Emmanuelle Cosse, ou l’escroquerie verte (suite)

NdPN : suite aux déclarations de guerre aux pauvres de la part du gouvernement « socialiste » dans son « pacte de responsabilité » (voir nos articles précédents), la moindre des choses quand on se déclare préoccupé par la question sociale est de condamner sans réserve cette politique ouvertement procapitaliste, ne s’encombrant même plus de vernis social. Oui mais voilà, faut bien garder des postes de pouvoir ! Illustration avec Europe-Ecologie-Les-Verts : voici un petit best-of des nouveaux propos honteux d’Emmanuelle Cosse, secrétaire du parti « écologiste », publiés aujourd’hui dans les colonnes du journal Le Parisien. Tout comme le PS, EELV ne cesse plus de tomber le masque (voir les récentes déclarations de Cosse sur le nucléaire). Satisfaction quant au racket massif d’argent public au profit du privé (à condition de faire dans le business du capitalisme vert bien sûr). Satisfaction sur de simples déclarations de « contreparties » bidons de la part du patronat (qu’on nous serine depuis des décennies). Chauvinisme identitaire et adhésion aux nouveaux dispositifs étatistes et bureaucratiques de l’intercommunalité. Et rengaine éternelle de la velléité de gagner des élus. Pitoyable !

Emmanuelle Cosse  (EELV) : «J’ai voté pour Hollande, pas pour son couple»

Qu’avez-vous pensé du virage social-démocrate de Hollande?
EMMANUELLE COSSE. On a vu un président dans un nouvel habit, avec des choix affirmés, un objectif lié à l’emploi. Mais il reste beaucoup à éclaircir. Sur les cotisations familiales, nous pouvons comprendre le choix de ne plus les asseoir sur les entreprises. Mais comment sera financée la branche famille? […] s’il s’agit de supprimer les dépenses inutiles et les niches fiscales anti-écologiques, on peut faire d’une pierre deux coups : des économies et la transition écologique!

Fait-il trop de cadeaux aux chefs d’entreprise?
Il y a eu un précédent, c’est le CICE (crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi). Le président et le gouvernement avaient refusé qu’il y ait des contreparties sociales et environnementales. Là, il nous dit qu’il y aura des contreparties. Enfin ! Mais nous n’allons pas nous contenter d’un observatoire. […]

Qu’attendez-vous?
Il va falloir fixer des priorités. […] Le gouvernement va-t-il choisir d’investir pour soutenir les filières d’avenir ?

Approuvez-vous la diminution annoncée du nombre de régions?
Oui, en conservant une place aux identités culturelles fortes […]. Car nous voulons une organisation plus efficace et plus lisible. Quant aux départements, nous sommes depuis longtemps favorables à leur suppression au profit de régions aux compétences renforcées et d’une intercommunalité aboutie.

[…]

Vous avez été élue à la tête d’un parti écologiste divisé. Comment abordez-vous ces municipales?
Le parti est en forme ! On a eu des débats vifs, on a toujours des gens qui aiment tirer contre leur propre formation, mais nous sommes en ordre de marche pour les municipales. Nos objectifs sont clairs : montrer l’écologie en action, ce qu’elle apporte en matière de logement, de transport, d’aménagement… et augmenter notre nombre d’élus. On espère gagner des villes.

[…]

Extraits d’un article du Parisien, 19 janvier 2014