NdPN : Big Brother, petit joueur ! En collaboration avec des chercheurs américains, des chercheurs saoudiens, soutenus par leur Etat théocratique ultra-autoritaire, ont déclaré aujourd’hui lancer un programme de recherche génétique sur 5 ans, visant à trouver un « génome saoudien » [sic]. Et pourquoi pas bientôt le génome zimbabwéen, monégasque ou franchouillard ? Ce projet « scientifique », en réalité policier, aux relents de totalitarisme décomplexé, se donne le prétexte bidon de mieux étudier la santé des habitant.e.s du pays, pour comprendre les « maladies graves » qui les touchent parfois… alors que la maladie grave qui pend au nez des habitant.e.s, c’est plutôt cette nouvelle avancée du biopouvoir d’Etat, qui consistera sans doute en un fichage génétique généralisé de la population, à des fins de contrôle social et de répression. Exit donc, l’hypocrisie des questions de « sécurité » (prétexte pour les Etats dits « démocratiques » comme la France au fichage massif des « délinquants » présumés passant en garde à vue)… Plutôt que de cracher sur leurs cotons-tiges, crachons à la gueule de ces pouvoirs qui voudraient contrôler jusqu’à nos cellules et continuons à désobéir au fichage ADN !
Lancement d’un projet de génome saoudien
Des chercheurs saoudiens ont lancé, en collaboration avec un institut américain, un projet visant à séquencer le génome de la population saoudienne pour mieux identifier les causes de maladies graves répandues dans le royaume.
« Le programme vise à identifier les causes de maladies graves répandues en Arabie saoudite », a souligné le prince Moqran ben Abdel Aziz, deuxième vice-Premier ministre, en inaugurant dimanche le centre de recherches.
Ce centre est localisé à la Cité roi Abdel Aziz pour les sciences et la technologie (KACST) et le programme sera mené en collaboration avec Life Technologies Corporation, un institut américain.
Le programme consistera à établir en cinq ans la carte génétique des Saoudiens pour mieux identifier les gênes des maladies ordinaires et ceux associés à la population saoudienne.
« Nous pensons que le programme va aider à comprendre la santé et les maladies et marquera le début d’une ère de soins personnalisés dans le royaume d’Arabie saoudite », a souligné lors de l’inauguration Mohammed Souil, président de KACST.
Ce centre a annoncé dimanche avoir déchiffré, en collaboration avec des scientifiques chinois, le génome du palmier dattier, ce qui devrait permettre d’augmenter la production et de lutter contre des maladies frappant cet arbre très cultivé en Arabie saoudite.
En 2010, le même institut avait annoncé avoir réussi, déjà en collaboration avec des scientifiques chinois, à déchiffrer le génome du dromadaire.
En novembre 2012, des scientifiques australiens et saoudiens ont lancé un projet pour séquencer le génome de plusieurs espèces de corail dans le Pacifique et en mer Rouge dans l’espoir de déterminer comment remédier à leur extrême vulnérabilité au réchauffement climatique.
AFP, 9 décembre 2013