NdPN : Restructuration du Capital sur plusieurs fronts… le mythe de « l’Etat social » n’en finit pas de sombrer. Alors que l’Etat portugais sous l’invitation de la Troika diminue drastiquement les salaires et les retraites en versant des larmes de crocodile, l’Etat français vient de formuler une nouvelle attaque de plus. Par la voix du sinistre « socialiste » du Travail (Michel Sapin), qui annonce une réduction de 50 milliards d’euros de dépenses publiques sur les quatre prochaines années, pour l’Etat, les collectivités locales et… « évidemment pour les régimes sociaux ». Comme l’Etat demeure prodigue avec les grands patrons, comme on vient de le constater avec les annonces gouvernementales d’aide aux entreprises françaises en Bretagne ou en Afrique (le MEDEF réclame d’ailleurs, depuis toujours, une réduction des dépenses publiques) et ses hauts fonctionnaires zélés (on voit mal un sapin se tronçonner ses propres branches), on se doute bien que c’est encore le prolo qui va devoir se serrer la ceinture d’un cran de plus !
-T’inquiète, j’ai lubrifié la tête
Sapin souligne l’importance de la baisse des dépenses publiques
Le ministre du Travail, Michel Sapin, a mis l’accent mercredi sur l’importance de la « maîtrise des dépenses publiques » en citant le plan de 50 milliards d’économies en 4 ans annoncé par Jean-Marc Ayrault.
Invité de « Questions d’Info » LCP/FranceInfo/LeMonde/AFP, Michel Sapin a expliqué, à propos de la réforme fiscale en cours d’élaboration, que « le principe même » de la CSG progressive était « séduisant » mais que sa mise en application était « extrêmement difficile ». L’idée d’une fusion de l’impôt sur le revenu avec la contribution sociale généralisée est une des pistes explorées dans le cadre de la remise à plat du système fiscal.
Il faut « faire attention justement à ce que la progressivité sur la CSG qui est une bonne idée ne se transforme pas en augmentation de la CSG pour une bonne partie des Français. Ce n’est pas l’objectif du gouvernement », a-t-il poursuivi.
Partant de ce constat, il a enchaîné: « Comment fait-on, alors, si on n’augmente pas (les impôts)? C’est la question de la dépense publique, c’est la question de la maîtrise de la dépense publique ».
Il a évoqué une « réduction ordonnée, intelligente, de la dépense publique », comme lui paraissant « être demain la seule solution ».
A cet égard, il a souligné le plan de 50 milliards d’euros d’économies sur 4 ans (2014, 2015, 2016, 2017) sur la dépense publique annoncé le matin même par le Premier ministre. « C’est 15 milliards, 15 milliards, puis 10 milliards et 10 milliards. C’est déjà beaucoup », a-t-il commenté.
« Donc, mettons en œuvre ce plan de rationalisation de la dépense publique, d’économie dans la dépense publique. Ça vaut pour l’État, ça vaut pour les collectivités locales, ça vaut aussi évidemment pour les régimes sociaux », a ajouté le ministre.
AFP, 4 décembre 2013