Hier 11 novembre, galonnés, bureaucrates et politicards se sont une fois de plus relayés pour parler au nom de tous les pauvres gens « morts pour la France », en réalité des prolos (comme vous et nous) qui ont été assassinés par l’Etat français, soit qu’ils aient été envoyés de force sur le front, n’ayant pour toute alternative que de crever ou de massacrer d’autres prolos, soit qu’ils aient été « fusillés pour l’exemple ».
Ce cynisme serait juste consternant, si les mêmes officiels ne participaient pas à la légitimation d’un Etat toujours aussi nocif en matières d’exploitation et de meurtre des pauvres d’ici et d’ailleurs.
Ce spectacle des successeurs officiel d’assassins en uniformes et en écharpes tricolores, qui félicitant des soldats pour la dernière opération néocoloniale, qui se montrant en vue des prochaines élections municipales, qui pérorant sur le « sacrifice » des anciens en guise de morale pour la jeunesse, déposant des gerbes sur les victimes de leurs prédécesseurs bouffis de pouvoir, demeure, un siècle après la fin de cette horreur… toujours aussi gerbant.
Pour mémoire, voici un tract antimilitariste que nous avions diffusé au restau U, il y a quelques années.
A bas toutes les patries et leurs appels au sacrifice pour le bien des classes dominantes, à bas tous les gouvernements en armes qui prospèrent sur le pillage et la destruction sociale, à bas toutes leurs sales guerres.
Pas de paix avec les dominants, tant qu’ils continueront de parler au nom de leurs victimes d’hier et d’aujourd’hui !
Groupe Pavillon Noir, 12 novembre 2013