engrais azotés (Ammonitrate).

Une source de la direction régionale du GCT à Gabès, avait annoncé que durant les prochains jours, « 20 mille tonnes additionnelles d’ammonitrate seront importées, moyennant une enveloppe de 8 millions de dinars, un montant qui vient s’ajouter aux grandes pertes enregistrées, ces derniers mois, par le Groupe ».

Leur presse (La Pravda de Tunisie, 2 janvier 2012)

Les sit-in à Gafsa et à Gabès ont repris, selon la TAP. La trêve n’a duré que quelques jours.

En effet, un groupe de jeunes sit-inneurs à Menzel Bouzayane dans le gouvernorat de Sidi Bouzid ont installé, dimanche 1er janvier 2012, des tentes à la gare de la région et sur les rails de chemin de fer, bloquant ainsi le passage des trains de transport du phosphate acheminé du bassin minier vers Sfax. Ils ont, également, barré le passage à environ 40 camions de transport du phosphate.

Les jeunes sit-inneurs revendiquent notamment leur droit à l’emploi et l’accélération du dédommagement des martyrs et des blessés de la révolution ainsi que les personnes dont les locaux et les biens ont été gravement affectés pendant les événements du 14 janvier.

Notons que les protestataires ont permis uniquement le passage des trains de voyageurs. (…)

Leur presse (Business News, 2 janvier 2012)

[Russie] A propos du meeting sur la place Bolotnaya

A propos du meeting sur la place Bolotnaya

Organisation du meeting

Il était très impressionnant de voir l’immense foule arrivant à la manifestation depuis les stations du métro. Il était déjà trois heures de l’après-midi, une heure après le début du meeting, mais les gens continuaient à venir. Les organisateurs annoncent le chiffre de 85 mille manifestants, mais, étant donné que les gens partaient et venaient constamment, il y en eu au moins 100 mille. Beaucoup de gens sont partis à cause de la mauvaise qualité du son : ils n’entendaient rien de ce qui était dit sur les tribunes.

 Contrairement à Tahrir au Caire, au mouvement des indignés en Espagne, ou au mouvement d’occupation de Wall Street aux Etats-Unis, où des réunions se transformaient en assemblées indépendantes, où les gens discutaient et prenaient des décisions ensemble, en grandes communes, ayant des repas et points d’aide médicale en commun, ici, la situation est absolument différente. Bien sûr, il n’y a aucun camp permanent, ni assemblée générale, ni commune avec des discussions et décisions politiques collectives. Le mouvement s’est retrouvé contrôlé par un groupe de démocrates lequel, du coup, a géré le rassemblement et déterminé à qui donner la parole, à qui ne pas la donner. En fait, à quelques exceptions près, ce sont ses représentants qui parlent. Le forum libre n’étant pas réussi, les gens n’ont qu’à scander des slogans et écouter ce qu’on leur dit depuis les tribunes.

 La foule, au moins dans les premières heures, est très serrée. Sa densité augmente au fur et à mesure de l’approchement de la tribune, – à un tel degré, que les gens, entassés les uns contre les autres, ont du mal à discuter même entre eux. Les sentiments qui règnent sur place sont l’inconfort et la sensation d’être un troupeau sans défense contrôlé par les dirigeants, principalement par les démocrates. On distingue bien la distance entre les élites gérant le meeting et tout le reste du monde.

Participants

Plus de la moitié des participants sont jeunes (environ 18 à 25 ans), les autres sont des personnes de tous âges. En d’autres termes, la grande majorité des participants sont des étudiants, et, probablement, des jeunes employés de bureau. On sent l’activité politique grandissante d’une nouvelle génération qui a émergé après les années 90 troublées et qui n’a particulièrement pas peur des troubles sociaux. Les étudiants et les jeunes employés sont les groupes sociaux opprimés dont l’activité s’est réveillée aujourd’hui. Cette activité sera, pour le moment, comme dans toutes les révolutions oranges, dirigée à remplacer la dictature par la démocratie représentative.

 Il est clair que la grande majorité participe à un meeting de masse pour la première fois dans leur vie. L’humeur de la foule montre que les gens sont venus non pas tant pour écouter les dirigeants des différents partis, souvent inconnus du peuple, que parce qu’ils en ont marre du régime, des visages irremplaçables, de la corruption et ainsi de suite. Poutine est détesté, Medvedev fait rire tout le monde.

 Sur ce fond, contrastent avec les foules, séparées d’elle, étrangers à elle, de différents groupes politiques – de l’extrême gauche à l’extrême droite. Il y a beaucoup de drapeaux des nationalistes, cependant, prévaut, à mon avis, la couleur orange des démocrates.

 Quant aux groupes politiques, comme justement le notent les orateurs, la politique menée par les autorités a poussé à se réunir, sur la même place, des militants politiques de tout bord. Les orateurs parlent également de la «coopération», mais, il suffit de voir ceux qui ont droit de s’exprimer sur la tribune pour comprendre que ces dires ne valent pas grand chose. En outre, la participation des groupes ayant des idées opposées pourrait, à l’avenir, créer une certaine menace d’affrontements à l’intérieur de la foule. Il est clair que, par exemple, des anarchistes ne sont pas les amis aux démocrates, nationalistes et partisans de Lénine.

 Réactions

Les orateurs n’ont évoqué que peu de sujets et d’exigences :

1) réélections ;

2) contre les « escrocs et voleurs » ;

3) libération des prisonniers politiques.

 A part cela, les démocrates n’ont rien de particulier à dire.

 C’est Yevgenia Chirikova qui a été rencontrée avec plus de bienveillance, et c’est compréhensible : elle est, pour le moment, perçue comme une « personne du peuple », héroïne de la résistance de Khimki, et non comme un membre d’un groupe démocrate qui pilote toute cette action, même si, en réalité, elle est déjà liée à lui.

Le discours du nationaliste radical Konstantin Krylov a eu un accueil plutôt réservé auprès de la foule. En premier lieu, dès le début, il y a eu quelques réactions négatives contre le nationalisme (mais, au contraire, d’autres personnes dans la foule ont applaudi bruyamment). Deuxièmement, Krylov a dit qu’on aurait besoin de la révolution, et les gens ont commencé à scander « Pas de révolution ».

 Parmi les intervenants, c’est Kassianov qui a été mal accueillis (on lui a crié : « 2% » et « Vas-t-en! »). C’est un député de la Douma de la ville de Moscou, membre du KPRF (Parti communiste, NdT) qui a été vraiment très mal accueilli par la foule. Je pense que ce n’est pas à cause de l’affiliation à un parti, mais du fait qu’il appartienne à la classe dirigeante. La foule scandait longuement et violement « Sday mandat » (ce qui signifie « Abandonne ton mandat », NdT), mais le député a poursuivi son discours, en prétendant que rien ne se passait.

 L’influence nationaliste s’est faiblement sentie (si on ne prend pas en compte les drapeaux apportés par des groupes nationalistes). En pratique, elle s’est exprimée uniquement dans un slogan scandé : « Poutine en Tchétchénie ». Ce sont précisément les mots d’ordre exprimés par les démocrates qui ont absolument prévalu (y compris chez Krylov et un représentant du Parti communiste).

Ce meeting a été sans doute organisé de manière verticale, autoritaire, mais il est intéressant de noter que la plupart des orateurs ont à peu près dit les choses que la foule voulait entendre. De même, les organisateurs ont insisté sur le fait qu’ils sont contre les provocations, actions illégales et révolutions. Mais, de toute façon, la plupart des gens sont venus pour exprimer leurs opinions, plutôt que de se battre avec la police et, en outre, (à en juger par l’humeur de mes nombreux amis n’appartenant à aucun parti), c’est à un meeting légale qu’ils sont venus, s’il était interdit, ils n’y seraient pas allés. Krylov, qui a essayé de dire autre chose, à savoir, de parler de la révolution, a été immédiatement arrêté par la foule.

 Toutefois, c’est tout un abîme qui sépare d’une part ces événements gigantesques (provoqués par les problèmes socio-économiques et structurels) et d’autre part les slogans stériles des démocrates-libéraux (ceux-ci réduisent tout débat au sujet de fraude). Dans la foule, plusieurs fois a été posé la question : «où est l’utilité des meetings légaux : le gouvernement nous ignorera tout simplement, il vaut mieux peut être entreprendre d’autres choses? » Si le mouvement ne s’atténue pas mais continue à s’élargir, il se radicalisera probablement au fil du temps, tant en termes de pratiques qu’en termes des questions discutées. Cela est possible, mais pas nécessairement.

 Considérations générales

En résumé, avec tous les inconvénients évidents et les vices de ce mouvement, il est utile de rappeler que c’est une percée énorme au-delà des limites de la passivité politique et de soumission dominante dans le pays depuis presque 20 ans. 90% des participants à ces événements n’ont aucune expérience de lutte politique et sociale, c’est pourquoi ils sont pour le moment contrôlés par les démocrates.

Mais les problèmes sociaux profonds qui ont causé l’indignation d’une telle grande échelle, ne disparaîtront nulle part. Il est donc important de porter toute attention sur ces problèmes, sur des sujets sur lesquels les démocrates ne discutent pas.

Premièrement, le fait que les gens sont descendus dans la rue pour défendre leurs droits (leur vision des droits), est bien en soi, dans le sens que c’est mieux que de rester chez soi. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut comprendre que l’arbitraire des chefs et/ou de la police règne non seulement dans les bureaux de vote, mais aussi sur les lieux de travail et dans les rues. Par conséquent, cela signifie qu’on peut y résister aussi, par ci et par là, et non seulement au sujet des élections. Cette résistance pourrait prendre diverses formes, par exemple, celle des grèves.

 Deuxièmement, il est nécessaire de discuter sur des questions sociales : l’écart entre riches et pauvres en Russie (un des plus élevés au monde), la terrible pauvreté de la province, misère de beaucoup d’étudiants, introduction d’un enseignement payant, etc. Cet état de chose devrait être critiqué, tout en mettant en avant des exigences d’égalité et de gestion collective des biens communs (les associations des collectives autogérés).

 Troisièmement, il faut souligner que des protestations devraient toucher des personnes de toutes nationalités, ce n’est pas un « mouvement purement russe » car ce n’est pas uniquement des russes ethniques qui protestent.

 Quatrièmement, nous devons donner des exemples d’actions auxquelles ont parfois recours des grévistes et manifestants en France, en Grèce, en Italie, aux Etats-Unis : blocages des rues, des ports, des artères de transport, occupations des entreprises. Parfois, de telles actions permettent d’atteindre les objectifs. Tels sont les faits. A nous tous de décider que faire.

Notes

Au meeting, a participé un bloc d’anarchistes et antifascistes constitué de 400 personnes :

http://ru.indymedia.org/newswire/display/25923/index.php

Certains groupes autonomes d’anarchistes y ont également pris part.

Publié : 10/12/2011,

Traduction : liaison de Troyes FA

 Mikhail Magid, anarcho-communiste de Moscou

[Hongrie] 100.000 personnes manifestent à Budapest contre la nouvelle constitution

ndPN : Nous publiions il y a deux jours un article sur la situation politique hongroise – plus qu’inquiétante. Hier une manifestation importante a eu lieu en Hongrie pour protester contre la nouvelle constitution.

Hongrie: des dizaines de milliers manifestent contre la nouvelle constitution

Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté lundi à Budapest contre la nouvelle constitution hongroise, jugeant qu’elle porte atteinte à la démocratie, tandis que le gouvernement célébrait l’entrée en vigueur de celle-ci lors d’une cérémonie.

Des manifestants à Budapest, le 2 janvier 2012 s'opposent à la nouvelle constitution de la Hongrie, entrée en vigueur le 1er janvier

Des manifestants à Budapest, le 2 janvier 2012 s’opposent à la nouvelle constitution de la Hongrie, entrée en vigueur le 1er janvier
 

Les organisateurs de la manifestation, intitulée « Il y aura de nouveau une république », ont indiqué que près de 100.000 personnes se sont rassemblées en fin d’après-midi sur l’une des principales artères de la capitale hongroise.

Le nom de l’événement faisait référence à l’une des dispositions de la nouvelle constitution, entrée en vigueur au 1er janvier, qui remplace la « République de Hongrie » par la simple « Hongrie ».

Le Parti socialiste MSZP, le parti écologiste de gauche LMP et le nouveau parti DK de l’ancien Premier ministre socialiste Ferenc Gyurcsany ont participé au rassemblement, mais les membres de la classe politique ne devaient pas s’exprimer.

Les manifestants ont crié des slogans contre le gouvernement du Premier ministre Viktor Orban et brandissaient des pancartes indiquant « Assez! », « Dictature d’Orban », « Orbanistan », alors que les membres du gouvernement et le président Pal Schmitt arrivaient pour une cérémonie à l’Opéra de Budapest pour l’entrée en vigueur de la nouvelle constitution.

« Viktor Orban et ses serviteurs ont fait passer la Hongrie d’un endroit prometteur au lieu le plus sombre d’Europe », a commenté avant le début de la manifestation le député socialiste Tibor Szanyi, appelant la population à se mobiliser pour « se débarrasser de la dictature d’Orban ».

La Loi fondamentale, adoptée en avril grâce à la majorité des deux-tiers dont jouit au Parlement le parti Fidesz de Viktor Orban, a suscité les critiques de l’Union européenne, de la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton et d’Amnesty International.

Ses détracteurs reprochent à la nouvelle constitution de limiter les pouvoirs de la Cour constitutionnelle, de menacer le pluralisme des médias et de mettre fin à l’indépendance de la justice.

AFP, 2 janvier 2011